Après avoir séjourné depuis un petit moment déjà dans la capitale, je n’arrivais toujours pas à m’habituer à la foule, aux rues et à l’odeur; rien ne pouvait décidemment changer mon avis sur la ville la plus médiocre que j’ai pu visiter jusqu’ici. Mais j’avais une mission, je devais rester dans ce tournoi, observer ces bons gens et parler avec eux pour apprendre le plus de choses possibles.

Arrivée au tournoi, je me mêlais parmi les convives, impressionnée par le monde présent aujourd’hui et le nombre de choses à disposition. A force, je ne pouvais que sentir le parfum des femmes qui avaient le temps nécessaire à se préparer, espérant saisir le plus de cœurs possible avec leurs rubans blanchâtres.

J’étais habillée de presque la même façon que les autres jours, sauf qu’aujourd’hui, je voulais y mettre plus d’efforts encore et marquer mes différences exotiques pour espérer attirer l’œil et les personnes que j’espérais approcher.

Ma robe était teintée d’un vert profond et bordée sur un tissu différent à quelques endroits, d’un orange flottant au vent, notamment sur les manches, la taille, et un peu sur la jupe. C’était une robe magnifique et singulière, qui n’avait rien à voir avec les robes des autres femmes ici à Westeros. C’était un habit qui se portait plus à Lys, ou aux alentours, mais cette robe en particulier avait des coutures encore différentes, mais cela était pour des raisons plus mystérieuses encore . Je savais que je possédais de jolies formes et elles étaient retranscrites fidèlement dans cet accoutrement mais de façon équilibrée, ne frôlant nullement le vulgaire ou la simplicité.

Mon visage, maquillée au niveau des yeux marquant mes traits provenant de Yi-Ti - une terre lointaine - un noir entourant mes yeux pour marquer mon regard noir et doux, rappelant l’exotisme auquel toute ma personne fait référence. Je voulais réellement attirer et faire part de ma personnalité douce et insaisissable aux autres personnes, espérant m’approcher plus facilement des nobles et pouvoir engager une conversation sans trop de difficulté.

Les gens me dévisageaient de part ma tenue qui peut attirer l’œil, mais surtout par mes origines. J’avais remarqué qu’à Westeros et surtout à la capitale, les gens avaient que très peu l’habitude de voir des gens de ma physionomie, mais cela ne me dérangeait pas plus et je fis abstraction tant que ça me ralentissait pas dans mon objectif.

Observant la noblesse royale, comme le Roi Robert Baratheon, sa femme, son fils et le reste, je ne fus nullement impressionnée. Robert semblait bel et bien enrobé, et plus que l’ombre du guerrier redoutable qui a renversé les dragons de leurs terres. Mais je n’étais pas là pour ça précisément, me saisissant d’un verre, je viens observer ma prochaine cible pour tenter d’y mettre un grappin discret, où je pourrais parler sans indiscrétion, étant assez douée pour m’approcher des gens et mentir, surtout que cela fonctionnait assez bien sur la gente masculine.

Pour ne pas éveiller les soupçons, je m’étais défais de ma ceinture mortelle et de mon gant, ne voulant pas plus m’encombrer d’un poids aussi inutile en cet évènement. Par contre, je m’étais pas défais de ma dague bien utile, attachée à ma cuisse droite dans une poche en cuir qui retenait sa lame tranchante; on sait jamais ce qui peut se passer, alors mon arme fétiche m’accompagnait toujours pour n’importe quel évènement, dans une discrétion absolue tant qu’elle n’était pas dégainée.

Cherchant du regard un potentiel interlocuteur, je remarquais l’engouement des gens à pouvoir observer les autres et profiter des douceurs du pays; je pense que moi aussi je prenais enfin du plaisir à être présente ici, même si tout serait bien meilleur dans d’autres circonstances.