les fils de Claquepluie et la fille endormie [Nataël]
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Un vieil homme se caressait la barbe tandis que la nuit avait déjà pointé le bout de son nez. Une capuche sur la tête pour se protéger du froid, il observait le feu devant lui ainsi que les enfants autour qui attendaient avec impatience. Les hommes et femmes de la caravane terminaient les derniers préparatifs pour la nuit. Le vieil homme lui leva la tête vers la lune avant de rompre le silence mit en place.
Dans cette région même, non loin de la rive de la Mander. Deux jeunes hommes qui étaient venu se tailler une réputation pour devenir des chevaliers allèrent dans une grotte. Et dans cette grotte, il y avait un cercueil doré. Le cercueil ne pouvait s’ouvrir qu’une nuit de pleine lune et…
Le vieil homme reposa son regard sur les enfants qui avaient son attention. Il passa sa main dans le feu.
C’était justement ce soir là que tombait un jour de pleine lune. Dans un grincement sinistre… Le cercueil s’ouvrit. Et à l’intérieur, il y découvrit un véritable trésor car la Destinée leur avait donné rendez vous… Une jeune femme, endormie, se tenait dedans.
Dans cette région même, non loin de la rive de la Mander. Deux jeunes hommes qui étaient venu se tailler une réputation pour devenir des chevaliers allèrent dans une grotte. Et dans cette grotte, il y avait un cercueil doré. Le cercueil ne pouvait s’ouvrir qu’une nuit de pleine lune et…
Le vieil homme reposa son regard sur les enfants qui avaient son attention. Il passa sa main dans le feu.
C’était justement ce soir là que tombait un jour de pleine lune. Dans un grincement sinistre… Le cercueil s’ouvrit. Et à l’intérieur, il y découvrit un véritable trésor car la Destinée leur avait donné rendez vous… Une jeune femme, endormie, se tenait dedans.
***
Ryam soufflait. Cela faisait un quelque jours qu’il marchait avec son frère et la route n’avait pas été clémente avec eux. Ils n’avaient pas grande fortune et ne pouvaient se permettre de manger dans chaque auberges rencontrées. Pire que ça, l’un comme l’autre étaient piètre chasseur. Aussi, lorsqu’ils arrivèrent dans une ferme, aux alentours de Cidre et que le paysan leur apprit que l’une de ces filles avaient été emmené par des brigands, ils en profitèrent.
D’abord ils demandèrent le couvert, ensuite ils se mirent en route. Et voilà qu’ils marchaient sur la piste du repaire des brigands.
-Bon… Ca devrait pas être trop compliqué. Le vieil homme a dit qu’il était combien déjà? Trois ? Quatre ? Comment on procède ? Non parce qu’il a parlé d’une grotte ou ils stockent leur magot.
Le gaillard tachait de se tenir droit. Depuis leur départ, Ryam pestait. Son frère n’arrêtait pas de le présenter comme étant un chevalier. Toutefois, même si cela l’agaçait, une part au fond de lui appréciait et petit à petit, Ryam essayait de se montrer digne de ce titre de fantaisie.
-N’empêche, faut vraiment être une sacrée merde pour enlever une jeune fille. Tu crois qu’elle est jolie d’ailleurs ? Enfin je dis ça… C’est purement pour la tache que nous avons à accomplir. On a pas demandé la description de la damoiselle. On aurait peut être dû…
Ryam indiqua enfin d’un signe de la tête un sentier qui semblait s’enfoncer dans les bois. Un bruit d’eau se faisait également entendre. Ils ne devaient plus être très loin du fleuve, et donc de la tanière des bandits.
D’abord ils demandèrent le couvert, ensuite ils se mirent en route. Et voilà qu’ils marchaient sur la piste du repaire des brigands.
-Bon… Ca devrait pas être trop compliqué. Le vieil homme a dit qu’il était combien déjà? Trois ? Quatre ? Comment on procède ? Non parce qu’il a parlé d’une grotte ou ils stockent leur magot.
