Bienvenue à la nouvelle dame de Boycitre ~~ Maia Sand
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dame de Boycitre
An 298 - 12ème jour de la deuxième lune
La journée était chaude, comme elle aurait pu l’être, bien sûr, mais les travaux – temporaires bien sûr – avançaient bien. Que le temps soit e maintienne ou non, cela n’avait pas d’importance. En fait, je comptais bien faire de ces jours à venir une fête digne de ce que j’avais promis. Pour cela, il fallait que je fasse de nombreux préparatifs. Alors forcément, les dragons d’or avaient coulé à flot. Et pas qu’un peu. Mais bon, nous avions rentré du vin en quantité, et la viande avait commencé à être saumurée ou faisandée comme il fallait, pour les pièces à maturer, ; et pour le reste, ce serait acheminé au dernier moment pour promettre de la fraicheur. Dans le même ordre d’idée, les rues avaient été nettoyées, et le pavage du port jusqu’au château, et du château jusqu’au septuaire du Détroit aussi.
J’étais fier de la ville que j’administrais. Boycitre était en effervescence d’elle-même, comme si elle était aussi impatiente que moi de fêter cette occasion. Et la bourgmestre était une femme appréciée et compétente. Sa nomination n’avait pas fait un pli. Elle mettait d’ailleurs beaucoup de cœur à travailler sur le sujet. C’était plaisant de savoir qu’à défaut de s’y sentir chez elle, la jeune Maia Sand, bientôt Maia Dalt serait accueillie comme une reine.
Bientôt Maia Dalt….
M’en réjouissais-je ? pas nécessairement, non. Disons que c’était une suite logique des choses qui avait bien trop tardé. Et toute illégitime qu’elle soit, elle restait la fille d’un seigneur d’une grande maison dornienne. De quoi flatter plus d’un égo à n’en pas douter. Mais pour le coup, outre le fait que c’était une alliance prenable, je supposais que je me réjouirais si elle avait le caractère suffisamment bon pour que nous puissions nous entendre, et le ventre assez fertile pour porter des enfants, que ce soient des garçons ou des filles n’avaient pas d’importance.
Je plaignais cependant les portées de femelles sur le reste de westeros. Les lois du trône de fer n’étaient pas aussi tendres avec elles… la primogéniture mâle était une erreur, en soi. Même si je doutais que l’on puisse voir une véritable femme chevalier. Si on n’en trouvait pas à Dorne, alors en trouver ailleurs… et pourtant quand on connaissait les aspics, et pour cause, j’avais fréquenté les jardins aquatiques dans la même période que certaines d’entre les plus vieilles… de vraies furies contre qui je n’aurai pas donné cher de ma peau. Notamment contre Obara, l’ainée, qui m’avait mis plusieurs raclées, déjà, plus jeunes.
Bref. Ce n’était pas le sujet.
Pour les invités, c’était assez simple : j’avais invité les chevaliers locaux, les seigneurs voisins, et, par courtoisie tout en sachant que ça n’arriverait pas, j’avais adressé une invitation à mon suzerain. Celui-ci avait eu la courtoisie de me répondre, m’informant qu’il ne pourrait être présent mais qu’il enverrait un représentant. Par la même réponse, il m’assurait de sa bénédiction quant à cette union. Ce qui était déjà un acte non négligeable de sa part ; je n’étais qu’un chevalier fieffé, vassal parmi tant d’autres, et, techniquement, de part mon statut de chevalier, un vassal de rang inférieur. Bien que l’on puisse se poser des questions dans la mesure où j’étais un vassal direct de la maison Martell, contrairement à d’autres vassaux qui avaient pour suzerains d’autres maisons vassales des Martell.
Mais encore une fois, je cessais de laisser égarer mes pensées pour revenir à quelque chose d’autre de plus important : l’accueil de la suite de ma fiancée, et les préparatifs. Oui. C’était plus important.
A cheval, je regardais comment cela progressait sur les quais. Une partie de ceux-ci avaient été dégagées pour permettre de les aménager et de les décorer en prévision de l’arrivée de ma fiancée et de sa suite., et le chemin qu’ils emprunterait au travers du Port du Soleil, et ce jusqu’au château avait été déjà anticipé et serait dégagée le moment venu. Il avait fallu négocier avec un groupe des Orphelins de la Sang-verte mais ils avaient accepté de s’éloigner et de s’enfoncer sur les rives de la Sang-Verte contre de la monnaie sonnante et trébuchante. Je les appréciais, mais ils faisaient tache pour recevoir…
Je voyais un navire décharger des tonneaux. Du brandevin de la Treille, du vin de miel aux épices ouestrien, du rouge dornien… et bien sûr, bière à foison. Il n’y avait pas à dire, un mariage était ruineux, en soi. Mais c’était un sacrifice auquel je consentais de bonne grâce. C’était le moins que l’on puisse dire. Il fallait faire les choses bien. Mère, elle-même avait travaillé d’arrache-pied pour finir la mante que porterait la mariée à l’issu de son mariage avec les couturières qui, elles, avaient fini la bannière des Qorgyles qui seraient mis à l’honneur en disposant ladite bannière à côté de la mienne, comme pour montrer l’importance de notre alliance.
Nombre de chambres avaient être dépoussiérées et ma mère avait ^pris en main la domesticité sur le sujet avec un enthousiasme débonnaire. Elle semblait impatiente de connaitre sa belle-fille, et je savais qu’elle serait la première la prendre en main.
Andrey, lui, vadrouillait ; peu concerné, semblait-il. Oh, je le connaissais. Il boirait à ne plus pouvoir faire autre chose que dormir sous une table et après avoir lutiné quelques servantes ou femmes membres de la suite de ma fiancée, si ce n’était pas plus que simplement lutiner.
La famille, en somme.
Bon, il était temps que je rentre pour me changer. Les éclaireurs m’avaient dit que leur navire fluvial accosterait avant la mi-journée, et je devais encore me changer et faire descendre ma suite.
Je talonnais ma monture. Un jeune étalon dornien. Les étalons dorniens faisaient partie des fiertés de la principauté. Surtout celui-ci. Il avait la robe du noir de la ténèbre la plus absolue et la crinière et la queue d’un rouge non pas flamboyant mais presque de couleur sang. Même pour les extraordinaire chevaux dorniens, c’était magnifique. Oh, ce n’était pas le cheval que j’avais l’habitude de monter, non, bien sûr. Mais je lui « faisais » un peu le dos depuis plusieurs jours, pour qu’il soit assez docile pour que ma fiancée – puis ma femme – puisse le monter sans heurts. Non, le mien, appelé – bêtement – feu de joie, piaffait d’impatience au moins autant que de jalousie de me voir en monter un autre. C’était une bête magnifique, avec la robe de cuivre, presque.
J’augmentais l’allure d’une simple pression des talons, me montrant à quel point il était bien dressé. Brave bête. La pente n’était pas raide mais elle était continue, depuis le port jusqu’aux portes du château de Boycitre.
A peine arrivé dans la cour, je sautais de selle, et je laissais l’animal à un palefrenier pour le parer pour ma fiancée et je filais me changer avant de rejoindre ma mère qui attendait, dans la grande salle. Je m’inclinais un peu à côté d’elle, et je lui proposais mon bras pour l’accompagner vers la sortie de la forteresse où plusieurs litières attendaient, l’aidant à monter dans l’une d’elle. Tous les hôtes ne voudraient pas de litière, mais je préférai en proposer. La plupart des hommes préfèreraient sans doute chevaucher, et du peu que je savais de Maia Sand, elle voudrait probablement aussi, parce que c’était une petite sauvageonne. Enfin, telle était sa réputation. Elle apprécierait, donc, sans doute de chevaucher.
Alors que nous commencions à descendre, accompagnés de plusieurs personnalités locales dont la bourgmestre, un éclaireur monta à notre rencontre, à vive allure, courant dans cette monter.
« M’Ser ! Navire en vue, pavillon scorpion rouge, comme demandé ! »
« Merci. Va boire un canon au mess, gamin, avec la course que tu viens de faire. »
Je lui fis un signe de tête, et nous continuâmes la descente, ayant presque une forme de parade, accompagnée de la soldatesque, et nombre de badauds descendirent nous emboitèrent le pas. Ils savaient qui arrivait. Les remparts furent laissés derrière et les masures, une à une, jusqu’à arriver au bout de la jetée, voyant en effet l’esquif grossir rapidement pour approcher de la jetée. Enfin, après de longues dizaines de minute, le navire jeta l’ancre et s’amarra. Alors, une fois la passerelle abaissée, commença alors la descente des membres de la délégation. Deux soldats, d’abord, deux gardes en livrée des Qorgyle et au plastron de cuir frappé des armoiries de la famille que nous recevions.
« De gueules, au scorpion de sable » … ça avait quand même plus de prestance que « De pourpre, semé de citrons d'or », songeais-je… quoi de plus normal, les animaux, les prédateurs et les venimeux, surtout, offrait un emblème saisissant. Mon citron, ornant mon cœur et ma cape d’épaule… ça avait sans doute quelque chose de moins noble. Et pour cause, ma maison l’était.
Non, ce n’était en rien de la jalousie, juste un constat.
La suite de la fiancée descendit un à un, jusqu’à ce que finalement, je la vis, au bras de son frère. Je m’approchais alors.
« Soyons les bienvenus à Boycitre. C’est un honneur de vous recevoir ! »
Le vent, soufflant vers la mer, fit sentir la douce fragrance citronnée des lieux.
Je serrais le bras du fils Qorgyle, l’accueillant en frère. Puis je me tournais vers la jeune femme.
« Ma dame, vous êtes ici chez vous. Je suis honoré de vous revoir. »
Je me penchais doucement pour lui baiser la main courtoisement. Et ej me reculais, invitant ma génitrice à s’approcher. Je la présentais aussitôt.
« Laissez-moi vous présenter Lady Sabetha Dalt, dame de Boycitre, ma mère. »
Je tendais le bras, lui faisant signe d’approcher.
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Boycitre se dessine au loin. Ça ne sera jamais aussi beau que Qorgyle, c’est impossible.
Y aura-t-il un comité d’accueil ? Peut-être Ser Deziel en personne… je n’attends pas pour le savoir et profite de l’agitation du débarquement pour me faufiler et fausser compagnie à Obella chargée de me préparer pendant que Gulian gère le protocole.
Je crois qu’il n’y a pas meilleure façon de se faire sa propre opinion en furetant dans les environs. Puis voyons combien de temps mettra le chevalier citron à me retrouver…
Echapper à Obella était chose facile mais il s’agissait d’une toute autre chanson pour feinter Guilan et le cordon de sécurité de soldats chargés de veiller au bon déroulement du débarquement. Mon plan de fuite, pourtant réfléchi avec minutie, n’avait pas fait long feu malgré mes précautions et l’anonymat du capuchon de cette modeste cape que j’avais enfilée. Ce sont sans doute les cris agacés d’Obella à mon encontre qui avait captés la vigilance de Guilan. Je me fais la promesse que la prochaine fois, je ferai boire du lait de pavot à ma gardienne de gouvernante pour qu’elle ne puisse pas donner l’alerte.
J’étais très fière de moi quand je parvenais à me faufiler l’air de rien, telle une petite souris. Ma joie fût malheureusement de courte durée quand j’ai senti la poigne ferme de mon frère serrer mon bras au même moment où je constate que la passerelle arrière n’avait pas été déployée pour aller plus vite à débarquer.
- Rassure-moi, petite sœur. C’est l’empressement de rencontrer ton futur époux qui te fait courir si vite vers lui car je ne vois pas comment tu t’imaginais passer inaperçue… peut-être à la nage ? Mhm encore faudrait-il que tu saches nager.
- Je ne veux pas me marier. Fiche-moi la paix.
- Tu as tout à fait le droit de ne pas vouloir mais cela ne changera rien. Tu as un devoir envers notre Maison et envers notre Père, Maia, que je compte te faire respecter. Il me détaille et fronce les yeux. Obella arrive en catastrophe à ce moment-là. Obella peux-tu rendre à ma sœur l’éclat de notre Maison. Je vais faire trainer un peu le protocole.
Inutile de préciser que je suis furieuse d’avoir échouée ma tentative d’évasion. Je traine des pieds jusqu’à ma cabine où une armée de servantes sous la houlette d’Obella me transforme en une version de moi-même moins sauvage et plus respectable. Je suis tiraillée dans tous les sens, cheveux y compris. Leur longueur étant un vrai défi pour leur créativité en si peu de temps malgré les trois paires de main qui s’en occupent, qu’elles n’ont d’autre choix, que de les natter de multiples façons, une fois la robe de soie aux couleurs de nos deux maisons. Pleine de mauvaise fois, je la déteste car jamais je n’avouerai que l’ouvrage est d’une splendeur remarquable dans tous ces détails. De la plus petite broderie, au choix de la ceinture ornée de scorpions et de citronniers. Mon regard clair est charbonné de noir pour qu’il ressorte davantage. Obella ajouta la touche finale en fixant de chaque côté de mon visage, un voile transparent, destiné à couvrir une partie de mon visage.
- Tu sais que ça n’empêchera pas Ser des citronniers d’apercevoir mes lèvres le bouder.
- Profitez donc de bouder ici mais je crois vous connaître suffisamment pour dire que vous n’en ferez rien. Puis cessez donc de l’appeler ainsi.
Je me moque totalement de son soi-disant savoir sur ma petite personne. Je bouderai si je l’ai décidé.
Guilan vient voir si je suis enfin présentable car maintenant que toutes les parades pour gagner un peu temps, étaient épuisées, il lui fallait me conduire à mon …argh le mot ne veut pas sortir tant je n’ai pas envie de me retrouver emprisonnée dans une vie que je n’ai pas choisie.
Les derniers membres de notre suite venaient de descendre tout juste, que Guilan me fit prendre le même chemin en me donnant son bras. A côté de mon frère, notre différence de grandeur me faisait paraître plus jeune que mes dix-huit ans.
J’avais eu l’estomac noué à l’approche de Boycitre, ce n’était pas mieux maintenant alors que j’avançais vers Ser Deziel. Mes doigts se crispèrent d’anxiété sur le bras de Guilan qui posa sa main dessus pour me rassurer. Je ne sais pas comment mes jambes sont parvenues à me tenir debout jusqu’à faire face à … lui. Grand. Elégant avec ce citron sur son cœur. De nous deux, c’était bien lui le plus enthousiaste pour ce mariage au regard de son accueil chaleureux.
- Nous nous réjouissons de pouvoir enfin unir nos deux maisons. Lord Qorgyle, notre Père vous prie d’excuser son absence pour ces festivités mais ses ennuis de santé répétés ne lui permettent plus de longs trajets.
Guilan lui tend ma main. Bienséance oblige, Ser Deziel se tourne donc vers moi pour me saluer d’un baiser m’effleurant à peine. C’est à ce moment que les senteurs des citronniers sont soufflées par un vent de terre, qui s’amuse de mes voiles et les soulève.
¬- Ser Deziel. Une entrevue malheureuse…ment courte. J’ai senti tout le poids du regard de mon frère s’écrasait sur moi et me ravise de déclencher des hostilités. Quel délicieux parfum… Ce sont les citronniers ?
Le chevalier me présente à Lady Sabetha, sa mère, que je salue d’une révérence longuement travaillée tant cela me barbe.
- Lady Sabetha, je vous remercie de m’accueillir et me réjouis d’entrer dans votre Maison.
Mensonge. Mensonge et mensonge. Guilan n’est pas dupe mais il ne pourra pas me reprocher d’avoir été impolie.
Y aura-t-il un comité d’accueil ? Peut-être Ser Deziel en personne… je n’attends pas pour le savoir et profite de l’agitation du débarquement pour me faufiler et fausser compagnie à Obella chargée de me préparer pendant que Gulian gère le protocole.
Je crois qu’il n’y a pas meilleure façon de se faire sa propre opinion en furetant dans les environs. Puis voyons combien de temps mettra le chevalier citron à me retrouver…
Echapper à Obella était chose facile mais il s’agissait d’une toute autre chanson pour feinter Guilan et le cordon de sécurité de soldats chargés de veiller au bon déroulement du débarquement. Mon plan de fuite, pourtant réfléchi avec minutie, n’avait pas fait long feu malgré mes précautions et l’anonymat du capuchon de cette modeste cape que j’avais enfilée. Ce sont sans doute les cris agacés d’Obella à mon encontre qui avait captés la vigilance de Guilan. Je me fais la promesse que la prochaine fois, je ferai boire du lait de pavot à ma gardienne de gouvernante pour qu’elle ne puisse pas donner l’alerte.
