C’est derrière les humbles remparts du château de Pince-Île, durant un doux matin de printemps, que Baelon voit le jour ; lady Joane est soulagée, béate, d’offrir enfin un héritier à son époux, Ardrian, qui, quant à lui, n’a que pour seule réaction une légère inflexion de la commissure de ses lèvres amères. Au vu de sa station, il ne manque de rien, bercé dès ses premiers jours par les légendes de l’Antique Valyria, encadré par des nourrices et des précepteurs, bien que l’on puisse juger de la relation qu’il entretiendra avec son paternel à l’aune de la tiède réaction de ce dernier lors de sa naissance.  Il est bientôt suivi de Maekar, son frère puîné, et Ardrian, aussitôt, n’a de cesse que de les placer en tant que rivaux, car, selon lui, seule l’adversité peut forger le caractère d’un homme en devenir. Bientôt, Jahaera vient au monde, seule membre de la fratrie avec qui Baelon entretient une relation saine.

Une fois en âge, les deux frères deviennent les échansons de leur seigneur père, ce qui ne fera qu’exacerber leur mésentente car, Ardrian, qui est avare de tout, même de compliments et d’attentions, a une faveur sélective, et est extrêmement exigeant. Néanmoins, la cour de Pince-Île et le paternel marquent très vite une nette préférence envers la gouaille de Maekar, face à la taciturnité de Baelon. En effet, l’héritier est un enfant laconique, réservé, en proie aux colères sourdes et rentrées, qui ferment ses traits. Il est, toutefois, diligent dans ses apprentissages : voulant exceller, supplanter son frère dans les bonnes grâces du pater, il s’exerce sans relâche au maniement des armes, fait montre d’une grande curiosité intellectuelle, s’abîmant les yeux sur de poussiéreux grimoires, devisant volontiers avec le mestre, boudant le Septon, n’ayant que peu de goût pour la religion.

À l’âge de douze ans, sa mère décède en donnant naissance à la cadette de la fratrie et, dans la foulée, l’héritier Celtigar est envoyé à Port-Réal, devient l’écuyer de Qarlton Chelsted, Grand Argentier du Royaume. Le manque de martialité du lord ne dérange que peu l’adolescent, puisqu’il trouve aisément des nobliaux avec qui croiser le fer dans la cour du Donjon Rouge, et cette station lui plaît, frayant avec les grands du royaume, apprenant les règles superficielles et pernicieuses du jeu des apparences de la cour royale, nouant des amitiés, souvent intéressées, parfois sincères. Il s’épanouit donc, au fil des ans, effleurant du doigt ce qu’il considère être comme l’apogée de l’excellence valyrienne, partant flâner dans les venelles malfamées de la cité, dès que ses obligations le lui permettent, ayant une affection toute particulière pour les bas-fonds, développant un goût prononcé pour les tavernes crasseuses et les bordels peu onéreux.

Le temps de l’insouciance touche toutefois à sa fin ; la paix s’éteint, tandis que le brasier de la guerre s’anime. L’Orage gronde, entraînant le Nord, le Val et le Conflans dans sa suite, Robert Baratheon se soulève contre la couronne. Victime de l’impétuosité de la jeunesse, alors âgé de dix-huit ans, Baelon ne souhaite pas dépérir derrière les hauts remparts du Donjon Rouge alors que le royaume se déchire, il implore Qarlton de l’adouber afin qu’il puisse prendre part au conflit, ce à quoi le lord accède, de guerre lasse. Le Celtigar rejoint de justesse l’host que Rhaegar Targaryen, enfin sorti de sa torpeur, lève, pour participer à la tristement célèbre bataille du Trident. Il se bat vaillamment, la hargne au ventre, sa première victime étant un Hawyck, mais il assiste, impuissant, à la mort du prince, terrassé par le Cerf. Fait prisonnier, puis ensuite gracié, la fin du règne du Dragon est un coup cuisant, qu’il supporte mal, puisqu’il puise un orgueil intarissable en ses origines valyriennes.  