Le gaillard tachait de se tenir droit. Depuis leur départ, Ryam pestait. Son frère n’arrêtait pas de le présenter comme étant un chevalier. Toutefois, même si cela l’agaçait, une part au fond de lui appréciait et petit à petit, Ryam essayait de se montrer digne de ce titre de fantaisie.
-N’empêche, faut vraiment être une sacrée merde pour enlever une jeune fille. Tu crois qu’elle est jolie d’ailleurs ? Enfin je dis ça… C’est purement pour la tache que nous avons à accomplir. On a pas demandé la description de la damoiselle. On aurait peut être dû…
Ryam indiqua enfin d’un signe de la tête un sentier qui semblait s’enfoncer dans les bois. Un bruit d’eau se faisait également entendre. Ils ne devaient plus être très loin du fleuve, et donc de la tanière des bandits.
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- Attendez, fit l’un des gamins, on veut en savoir plus sur les deux aventuriers ! Comment qui z’étaient ? Y en a un qui était grand, comme ser Duncan ? Et l’autre ? D’où qu'ils venaient ?
Le vieil homme fit claquer sa langue dans le rougeoiement des braises. L’histoire qu’il allait raconter n’était pas la sienne, ni tout à fait celle des enfants non plus. D’ailleurs, elle n’était plus la ballade tranquille des deux jeunes hommes de Claquepluie, non. Elle allait bientôt appartenir à ces mots qui allaient devenir des contes pour endormir les gosses, le soir, tard.
Il prit une profonde inspiration et tira sur sa pipe, qui fit écho aux braises. Une longue bouffée de fumée plana dans le silence.
- Le Marteau-du-Guerrier. Voilà comment on l’appelait, le plus grand des deux. Certains racontent qu’il aurait pu regarder de haut les Géants qui marchent avec les sauvageons. Mais ce qui le rendait vraiment grand, c’était sa noblesse. D’aucuns disent qu’il n’était qu’un simple forgeron, avant que le guerrier le choisisse.
- Et l’autre ?
Le conteur eut l’ombre d’un sourire dans les yeux. Dans un duo, il fallait toujours le deuxième.
Pour Nataël, cela faisait bien trois ans qu’ils avançaient crottés dans le Bief, bien que cela se résume à moins d’une semaine. Il regrettait déjà sa paillasse moelleuse et la bonne odeur des brioches le matin. Entre le voyage et la fausse modestie de son frère, il s’en était fallu de peu pour qu’il explose.
Mais cette histoire de jeune fille enlevée, de brigands, d’un chef sanguinaire à défaire, et d’un baiser pour la délivrer – et la promesse d’un repas chaud et d’une couche rembourrée – l’avait ragaillardi. Ce soir, ils allaient boire !
- Un peu plus loin, je crois, lança Nataël à son aîné. Je suis déjà passé par là, une fois, pour un concours de chant. La région me semblait plus charmante, à l’époque, messer.
Il eut une moue équivoque et caressa le bout de son couteau qui pendait sous son veston. Lui, il le savait, n’avait pas le talent nécessaire pour devenir un chevalier, un vrai. Mais son frère, c’était une autre paire de miche, et il fallait le marteler pour lui mettre dans le crâne, au bougre. Parfois aussi épais et lent que le marteau qui pendait à la ceinture du colosse.
Nataël, d’un bond souple, entraîna l’autre derrière lui et fit signe de se baisser. Ils continuèrent une centaine de frère, avant que le barde ne tire son frère par la manche. Ils grimpèrent, non sans quelques roulis de cailloux, en haut d’un petit tertre, à droite du sentier. Caché par des buissons épineux, le feu des bandits brillaient dans la nuit, aussi sûrement que la lune qui se devinait par delà la frondaison.
Le fleuve était un peu plus loin ; mais les rires des mécréants, eux, étaient bien là.
Cette introduction serait parfaite pour sa future ballade. Quand minuit sonna, le titre ?