J’étais très fière de moi quand je parvenais à me faufiler l’air de rien, telle une petite souris. Ma joie fût malheureusement de courte durée quand j’ai senti la poigne ferme de mon frère serrer mon bras au même moment où je constate que la passerelle arrière n’avait pas été déployée pour aller plus vite à débarquer.
- Rassure-moi, petite sœur. C’est l’empressement de rencontrer ton futur époux qui te fait courir si vite vers lui car je ne vois pas comment tu t’imaginais passer inaperçue… peut-être à la nage ? Mhm encore faudrait-il que tu saches nager.
- Je ne veux pas me marier. Fiche-moi la paix.
- Tu as tout à fait le droit de ne pas vouloir mais cela ne changera rien. Tu as un devoir envers notre Maison et envers notre Père, Maia, que je compte te faire respecter. Il me détaille et fronce les yeux. Obella arrive en catastrophe à ce moment-là. Obella peux-tu rendre à ma sœur l’éclat de notre Maison. Je vais faire trainer un peu le protocole.
Inutile de préciser que je suis furieuse d’avoir échouée ma tentative d’évasion. Je traine des pieds jusqu’à ma cabine où une armée de servantes sous la houlette d’Obella me transforme en une version de moi-même moins sauvage et plus respectable. Je suis tiraillée dans tous les sens, cheveux y compris. Leur longueur étant un vrai défi pour leur créativité en si peu de temps malgré les trois paires de main qui s’en occupent, qu’elles n’ont d’autre choix, que de les natter de multiples façons, une fois la robe de soie aux couleurs de nos deux maisons. Pleine de mauvaise fois, je la déteste car jamais je n’avouerai que l’ouvrage est d’une splendeur remarquable dans tous ces détails. De la plus petite broderie, au choix de la ceinture ornée de scorpions et de citronniers. Mon regard clair est charbonné de noir pour qu’il ressorte davantage. Obella ajouta la touche finale en fixant de chaque côté de mon visage, un voile transparent, destiné à couvrir une partie de mon visage.
- Tu sais que ça n’empêchera pas Ser des citronniers d’apercevoir mes lèvres le bouder.
- Profitez donc de bouder ici mais je crois vous connaître suffisamment pour dire que vous n’en ferez rien. Puis cessez donc de l’appeler ainsi.
Je me moque totalement de son soi-disant savoir sur ma petite personne. Je bouderai si je l’ai décidé.
Guilan vient voir si je suis enfin présentable car maintenant que toutes les parades pour gagner un peu temps, étaient épuisées, il lui fallait me conduire à mon …argh le mot ne veut pas sortir tant je n’ai pas envie de me retrouver emprisonnée dans une vie que je n’ai pas choisie.
Les derniers membres de notre suite venaient de descendre tout juste, que Guilan me fit prendre le même chemin en me donnant son bras. A côté de mon frère, notre différence de grandeur me faisait paraître plus jeune que mes dix-huit ans.
J’avais eu l’estomac noué à l’approche de Boycitre, ce n’était pas mieux maintenant alors que j’avançais vers Ser Deziel. Mes doigts se crispèrent d’anxiété sur le bras de Guilan qui posa sa main dessus pour me rassurer. Je ne sais pas comment mes jambes sont parvenues à me tenir debout jusqu’à faire face à … lui. Grand. Elégant avec ce citron sur son cœur. De nous deux, c’était bien lui le plus enthousiaste pour ce mariage au regard de son accueil chaleureux.
- Nous nous réjouissons de pouvoir enfin unir nos deux maisons. Lord Qorgyle, notre Père vous prie d’excuser son absence pour ces festivités mais ses ennuis de santé répétés ne lui permettent plus de longs trajets.
Guilan lui tend ma main. Bienséance oblige, Ser Deziel se tourne donc vers moi pour me saluer d’un baiser m’effleurant à peine. C’est à ce moment que les senteurs des citronniers sont soufflées par un vent de terre, qui s’amuse de mes voiles et les soulève.
¬- Ser Deziel. Une entrevue malheureuse…ment courte. J’ai senti tout le poids du regard de mon frère s’écrasait sur moi et me ravise de déclencher des hostilités. Quel délicieux parfum… Ce sont les citronniers ?
Le chevalier me présente à Lady Sabetha, sa mère, que je salue d’une révérence longuement travaillée tant cela me barbe.
- Lady Sabetha, je vous remercie de m’accueillir et me réjouis d’entrer dans votre Maison.
Mensonge. Mensonge et mensonge. Guilan n’est pas dupe mais il ne pourra pas me reprocher d’avoir été impolie.
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Allez, on respirait, on ne déprimait pas à l’idée d’épouser une inconnue, et on se réjouissait des alliances forgées Une petite pensée me vint, pour me faire rire intérieurement : si j’étais décédé depuis la publication des bans, c’aurait été Andrey, le marié. L’idée même était drôle quand on savait qu’à son nom, il avait ce rictus montrant à quel point il lui aurait été désagréable d’en arriver là.
Plus encore, même., il allait sans doute faire preuve de beaucoup de contrôle sur lui-même pour être heureux pendant le mariage et ensuite pour savoir que d’un point de vue purement factuel, elle serait davantage chez elle que lui. Je ne donnais pas cher de sa présence chez nous. Il partirait sans doute pour Lancehélion ou les Jardins Aquatiques. Tout simplement. Il irait probablement retrouver Arianne et d’autres de nos connaissances avec qui il s’était si bien entendu, là-bas. Mais pour le moment, il était là, en armure de cuir et de tissu, aux couleurs et aux emblèmes de la maison Dalt. Le plastron de cuir pourpre donnait presque l’impression d’une armure noire. Et sur l’épaule, une broche en forme de citron, en or, retenait sa cape, à l’image de la mienne. Au fond, nous nous ressemblions beaucoup en matière de mise, sauf qu’il avait l’air bien plus martial que moi, qui avais une tenue plus ornée, moins militaire.
Pas question de maille chez nous. Pas ici. Il fallait être idiot pour porter des mailles sous le soleil du sud. On cuisait sur place.
Guilan présenta ses excuses pour l’absence de son père, la santé. Je comprenais, mon grand père avait été faible sur la fin, ça avait commencé doucement, puis de plus en plus souvent, jusqu’à finir par devoir être alité. J’avais passé plusieurs moi, avant son décès, à agir en tant que régent.
« Il est tout excusé. Et, si sa santé le nécessité, nous serons ravis de l’accueillir quelques temps pour qu’il profite de la mer et de la fraicheur des arbres... »
Une manière de l’inviter en cure, bien sûr. Mais s’il n’était pas en état de se déplacer aussi loin, il ne serait pas en état non plus de savourer la mer et les arbres. Mais l’invitation devait être faite. ? quant à mon épouse-à-venir, elle tait à ses côtés, et si elle ne se déroba pas quand je lui baisais la main avec délicatesse, l’effleurant à peine, je la sentis se crisper un peu, preuve qu’elle n’était pas à son aise.
« Oui, ma dame, ce sont ceux qui ont donné leur nom au lieu. Je me ferai une joie de vous faire visiter le domaine un peu plus tard, si c’est ce que vous souhaitez. »
Je présentais alors ma mère à ma future épouse. Ma mère fut impeccable, une légère inclinaison et un léger sourire envers sa bru.
« Je vous en prie. J’ose espérer que nous saurons nous entendre et que vous vous sentirez assez chez vous pour m’appeler mère, une fois les épousailles célébrées. »
Que disais-je. Impeccable ! Accueil.
« Je vous en prie, le voyage a de l’être long, et des rafraichissements nous attendent. »
Je leur faisais signe d’aller à la rencontre de ma suite et accueillais personnellement chaque membre de la délégation individuellement avant de revenir en tête du cortège, non pour aller vers les litières et les palanquins mais pour les accompagner à moins d’une rue, là, où des carafes de verre avaient été remplies d’un liquide clair. Un vin coupé pour rafraîchir sans subir les conséquences du soleil, sous un dais. La moindre des politesses.
Je me portais aux côtés de la jeune femme que j’allais épouser.
« Comment s’est passé votre voyage ? Je suppose que cela a dû vous paraitre atrocement long. »
Plus encore, même., il allait sans doute faire preuve de beaucoup de contrôle sur lui-même pour être heureux pendant le mariage et ensuite pour savoir que d’un point de vue purement factuel, elle serait davantage chez elle que lui. Je ne donnais pas cher de sa présence chez nous. Il partirait sans doute pour Lancehélion ou les Jardins Aquatiques. Tout simplement. Il irait probablement retrouver Arianne et d’autres de nos connaissances avec qui il s’était si bien entendu, là-bas. Mais pour le moment, il était là, en armure de cuir et de tissu, aux couleurs et aux emblèmes de la maison Dalt. Le plastron de cuir pourpre donnait presque l’impression d’une armure noire. Et sur l’épaule, une broche en forme de citron, en or, retenait sa cape, à l’image de la mienne. Au fond, nous nous ressemblions beaucoup en matière de mise, sauf qu’il avait l’air bien plus martial que moi, qui avais une tenue plus ornée, moins militaire.
Pas question de maille chez nous. Pas ici. Il fallait être idiot pour porter des mailles sous le soleil du sud. On cuisait sur place.
Guilan présenta ses excuses pour l’absence de son père, la santé. Je comprenais, mon grand père avait été faible sur la fin, ça avait commencé doucement, puis de plus en plus souvent, jusqu’à finir par devoir être alité. J’avais passé plusieurs moi, avant son décès, à agir en tant que régent.
« Il est tout excusé. Et, si sa santé le nécessité, nous serons ravis de l’accueillir quelques temps pour qu’il profite de la mer et de la fraicheur des arbres... »
Une manière de l’inviter en cure, bien sûr. Mais s’il n’était pas en état de se déplacer aussi loin, il ne serait pas en état non plus de savourer la mer et les arbres. Mais l’invitation devait être faite. ? quant à mon épouse-à-venir, elle tait à ses côtés, et si elle ne se déroba pas quand je lui baisais la main avec délicatesse, l’effleurant à peine, je la sentis se crisper un peu, preuve qu’elle n’était pas à son aise.
« Oui, ma dame, ce sont ceux qui ont donné leur nom au lieu. Je me ferai une joie de vous faire visiter le domaine un peu plus tard, si c’est ce que vous souhaitez. »
Je présentais alors ma mère à ma future épouse. Ma mère fut impeccable, une légère inclinaison et un léger sourire envers sa bru.
« Je vous en prie. J’ose espérer que nous saurons nous entendre et que vous vous sentirez assez chez vous pour m’appeler mère, une fois les épousailles célébrées. »
Que disais-je. Impeccable ! Accueil.
« Je vous en prie, le voyage a de l’être long, et des rafraichissements nous attendent. »
Je leur faisais signe d’aller à la rencontre de ma suite et accueillais personnellement chaque membre de la délégation individuellement avant de revenir en tête du cortège, non pour aller vers les litières et les palanquins mais pour les accompagner à moins d’une rue, là, où des carafes de verre avaient été remplies d’un liquide clair. Un vin coupé pour rafraîchir sans subir les conséquences du soleil, sous un dais. La moindre des politesses.
Je me portais aux côtés de la jeune femme que j’allais épouser.
« Comment s’est passé votre voyage ? Je suppose que cela a dû vous paraitre atrocement long. »
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Ecoutant d’une oreille distraite les échanges polis entre Ser Deziel et mon frère sur l’état de santé de Père, mon regard s’étend à ce qui m’entoure et au-delà de la suite de mon futur époux. Je ne saurais dire si tous les habitants de Boycitre étaient présents, et surtout s’ils l’étaient de leur propre gré, mais notre arrivée et les perspectives de réjouissances à venir avaient déplacé une foule conséquente et curieuse de nous apercevoir. Entourée de toute part des uns et des autres, il leur faudra probablement tendre le cou pour m’entrevoir. Cela n’était déjà pas une chose aisée entre mon frère, Ser Deziel et …oh ces traits me sont familiers, il me semble qu'il s’agit de l’épouvantable frère qui a failli me noyer autrefois. Andrey Dalt. Oui c’est bien la même mine fermée quand son ainé lui a secoué les branches pour son acte irréfléchi. Je remercie les dieux que cette promesse de mariage entre nos familles ne nous ait pas fiancé car je crois que je me serais fait un plaisir immense de lui rendre la vie impossible, voire, pourquoi pas, le noyer dans son bain en retour.
Des plans, toujours des plans les plus abracadabrants les uns que les autres, et surtout inoffensifs jusqu’à présents car tout cela n’est que le fruit de mes pensées.
Mon attention se reporta sur l’ainé, mon promis donc, qui semblait tellement bien plus satisfait de cette union. Au moins lui l’était bien davantage que moi. Je m’efforçai toutefois d’être polie, malgré mes envies de lui montrer que je ne voulais pas me marier. Peut-être partageait-il cela également… ma foi nous aurions au moins un point commun.
Le feuillage agité des citronniers par le vent, nous apporte les effluves de leur parfum. Une senteur que je n’avais encore jamais pu autant apprécier par son abondance faute de citronniers dans les jardins de Qorgyle. L’idée de pouvoir m’y promener afin de profiter à nouveau de leur senteur me fait sourire bien plus que je ne l’aurais souhaité quand je m’adresse à Ser Deziel.
- J’en serais vraiment ravie, Ser. Quel est le meilleur moment pour les apprécier ?
Très gentiment Lady Sabetha exprima le souhait que je parvienne, avec le temps, à l’appeler : Mère. Des mères j’en ai déjà connu deux alors une troisième, cela n’avait que peu d’importance si nous réussissons à nous entendre malgré l’inconfort de sa situation une fois que les noces seront célébrées et… consommées. Après tout qui serait ravie de se retrouver sur la touche par une gamine de dix-huit ans. Il m’est difficile pour le moment de me faire une opinion en si peu de temps mais je serais mal avisée de me mettre à dos Lady Sabetha avant de savoir bien maitriser quel était la meilleure façon de tenir une Maison.
Il vient ensuite le temps d’être présentée aux différents membres de la suite de Ser Deziel. Quelques phrases fussent parmi la foule avec quelques regrets de ne pas pouvoir admirer ce « joli visage » masqué de moitié par ce voile pourtant léger.
Des rafraîchissements à l’ombre patientaient que l’on vienne les savourer pour se remettre de notre longue aventure. Moi, j’avoue que je voyais dans cet intermède, une occasion de fuir les courtoisies et politesses forcées. Oh non pas que tout l’équipage de la Maison Boycitre n’avait pas d’aimable attention à mon égard mais je n’avais jamais eu autant de sollicitations à subir en si peu de temps que tout cela en était étourdissant.
Mon affection pour la fuite renaissait des braises à peine éteintes depuis ma tentative sur le navire.
Un verre. Il me faut un verre… je me saisis du premier à porter de main que je bois d’un trait pour apaiser les prémices de l’angoisse après avoir retiré le voile de mon visage. Le vin n’est pas fort, juste désaltérant et rafraichissant.
N’ayant plus de verres à portée de main, je me retourne un trop rapidement et me retrouve pratiquement collée contre le buste de Ser Deziel dont je n’entends que la fin de phrase en raison de ma surprise.
- … pas assez long car vous ne seriez pas déjà planté sur mon chemin. M’agaçais-je plus contre moi-même pour mon inattention. C’est une chance que je n’avais pas de verre en main… Je soupire. Toutes mes excuses Ser… je… n’ai pas l’habitude d’être au centre des attentions et… je suis confuse mis je n’ai pas saisi le début de votre question… Que souhaitiez-vous savoir… ?
Si je veux fuir ? Totalement oui.
- J’imagine que vous n’avez aucun souvenir de cette gamine que vous aviez sauvée de la noyade ? J’avais neuf ans à l’époque. Insignifiante mais pas moins expressive contre votre frère.
Des plans, toujours des plans les plus abracadabrants les uns que les autres, et surtout inoffensifs jusqu’à présents car tout cela n’est que le fruit de mes pensées.
