Voilà des gueux qui voulaient être rois - Elowen Cendregué & Ryam
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Il était nécessaire, pour un chevalier et son héraut, de visiter les belles demeures. Nataël avait suffisamment de connaissances sur le Bief grâce à l’enseignement de mestre Edwyn et de ses rencontres pour savoir qu’un château de demi-mesure, avec une seule fille héritière et un père agonisant, était un endroit merveilleux pour Ryam et lui. De plus, les racontars affirmaient que la donzelle – pardon, Lady Cendregué – était d’une beauté à couper le souffle.
C’est ainsi que nos deux jeunes fougueux héros, fort du triomphe de Claquepluie, et après avoir bouté quelques reîtres sur la route pour goûter à la chaleur d’un repas, se présentèrent devant la demeure.
Une forteresse triangulaire, imposante. Des tours plus haute que Nataël n’en avait jamais vu. Des fleurs, qui ornaient la pierre, la terre. Des créneaux sur lequel fourmillaient tant de soldats qu’il s’emmêlait à les compter. Ce nom éveillait bien quelque chose dans la mémoire du barde en devenir, mais sans qu’il mette le doigt dessus. Mais du sang avait coulé ici, ça, il s’en souvenait, parce que ça lui avait plus. Une histoire de roture.
- Ca y est, mon frère.
Il sourit à son frère tandis qu’ils s’approchaient des portes de la forteresse. L’activité était intense : visiblement, on se préparait à quelque chose, et des domestiques et autres gardes s’agitaient en tout sens, si ce n’est qu’ils mirent un certain temps à appréhender les deux chevaliers errants.
C’est-à-dire que crottés comme ils étaient (un bain dans une rivière ne fait pas tout), armés d’un marteau et d’une harpe, une barbe de plusieurs jours au menton, ils auraient pu passer pour des paysans du coin venu au fief de leur seigneur.
- Avez-vous amenez les clous que je vous avais commandé ?
L’homme qui leur avait parlé, alors que Nataël était plongé dans ses rêves de gloire, était petit, voûté, tenait une plume et un calepin ; curieusement, ses doigts étaient immaculés. Un sourcil levé fort interrogateur déplût fortement à Nataël.
Ce dernier se racla la gorge ; d’accord, la confusion était… non. Elle ne pouvait être facile.
Le barde se redressa, fit un pas en avant ; sa cape de voyage voltigea autour de l’étui de sa harpe, dévoilant le pipeau et les couteaux à sa ceinture. Sa voix prit la tonalité profonde qu’il utilisait pour chanter.
- Il y a méprise, monsieur. Vous avez devant vous ser Ryam Marteau-du-Guerrier, chevalier au service du Bief. Nous demandons l’hospitalité à la maison Cendregué. Pendant que les braves rompront le pain, je vous divertirai des dernières prouesses de mon frère.
Nataël s’inclina, comme il convenait. Allez, il lui suffirait de balancer ses cheveux en arrière, de dévoiler ses dents à la donzelle, d'égrener langoureusement quelques notes sur sa harpe... Il en frissonnait d'avance.
En espérant que son crétin de frère ne ferait pas tout foirer en se précipitant, le marteau entre les jambes, pour forger les putains de clous qu’on lui avait demandé...
C’est ainsi que nos deux jeunes fougueux héros, fort du triomphe de Claquepluie, et après avoir bouté quelques reîtres sur la route pour goûter à la chaleur d’un repas, se présentèrent devant la demeure.
Une forteresse triangulaire, imposante. Des tours plus haute que Nataël n’en avait jamais vu. Des fleurs, qui ornaient la pierre, la terre. Des créneaux sur lequel fourmillaient tant de soldats qu’il s’emmêlait à les compter. Ce nom éveillait bien quelque chose dans la mémoire du barde en devenir, mais sans qu’il mette le doigt dessus. Mais du sang avait coulé ici, ça, il s’en souvenait, parce que ça lui avait plus. Une histoire de roture.
- Ca y est, mon frère.
Il sourit à son frère tandis qu’ils s’approchaient des portes de la forteresse. L’activité était intense : visiblement, on se préparait à quelque chose, et des domestiques et autres gardes s’agitaient en tout sens, si ce n’est qu’ils mirent un certain temps à appréhender les deux chevaliers errants.
C’est-à-dire que crottés comme ils étaient (un bain dans une rivière ne fait pas tout), armés d’un marteau et d’une harpe, une barbe de plusieurs jours au menton, ils auraient pu passer pour des paysans du coin venu au fief de leur seigneur.
- Avez-vous amenez les clous que je vous avais commandé ?
L’homme qui leur avait parlé, alors que Nataël était plongé dans ses rêves de gloire, était petit, voûté, tenait une plume et un calepin ; curieusement, ses doigts étaient immaculés. Un sourcil levé fort interrogateur déplût fortement à Nataël.
Ce dernier se racla la gorge ; d’accord, la confusion était… non. Elle ne pouvait être facile.