Le vieil homme fit claquer sa langue dans le rougeoiement des braises. L’histoire qu’il allait raconter n’était pas la sienne, ni tout à fait celle des enfants non plus. D’ailleurs, elle n’était plus la ballade tranquille des deux jeunes hommes de Claquepluie, non. Elle allait bientôt appartenir à ces mots qui allaient devenir des contes pour endormir les gosses, le soir, tard.
Il prit une profonde inspiration et tira sur sa pipe, qui fit écho aux braises. Une longue bouffée de fumée plana dans le silence.
- Le Marteau-du-Guerrier. Voilà comment on l’appelait, le plus grand des deux. Certains racontent qu’il aurait pu regarder de haut les Géants qui marchent avec les sauvageons. Mais ce qui le rendait vraiment grand, c’était sa noblesse. D’aucuns disent qu’il n’était qu’un simple forgeron, avant que le guerrier le choisisse.
- Et l’autre ?
Le conteur eut l’ombre d’un sourire dans les yeux. Dans un duo, il fallait toujours le deuxième.
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Pour Nataël, cela faisait bien trois ans qu’ils avançaient crottés dans le Bief, bien que cela se résume à moins d’une semaine. Il regrettait déjà sa paillasse moelleuse et la bonne odeur des brioches le matin. Entre le voyage et la fausse modestie de son frère, il s’en était fallu de peu pour qu’il explose.
Mais cette histoire de jeune fille enlevée, de brigands, d’un chef sanguinaire à défaire, et d’un baiser pour la délivrer – et la promesse d’un repas chaud et d’une couche rembourrée – l’avait ragaillardi. Ce soir, ils allaient boire !
- Un peu plus loin, je crois, lança Nataël à son aîné. Je suis déjà passé par là, une fois, pour un concours de chant. La région me semblait plus charmante, à l’époque, messer.
Il eut une moue équivoque et caressa le bout de son couteau qui pendait sous son veston. Lui, il le savait, n’avait pas le talent nécessaire pour devenir un chevalier, un vrai. Mais son frère, c’était une autre paire de miche, et il fallait le marteler pour lui mettre dans le crâne, au bougre. Parfois aussi épais et lent que le marteau qui pendait à la ceinture du colosse.
Nataël, d’un bond souple, entraîna l’autre derrière lui et fit signe de se baisser. Ils continuèrent une centaine de frère, avant que le barde ne tire son frère par la manche. Ils grimpèrent, non sans quelques roulis de cailloux, en haut d’un petit tertre, à droite du sentier. Caché par des buissons épineux, le feu des bandits brillaient dans la nuit, aussi sûrement que la lune qui se devinait par delà la frondaison.
Le fleuve était un peu plus loin ; mais les rires des mécréants, eux, étaient bien là.
Cette introduction serait parfaite pour sa future ballade. Quand minuit sonna, le titre ?
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Le vieil homme se souleva soudainement sur ses jambes tout en repassa sa main au dessus du feu. Le temps avait ravagé son visage mais une fougue nouvelle semblait avoir prit place sur les flots de rides. Une fougue venant d’un autre age ou les héros du peuples arpentaient encore les Sept Couronnes.
L’autre !? Je ne ferais pas l’affront de vous dire son nom car tous ici vous le connaissez. Il est celui qui nous rapporta les faits de cette fameuse nuit ! Après avoir libérer la pucelle de sa torpeur, nos héros furent confronter à la véritable menace ! Une horde de brigands déferla sur eux. Au nombre de cinquante, cette cohorte se rua sur les aventuriers.
Malgré des douleurs musculaires, l’ancien agita son bâton dans le vide, tachant d’avoir l’air crédible dans les traits des héros qu’il narre.
N’écoutant que son courage, Marteau du Guerrier en appela à la force des Sept avant de s’abattre sur eux. Armé de son arme, il brisa un à un ces envoyés du Sire des Sept Enfers !
-Mais grand-père, je croyais qu’il s’agissait de brigands...
Ta gueule, je n’ai pas terminé mon récit. Le fracas du métal tonna à travers la campagne, se répercutant tel l’écho d’une justice insatiable. Les lames de celui que l’on nomma par la suite la Voix du Sud virevoltait comme mille et un corbeau à la naissance d’un prince héritier !