Mon attention se reporta sur l’ainé, mon promis donc, qui semblait tellement bien plus satisfait de cette union. Au moins lui l’était bien davantage que moi. Je m’efforçai toutefois d’être polie, malgré mes envies de lui montrer que je ne voulais pas me marier. Peut-être partageait-il cela également… ma foi nous aurions au moins un point commun.
Le feuillage agité des citronniers par le vent, nous apporte les effluves de leur parfum. Une senteur que je n’avais encore jamais pu autant apprécier par son abondance faute de citronniers dans les jardins de Qorgyle. L’idée de pouvoir m’y promener afin de profiter à nouveau de leur senteur me fait sourire bien plus que je ne l’aurais souhaité quand je m’adresse à Ser Deziel.
- J’en serais vraiment ravie, Ser. Quel est le meilleur moment pour les apprécier ?
Très gentiment Lady Sabetha exprima le souhait que je parvienne, avec le temps, à l’appeler : Mère. Des mères j’en ai déjà connu deux alors une troisième, cela n’avait que peu d’importance si nous réussissons à nous entendre malgré l’inconfort de sa situation une fois que les noces seront célébrées et… consommées. Après tout qui serait ravie de se retrouver sur la touche par une gamine de dix-huit ans. Il m’est difficile pour le moment de me faire une opinion en si peu de temps mais je serais mal avisée de me mettre à dos Lady Sabetha avant de savoir bien maitriser quel était la meilleure façon de tenir une Maison.
Il vient ensuite le temps d’être présentée aux différents membres de la suite de Ser Deziel. Quelques phrases fussent parmi la foule avec quelques regrets de ne pas pouvoir admirer ce « joli visage » masqué de moitié par ce voile pourtant léger.
Des rafraîchissements à l’ombre patientaient que l’on vienne les savourer pour se remettre de notre longue aventure. Moi, j’avoue que je voyais dans cet intermède, une occasion de fuir les courtoisies et politesses forcées. Oh non pas que tout l’équipage de la Maison Boycitre n’avait pas d’aimable attention à mon égard mais je n’avais jamais eu autant de sollicitations à subir en si peu de temps que tout cela en était étourdissant.
Mon affection pour la fuite renaissait des braises à peine éteintes depuis ma tentative sur le navire.
Un verre. Il me faut un verre… je me saisis du premier à porter de main que je bois d’un trait pour apaiser les prémices de l’angoisse après avoir retiré le voile de mon visage. Le vin n’est pas fort, juste désaltérant et rafraichissant.
N’ayant plus de verres à portée de main, je me retourne un trop rapidement et me retrouve pratiquement collée contre le buste de Ser Deziel dont je n’entends que la fin de phrase en raison de ma surprise.
- … pas assez long car vous ne seriez pas déjà planté sur mon chemin. M’agaçais-je plus contre moi-même pour mon inattention. C’est une chance que je n’avais pas de verre en main… Je soupire. Toutes mes excuses Ser… je… n’ai pas l’habitude d’être au centre des attentions et… je suis confuse mis je n’ai pas saisi le début de votre question… Que souhaitiez-vous savoir… ?
Si je veux fuir ? Totalement oui.
- J’imagine que vous n’avez aucun souvenir de cette gamine que vous aviez sauvée de la noyade ? J’avais neuf ans à l’époque. Insignifiante mais pas moins expressive contre votre frère.
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« D’ici une lune ou deux, les fleurs germeront. Ce sera un spectacle magnifique. Je vous promets que je vous offrirai autant de flâneries dans les bergers que le devoir me permettra. »
Cela n’engageait pas beaucoup, il était vrai. Mais bon. Je ne voulais pas commencer une relation conjugale sur un mensonge. Il ne serait pas très sain de commencer à lui annoncer que j’aurai tout le temps qu’elle souhaiterait à lui consacrer. Ce serait un mensonge bien vilain. Et loin d’être pieux.
Bref. Le petit rafraichissement d’accueil commençait, laissant à mes invités de quoi se rafraichir et même de se restaurer un peu. Et il était donc temps. Il allait falloir apprivoiser la sauvageonne semblait-il. Aussi, je tachais de ne pas la perdre des yeux. Etrangement, on pardonnerait à un homme de se préoccuper surtout de sa fiancée avant les noces, non ? Sous sa lourde cape, elle devait avoir chaud, non ? Mais si telle était sa préférence… je n’allais pas l’en empêcher. En tout cas, elle semblait perdue, un peu dans ses pensées. Ce n’était probablement pas le moment mais je pouvais comprendre. Pour elle, elle venait en terre étrangère. Elle n’était pas chez elle et mettrait probablement un certain temps à s’habituer. Loin du sable et de la pierre, près de la mer et des arbres. Oui, il lui faudrait du temps. Elle s’y ferait sans doute, à force, et je savais que mère ferait le nécessaire pour qu’elle puisse prendre les commandes de la maisonnée. Qu’elle puisse diriger sa demeure comme le ferait une épouse.
Elle se retourna vers moi alors que j’étais en train de lui parler, me heurtant. Rien qu’à la force du heurt, je compris qu’elle avait l’intention de se montrer assez ferme et sans doute retourner fermement dans le giron de son frère. Qui ne l ferait pas, à sa place, c’était l’endroit le plus familier, à n’en pas douter. Mais il semblait quand même mieux que nous puissions échanger quelques mots, non.
Je m’écartais un peu, pour ne pas paraitre trop impoli et je lui fis un sourire. Collés l’un à l’autre, c’eut été sans doute trop pour ma mère. Même si nous étions assez libres sur le sujet.
Non ! Pas comme vous l’imaginiez, juste que ce n’était pas un sujet tabou entre nous et que nous abordions ce sujet comme n’importe quel autre.
En tout cas, la réaction de la jeune femme était… comme attendue, assez hostile à première vue. Je ne pouvais pas dire que j’en étais contrit car je comprenais que le mariage n’était apparemment pas son choix. Je ne l’en blâmais pas. Dans l’absolu, me marier avec elle n’était pas réellement mon choix non plus. Mon Grand Père, lui, avait plus ou moins tout décidé de cela.
« C’est une chance en effet, mais ce n’est que du tissu, au pire cela aurait pu être une simple tâche, et cela aurait fait une anecdote amusante, sans doute. Mais je comprends que vous ne sautiez pas au plafond de joie d’être ici, et ce n’est pas moi qui vais vous le reprocher. »
Autant être honnête. Pourtant, bien vite, elle sembla se radoucir. Elle s’excusait même.
« Je vous, vous êtes plus du genre souris que lionne, donc ? »
La moquerie était douce, et gentille. Rien de bien exagéré, sans doute, sur le sujet.
« Nil va falloir vous habituer à être le centre de la maisonnée. J’espère que vous parviendrez à trouver un équilibre sur le sujet. Je serai contrit pour vous de vous voir âme en peine sous trop d’attention. »
Enfin, elle plaisanta un peu et je ne pus m’empêcher d’en rire.
« Je ne me souviens pas bien de votre visage d’alors, mais je me souviens d’avoir eu mal au pied après avoir botté le séant de mon frère par contre. Et je ne parle même pas des bleus qu’il a eu avec l’épée d’entrainement la semaine suivante… vous auriez dû voir ses bleus… quoique vous les avez peut-être vus. »
Je gloussais, amusé.
« Mais au fond, au moins partageons nous déjà un passé commun. Venez, je voudrai vous montrer quelque chose. Un cadeau que j’ai pour vous. »
Je lui proposais mon bras et je la regardais, attendant qu’elle l’accepte pour la mener un peu à l’écart, mais ^pas de beaucoup, pour l’amener vers le cheval noir d’encre à la crinière et sanglante.
« C’est un cadeau pour vous, j’ai supposé que vous aimiez chevaucher, j’ai fait débourrer ce jeune étalon. Une vraie merveille, le plus beau que nous ayons jamais élevé… j’espère qu’il vous plaira. »
Cela n’engageait pas beaucoup, il était vrai. Mais bon. Je ne voulais pas commencer une relation conjugale sur un mensonge. Il ne serait pas très sain de commencer à lui annoncer que j’aurai tout le temps qu’elle souhaiterait à lui consacrer. Ce serait un mensonge bien vilain. Et loin d’être pieux.
Bref. Le petit rafraichissement d’accueil commençait, laissant à mes invités de quoi se rafraichir et même de se restaurer un peu. Et il était donc temps. Il allait falloir apprivoiser la sauvageonne semblait-il. Aussi, je tachais de ne pas la perdre des yeux. Etrangement, on pardonnerait à un homme de se préoccuper surtout de sa fiancée avant les noces, non ? Sous sa lourde cape, elle devait avoir chaud, non ? Mais si telle était sa préférence… je n’allais pas l’en empêcher. En tout cas, elle semblait perdue, un peu dans ses pensées. Ce n’était probablement pas le moment mais je pouvais comprendre. Pour elle, elle venait en terre étrangère. Elle n’était pas chez elle et mettrait probablement un certain temps à s’habituer. Loin du sable et de la pierre, près de la mer et des arbres. Oui, il lui faudrait du temps. Elle s’y ferait sans doute, à force, et je savais que mère ferait le nécessaire pour qu’elle puisse prendre les commandes de la maisonnée. Qu’elle puisse diriger sa demeure comme le ferait une épouse.
Elle se retourna vers moi alors que j’étais en train de lui parler, me heurtant. Rien qu’à la force du heurt, je compris qu’elle avait l’intention de se montrer assez ferme et sans doute retourner fermement dans le giron de son frère. Qui ne l ferait pas, à sa place, c’était l’endroit le plus familier, à n’en pas douter. Mais il semblait quand même mieux que nous puissions échanger quelques mots, non.
Je m’écartais un peu, pour ne pas paraitre trop impoli et je lui fis un sourire. Collés l’un à l’autre, c’eut été sans doute trop pour ma mère. Même si nous étions assez libres sur le sujet.
Non ! Pas comme vous l’imaginiez, juste que ce n’était pas un sujet tabou entre nous et que nous abordions ce sujet comme n’importe quel autre.
En tout cas, la réaction de la jeune femme était… comme attendue, assez hostile à première vue. Je ne pouvais pas dire que j’en étais contrit car je comprenais que le mariage n’était apparemment pas son choix. Je ne l’en blâmais pas. Dans l’absolu, me marier avec elle n’était pas réellement mon choix non plus. Mon Grand Père, lui, avait plus ou moins tout décidé de cela.
« C’est une chance en effet, mais ce n’est que du tissu, au pire cela aurait pu être une simple tâche, et cela aurait fait une anecdote amusante, sans doute. Mais je comprends que vous ne sautiez pas au plafond de joie d’être ici, et ce n’est pas moi qui vais vous le reprocher. »
Autant être honnête. Pourtant, bien vite, elle sembla se radoucir. Elle s’excusait même.
« Je vous, vous êtes plus du genre souris que lionne, donc ? »
La moquerie était douce, et gentille. Rien de bien exagéré, sans doute, sur le sujet.
« Nil va falloir vous habituer à être le centre de la maisonnée. J’espère que vous parviendrez à trouver un équilibre sur le sujet. Je serai contrit pour vous de vous voir âme en peine sous trop d’attention. »
Enfin, elle plaisanta un peu et je ne pus m’empêcher d’en rire.
« Je ne me souviens pas bien de votre visage d’alors, mais je me souviens d’avoir eu mal au pied après avoir botté le séant de mon frère par contre. Et je ne parle même pas des bleus qu’il a eu avec l’épée d’entrainement la semaine suivante… vous auriez dû voir ses bleus… quoique vous les avez peut-être vus. »
Je gloussais, amusé.
« Mais au fond, au moins partageons nous déjà un passé commun. Venez, je voudrai vous montrer quelque chose. Un cadeau que j’ai pour vous. »
Je lui proposais mon bras et je la regardais, attendant qu’elle l’accepte pour la mener un peu à l’écart, mais ^pas de beaucoup, pour l’amener vers le cheval noir d’encre à la crinière et sanglante.
« C’est un cadeau pour vous, j’ai supposé que vous aimiez chevaucher, j’ai fait débourrer ce jeune étalon. Une vraie merveille, le plus beau que nous ayons jamais élevé… j’espère qu’il vous plaira. »
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D’un signe de tête poli, j’avais acquiescé à son invitation à la flânerie chaque fois qu’il pourra me consacrer de son temps… Croit-il réellement que j’allais l’attendre pour goûter au plaisir de me perdre dans ces vergers… Mes futurs vergers. Toute charmante, que fût sa proposition ou peut-être par obligation, je ne patienterai pas le bon vouloir ou le temps libre d’un époux si mon désir me soufflait de me promener parmi les citronniers ou tout autre lieu de mon choix. A tout bien y réfléchir, me connaissant, je préfèrerai qu’il soit bien occupé à ses vacations plutôt qu’il se sente investi d’une… je ne sais pas quoi… forme de courtoisie ou bienveillance à me tenir compagnie sous prétexte que nous serions mariés.
Le temps consacré aux rafraichissements tomba tout à fait à point. J’espérai le mettre à profit pour souffler un peu, loin de toute cette attention qui me semblait bien lourde sur mes petites épaules. Non je n’étais pas préparée à tout cela et ne me rendais pas compte, avant d’y être au cœur, de ce que cela impliquerait. Angoisse et étourdissement sont les deux premiers maux qui résumeraient idéalement mes émotions à cet instant précis.
J’avais sciemment fui les dernières palabres pour soulager une montée d’angoisse par un verre, voire plusieurs car la boisson n’était guère enivrante. Toutefois je devais reconnaitre à cette dernière qu’elle rafraichissait agréablement. Mon premier verre terminé, j’étais déjà à la recherche d’un second, oubliant jusqu’aux victuailles sucrées, mes favorites. C’est dire que je n’étais en rien dans mon état habituel.
Un demi-tour trop rapide et voilà que je me retrouve pratiquement collée contre Ser Deziel. La surprise et cette soudaine proximité subie par ma maladresse, m’irritent profondément et n’épargnent pas le chevalier, qui essuie ma mauvaise humeur d’être ici. Aussitôt ma colère exprimée, que je le regrette déjà et m’en excuse auprès de lui, d’autant que je n’avais pas entendu sa question.
J’étais loin d’imaginer que Ser Deziel ne prendrait pas ombrage de mon animosité. C’était même tout le contraire. Il l’excusait avec humour.
- Si vous tenez tant à pouvoir raconter une anecdote sur nos premiers pas, je peux vous arranger cela et renverser mon prochain verre sur vous. Plaisantais-je en retour avant d’afficher une petite moue triste en le regardant. Je suis navrée… j’ai fait mon possible pour dissimuler cette contrariété. Nous sommes tous les deux coincés dans cette situation. Je comprends votre déception et regrets de devoir m’épouser.
Comment lui en vouloir ? Il n’avait pas choisi non plus. Peut-être se destinait-il au bras d’une autre dans son cœur avant d’avoir connaissance de cette promesse entre nos familles.
- Ni l’une, ni l’autre. Bien que la souris soit charmante et la lionne féroce, je suis à l’image de Qorgyle, Ser. Un petit scorpion. Solitaire, résistant et vénimeux… parfois mortelle. Je m’amuse de l’idée et ris. Vous comprendrez que mon côté solitaire n’est très à l’aise avec tout ce protocole. L’êtes-vous ? Tous les regards sont tournés sur nous. Je me tends légèrement vers lui pour parler plus bas. Nous sommes observés…
Puis à son tour, il se mit à rire au souvenir des Jardins Aquatiques.
- Je ne peux pas vous en vouloir de n’avoir pas de souvenir de moi à neuf ans. Je n’étais que chenille encore alors qu’il y avait tant de papillons à chasser. L’excusais-je. Je ne sais pas si je peux me réjouir de ses bleus d’en temps mais je vous dois sûrement la vie. Comme tout à l’heure je me tends vers lui pour parler plus bas. L’avez-vous rudoyé aujourd’hui ? Je trouve qu’il a cette même tête du passé…contrarié.
Ser Deziel, en quête d’anecdotes, se réjouit que nous en avions au moins une, tirée de notre enfance.
- …peut-être que d’autres suivront. Je suis piètre danseuse, vous risquez de vous en souvenir. Peut-être que je prendrai plaisir à me montrer extrêmement maladroite, pour lui marcher sur les pieds.
Un cadeau !? Je ne lui cache pas ma surprise quand il souhaite m’entrainer plus loin.