D’abord rongé par la rancune, Baelon est bien vite rattrapé par son ambition, décide de se lover dans la paume du nouveau régime, pour mieux s’élever. Ravalant sa fierté, il assiste donc, et faisant front commun avec la maison Celtigar, au mariage de Robert Baratheon et de Cersei Lannister. De plus, il accepte, sans trop de mauvaise grâce, de se plier aux plans ourdis par le paternel et un triple mariage est bientôt organisé à Pince-Île – démontrant, une nouvelle fois, la pingrerie légendaire du lord - : Ardrian épouse, en secondes noces, une Blount, maison vassale des Baratheon, Baelon se lie à la maison Fengué, en la personne de Leona, et Maekar prend Alysane Brune pour femme.
La relation commence sous des auspices favorables ; les deux jeunes gens sont complices, prennent plaisir à se découvrir, partagent les mêmes ambitions. Hélas, cette période idyllique ne dure qu’un temps, leur union restant stérile, leur connivence faisant place à une froide cordialité, fait exacerbé par la venue au monde du demi-frère et du neveu de Baelon, tous deux rejetant la faute sur l’autre. Le Celtigar délaisse de plus en plus son épouse, lui préférant la mer et son appel obsédant, multipliant les voyages, notamment dans les Cités Libres, visitant Braavos, Myr et Lys, afin de conclure plusieurs accords commerciaux avantageux, assouvissant par la même sa soif d’odyssées et de découvertes.

C’est lors de l’un de ses retours de Lys que son navire est intercepté par un vaisseau dirigé par une fer-née s’étant arrogée les Degrés de Pierre, Larra Bonfrère. Après une courte échauffourée, lui et ses hommes sont faits prisonniers. Au vu de sa station, il n’est pas simplement passé au fil de l’épée, ce qui l’attend est pire ; il est réduit à l’état de serf, d’homme-sel par la seigneuresse des Îles de Fer. Durant de long mois, passé principalement dans la cale du navire, Baelon subit des sévices physiques et moraux, un calvaire qui aurait pu être écourté, si tant que lord Ardrian ait consenti à payer la rançon au prix. Toutefois ce dernier, fort apparemment peu pressé de récupérer son héritier, brillant une nouvelle fois par son avarice, a négocié, vétillé, ergoté jusqu’à tomber d’accord sur un prix moindre. C’est après un an et demi de tourments que le Celtigar a enfin pu retrouver ses terres, brisé, son honneur en lambeaux, réduit à un état proche de la bête, devant, de surcroît, abandonner un bâtard, fruit de sa condition d’homme-sel, asservi par Larra Bonfrère. Il est, selon ses propres mots, mort dans cette cale, n’est plus qu’un spectre hantant Pince-Île ; apprenant à son retour, car un malheur ne vient pas seul, que durant sa captivité, son épouse est morte en couches, leur fille, Serena, ne lui survivant que de quelques jours.
Sa seule sortie, depuis lors, a été les funérailles de sa tante, Saera Velaryon, à Marée Haute, afin d'épauler ses cousines et cousin dans cette épreuve.

Te voilà validé !

Félicitations !

Tu vas bientôt être ajouté au groupe de ta région, ce qui te donnera accès à l'intégralité du forum. Tu vas donc pouvoir commencer à RP mais aussi découvrir une partie secrète de NTK, le Passage Secret. Tu y auras d'ailleurs un sujet dédié à ta famille/organisation, créé par le MJ : il s'agit de l'espace dédié aux complots et autres manœuvres politiques, mais lis bien les règles avant toute chose. Aussi, une fois que tu verras ce sujet créé, il faudra poster (sous balises hide) pour lire le message !

Si ce n'est pas déjà fait, tu peux également rejoindre le Discord du forum pour venir papoter avec la communauté, et trouver toujours plus de RPs !

Avant de jouer, il te faudra créer le registre de ton personnage, qui recensera sa chronologie, ses liens, ses RPs... Bref, tout ce qu'il y a à savoir sur lui. Tu peux également créer des personnages précréés si tu le souhaites.

Si tu as des questions, tu peux bien entendu les poster dans la section invités ou sur le Discord, on viendra y répondre au plus vite !

En te souhaitant de belles aventures sur NTK !