Le barde se redressa, fit un pas en avant ; sa cape de voyage voltigea autour de l’étui de sa harpe, dévoilant le pipeau et les couteaux à sa ceinture. Sa voix prit la tonalité profonde qu’il utilisait pour chanter.
- Il y a méprise, monsieur. Vous avez devant vous ser Ryam Marteau-du-Guerrier, chevalier au service du Bief. Nous demandons l’hospitalité à la maison Cendregué. Pendant que les braves rompront le pain, je vous divertirai des dernières prouesses de mon frère.
Nataël s’inclina, comme il convenait. Allez, il lui suffirait de balancer ses cheveux en arrière, de dévoiler ses dents à la donzelle, d'égrener langoureusement quelques notes sur sa harpe... Il en frissonnait d'avance.
En espérant que son crétin de frère ne ferait pas tout foirer en se précipitant, le marteau entre les jambes, pour forger les putains de clous qu’on lui avait demandé...
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Ryam était comme un enfant devant un tas de sucrerie. Il était émerveillé par absolument ce qu’il voyait : Cendregué, place forte de la famille éponyme.
Oh ce n’était pas la maison en elle même qui impressionnait le colosse de Claquepluie, bien qu’elle ait été renommé. Non ce qui lui plaisait c’était le lieu. Ici même s’était dressé le plus grand chevalier que les Sept Couronnes aient connu.
-Ser Duncan le Grand…
Le forgeron posa un genoux à terre et prit une motte de terre dans la main avant de l’émietter.
-Je crois que je peux mourir en paix, Nat’….
Son regard se posa enfin sur l’homme devant eux tandis qu’il se redresser de toute sa stature, posant une main sur la pomme de son épée.
-Oh je dois pouvoir faire ça oui. En réalité je ne suis pas chevalier. Pas encore du moins.
Ryam prit quelques secondes pour se remémorer la raison de leur venue. Il se souvint des voleurs de bétails que lui et son frère avaient attraper avant de les remettre aux hommes d’armes présent dans la bourgade en contre bas du château. Le colosse farfouilla dans sa poche et extirpa une lettre qu’il confia à l’étranger.
-Un chevalier nous à donné cela. On a fait ça pour les humbles mais apparemment, il y a une récompense ou quelque chose comme cela. On se contentera du souper à vrais dire. L’or, c’est un truc de Lannister.
Il explosa de rire comme le ferait un idiot, envoyant sa main dans le dos de son frère pour le claquer, en signe de camaraderie. Toutefois il s’arrêta net en voyant que l’étranger avec sa plume ne riait pas. Aussi il prit soin de regarder les oiseaux dans les arbres au loin, cherchant à se faire oublier.
L’homme à la plume lu la note avant de les inviter à le suivre. Ils rentrèrent dans la cour du château, là ou d’autres hommes s’entraînaient. On les fit patienter dans une grande pièce remplit de gens en armes, de gens sans arme, de gens.
Les plus humbles dans la pièce semblaient donner leur doléance à une ravissante jeune fille qui siégeait dans une chaise finement sculptée. Lorsque se fut le tour des deux frères, l’homme à la plume vint murmurer à l’oreille de la jeune fille avant de se redresser.
-Voici lady Elowen, dame de Cendregué et de sa maison. Lady, voici… ?
L’homme tendit la main, interrogeant le duo.
Oh ce n’était pas la maison en elle même qui impressionnait le colosse de Claquepluie, bien qu’elle ait été renommé. Non ce qui lui plaisait c’était le lieu. Ici même s’était dressé le plus grand chevalier que les Sept Couronnes aient connu.
-Ser Duncan le Grand…
Le forgeron posa un genoux à terre et prit une motte de terre dans la main avant de l’émietter.
-Je crois que je peux mourir en paix, Nat’….
Son regard se posa enfin sur l’homme devant eux tandis qu’il se redresser de toute sa stature, posant une main sur la pomme de son épée.
-Oh je dois pouvoir faire ça oui. En réalité je ne suis pas chevalier. Pas encore du moins.
Ryam prit quelques secondes pour se remémorer la raison de leur venue. Il se souvint des voleurs de bétails que lui et son frère avaient attraper avant de les remettre aux hommes d’armes présent dans la bourgade en contre bas du château. Le colosse farfouilla dans sa poche et extirpa une lettre qu’il confia à l’étranger.
-Un chevalier nous à donné cela. On a fait ça pour les humbles mais apparemment, il y a une récompense ou quelque chose comme cela. On se contentera du souper à vrais dire. L’or, c’est un truc de Lannister.
Il explosa de rire comme le ferait un idiot, envoyant sa main dans le dos de son frère pour le claquer, en signe de camaraderie. Toutefois il s’arrêta net en voyant que l’étranger avec sa plume ne riait pas. Aussi il prit soin de regarder les oiseaux dans les arbres au loin, cherchant à se faire oublier.