- ….mais je n’en ai pas pour vous… enfin pas sur moi.
Quand il me tend son bras pour le suivre, j’ai senti à nouveau que tous les regards étaient dirigés sur nous et que quelques conversations s’étaient tues. J’accepte son bras, rien que pour échapper à cette pression et non sans avoir le consentement de Guilan.
Nos pas ne nous entrainent pas très loin mais assez pour permettre à un magnifique étalon de profiter d’un espace avant de m’être présenté. Magnifique était tellement bien faible pour le décrire avec sa robe et crinière aux reflets noir et sang.
- C’est vous qui l’avait choisi ? L’animal affichait une fierté naturelle. Il est splendide mais je regrette. Je ne monte pas. Lançais-je en fixant Ser Deziel. Vous vous êtes mal renseigné, Ser. Mon regard se plisse, légèrement amusé. Vous ne me facilitez pas la tâche pour m’éviter de vous apprécier… Je ne sais pas s’il est dépité mais j’avoue que je ne résiste pas longtemps avant de rire et de m’avancer vers l’étalon. Je vous ai fait marcher, Ser. J’adore chevaucher, je serais ravie de découvrir les alentours de Boycitre. Me feriez-vous ce plaisir … là … toute de suite ?
Le temps consacré aux rafraichissements tomba tout à fait à point. J’espérai le mettre à profit pour souffler un peu, loin de toute cette attention qui me semblait bien lourde sur mes petites épaules. Non je n’étais pas préparée à tout cela et ne me rendais pas compte, avant d’y être au cœur, de ce que cela impliquerait. Angoisse et étourdissement sont les deux premiers maux qui résumeraient idéalement mes émotions à cet instant précis.
J’avais sciemment fui les dernières palabres pour soulager une montée d’angoisse par un verre, voire plusieurs car la boisson n’était guère enivrante. Toutefois je devais reconnaitre à cette dernière qu’elle rafraichissait agréablement. Mon premier verre terminé, j’étais déjà à la recherche d’un second, oubliant jusqu’aux victuailles sucrées, mes favorites. C’est dire que je n’étais en rien dans mon état habituel.
Un demi-tour trop rapide et voilà que je me retrouve pratiquement collée contre Ser Deziel. La surprise et cette soudaine proximité subie par ma maladresse, m’irritent profondément et n’épargnent pas le chevalier, qui essuie ma mauvaise humeur d’être ici. Aussitôt ma colère exprimée, que je le regrette déjà et m’en excuse auprès de lui, d’autant que je n’avais pas entendu sa question.
J’étais loin d’imaginer que Ser Deziel ne prendrait pas ombrage de mon animosité. C’était même tout le contraire. Il l’excusait avec humour.
- Si vous tenez tant à pouvoir raconter une anecdote sur nos premiers pas, je peux vous arranger cela et renverser mon prochain verre sur vous. Plaisantais-je en retour avant d’afficher une petite moue triste en le regardant. Je suis navrée… j’ai fait mon possible pour dissimuler cette contrariété. Nous sommes tous les deux coincés dans cette situation. Je comprends votre déception et regrets de devoir m’épouser.
Comment lui en vouloir ? Il n’avait pas choisi non plus. Peut-être se destinait-il au bras d’une autre dans son cœur avant d’avoir connaissance de cette promesse entre nos familles.
- Ni l’une, ni l’autre. Bien que la souris soit charmante et la lionne féroce, je suis à l’image de Qorgyle, Ser. Un petit scorpion. Solitaire, résistant et vénimeux… parfois mortelle. Je m’amuse de l’idée et ris. Vous comprendrez que mon côté solitaire n’est très à l’aise avec tout ce protocole. L’êtes-vous ? Tous les regards sont tournés sur nous. Je me tends légèrement vers lui pour parler plus bas. Nous sommes observés…
Puis à son tour, il se mit à rire au souvenir des Jardins Aquatiques.
- Je ne peux pas vous en vouloir de n’avoir pas de souvenir de moi à neuf ans. Je n’étais que chenille encore alors qu’il y avait tant de papillons à chasser. L’excusais-je. Je ne sais pas si je peux me réjouir de ses bleus d’en temps mais je vous dois sûrement la vie. Comme tout à l’heure je me tends vers lui pour parler plus bas. L’avez-vous rudoyé aujourd’hui ? Je trouve qu’il a cette même tête du passé…contrarié.
Ser Deziel, en quête d’anecdotes, se réjouit que nous en avions au moins une, tirée de notre enfance.
- …peut-être que d’autres suivront. Je suis piètre danseuse, vous risquez de vous en souvenir. Peut-être que je prendrai plaisir à me montrer extrêmement maladroite, pour lui marcher sur les pieds.
Un cadeau !? Je ne lui cache pas ma surprise quand il souhaite m’entrainer plus loin.
- ….mais je n’en ai pas pour vous… enfin pas sur moi.
Quand il me tend son bras pour le suivre, j’ai senti à nouveau que tous les regards étaient dirigés sur nous et que quelques conversations s’étaient tues. J’accepte son bras, rien que pour échapper à cette pression et non sans avoir le consentement de Guilan.
Nos pas ne nous entrainent pas très loin mais assez pour permettre à un magnifique étalon de profiter d’un espace avant de m’être présenté. Magnifique était tellement bien faible pour le décrire avec sa robe et crinière aux reflets noir et sang.
- C’est vous qui l’avait choisi ? L’animal affichait une fierté naturelle. Il est splendide mais je regrette. Je ne monte pas. Lançais-je en fixant Ser Deziel. Vous vous êtes mal renseigné, Ser. Mon regard se plisse, légèrement amusé. Vous ne me facilitez pas la tâche pour m’éviter de vous apprécier… Je ne sais pas s’il est dépité mais j’avoue que je ne résiste pas longtemps avant de rire et de m’avancer vers l’étalon. Je vous ai fait marcher, Ser. J’adore chevaucher, je serais ravie de découvrir les alentours de Boycitre. Me feriez-vous ce plaisir … là … toute de suite ?
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Je souris doucement à sa petite bêtise sur l’idée de m’offrir une anecdote sur un plateau d’argent ; non, vraiment, je trouvais cela amusant, et pas qu’un peu. Elle avait un peu d’humour, c’était un bon point, cela détendait un peu les choses, non ?
« Je prends le parti de me dire que nous pourrons au moins nous entendre un peu, pour faire une sorte de de « contre mauvaise fortune bon cœur ». Après tout, nous sommes des personnes adultes et intelligentes, n’est-ce pas ? Donc je suppose que nous pourrons apprendre à nous connaitre et, au moins, trouver des raisons de ne pas nous détester mutuellement. Ça me semble être un bon point de départ. »
C’était une manière comme les autre s de s’entendre. Ou de commencer une entente, à tout le moins. Ne pas se détester d’entrée de jeu était quelque chose de déjà très bien, n’est-ce pas ? Enfin bref, j’avais un premier cadeau à lui transmettre et j’’sortais sincèrement qu’il lui plairait. Ça avait été un travail de plusieurs semaines pour mener à bien ce projet. Je lui fis un sourire avant de finalement hausser les épaules à sa remarque sur sa nature de petit scorpion…
« Eh bien soit, vous serez mon petit scorpion alors. Si cela vous va bien entendu. »
Ce serait une dénomination comme une autre, un joli petit scorpion, si elle voulait. Ça m’allait bien. Quant à être observé… quoi de plus normal. Nous étions un peu les vedettes du séjour. Nos épousailles après tout. Donc quoi de plus normal, en fait. Mais je comprenais bien qu’elle n’aimait pas ce genre de moments, elle semblait être davantage faite pour l’ombre que la lumière semblait-il. Mais je n’en disais rien de mal.
« Je crains qu’il raille prendre sur vous, vous n’aurez plus la paix avant longtemps. Même si je suppose que nous pourrons toujours essayer de vous ménager des temps de solitude, si jamais la pression du regard des autres est trop marquée… »
Je supposais que ce ne serait pas trop difficile de lui offrir des moments de liberté. Tant que mère était là, déjà, elle pouvait lui laisser une bonne partie des taches de la gestion domestique et de l’intendance du domaine… mais une fois que mère serait décédée, eh bien je supposais que ma femme aurait grandi et murie et se sentirait davantage de prendre les choses en main.
Inutile de trop en parler pour le moment.
Un cadeau !? Je ne lui cache pas ma surprise quand il souhaite m’entrainer plus loin.
Je ris allègrement en entendant ses propos sur ses talents de danseuse.
« Je suppose que je saurai souffrir quelques pieds sur les miens au cours de nos premières danses, mais si vous ne souhaitez pas danser, sachez que je ne vous forcerai pas plus que les convenances ne l’imposent. Vous verrez que je ne suis pas quelqu’un de particulièrement contrariant… »
Nouveau petit sourire en coin avant de venir lui proposer de découvrir un cadeau, c’était le premier. Mère lui avait fait un trousseau personnel en plus de celui qu’elle aurait amené, et bien d’autres choses qu’elle découvrirait peu à peu. Mais elle me suivi jusqu’au cheval pour qu’elle l’admirait.
En tout cas, la monture avant l’air de lui plaire. Je saisissais son harnachement pour faire un peu baisser la tête à l’animal qu’elle puisse le regarder dans les yeux si elle voulait.
Il semblait lui plaire. A la bonne heure.
Pourtant, son discours fut bizarre. D’abord à me dire qu’elle ne savait pas chevaucher, puis que c’était faux, parce qu’elle voulait me faire marcher... non sans une remarque sur le fait que je ne faisais rien pour l’empêcher de m’apprécier, ce que je prenais pour un compliment.
« Vous savez, vous n’avez pas besoin de faire tant d’efforts pour me faire marcher... ou alors je n’en vois pas l’intérêt… »
Je lui fis un sourire tendre avant de finalement venir poser ma main sur le museau de l’animal.
« Il a été nommé Feunoyr, à sa naissance. C’est sans doute la plus belle réussite de tout l’élevage de chevaux que nous possédons, et j’ai passé du temps à l’habituer à la monte et le forcer à la docilité afin que vous puissiez le monter sans heurts. Et si vous aimez chevaucher, sachez que j’adorerai passer du temps à cheval avec vous. Mais ce sera sans doute pour plus tard. »
Je lançais un regard à ceux qui nous observaient.
« Aussi séduisante que soit l’idée de vous enlever à cheval, je crains que le moment ne soit pas des plus simples. Pour cela. J’ai des devoirs, vous aussi. Mais je vous le promets, petit scorpion, je vous ferai découvrir les vergers dans de fouilles chevauchées dès que nous serons libérés de nos obligations les plus urgentes. Qu’en dites-vous ? »
Je flattais l’encolure de l’animal avant de lui demander.
« Quant aux cadeaux, sincèrement c’est une honte. Vous avez traversé la moitié de Dorne, pour offrir votre personne dans un mariage politique dont vous ne voulez pas, en sachant que vous allez porter mes enfants et me dédier votre vie en tant qu’épouse, et vous n’avez même pas de cadeau pour faire avaler la pilule… »
Oui, là, cette fois, c’était une moquerie ouverte. Juste pour lui faire comprendre le côté ridicule du fait de n’être pas venue avec des cadeaux.
« Laissez-moi le plaisir autant que le privilège de vous offrir des cadeaux, pour vous montrer à quel point vous êtes la bienvenue ici. Vous allez beaucoup donner, suffisamment même, non ?»
Je jugeais le sujet clos en tout cas.
« Nous devrions retourner dans le bain de foule, je pense…. J’ai pléthore de gens à vous présenter. Hélas pour vous… »
« Je prends le parti de me dire que nous pourrons au moins nous entendre un peu, pour faire une sorte de de « contre mauvaise fortune bon cœur ». Après tout, nous sommes des personnes adultes et intelligentes, n’est-ce pas ? Donc je suppose que nous pourrons apprendre à nous connaitre et, au moins, trouver des raisons de ne pas nous détester mutuellement. Ça me semble être un bon point de départ. »
C’était une manière comme les autre s de s’entendre. Ou de commencer une entente, à tout le moins. Ne pas se détester d’entrée de jeu était quelque chose de déjà très bien, n’est-ce pas ? Enfin bref, j’avais un premier cadeau à lui transmettre et j’’sortais sincèrement qu’il lui plairait. Ça avait été un travail de plusieurs semaines pour mener à bien ce projet. Je lui fis un sourire avant de finalement hausser les épaules à sa remarque sur sa nature de petit scorpion…
« Eh bien soit, vous serez mon petit scorpion alors. Si cela vous va bien entendu. »
Ce serait une dénomination comme une autre, un joli petit scorpion, si elle voulait. Ça m’allait bien. Quant à être observé… quoi de plus normal. Nous étions un peu les vedettes du séjour. Nos épousailles après tout. Donc quoi de plus normal, en fait. Mais je comprenais bien qu’elle n’aimait pas ce genre de moments, elle semblait être davantage faite pour l’ombre que la lumière semblait-il. Mais je n’en disais rien de mal.
« Je crains qu’il raille prendre sur vous, vous n’aurez plus la paix avant longtemps. Même si je suppose que nous pourrons toujours essayer de vous ménager des temps de solitude, si jamais la pression du regard des autres est trop marquée… »
Je supposais que ce ne serait pas trop difficile de lui offrir des moments de liberté. Tant que mère était là, déjà, elle pouvait lui laisser une bonne partie des taches de la gestion domestique et de l’intendance du domaine… mais une fois que mère serait décédée, eh bien je supposais que ma femme aurait grandi et murie et se sentirait davantage de prendre les choses en main.
Inutile de trop en parler pour le moment.
Un cadeau !? Je ne lui cache pas ma surprise quand il souhaite m’entrainer plus loin.
Je ris allègrement en entendant ses propos sur ses talents de danseuse.
« Je suppose que je saurai souffrir quelques pieds sur les miens au cours de nos premières danses, mais si vous ne souhaitez pas danser, sachez que je ne vous forcerai pas plus que les convenances ne l’imposent. Vous verrez que je ne suis pas quelqu’un de particulièrement contrariant… »
Nouveau petit sourire en coin avant de venir lui proposer de découvrir un cadeau, c’était le premier. Mère lui avait fait un trousseau personnel en plus de celui qu’elle aurait amené, et bien d’autres choses qu’elle découvrirait peu à peu. Mais elle me suivi jusqu’au cheval pour qu’elle l’admirait.
En tout cas, la monture avant l’air de lui plaire. Je saisissais son harnachement pour faire un peu baisser la tête à l’animal qu’elle puisse le regarder dans les yeux si elle voulait.
Il semblait lui plaire. A la bonne heure.
Pourtant, son discours fut bizarre. D’abord à me dire qu’elle ne savait pas chevaucher, puis que c’était faux, parce qu’elle voulait me faire marcher... non sans une remarque sur le fait que je ne faisais rien pour l’empêcher de m’apprécier, ce que je prenais pour un compliment.
« Vous savez, vous n’avez pas besoin de faire tant d’efforts pour me faire marcher... ou alors je n’en vois pas l’intérêt… »
Je lui fis un sourire tendre avant de finalement venir poser ma main sur le museau de l’animal.
« Il a été nommé Feunoyr, à sa naissance. C’est sans doute la plus belle réussite de tout l’élevage de chevaux que nous possédons, et j’ai passé du temps à l’habituer à la monte et le forcer à la docilité afin que vous puissiez le monter sans heurts. Et si vous aimez chevaucher, sachez que j’adorerai passer du temps à cheval avec vous. Mais ce sera sans doute pour plus tard. »
Je lançais un regard à ceux qui nous observaient.
« Aussi séduisante que soit l’idée de vous enlever à cheval, je crains que le moment ne soit pas des plus simples. Pour cela. J’ai des devoirs, vous aussi. Mais je vous le promets, petit scorpion, je vous ferai découvrir les vergers dans de fouilles chevauchées dès que nous serons libérés de nos obligations les plus urgentes. Qu’en dites-vous ? »
Je flattais l’encolure de l’animal avant de lui demander.
« Quant aux cadeaux, sincèrement c’est une honte. Vous avez traversé la moitié de Dorne, pour offrir votre personne dans un mariage politique dont vous ne voulez pas, en sachant que vous allez porter mes enfants et me dédier votre vie en tant qu’épouse, et vous n’avez même pas de cadeau pour faire avaler la pilule… »
Oui, là, cette fois, c’était une moquerie ouverte. Juste pour lui faire comprendre le côté ridicule du fait de n’être pas venue avec des cadeaux.