L’autre !? Je ne ferais pas l’affront de vous dire son nom car tous ici vous le connaissez. Il est celui qui nous rapporta les faits de cette fameuse nuit ! Après avoir libérer la pucelle de sa torpeur, nos héros furent confronter à la véritable menace ! Une horde de brigands déferla sur eux. Au nombre de cinquante, cette cohorte se rua sur les aventuriers.
Malgré des douleurs musculaires, l’ancien agita son bâton dans le vide, tachant d’avoir l’air crédible dans les traits des héros qu’il narre.
N’écoutant que son courage, Marteau du Guerrier en appela à la force des Sept avant de s’abattre sur eux. Armé de son arme, il brisa un à un ces envoyés du Sire des Sept Enfers !
-Mais grand-père, je croyais qu’il s’agissait de brigands...
Ta gueule, je n’ai pas terminé mon récit. Le fracas du métal tonna à travers la campagne, se répercutant tel l’écho d’une justice insatiable. Les lames de celui que l’on nomma par la suite la Voix du Sud virevoltait comme mille et un corbeau à la naissance d’un prince héritier !
***
Il était trois autour du feu, gardant l’entrée d’une grotte. Trois bougres que la vie n’avait pas épargné et qui avait décidé de prendre une revanche sur elle en se faisant coureur de chemin. Saisissant son marteau à sa ceinture et tirant son épée, Ryam coula un regard à son frère.
-Donnons leur l’occasion de se rendre mon frère. Nous ne pouvons rendre de réel justice. Cette péro-péro… Cette péro…
Ryam marqua une pause, réfléchissant.
-Et merde, c’est le rôle du lord local.
Il poussa une branche avec son épaule, avançant d’un pas décidé vers les trois lurons qui firent surpris de voir pareil homme se dresser non loin d’eux, menaçant.
-Haltes là ! Je suis ser Ry’…
Et le « ser » trébucha sur une racine, tombant en avant. Toute l’assurance sur son visage disparu à mesure que sa chute se fit tandis que le courage des brigands pointa le bout de son nez en même temps que leur rire. Ils se levèrent avec leur gourdin et leur lames rouillées.
Se redressant comme il peut, Ryam était devenu rouge de honte, la tête couverte de boue.
-Oh ! Vos gueules !
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Le vieillard trébucha et arriva dignement à sauver les apparences en s’appuyant sur son bâton. Le souffle court, il savait qu’il allait amèrement le regretter le lendemain, mais ce n’était pas grave. L’interruption des sales gosses, ça, par contre, ça l’était. Ils restaient interdits face à lui, attendant qu’il continue. Puis une gamine lança d’une voix hésitante.
- Et la princesse alors ?
- Ah la princesse…
Il eut un sourire que les plus vieux des gamins comprirent, et ils remuèrent alors nerveusement. Décidément, il fallait lui confisquer sa gnôle, avant qu’il ne se mettent à déblatérer plus de conneries… Mais sans attendre, il reprit :
- La princesse… De l’or dans la chevelure et des émeraudes dans les yeux… On dit qu’elle était mi-lionne, mi-dragon, et qu’elle avait le port d’une reine. Rhaenyra, qu’elle s’appelait. Le chanceux qui la marierait s’assoirait sans nul doute un jour sur le Trône de Fer, vous pouvez me croire…
Nataël marqua un temps et plissa les yeux pour comprendre les élucubrations de son aîné, avant d’hocher gravement la tête.
- Je te signale que ça pourrait très bien être toi, le lord local, Ryam.
Il rejeta tout aussi dignement ses beaux cheveux brillants en arrière.
C’était le moment. Accroupi dans l’ombre immense de son frère, le barde le regardai déjà avancer un pied, un autre, le port fier, altier, prenant toute la pleine mesure de sa noblesse. Les nombreux bandits armés jusqu’aux dents tremblaient alors déjà…
Mais ça, c’était avant la boue. Les éclaboussures. Les rires. Et Ryam qui était plus rouge que la foutue rose des Tyrell et qui couinait un « vos gueules » aussi puissamment qu’un mioche embêté sur la place du village. L’un se redressait en s’époussetant, les autres, touts crocs dehors, lâchaient glaviots et jurons sur la « belle paire de couille » qui s’était rétamée dans la boue.