L’homme à la plume lu la note avant de les inviter à le suivre. Ils rentrèrent dans la cour du château, là ou d’autres hommes s’entraînaient. On les fit patienter dans une grande pièce remplit de gens en armes, de gens sans arme, de gens.
Les plus humbles dans la pièce semblaient donner leur doléance à une ravissante jeune fille qui siégeait dans une chaise finement sculptée. Lorsque se fut le tour des deux frères, l’homme à la plume vint murmurer à l’oreille de la jeune fille avant de se redresser.
-Voici lady Elowen, dame de Cendregué et de sa maison. Lady, voici… ?
L’homme tendit la main, interrogeant le duo.
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Père était mort. C’était il y a trois semaines. Son absence avait un drôle de goût, surtout quand on était celle qui avait découvert le corps. Froid, raide dans son lit. Je ne savais toujours pas ce que j’aurais pu faire de mieux pour alléger son cœur. Je crois qu’il n’y avait rien à faire. Absolument rien. Il avait décidé de mourir. Me voile seigneuresse. À quinze ans. Magnifique. J’avais déjà pris les rênes de Cendregé depuis deux ou trois ans ! Mais c’était toujours très étrange pou moi, maintenant, de ne plus être une héritière, mais seigneuresse. Je laissais Violette m’habiller, toujours en noir, je devais porter une lune entière de deuil avait dit mon septon, j’avais accepté, de toute manière je n’avais pas le cœur à porter des couleurs vives.
J’inspirais profondément avant de sortir de mes appartements et me dirigeai vers la grande salle ou je recevais mes doléances, mon mestre et mon intendant venaient bien sûr avec moi. Encore une fois j’avais passé une partie de la nuit à travailler. J’avais l’impression de ne jamais faire assez… Jamais assez bien. Je tripotais à nouveau mon collier avant de m’installer sur ma chaise de seigneuresse, Dandelion se postant immédiatement dans mon ombre. Heureusement qu’il était là. J’inspirai à nouveau aussi profondément que possible. Il était l’heure des doléances ! Je fis signe aux gardes de faire rentrer les gens alors que mon regard voguait sur les murs. Toujours les mêmes tentures, les serviteurs avaient, comme tous les jours, installé des fleurs fraîches, allumé quelques bougies pour chasser les quelques traces d’ombres. Quoi qu’avec les larges fenêtres, la lumière entrait à flot illuminant l’endroit et les couleurs des Cendregués. Le soleil brille sur Cendregué.
Je me noyais dans le travail, assise sur ce presque trône, en bois à la teinte acajou sculptée. Dandelion avait fait rajouter des coussins pour mon confort après que j’eus dit que j’avais mal aux fesses. La matinée se passa bien lentement jusqu’à ce que je voie deux hommes arriver. Je fronçai légèrement les sourcils. Eux, je ne les connaissais pas. J’observai les deux hommes se présenter et j’inclinai la tête vers eux.
« Je vous salut et vous souhaite la bienvenue sur les terres de Cendregué. Je vous écoute, en quoi puis-je vous aider en cette belle journée ? »
Une formulation classique, mais réelle, j’avais plus l’impression d’être au service de mon peuple que l’inverse.
J’inspirais profondément avant de sortir de mes appartements et me dirigeai vers la grande salle ou je recevais mes doléances, mon mestre et mon intendant venaient bien sûr avec moi. Encore une fois j’avais passé une partie de la nuit à travailler. J’avais l’impression de ne jamais faire assez… Jamais assez bien. Je tripotais à nouveau mon collier avant de m’installer sur ma chaise de seigneuresse, Dandelion se postant immédiatement dans mon ombre. Heureusement qu’il était là. J’inspirai à nouveau aussi profondément que possible. Il était l’heure des doléances ! Je fis signe aux gardes de faire rentrer les gens alors que mon regard voguait sur les murs. Toujours les mêmes tentures, les serviteurs avaient, comme tous les jours, installé des fleurs fraîches, allumé quelques bougies pour chasser les quelques traces d’ombres. Quoi qu’avec les larges fenêtres, la lumière entrait à flot illuminant l’endroit et les couleurs des Cendregués. Le soleil brille sur Cendregué.
Je me noyais dans le travail, assise sur ce presque trône, en bois à la teinte acajou sculptée. Dandelion avait fait rajouter des coussins pour mon confort après que j’eus dit que j’avais mal aux fesses. La matinée se passa bien lentement jusqu’à ce que je voie deux hommes arriver. Je fronçai légèrement les sourcils. Eux, je ne les connaissais pas. J’observai les deux hommes se présenter et j’inclinai la tête vers eux.
« Je vous salut et vous souhaite la bienvenue sur les terres de Cendregué. Je vous écoute, en quoi puis-je vous aider en cette belle journée ? »
Une formulation classique, mais réelle, j’avais plus l’impression d’être au service de mon peuple que l’inverse.
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