« Laissez-moi le plaisir autant que le privilège de vous offrir des cadeaux, pour vous montrer à quel point vous êtes la bienvenue ici. Vous allez beaucoup donner, suffisamment même, non ?»
Je jugeais le sujet clos en tout cas.
« Nous devrions retourner dans le bain de foule, je pense…. J’ai pléthore de gens à vous présenter. Hélas pour vous… »
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Dés l’instant où j’ai eu connaissance de cette ridicule promesse de devoir épouser un Dalt, j’étais partie en guerre et menais la vie dure aux miens dès qu’une occasion se présentait. Ce fût long, trèèès long pour eux et cela jusqu’au moment de débarquer. Je ne voulais pas de ce mariage et me suis fait la promesse de rendre la vie impossible à Ser Deziel de bout en bout, espérant ainsi qu’il me rende ma liberté. J’échafaudai des stratagèmes, bien souvent impossibles à réaliser. C’est peut-être pour cette raison que je me sens étourdie au lieu d’être constamment observée.
Dans la multitude de mes plans, une seule donnée n’avait pas été prise en compte. Et pas des moindres. Pourquoi Ser Deziel était aussi charmant… Ne peut-il donc pas être imbuvable, laid et sans manière !! Comment voulez-vous que je parvienne à détester cet homme, qui fait tout pour mettre à mal mes plans et me faciliter la tâche. Non. Non. Rien ne déroule comme j’avais imaginé que des épousailles arrangées devaient se dérouler.
Le pire de tout cela, j’aime sa façon de voire cette nouvelle vie qui nous attendait.
- Moi, j’aimais bien l’idée de vous détester à chaque heure du jour et de la nuit mais vous ne me rendez pas la tâche facile. Vous êtes exercé avant ? Plaisantais-je conservant ainsi une forme de complicité naissante. « Contre mauvaise fortune, bon cœur » nous devrions en faire notre devise maintenant que nos maisons vont s’unir. Continuais-je sur le même ton. Ser Deziel ? Puis-je vous poser une question ? J’attends qu’il m’encourage à poursuivre. Avez-vous eu des réticences à m’épouser ? Une bâtarde n’était sans doute pas ce que vous aviez envisagé… J’étais tout ouïe pour capter son point de vue. Quoi qu’il en soit, je préfère ne pas vous faire de promesse sur notre entente mais sachez que je m’efforcerai d’essayer de vous connaître.
Cela commençait par me monter honnête avec lui en lui faisant part de mon mal être à me sentir observée par tous. Après cette confidence, j’hérite d’un diminutif de petite souris que je rejette aussitôt préférant l’emblème de ma maison. Un scorpion. Et en explique les raisons au chevalier.
- Si vous ne craignez pas d’être parfois piquer alors j’accepte avec plaisir de l’être. Lui confirmais-je d’un sourire mutin.
Bien entendu je me retiens de lui faire part des multiples surnoms dont je l’ai affublé à chaque occasion.
Ser Deziel me prouva à nouveau qu’il restait attentif à mon bien-être et prêt à faire des compromis. Devais-je m’en méfier ? Tant de bienveillance d’un époux, étais-ce normal ? Tout cela me rendait méfiante et me poussait à penser que Ser Deziel devait cacher quelque chose. Il ne pouvait pas être parfait à ce point, si ?
- Votre sollicitude est un réel soulagement. Puis-je abuser en vous réclamant une pièce ou un lieu dans laquelle je pourrais me consacrer à mes loisirs comme l’étude des plantes... J’adorerai découvrir la bibliothèque de votre château. M’exaltais-je à l’idée de nouvelles lectures avant de me calmer pour le rassurer à son tour. Ce n’est pas que je recherche à tout prix la solitude, Ser mais j’avoue qu’aujourd’hui et le jour de nos noces, cela fait beaucoup d’un seul coup. Je suppose que lorsqu’elles seront passées, toutes les attentions se reporteront ailleurs.
De cela j’en doutais toutefois, cela ne coûtait rien de le croire si le simple fait de cette idée influe d’une quelconque manière sur mes impressions.
Mes talents de danseuse mis en lumière, le font rire avec sincérité quand ceux-ci pourraient faire partie de l’une de ces anecdotes qui illustreront nos noces.
- Il y a une solution toute simple qui résoudrait la maltraitance faite à vos pieds… celle de me porter. C’est une minuscule porte ouverte au badinage galant pour voir de quoi était fait mon promis. Je l’observe, l’œil amusé et un sourire au coin de mes lèvres. Vous devriez vous méfier Ser si vous me laissez trop de liberté vous allez vous faire manger tout cru. Riais-je. Je vous remercie et apprécie que vous ne soyez pas un tyran.
Je réponds à son sourire et le suit vers ce cadeau qu’il me destine. Un magnifique étalon. Les mots me manquent et je ne trouve pas mieux de répondre à son cadeau par un mensonge déguisé en plaisanterie et fais croire au Chevalier que je ne monte pas à cheval. Tout en approchant ma main pour flatter l’encolure de l’animal, je lui réponds un large sourire accroché aux lèvres.
- Dois-je comprendre que vous seriez assez naïf pour croire à toutes mes paroles, Ser ? Mais peut-être ai-je mal interprété votre propos… auquel cas cela nous fera notre seconde anecdote… Lui souriais-je en continuant à caresser Feunoyr. C’est un nom qui lui sied à merveille.
Mes doigts glissent jusqu’à son museau et finissent par rencontrer la main du Chevalier. De surprise, je retire la mienne rapidement et me sens aussitôt stupide de l’avoir fait.
- Pardon, Ser, je ne voulais pas vous froisser par mon geste.
La tentation de fuir sur Feunoyr grandissant, je mets au défi mon promis de nous lancer dans une chevauchée loin de tout ce protocole. Mais il se montra bien plus raisonnable que je ne l’étais et refusa ma proposition.
- Au moins l’idée vous est plaisante et m’en consolerai. Soupirais-je l’air tristounet. Je vous déteste de me ramener à mes devoirs. De nos deux vous êtes le plus raisonnable Ser. Ajoutais-je en affichant une petite moue boudeuse tout en le regardant de mes grands yeux bleus. Sachez que je vous rappellerai votre promesse.
Puis si je puis dire ainsi, je ne m’attendais pas à ce qu’il me reproche qu’aucun cadeau ne lui soit offert. J’allais m’en offusquer et lui signalant que le fait de ne pas l’avoir sur ne signifier pas que je n’en avais pas mais je compris rapidement que je venais tout simplement de me faire prendre à mon propre jeu.
Je crois que mon visage passa par un grand nombre d’expression. Du mécontentement à la surprise avant de lui sourire et de lui répondre sur le même ton de légèreté et de moquerie.
- Touchée, vous m’avez bien eu. Mais avant de pouvoir porter vos enfants, vous avez des promesses à tenir pour me gagner autrement que par nos épousailles, Ser. J’aime les défis mais ne suis pas insensibles aux cadeaux… la question est : serez-vous lesquels vous feront me conquérir…
Feunoyr était déjà l’un de ces cadeaux qui lui fera marquer quelques points. Je caresse une dernière fois son encolure avant de prendre spontanément le bras du Chevalier pour rejoindre l’assemblée et me plier à mon devoir.
Je m’efforce de sourire et d’offrir quelques mots à l’accueil qui m’ait fait.
Dans la multitude de mes plans, une seule donnée n’avait pas été prise en compte. Et pas des moindres. Pourquoi Ser Deziel était aussi charmant… Ne peut-il donc pas être imbuvable, laid et sans manière !! Comment voulez-vous que je parvienne à détester cet homme, qui fait tout pour mettre à mal mes plans et me faciliter la tâche. Non. Non. Rien ne déroule comme j’avais imaginé que des épousailles arrangées devaient se dérouler.
Le pire de tout cela, j’aime sa façon de voire cette nouvelle vie qui nous attendait.
- Moi, j’aimais bien l’idée de vous détester à chaque heure du jour et de la nuit mais vous ne me rendez pas la tâche facile. Vous êtes exercé avant ? Plaisantais-je conservant ainsi une forme de complicité naissante. « Contre mauvaise fortune, bon cœur » nous devrions en faire notre devise maintenant que nos maisons vont s’unir. Continuais-je sur le même ton. Ser Deziel ? Puis-je vous poser une question ? J’attends qu’il m’encourage à poursuivre. Avez-vous eu des réticences à m’épouser ? Une bâtarde n’était sans doute pas ce que vous aviez envisagé… J’étais tout ouïe pour capter son point de vue. Quoi qu’il en soit, je préfère ne pas vous faire de promesse sur notre entente mais sachez que je m’efforcerai d’essayer de vous connaître.
Cela commençait par me monter honnête avec lui en lui faisant part de mon mal être à me sentir observée par tous. Après cette confidence, j’hérite d’un diminutif de petite souris que je rejette aussitôt préférant l’emblème de ma maison. Un scorpion. Et en explique les raisons au chevalier.
- Si vous ne craignez pas d’être parfois piquer alors j’accepte avec plaisir de l’être. Lui confirmais-je d’un sourire mutin.
Bien entendu je me retiens de lui faire part des multiples surnoms dont je l’ai affublé à chaque occasion.
Ser Deziel me prouva à nouveau qu’il restait attentif à mon bien-être et prêt à faire des compromis. Devais-je m’en méfier ? Tant de bienveillance d’un époux, étais-ce normal ? Tout cela me rendait méfiante et me poussait à penser que Ser Deziel devait cacher quelque chose. Il ne pouvait pas être parfait à ce point, si ?
- Votre sollicitude est un réel soulagement. Puis-je abuser en vous réclamant une pièce ou un lieu dans laquelle je pourrais me consacrer à mes loisirs comme l’étude des plantes... J’adorerai découvrir la bibliothèque de votre château. M’exaltais-je à l’idée de nouvelles lectures avant de me calmer pour le rassurer à son tour. Ce n’est pas que je recherche à tout prix la solitude, Ser mais j’avoue qu’aujourd’hui et le jour de nos noces, cela fait beaucoup d’un seul coup. Je suppose que lorsqu’elles seront passées, toutes les attentions se reporteront ailleurs.
De cela j’en doutais toutefois, cela ne coûtait rien de le croire si le simple fait de cette idée influe d’une quelconque manière sur mes impressions.
Mes talents de danseuse mis en lumière, le font rire avec sincérité quand ceux-ci pourraient faire partie de l’une de ces anecdotes qui illustreront nos noces.
- Il y a une solution toute simple qui résoudrait la maltraitance faite à vos pieds… celle de me porter. C’est une minuscule porte ouverte au badinage galant pour voir de quoi était fait mon promis. Je l’observe, l’œil amusé et un sourire au coin de mes lèvres. Vous devriez vous méfier Ser si vous me laissez trop de liberté vous allez vous faire manger tout cru. Riais-je. Je vous remercie et apprécie que vous ne soyez pas un tyran.
Je réponds à son sourire et le suit vers ce cadeau qu’il me destine. Un magnifique étalon. Les mots me manquent et je ne trouve pas mieux de répondre à son cadeau par un mensonge déguisé en plaisanterie et fais croire au Chevalier que je ne monte pas à cheval. Tout en approchant ma main pour flatter l’encolure de l’animal, je lui réponds un large sourire accroché aux lèvres.
- Dois-je comprendre que vous seriez assez naïf pour croire à toutes mes paroles, Ser ? Mais peut-être ai-je mal interprété votre propos… auquel cas cela nous fera notre seconde anecdote… Lui souriais-je en continuant à caresser Feunoyr. C’est un nom qui lui sied à merveille.
Mes doigts glissent jusqu’à son museau et finissent par rencontrer la main du Chevalier. De surprise, je retire la mienne rapidement et me sens aussitôt stupide de l’avoir fait.
- Pardon, Ser, je ne voulais pas vous froisser par mon geste.
La tentation de fuir sur Feunoyr grandissant, je mets au défi mon promis de nous lancer dans une chevauchée loin de tout ce protocole. Mais il se montra bien plus raisonnable que je ne l’étais et refusa ma proposition.
- Au moins l’idée vous est plaisante et m’en consolerai. Soupirais-je l’air tristounet. Je vous déteste de me ramener à mes devoirs. De nos deux vous êtes le plus raisonnable Ser. Ajoutais-je en affichant une petite moue boudeuse tout en le regardant de mes grands yeux bleus. Sachez que je vous rappellerai votre promesse.
Puis si je puis dire ainsi, je ne m’attendais pas à ce qu’il me reproche qu’aucun cadeau ne lui soit offert. J’allais m’en offusquer et lui signalant que le fait de ne pas l’avoir sur ne signifier pas que je n’en avais pas mais je compris rapidement que je venais tout simplement de me faire prendre à mon propre jeu.
Je crois que mon visage passa par un grand nombre d’expression. Du mécontentement à la surprise avant de lui sourire et de lui répondre sur le même ton de légèreté et de moquerie.
- Touchée, vous m’avez bien eu. Mais avant de pouvoir porter vos enfants, vous avez des promesses à tenir pour me gagner autrement que par nos épousailles, Ser. J’aime les défis mais ne suis pas insensibles aux cadeaux… la question est : serez-vous lesquels vous feront me conquérir…
Feunoyr était déjà l’un de ces cadeaux qui lui fera marquer quelques points. Je caresse une dernière fois son encolure avant de prendre spontanément le bras du Chevalier pour rejoindre l’assemblée et me plier à mon devoir.
Je m’efforce de sourire et d’offrir quelques mots à l’accueil qui m’ait fait.
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Soyons clairs : je ne savais pas si ma future épouse me plaisait où me déplaisait. Je ne la connaissais pas assez pour ça. Au moins, pouvais-je dire qu’elle avait le visage avenant, même si elle faisait très menue. Mes pensées auraient voulu d’un autre mariage, bien sûr, mais je savais parfaitement que ce n’était pas possible et rien que pour ça, je savais aussi que j’avais beaucoup de chances. Quoique puissent penser les sundains. J’épousais la fille de lord Qorgyle, ce qui n’était pas négligeable, loin de là. Au fond, c’était une possibilité très intéressante.
Elle était rude, âpre, un peu, je le constatais bien. Mais je ne le lui reprochais pas. Elle le disait : elle avait eu envie de jouer les infernales fiancées puis épouses. Même si elle plaisantait, j’y voyais toutefois un fond de vérité.
A côté de la monture dornienne qui lui était dévolue, je l’écoutais un peu parler. Faire contre mauvaise fortune bon cœur, c’était exactement cela. Et quand elle me demanda si elle pouvait me poser une question, je me contentais d’opiner du chef, qu’elle la pose donc. Une question logique, dans le fond. Des réticences à l’épouser…
« Tout comme je tacherai de vous connaitre, bien sûr. Mais, pour répondre à votre question, que vous soyez batarde n’entre en ligne de compte que pour les sundain. Ici, je ne vois pas l’importance d’une telle chose. Quant au mariage que j’avais pu envisager, il n’avait aucun sens et aucune réalité. Vous êtes la seule que j’ai pu sérieusement envisager d’épouser. Même si je reconnais que je ne me destinais pas à cela, sans doute. »
Je restais probablement trop flou, mais en même temps… difficile de lui dire mieux les choses. Et il était des secrets que je préférais garder pour moi. La jeune Martell aurait été une épouse autrement plus souhaitée, indépendamment de son titre, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie, n’est-ce pas ? Je m’efforçais de lui sourire avant de finalement revenir au sujet principal, elle.
« Je suis sûr que nous pourrions convertir un bâtiment en solarium, ou alors vous clôturer un endroit où vous pourrez faire vos propres cultures en pleine terre. Ce ne serait pas très compliqué, je suppose… aucun domestique ne pourrait y accéder et vous seule en aurait la clef. C’est envisageable, sans doute. Enfin vous… et moi, cela s’entend. Mais je crains que vous ne soyez déçue. Ma bibliothèque n’est pas immense hélas… je crains que vous en ayez vite fait le tour… »
Je comprenais, elle n’avait jamais été le cœur de l’attention, et là, forcément… mais je ne comptais pas la détromper tout de suite. Bientôt, elle aurait sans doute compris qu’il serait vain d’espérer ne plus être au cœur de l’attention, bien sûr. Mais bon, que vouliez-vous… inutile de lui briser ses rêves d’entrée de jeu, n’est-ce pas ? Je regardais ma future épouse qui souriait elle aussi, bien sûr.