Alors, de toute sa superbe, Nataël se redressa, puis s’avança.
- Hommes de peu de foi, inclinez-vous devant ser Ryam de Claquepluie, qui va faire régner la justice du roi sur ces terres.
Il posa une main sur l’épaule de son frère qui finissait de se relever, et l’autre saisit une dague ; la lame attrapa un rayon de lune. Le barde eut un sourire carnassier.
Un temps, les malandrins hésitèrent. C’était qu’il était grand, le colosse, et que l’autre avait l’air vachement trop fier pour être un simple pécore. Mais quand ils se rendirent compte de l’envergure du chevalier qui s’était vautré devant eux, eh bien, les ricanements s’étaient tus. Ne restait que l’éclat dangereux de leurs yeux.
Plus loin, des gémissements retentirent.
L’instant allait entrer dans la légende.
Et puis, Nataël se souvînt de ce que disaient les grands avant de s’étriper.
- Eh bien, messieurs. Dansons !
Les brigands se regardèrent. Et éclatèrent de rire à en chialer.
- Et la princesse alors ?
- Ah la princesse…
Il eut un sourire que les plus vieux des gamins comprirent, et ils remuèrent alors nerveusement. Décidément, il fallait lui confisquer sa gnôle, avant qu’il ne se mettent à déblatérer plus de conneries… Mais sans attendre, il reprit :
- La princesse… De l’or dans la chevelure et des émeraudes dans les yeux… On dit qu’elle était mi-lionne, mi-dragon, et qu’elle avait le port d’une reine. Rhaenyra, qu’elle s’appelait. Le chanceux qui la marierait s’assoirait sans nul doute un jour sur le Trône de Fer, vous pouvez me croire…
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Nataël marqua un temps et plissa les yeux pour comprendre les élucubrations de son aîné, avant d’hocher gravement la tête.
- Je te signale que ça pourrait très bien être toi, le lord local, Ryam.
Il rejeta tout aussi dignement ses beaux cheveux brillants en arrière.
C’était le moment. Accroupi dans l’ombre immense de son frère, le barde le regardai déjà avancer un pied, un autre, le port fier, altier, prenant toute la pleine mesure de sa noblesse. Les nombreux bandits armés jusqu’aux dents tremblaient alors déjà…
Mais ça, c’était avant la boue. Les éclaboussures. Les rires. Et Ryam qui était plus rouge que la foutue rose des Tyrell et qui couinait un « vos gueules » aussi puissamment qu’un mioche embêté sur la place du village. L’un se redressait en s’époussetant, les autres, touts crocs dehors, lâchaient glaviots et jurons sur la « belle paire de couille » qui s’était rétamée dans la boue.
Alors, de toute sa superbe, Nataël se redressa, puis s’avança.
- Hommes de peu de foi, inclinez-vous devant ser Ryam de Claquepluie, qui va faire régner la justice du roi sur ces terres.
Il posa une main sur l’épaule de son frère qui finissait de se relever, et l’autre saisit une dague ; la lame attrapa un rayon de lune. Le barde eut un sourire carnassier.
Un temps, les malandrins hésitèrent. C’était qu’il était grand, le colosse, et que l’autre avait l’air vachement trop fier pour être un simple pécore. Mais quand ils se rendirent compte de l’envergure du chevalier qui s’était vautré devant eux, eh bien, les ricanements s’étaient tus. Ne restait que l’éclat dangereux de leurs yeux.
Plus loin, des gémissements retentirent.
L’instant allait entrer dans la légende.
Et puis, Nataël se souvînt de ce que disaient les grands avant de s’étriper.
- Eh bien, messieurs. Dansons !
Les brigands se regardèrent. Et éclatèrent de rire à en chialer.