« Hahaha, je vous porterai bien volontiers si cela s’avère nécessaire, petit scorpion. Quant à me manger tout cru… eh bien je suppose qu’il faudra aller rappeler que c’est moi le chevalier de Boycitre en temps utile, et non vous… »
Je doutais qu’elle me becquette le foie, ceci dit.
« Ne prétendez pas que je ne suis pas un tyran, vous pourriez être déçue par la suite. »
Elle caressait le cheval doucement. Nous continuions à bavasser gentiment jusqu’à ce que ma main soit effleurée de la sien. Elle la retira comme si elle s’était piquée, faisant renâcler légèrement l’animal que je calmais bien vite. Alors, doucement, je prenais la main de ma fiancée, comme pour lui montrer qu’elle n’avait pas à être offensée de quoique ce soit.
« Si vous ne me détestez que pour ça, je l’accepterai. Allez, venez. »
Je lui étais encore la main en la ramenant vers les autres. Il fallait bien que nous tenions nos rôles, n’est-ce pas ? Je lui souriais, tendrement.
« Nous verrons bien, mais je doute que vous soyez femme qui s’achète. Alors je doute que vous appréciiez assez les cadeaux en eux-mêmes pour vous laisser conquérir. »
Je riais gentiment avant de commencer à présenter ma maisonnée à ma future épouse.je lui présentait mon intendant, Mestre Radvyme, mon mestre évidemment, et d’autres personnes d’importance du château et des environs, et au bout d’une bonne heure à lui présenter, à elle et son frère les personnes d’intérêt, je proposais que nous nous dirigions vers le château, pour qu’ils puissent se reposer comme il se devait
« Désirez-vous monter pour aller au château, ou êtes-vous trop las et désirez-vous un palanquin ? »
La selle était adaptée pour monter en amazone.
Elle était rude, âpre, un peu, je le constatais bien. Mais je ne le lui reprochais pas. Elle le disait : elle avait eu envie de jouer les infernales fiancées puis épouses. Même si elle plaisantait, j’y voyais toutefois un fond de vérité.
A côté de la monture dornienne qui lui était dévolue, je l’écoutais un peu parler. Faire contre mauvaise fortune bon cœur, c’était exactement cela. Et quand elle me demanda si elle pouvait me poser une question, je me contentais d’opiner du chef, qu’elle la pose donc. Une question logique, dans le fond. Des réticences à l’épouser…
« Tout comme je tacherai de vous connaitre, bien sûr. Mais, pour répondre à votre question, que vous soyez batarde n’entre en ligne de compte que pour les sundain. Ici, je ne vois pas l’importance d’une telle chose. Quant au mariage que j’avais pu envisager, il n’avait aucun sens et aucune réalité. Vous êtes la seule que j’ai pu sérieusement envisager d’épouser. Même si je reconnais que je ne me destinais pas à cela, sans doute. »
Je restais probablement trop flou, mais en même temps… difficile de lui dire mieux les choses. Et il était des secrets que je préférais garder pour moi. La jeune Martell aurait été une épouse autrement plus souhaitée, indépendamment de son titre, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie, n’est-ce pas ? Je m’efforçais de lui sourire avant de finalement revenir au sujet principal, elle.
« Je suis sûr que nous pourrions convertir un bâtiment en solarium, ou alors vous clôturer un endroit où vous pourrez faire vos propres cultures en pleine terre. Ce ne serait pas très compliqué, je suppose… aucun domestique ne pourrait y accéder et vous seule en aurait la clef. C’est envisageable, sans doute. Enfin vous… et moi, cela s’entend. Mais je crains que vous ne soyez déçue. Ma bibliothèque n’est pas immense hélas… je crains que vous en ayez vite fait le tour… »
Je comprenais, elle n’avait jamais été le cœur de l’attention, et là, forcément… mais je ne comptais pas la détromper tout de suite. Bientôt, elle aurait sans doute compris qu’il serait vain d’espérer ne plus être au cœur de l’attention, bien sûr. Mais bon, que vouliez-vous… inutile de lui briser ses rêves d’entrée de jeu, n’est-ce pas ? Je regardais ma future épouse qui souriait elle aussi, bien sûr.
« Hahaha, je vous porterai bien volontiers si cela s’avère nécessaire, petit scorpion. Quant à me manger tout cru… eh bien je suppose qu’il faudra aller rappeler que c’est moi le chevalier de Boycitre en temps utile, et non vous… »
Je doutais qu’elle me becquette le foie, ceci dit.
« Ne prétendez pas que je ne suis pas un tyran, vous pourriez être déçue par la suite. »
Elle caressait le cheval doucement. Nous continuions à bavasser gentiment jusqu’à ce que ma main soit effleurée de la sien. Elle la retira comme si elle s’était piquée, faisant renâcler légèrement l’animal que je calmais bien vite. Alors, doucement, je prenais la main de ma fiancée, comme pour lui montrer qu’elle n’avait pas à être offensée de quoique ce soit.
« Si vous ne me détestez que pour ça, je l’accepterai. Allez, venez. »
Je lui étais encore la main en la ramenant vers les autres. Il fallait bien que nous tenions nos rôles, n’est-ce pas ? Je lui souriais, tendrement.
« Nous verrons bien, mais je doute que vous soyez femme qui s’achète. Alors je doute que vous appréciiez assez les cadeaux en eux-mêmes pour vous laisser conquérir. »
Je riais gentiment avant de commencer à présenter ma maisonnée à ma future épouse.je lui présentait mon intendant, Mestre Radvyme, mon mestre évidemment, et d’autres personnes d’importance du château et des environs, et au bout d’une bonne heure à lui présenter, à elle et son frère les personnes d’intérêt, je proposais que nous nous dirigions vers le château, pour qu’ils puissent se reposer comme il se devait
« Désirez-vous monter pour aller au château, ou êtes-vous trop las et désirez-vous un palanquin ? »
La selle était adaptée pour monter en amazone.
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Il était important que je sache quel était ses envies et sa position à propos de notre union arrangée. Bien qu’à Dorne la bâtardise est bien mieux considérée, l’intérêt de ma question n’avait de réel but que celui de savoir si je prenais la place d’une autre. Le Chevalier ne me divulgua aucun détail transcendant mise à part celui, peut-être qu’il avait bien des prétentions de mariage mais qu’il avait dû les revoir à la baisse. J’avoue que c’était peu flatteur pour moi, même si j’étais la progéniture d’un Lord.
- La seule dont vous n’aviez pas d’autre choix que d’épouser surtout étant donné la promesse entre nos Maisons. Rectifiais-je.
Autant rester lucide, n’est-ce pas ? Aucun de nous deux n’avait pu choisir.
Au cours de nos échanges, j’avais souhaité obtenir un lieu rien que pour moi et mes multiples occupations « scientifiques ». Bien évidemment je n’avais pas mis clairement en avant cet aspect de mes loisirs car nombreux sont ceux à penser que ces questions n’étaient réservées qu’aux hommes. J’avais donc plutôt évoqué la culture des plantes. Ce qui était tout à fait exacte, je m’intéresse énormément à ce qui m’entoure dont la faune et la flore. Le Chevalier tout naturellement compris que je devais probablement aimer le jardinage et m’octroyait un espace avec plaisir dont lui et moi serions les seuls à y accéder. Je fis la moue.
- J’espérai que je serais uniquement la seule à pouvoir y pénétrer. N’ai-je pas droit à mon jardin secret ? Quant à la richesse de la bibliothèque. C’est toujours mieux que de ne rien avoir. Avec le temps celle-ci s’étoffera peut-être. J’ai fait suivre une partie des lectures que je possédais.
Les efforts de Ser Deziel pour me mettre à l’aise étaient, je ne sais si je peux les qualifier ainsi mais « adorables » et menaient sur le chemin de la plaisanterie comme nous trouver quelques anecdotes. Me porter pour danser le fit grandement rire contrairement à celle de le manger tout cru parce qu’il semblait me laisser le champ libre à tous mes désirs.
- He bien je garde en tête qu’un tyran se cache derrière vos sourires.
Après m’être dérobée au contact de sa main, il n’en prit pas ombrage et attrapa la mienne après avoir calmer Feunoyr. Fuir tous les deux n’ayant pas trouvé écho auprès du Chevalier, il me ramène à mes devoirs et aux siens. Nous devions rejoindre les invités toujours en train de nous observer converser. Se demandaient-ils si nous allions nous entendre ou combien de temps les sourires laisseraient place aux larmes ? Qu’importe j’allais devoir me plier aux convenances des politesses.
- Oh n’ayez crainte je peux être très créative en matière d’argument pour vous détester de mille et une façons, Ser.
Sur les pas qui nous conduisaient vers l’assemblée, le Chevalier gagne quelques points en sa faveur pour me conquérir.
- Votre analyse est honnête. Vous trouverez bien ce qui me touchera plus qu’une nouvelle tapisserie à broder. Vous avez déjà quelques petits points sur le tableau de la conquête avec Feunoyr… Lui souriais-je.
Je ne sens plus mes mâchoires à force de sourire à tous. Mais je me suis engagée à donner un mot à chacun du plus important au plus humble de ma future Maison quand le Chevalier me présente. Viens ensuite mon tour de lui présenter ceux avec qui il n’avait pas encore vraiment échangés. Tout cela me sembla interminable si ce n’est faire la connaissance de mestre Radvyme dont il faudra que je sonde son avis sur la question des femmes et la science.
Je jette un regard au palanquin puis à Feunoyr quand Ser Deziel sollicite mon choix pour rentrer au château.
- Ne craignez-vous pas que je prenne la clé des champs plutôt que la direction du château si je choisis Feunoyr ? Mon choix est tout fait si vous montez également.
Monter en amazone n’est pas ce que je préfère mais vêtue comme je l’étais, je n’avais pas d’autre choix sauf je faisais profiter à tous des cuisses qu’il me faudra ouvrir plus tard.
Nous sommes en tête du cortège au rythme du pas de nos montures afin que les habitants de Boycitre puissent nos saluer et nous adresser leurs vœux pour nos épousailles. J’ai même droit à plusieurs bouquets de fleurs pour m’accompagner sur le chemin.
- Boycitre est agréable. J'imagine que des hauteurs du château la vue doit être magnifique sur les alentours.
- La seule dont vous n’aviez pas d’autre choix que d’épouser surtout étant donné la promesse entre nos Maisons. Rectifiais-je.
Autant rester lucide, n’est-ce pas ? Aucun de nous deux n’avait pu choisir.
Au cours de nos échanges, j’avais souhaité obtenir un lieu rien que pour moi et mes multiples occupations « scientifiques ». Bien évidemment je n’avais pas mis clairement en avant cet aspect de mes loisirs car nombreux sont ceux à penser que ces questions n’étaient réservées qu’aux hommes. J’avais donc plutôt évoqué la culture des plantes. Ce qui était tout à fait exacte, je m’intéresse énormément à ce qui m’entoure dont la faune et la flore. Le Chevalier tout naturellement compris que je devais probablement aimer le jardinage et m’octroyait un espace avec plaisir dont lui et moi serions les seuls à y accéder. Je fis la moue.
- J’espérai que je serais uniquement la seule à pouvoir y pénétrer. N’ai-je pas droit à mon jardin secret ? Quant à la richesse de la bibliothèque. C’est toujours mieux que de ne rien avoir. Avec le temps celle-ci s’étoffera peut-être. J’ai fait suivre une partie des lectures que je possédais.
Les efforts de Ser Deziel pour me mettre à l’aise étaient, je ne sais si je peux les qualifier ainsi mais « adorables » et menaient sur le chemin de la plaisanterie comme nous trouver quelques anecdotes. Me porter pour danser le fit grandement rire contrairement à celle de le manger tout cru parce qu’il semblait me laisser le champ libre à tous mes désirs.
- He bien je garde en tête qu’un tyran se cache derrière vos sourires.
Après m’être dérobée au contact de sa main, il n’en prit pas ombrage et attrapa la mienne après avoir calmer Feunoyr. Fuir tous les deux n’ayant pas trouvé écho auprès du Chevalier, il me ramène à mes devoirs et aux siens. Nous devions rejoindre les invités toujours en train de nous observer converser. Se demandaient-ils si nous allions nous entendre ou combien de temps les sourires laisseraient place aux larmes ? Qu’importe j’allais devoir me plier aux convenances des politesses.
- Oh n’ayez crainte je peux être très créative en matière d’argument pour vous détester de mille et une façons, Ser.
Sur les pas qui nous conduisaient vers l’assemblée, le Chevalier gagne quelques points en sa faveur pour me conquérir.
- Votre analyse est honnête. Vous trouverez bien ce qui me touchera plus qu’une nouvelle tapisserie à broder. Vous avez déjà quelques petits points sur le tableau de la conquête avec Feunoyr… Lui souriais-je.
Je ne sens plus mes mâchoires à force de sourire à tous. Mais je me suis engagée à donner un mot à chacun du plus important au plus humble de ma future Maison quand le Chevalier me présente. Viens ensuite mon tour de lui présenter ceux avec qui il n’avait pas encore vraiment échangés. Tout cela me sembla interminable si ce n’est faire la connaissance de mestre Radvyme dont il faudra que je sonde son avis sur la question des femmes et la science.
Je jette un regard au palanquin puis à Feunoyr quand Ser Deziel sollicite mon choix pour rentrer au château.
- Ne craignez-vous pas que je prenne la clé des champs plutôt que la direction du château si je choisis Feunoyr ? Mon choix est tout fait si vous montez également.
Monter en amazone n’est pas ce que je préfère mais vêtue comme je l’étais, je n’avais pas d’autre choix sauf je faisais profiter à tous des cuisses qu’il me faudra ouvrir plus tard.
Nous sommes en tête du cortège au rythme du pas de nos montures afin que les habitants de Boycitre puissent nos saluer et nous adresser leurs vœux pour nos épousailles. J’ai même droit à plusieurs bouquets de fleurs pour m’accompagner sur le chemin.
- Boycitre est agréable. J'imagine que des hauteurs du château la vue doit être magnifique sur les alentours.
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Ça se passait, je le reconnaissais, mieux que prévu, pour le moment, avec la batarde de lord Qorgyle. Je lui fis un sourire. Nous nous comprenions, quant à la suite que cela donnerait, je supposerai que nous verrions ça à l’usage. Elle était cruellement réaliste sur sa situation, et je reconnaissais complètement l’acuité de son propos, approuvant de la tête en répétant.
« La seule que je n’ai d’autre choix que d’épouser étant donné la promesse entre nos maisons. »
Elle entièrement raison. Quant au reste, sur =ce lieu que personne ne visiterait à part elle, il fallait qu’elle comprenne une chose.
« Personne ne peut m’interdire l’accès d’une pièce dans mon château. C’est ainsi que ça se passe, mais rien n’empêche que je considère ce lieu comme votre et n’y entre que si vous m’en accordez l’entrée ou si vous y restez trop enfermée pour fuir vos devoirs vis-à-vis de Boycitre ou de moi. C’est légitime. »
Mais je refusais d’en parler davantage. Elle ne pouvait pas attendre mieux de ma part sur le sujet. C’était une chose importance. Mon siège, mes règles. Je n’en démordrai pas. Elle serait mon épouse, elle serait la maitresse de maison, mais si elle était chez elle, ou du moins, c’était à espérer, elle resterait chez moi. Nous revînmes au monde, non sans une remarque je prenais pour de l’ironie de sa part, finir les présentations, discuter avec toute personne avec qui nous le devions, avant de finalement voir le temps venu de gagner le château.
« Ma chère, je ne crains que de vous voir choir à cause de vos jupes. »
Oui, voilà, petite moquerie gentillette. Je lui fis un sourire avant de finalement commencer à faire embarquer ceux qui le souhaitaient dans les litières et palanquins, et en prenant mon propre hongre cuivré, pendant que son frère faisait monter en amazone la future dame de Boycitre et que je faisais monter en amazone ma propre mère. Si Maia Sand allait en montant, mère voulait en faire autant. Et c’était plus approprié dans la mesure où son frère chevauchait avec elle, ma mère chevaucherait avec moi.
La population était sur le chemin, faisant attention à ne pas se retrouver sur le chemin, et nous remontâmes directement par la grand’route vers le castel sur les hauteurs. Cela faisait un beau cortège, avec moi et mon épouse au centre, et nos parents de part et d’autre. La rue était assez large pour ça pour le moment, et quand elle se réduit, mère et mon futur beau-frère ramenèrent leur monture derrière nous, nous offrant une tête de cortège peu intimiste quant à leur présence.
« Oh, vous serez vite fixée, croyez-moi, le septuaire est en haute de superbes falaises et notre chambre a une magnifique vue sur la mer. »
Je lui souris, et enfin, nous franchîmes le point et la herse du château, pour nous retrouver dans la cour de celui-ci, je démontais alors et je laissais mon maitre des écuries prendre le relai, alors, avant d’aider mère à descendre pendant que Guilan Qorgyle faisait descendrez sa petite sœur de selle. L’amazone n’était pas propice à l’autonomie, aussi antinomique que ça puisse paraitre.
Une armée de serviteurs, pour nos hôtes il fallait bien cela, vint alors prendre en charge pour les guider jusqu’à leurs appartements avec invitation à se retrouver une fois qu’ils se seraient rafraichis dans les jardins privés, où nous aurions à nouveau tout loisir de savourer un moment agréable, pour ceux qui le souhaiteraient des reposer un moment. Seule exception : Maia Sand, à qui il était offert la possibilité de visiter à mes côtés – et accompagné de sa septa – le castel.
« La seule que je n’ai d’autre choix que d’épouser étant donné la promesse entre nos maisons. »
Elle entièrement raison. Quant au reste, sur =ce lieu que personne ne visiterait à part elle, il fallait qu’elle comprenne une chose.
« Personne ne peut m’interdire l’accès d’une pièce dans mon château. C’est ainsi que ça se passe, mais rien n’empêche que je considère ce lieu comme votre et n’y entre que si vous m’en accordez l’entrée ou si vous y restez trop enfermée pour fuir vos devoirs vis-à-vis de Boycitre ou de moi. C’est légitime. »
Mais je refusais d’en parler davantage. Elle ne pouvait pas attendre mieux de ma part sur le sujet. C’était une chose importance. Mon siège, mes règles. Je n’en démordrai pas. Elle serait mon épouse, elle serait la maitresse de maison, mais si elle était chez elle, ou du moins, c’était à espérer, elle resterait chez moi. Nous revînmes au monde, non sans une remarque je prenais pour de l’ironie de sa part, finir les présentations, discuter avec toute personne avec qui nous le devions, avant de finalement voir le temps venu de gagner le château.
« Ma chère, je ne crains que de vous voir choir à cause de vos jupes. »
Oui, voilà, petite moquerie gentillette. Je lui fis un sourire avant de finalement commencer à faire embarquer ceux qui le souhaitaient dans les litières et palanquins, et en prenant mon propre hongre cuivré, pendant que son frère faisait monter en amazone la future dame de Boycitre et que je faisais monter en amazone ma propre mère. Si Maia Sand allait en montant, mère voulait en faire autant. Et c’était plus approprié dans la mesure où son frère chevauchait avec elle, ma mère chevaucherait avec moi.
La population était sur le chemin, faisant attention à ne pas se retrouver sur le chemin, et nous remontâmes directement par la grand’route vers le castel sur les hauteurs. Cela faisait un beau cortège, avec moi et mon épouse au centre, et nos parents de part et d’autre. La rue était assez large pour ça pour le moment, et quand elle se réduit, mère et mon futur beau-frère ramenèrent leur monture derrière nous, nous offrant une tête de cortège peu intimiste quant à leur présence.
« Oh, vous serez vite fixée, croyez-moi, le septuaire est en haute de superbes falaises et notre chambre a une magnifique vue sur la mer. »
Je lui souris, et enfin, nous franchîmes le point et la herse du château, pour nous retrouver dans la cour de celui-ci, je démontais alors et je laissais mon maitre des écuries prendre le relai, alors, avant d’aider mère à descendre pendant que Guilan Qorgyle faisait descendrez sa petite sœur de selle. L’amazone n’était pas propice à l’autonomie, aussi antinomique que ça puisse paraitre.
Une armée de serviteurs, pour nos hôtes il fallait bien cela, vint alors prendre en charge pour les guider jusqu’à leurs appartements avec invitation à se retrouver une fois qu’ils se seraient rafraichis dans les jardins privés, où nous aurions à nouveau tout loisir de savourer un moment agréable, pour ceux qui le souhaiteraient des reposer un moment. Seule exception : Maia Sand, à qui il était offert la possibilité de visiter à mes côtés – et accompagné de sa septa – le castel.
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A la criante vérité de « faire contre mauvaise fortune, bon cœur » s’ajoutait celles de la « désillusion et de la déconvenue » en découvrant que je ne serais jamais vraiment totalement chez moi à Boycitre puisque je ne pouvais même pas posséder ne serait-ce qu’un lieu à moi seule. Un jardin secret, c’est ainsi que je l’avais présenté. Ma réjouissance n’était donc pas flagrante quand Ser Deziel clarifia qu’aucun lieu ne lui serait être interdit d’accès. Toutefois je ne saurai dire si c’est ma mine boudeuse ou son désir de me faire plaisir mais il souligna qu’il pouvait envisager de ne pénétrer dans ce futur jardin secret qu’après mon autorisation ou si jamais je cherchais à trop m’y réfugier pour me dérober à mes devoirs et surtout envers lui… J’avais retrouvé le sourire mais celui s’amenuisa à l’idée de ce dernier point.
- … alors considérais le d’ors et déjà, Ser et je vous en saurais gré pour accomplir mes devoirs envers votre Maison et vous-même.
Je ne risquais pas d’oublier que mon principal devoir était celui de porter ses enfants et je détestais l’idée de n’être réduite qu’à un ventre… Que me resterait-il si jamais ce dernier était infertile ? Est-ce notre union n’aurait plus lieu d’être ? Ces folles questions faillirent m’entrainer dans une angoisse profonde si nos devoirs envers les invités ne m’avaient pas ramené à la raison. Les échanges me semblèrent sans fin avant que la décision de prendre la direction du château de Boycitre soit prise.
Choisir Feunoyr s’imposa comme une évidence, tout comme l’idée d’une échappatoire une fois sur son dos mais cela n’inquiéta pas le Chevalier qui s’amusa plutôt à plaisanter sur ma tenue.
- Oh rassurez-vous j’ai de la pratique en la matière et si je devais choir avec, c’est que vous m’aurez agrippé pour tenter de les retirer. Plaisantais-je à mon tour en lui rendant son sourire. Mais je veux bien échanger contre la vôtre pour le plaisir de voir comment vous vous en sortirez.
Guilan se substitua au Chevalier pour m’aider à monter sur Feunoyr avant de lui-même grimper sur sa monture de prêt. J’observais les va et vient du Chevalier pour organiser le convoi avant d’aider à son tour Lady Sabetha à monter sur l’une des montures. Je n’ai pas pu me demander si ce n’était pas imprudent pour son grand âge.
Chevauchant à côté de Guilan ce dernier en profita pour sonder mes impressions quant à mon futur époux. Que lui dire à part ce qu’il savait déjà…
- Nous avons au moins un point en commun : celui de ne pas avoir eu le choix de notre destiné. De nous deux, il s’en accommode le plus facilement.
- Le contraire aurait été étonnant, petite sœur. N’oublie pas de qui tu es la fille. Je ne doute pas de l’honorabilité de Ser Deziel mais ce n’est qu’un chevalier qui s’élève grâce à toi.
- Guilan… et si je ne pouvais pas lui donner d’héritier que se passera-t-il ?
- Il est un peu tôt pour t’en préoccuper, non ? Il n’y a à peine quelques heures tu refusais l’idée de te marier et maintenant tu songes déjà à une descendance… Tu m’étonneras toujours.
Le chemin jusqu’au château se déroula sous le regard des habitants en joie. Le cortège évolua en fonction des rues de la ville et de la densité de la foule. Je finis par me retrouver à chevaucher à côté de Ser Deziel avec lequel je peux échanger quelques mots polis et ma foi banals.
Notre chambre… encore un mot qui me ramène à mon devoir conjugal.
- Une vue que je possède pas au Grés c’est certain. De ma chambre je pouvais voir les jardins avant d’apercevoir le désert plus loin.
Une fois dans la cour du château, mon regard se perd un peu tout autour de moi pour en découvrir les recoins et détails le temps que Guilan vienne m’aider à reposer le pieds sur le sol. Nous sommes accueillis par les serviteurs restaient à attendre notre arrivée. De nouveaux regards curieux de découvrir la nouvelle Dame de Boycitre s’affairent tout autour de nous.
Nullement préoccupée par la bonne mise de ma robe après cette montée à cheval, je remercie d’une caresse Feunoyr avant qu’il ne soit pris en charge. Étant conviée à rester en compagnie de Ser Deziel sous la surveillance d’Obella pour visiter ce qui sera à présent ma Maison.
- J’aimerai beaucoup voir cette vue sur la mer que vous m’avez vantée, Ser. Songeant qu’il s’agissait de la chambre, je me reprends en bafouillant légèrement. …enfin… je veux dire… pardon… je ne veux pas dire celle de notre chambre… j’imagine que du haut des tours elle doit être splendide… J’éclaircis ma voix pour retrouver mon assurance. Combien de gens sont sous votre gouverne ?
- … alors considérais le d’ors et déjà, Ser et je vous en saurais gré pour accomplir mes devoirs envers votre Maison et vous-même.
Je ne risquais pas d’oublier que mon principal devoir était celui de porter ses enfants et je détestais l’idée de n’être réduite qu’à un ventre… Que me resterait-il si jamais ce dernier était infertile ? Est-ce notre union n’aurait plus lieu d’être ? Ces folles questions faillirent m’entrainer dans une angoisse profonde si nos devoirs envers les invités ne m’avaient pas ramené à la raison. Les échanges me semblèrent sans fin avant que la décision de prendre la direction du château de Boycitre soit prise.
Choisir Feunoyr s’imposa comme une évidence, tout comme l’idée d’une échappatoire une fois sur son dos mais cela n’inquiéta pas le Chevalier qui s’amusa plutôt à plaisanter sur ma tenue.
- Oh rassurez-vous j’ai de la pratique en la matière et si je devais choir avec, c’est que vous m’aurez agrippé pour tenter de les retirer. Plaisantais-je à mon tour en lui rendant son sourire. Mais je veux bien échanger contre la vôtre pour le plaisir de voir comment vous vous en sortirez.
Guilan se substitua au Chevalier pour m’aider à monter sur Feunoyr avant de lui-même grimper sur sa monture de prêt. J’observais les va et vient du Chevalier pour organiser le convoi avant d’aider à son tour Lady Sabetha à monter sur l’une des montures. Je n’ai pas pu me demander si ce n’était pas imprudent pour son grand âge.
Chevauchant à côté de Guilan ce dernier en profita pour sonder mes impressions quant à mon futur époux. Que lui dire à part ce qu’il savait déjà…
- Nous avons au moins un point en commun : celui de ne pas avoir eu le choix de notre destiné. De nous deux, il s’en accommode le plus facilement.
- Le contraire aurait été étonnant, petite sœur. N’oublie pas de qui tu es la fille. Je ne doute pas de l’honorabilité de Ser Deziel mais ce n’est qu’un chevalier qui s’élève grâce à toi.
- Guilan… et si je ne pouvais pas lui donner d’héritier que se passera-t-il ?
- Il est un peu tôt pour t’en préoccuper, non ? Il n’y a à peine quelques heures tu refusais l’idée de te marier et maintenant tu songes déjà à une descendance… Tu m’étonneras toujours.
Le chemin jusqu’au château se déroula sous le regard des habitants en joie. Le cortège évolua en fonction des rues de la ville et de la densité de la foule. Je finis par me retrouver à chevaucher à côté de Ser Deziel avec lequel je peux échanger quelques mots polis et ma foi banals.
Notre chambre… encore un mot qui me ramène à mon devoir conjugal.
- Une vue que je possède pas au Grés c’est certain. De ma chambre je pouvais voir les jardins avant d’apercevoir le désert plus loin.
Une fois dans la cour du château, mon regard se perd un peu tout autour de moi pour en découvrir les recoins et détails le temps que Guilan vienne m’aider à reposer le pieds sur le sol. Nous sommes accueillis par les serviteurs restaient à attendre notre arrivée. De nouveaux regards curieux de découvrir la nouvelle Dame de Boycitre s’affairent tout autour de nous.
Nullement préoccupée par la bonne mise de ma robe après cette montée à cheval, je remercie d’une caresse Feunoyr avant qu’il ne soit pris en charge. Étant conviée à rester en compagnie de Ser Deziel sous la surveillance d’Obella pour visiter ce qui sera à présent ma Maison.
- J’aimerai beaucoup voir cette vue sur la mer que vous m’avez vantée, Ser. Songeant qu’il s’agissait de la chambre, je me reprends en bafouillant légèrement. …enfin… je veux dire… pardon… je ne veux pas dire celle de notre chambre… j’imagine que du haut des tours elle doit être splendide… J’éclaircis ma voix pour retrouver mon assurance. Combien de gens sont sous votre gouverne ?
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L’arrivée des principaux invités au château se fit sans heurt et je savais que dès ce soir, les chambres seraient bien vite pleines dans une des ailes. Heureusement, j’avais encore de la place pour accueillir les autres invités le jour du mariage. L’autre aile du château. D’ici là, eh bien nous arions tout loisir de faire connaissance, ma future femme et moi, et de discuter avec le futur lord Qorgyle. Bien sûr, il fallait aussi que je m’en fasse un ami. Bien que, sans sentir un peu de mépris, l’arrogance d’une grande famille était là. Je regardais le frère aider la sœur de sa monture et un palefrenier récupérer les rênes de Feunoyr pour le mener à l’écurie, où, nul doute, il serait soigneusement bichonné parce que des chevaux pareils, on en prenait soin. Les chevaux dorniens faisaient partie de la fierté de ce pays…
Nous reprîmes alors, elle et moi, notre discussion, parlant de la vue du château.
« Oh, ici, vous pourrez voir le désert aussi, je vous rassure, mais il faudra traverser trois lieues pour y pénétrer, à peu de choses près. Ici, l’eau nous aide énormément, et c’est aussi ce qui permet d’avoir autant de végétation. »
Celle-ci n’était pas luxuriante, mais la terre était fertile et la sang vert permettait de faire pousser les arbres à loisir, créant de grands vergers. Une chance qui avait offert à la ville, son nom. Tout simplement.
La septa restant avec nous, je proposais mon bras à ma future épouse pour lui permettre de s’y tenir, et lui offrir une visite des lieux rapide, une sorte de tour du propriétaire rapide en passant par les créneaux et les tours. Oui, ça je pouvais faire avec elle, et la septa.
« Que diriez vous de voir votre Septa cracher ses poumons dans les escaliers ? »
Le petit air était malicieux. Mais en même temps, je reconnaissais que ça m’amusait un peu beaucoup, cette situation. Je lui fis un sourirez avant de finalement lui montrer un escalier de pierre sur le côté, qui montait vers un premier bâtiment qui servait de corps de garde, et qui donnait, alors, sur les remparts. On ne pouvait accéder aux remparts directement, il fallait passer par un corps de garde qui bloquait les accès facilement, en cas de besoin, ainsi, les portes pouvaient être barricadées afin de bloquer toute descente éventuelle d’ennemis. Ou au moins les retenir.
« Venez, commençons par une vue commune : le désert, et nous n’aurons qu’à faire le tour des remparts pour monter dans les tours, si cela vous convient ! »
Le meilleur moyen de l’amener à la plus belle vue des lieux après nôtre chambre. Bien sûr. La tour du donjon et son beffroi qui disposait de quatre grandes ouvertures vers chacun des quatre points cardinaux.
« Hum…. Le dernier recensement remonte au couronnement du roi Robert. La main du roi voulait un état des lieux du royaume. Mais je dirai que nous devions avoir à peu près six mille âmes ici, entre la ville, le château, et les campagnes environnantes. Vous rendez-vous compte ? Après notre mariage, vous aurez à charge autant d’âmes et je serai ravi de me délester d’une partie de celle-ci sur vous… »
Là je ne plaisantais pas vraiment. Beaucoup de choses tournaient toutes seules, ici.
« Je doute que vous entriez beaucoup par là. C’est un corps de garde. Mais il est plus pratique de rentrer par ici que de passer par les couloirs intérieurs, où se perdre est aisé, et voulu lors de la construction. »
Je tenais la porte à ma fiancée et sa septa avant d’aller ouvrir la porte de sortie pour qu’elles puissent, enfin, passer sur les remparts.
Nous reprîmes alors, elle et moi, notre discussion, parlant de la vue du château.
« Oh, ici, vous pourrez voir le désert aussi, je vous rassure, mais il faudra traverser trois lieues pour y pénétrer, à peu de choses près. Ici, l’eau nous aide énormément, et c’est aussi ce qui permet d’avoir autant de végétation. »
Celle-ci n’était pas luxuriante, mais la terre était fertile et la sang vert permettait de faire pousser les arbres à loisir, créant de grands vergers. Une chance qui avait offert à la ville, son nom. Tout simplement.
La septa restant avec nous, je proposais mon bras à ma future épouse pour lui permettre de s’y tenir, et lui offrir une visite des lieux rapide, une sorte de tour du propriétaire rapide en passant par les créneaux et les tours. Oui, ça je pouvais faire avec elle, et la septa.
« Que diriez vous de voir votre Septa cracher ses poumons dans les escaliers ? »
Le petit air était malicieux. Mais en même temps, je reconnaissais que ça m’amusait un peu beaucoup, cette situation. Je lui fis un sourirez avant de finalement lui montrer un escalier de pierre sur le côté, qui montait vers un premier bâtiment qui servait de corps de garde, et qui donnait, alors, sur les remparts. On ne pouvait accéder aux remparts directement, il fallait passer par un corps de garde qui bloquait les accès facilement, en cas de besoin, ainsi, les portes pouvaient être barricadées afin de bloquer toute descente éventuelle d’ennemis. Ou au moins les retenir.
« Venez, commençons par une vue commune : le désert, et nous n’aurons qu’à faire le tour des remparts pour monter dans les tours, si cela vous convient ! »
Le meilleur moyen de l’amener à la plus belle vue des lieux après nôtre chambre. Bien sûr. La tour du donjon et son beffroi qui disposait de quatre grandes ouvertures vers chacun des quatre points cardinaux.
« Hum…. Le dernier recensement remonte au couronnement du roi Robert. La main du roi voulait un état des lieux du royaume. Mais je dirai que nous devions avoir à peu près six mille âmes ici, entre la ville, le château, et les campagnes environnantes. Vous rendez-vous compte ? Après notre mariage, vous aurez à charge autant d’âmes et je serai ravi de me délester d’une partie de celle-ci sur vous… »
Là je ne plaisantais pas vraiment. Beaucoup de choses tournaient toutes seules, ici.
« Je doute que vous entriez beaucoup par là. C’est un corps de garde. Mais il est plus pratique de rentrer par ici que de passer par les couloirs intérieurs, où se perdre est aisé, et voulu lors de la construction. »
Je tenais la porte à ma fiancée et sa septa avant d’aller ouvrir la porte de sortie pour qu’elles puissent, enfin, passer sur les remparts.
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- ….la source de toute vie… Théâtralisais-je, sans moquerie, le thème de l’eau d’un geste élégant pour désigner la végétation à notre portée. Il parait que pour un dornien ses deux priorités seront son eau et son cheval avant sa femme… Sondais-je l’avis de Ser Deziel du regard. Partageait-il cet avis ? Craignez-vous que je ne puisse m’accommoder de toute cette végétation ? Souriais-je en lui prenant son bras.
Obella sur nos talons pendant nos premiers pas pour visiter. J’avais souhaité constater de mes propres yeux si cette vue était aussi belle que le prétendait Ser Deziel sans réaliser sur l’instant qu’il avait fait allusion à celle de notre future chambre. Le sentiment de me débattre dans des sables mouvants pour m’extraire de mes bafouillages me gagna. Par politesse ou tout simplement parce qu’il n’avait pas relevé, emporté par son enthousiasme de me faire visiter, Ser Deziel n’en souffla mot.
Lorsque la distance le permit, le Chevalier me fit une proposition inattendue mais à laquelle j’avais eu maintes fois recours pour me libérer du fardeau d’être surveillée.
D’un sourire complice, et grandement amusée, je réponds avec la même malice dans les yeux.
- Serait-ce cette tentative d’enlèvement que vous renouvelez… ? Elle va vous maudire pour cela mais moi j’en serais très amusée. Fuyons. Gloussais-je avant qu’Obella nous rejoigne.
Nous nous engouffrons dans l’escalier dont nous grimpons rapidement les marches. Une à une puis deux par deux. Tenant d’une main celle du Chevalier, qui m’entraine, et de l’autre mes jupes un peu plus hautes pour gagner en rapidité. Lorsqu’Obella comprend qu’elle m’a perdu de vue, elle se met à m’appeler d’une voix toussotante.
Cette petite course dans l’escalier me fait beaucoup rire et ne suis pas mécontente d’atteindre notre but même si je suis un peu essoufflée. Je reprends à plein poumon ce qui me manque en écoutant l’approximation des gens sous la responsabilité de Boycitre. Ce n’est pas leur nombre qui me donne le tournis mais le fait d’en être à présent moi-même chargée.
- Pas encore, Ser. Répondais-je quand il demande si je m’en rendais compte. mais je suppose que vous me guiderez avant de m’abandonner votre place. Un petit sourire en coin, je me moque gentiment parce qu’il était soudain très sérieux. Vous pourrez consacrer plus de temps à nos chevaux…
Obella était parvenue à nous rejoindre. A bout de souffle, elle ne menace que par une gestuelle qu’elle seule pouvait interpréter. Avant de partir pour les remparts, nous lui accordons un peu de répit, laissant ainsi Ser Deziel m’avertir des risques à passer par des couloirs intérieurs.
- Oh ne me tentez pas, Ser. Vous ne connaissez pas encore mon goût pour l’aventure. Alors l’idée de me perdre dans un labyrinthe c’est un défi à relever… Sont-ils piégés ?
Une porte après l’autre, nous voici enfin sur les remparts. Accueillie par des tourbillons venteux lorsque je m’approche au plus près d’un créneau, je revis en tendant les bras vers le ciel comme pour l’honorer. Puis mon regard se porte au loin une fois mes mains posées sur les pierres de taille chauffées par le soleil.
- C’est époustouflant… d’ici on oublierait presque que ces trois lieux ne représentent rien à vol d’oiseaux.
Obella sur nos talons pendant nos premiers pas pour visiter. J’avais souhaité constater de mes propres yeux si cette vue était aussi belle que le prétendait Ser Deziel sans réaliser sur l’instant qu’il avait fait allusion à celle de notre future chambre. Le sentiment de me débattre dans des sables mouvants pour m’extraire de mes bafouillages me gagna. Par politesse ou tout simplement parce qu’il n’avait pas relevé, emporté par son enthousiasme de me faire visiter, Ser Deziel n’en souffla mot.
Lorsque la distance le permit, le Chevalier me fit une proposition inattendue mais à laquelle j’avais eu maintes fois recours pour me libérer du fardeau d’être surveillée.
D’un sourire complice, et grandement amusée, je réponds avec la même malice dans les yeux.
- Serait-ce cette tentative d’enlèvement que vous renouvelez… ? Elle va vous maudire pour cela mais moi j’en serais très amusée. Fuyons. Gloussais-je avant qu’Obella nous rejoigne.
Nous nous engouffrons dans l’escalier dont nous grimpons rapidement les marches. Une à une puis deux par deux. Tenant d’une main celle du Chevalier, qui m’entraine, et de l’autre mes jupes un peu plus hautes pour gagner en rapidité. Lorsqu’Obella comprend qu’elle m’a perdu de vue, elle se met à m’appeler d’une voix toussotante.
Cette petite course dans l’escalier me fait beaucoup rire et ne suis pas mécontente d’atteindre notre but même si je suis un peu essoufflée. Je reprends à plein poumon ce qui me manque en écoutant l’approximation des gens sous la responsabilité de Boycitre. Ce n’est pas leur nombre qui me donne le tournis mais le fait d’en être à présent moi-même chargée.
- Pas encore, Ser. Répondais-je quand il demande si je m’en rendais compte. mais je suppose que vous me guiderez avant de m’abandonner votre place. Un petit sourire en coin, je me moque gentiment parce qu’il était soudain très sérieux. Vous pourrez consacrer plus de temps à nos chevaux…
Obella était parvenue à nous rejoindre. A bout de souffle, elle ne menace que par une gestuelle qu’elle seule pouvait interpréter. Avant de partir pour les remparts, nous lui accordons un peu de répit, laissant ainsi Ser Deziel m’avertir des risques à passer par des couloirs intérieurs.
- Oh ne me tentez pas, Ser. Vous ne connaissez pas encore mon goût pour l’aventure. Alors l’idée de me perdre dans un labyrinthe c’est un défi à relever… Sont-ils piégés ?
Une porte après l’autre, nous voici enfin sur les remparts. Accueillie par des tourbillons venteux lorsque je m’approche au plus près d’un créneau, je revis en tendant les bras vers le ciel comme pour l’honorer. Puis mon regard se porte au loin une fois mes mains posées sur les pierres de taille chauffées par le soleil.
- C’est époustouflant… d’ici on oublierait presque que ces trois lieux ne représentent rien à vol d’oiseaux.
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Elle avait un petit côté théâtral, mine de rien, entre son air parfois, de souris cherchant à s’échapper, et ses petits instants de grandiloquence. Elle ne donnait pas l’impression d’avoir une habitude à la demie mesure. Non que cela me pose réellement problème. Au contraire, cela lui donnait encore un peu plus de charme. Je ricanais gentiment à sa bêtise sur le fait qu’un Dornier préférait de l’eau et son cheval à sa femme. Mais je n’en disais pas plus. Quiconque connaissait le désert connaissait ses priorités. Des priorités logiques, dans le fond. De là à dire que ce serait en toute circonstance… non, j’en doute.
« Vous savez, pour une personne qui n’en voit que peu, une abondante végétation, cachant le ciel, cachant les horizons, cela peut peut-être paraitre étouffant. Il parait qu’à Sothorys, la végétation est si dense que l’on s’y sent comme enfermé dans une pièce exiguë… non que ce soit ça, bien sûr. »
Ma proposition sur le fait de faire courir un peu la septa de ma fiancée eut l’effet escomptée le semblait assez emballée par l’idée, un peu comme une complice, me faisant remarquer qu’elle risquait fort de me maudire, en gloussant. Je haussais les épaules, et je l’aidais à monter d’un pas pif. Elle avait l’habitude de manipuler ses jupes alors je ne m’en souciais pas. je la fis franchir le corps de garde.
Dans sa voix, je perçus une petite inquiétude quand nous parlâmes du nombre ‘habitant des terres que je gérais. Cela faisait beaucoup, à n’en pas douter. Mais je comprenais qu’il lui fallait juste du temps pour s’acclimater à tout, alors je me contentais de paraitre le plus rassérénant possible ? ce serait déjà une bien bonne chose. Mais, je préférais la rassurer sur un point.
« Jamais je ne vous abandonnerai. Vous m’entendez ? Après le mariage, nous serons liés à la vie et à la mort. Et cette place, je ne vous la cèderai pas, nous la partagerons. Tout simplement. Et nos chevaux en seront bien gardés comme ça. Car je ne doute pas que vous soyez plus souvent celle qui va s’en occuper que moi, étrangement… »
Nous étions sur les remparts, désormais, et elle avait face à elle le désert, à trois lieues environ. Non, vraiment. C’était une jolie vue, même si nous ne voyions pas la mer. Mais je comprenais que la mer était une bien belle chose. Je lui fis un sourire alors qu’elle se laissait plus ou moins aller à la contemplation. Elle s’imaginait déjà partir à cheval vers le désert, bercée ses envies d’aventure ? Possible. personnellement, je n’avais pas forcément de grands goûts d’aventure. Ce serait sans doute bien trop satisfaisant pour elle. Quoique l’on puisse en dire.
« Alors je ne vous tenterai pas. mais je ne doute pas que vous aurez votre lot d’aventure, avec toute la découverte des lieux et des environs. Je vous le promets, si je ne vous vois pas revenir après vous être enfoncée dans les entrailles du château au bout d’une journée, j’enverrai des patrouilles vous chercher… »
Je souris en coin, oui, je me moquais. Certes, le château était labyrinthique, mais je ne pensais pas qu’elle se perdrait bien longtemps, en outre, je ne comptais pas la faire errer seule les couloirs. Je l’accompagnerai autant que faire se pouvait, et, au pire, un serviteur le ferait.
Je la laissais contempler le ciel et la mer de sable, au loin. Elle semblait la contempler avec une forme, non d’adoration, mais presque…
« Oui, d’ici, on oublierait que désert est une menace, nous sommes versés par les embruns, nous sommes aux portes du désert sans en avoir tous les inconvénients. Le désert est si proche et si loin. Est-ce que cela ne vous manquera pas trop ? »
Je me calais contre les créneaux, dos au sable, face à elle, tranquillement.
« Personnellement, si je devais partir pour vivre au grès, cela me manquerait atrocement. »
Ne serait-elle pas trop malheureuse, ici ? Eloignée de tout ce qu’elle connaissait et aimait ? Hum… la question se posait… je restais un moment en silence, presque méditatif. La septa franchit alors la porte, essoufflée. Apparemment, elle avait bel et bien créché ses poumons dans les escaliers. Les malheurs de la vieillesse. Elle nous foudroyait du regard. Mais nous étions visibles de la cour du château, là, non ? enfin, moi oui, ma fiancée, c’était moins sûr, ceci dit.
« Je sais que vous acclimater sera sans doute difficile, et loin d’être une partie de plaisir. Mais nous pourrions peut-être… eh bien discuter un peu du grès, et faire venir ici, certaines de vos habitudes, ou de vos traditions, afin que vous vous sentiez plus à votre aise… »
Je n’avais aucune idée desdites habitudes ou desdites traditions, mais je supposais que ça lui ferait du bien. On disait que le Vieux loup avait fait construire un septuaire dans le Nord, pour sa femme. Et c’était un bon exemple sur le sujet.
« Vous savez, pour une personne qui n’en voit que peu, une abondante végétation, cachant le ciel, cachant les horizons, cela peut peut-être paraitre étouffant. Il parait qu’à Sothorys, la végétation est si dense que l’on s’y sent comme enfermé dans une pièce exiguë… non que ce soit ça, bien sûr. »
Ma proposition sur le fait de faire courir un peu la septa de ma fiancée eut l’effet escomptée le semblait assez emballée par l’idée, un peu comme une complice, me faisant remarquer qu’elle risquait fort de me maudire, en gloussant. Je haussais les épaules, et je l’aidais à monter d’un pas pif. Elle avait l’habitude de manipuler ses jupes alors je ne m’en souciais pas. je la fis franchir le corps de garde.
Dans sa voix, je perçus une petite inquiétude quand nous parlâmes du nombre ‘habitant des terres que je gérais. Cela faisait beaucoup, à n’en pas douter. Mais je comprenais qu’il lui fallait juste du temps pour s’acclimater à tout, alors je me contentais de paraitre le plus rassérénant possible ? ce serait déjà une bien bonne chose. Mais, je préférais la rassurer sur un point.
« Jamais je ne vous abandonnerai. Vous m’entendez ? Après le mariage, nous serons liés à la vie et à la mort. Et cette place, je ne vous la cèderai pas, nous la partagerons. Tout simplement. Et nos chevaux en seront bien gardés comme ça. Car je ne doute pas que vous soyez plus souvent celle qui va s’en occuper que moi, étrangement… »
Nous étions sur les remparts, désormais, et elle avait face à elle le désert, à trois lieues environ. Non, vraiment. C’était une jolie vue, même si nous ne voyions pas la mer. Mais je comprenais que la mer était une bien belle chose. Je lui fis un sourire alors qu’elle se laissait plus ou moins aller à la contemplation. Elle s’imaginait déjà partir à cheval vers le désert, bercée ses envies d’aventure ? Possible. personnellement, je n’avais pas forcément de grands goûts d’aventure. Ce serait sans doute bien trop satisfaisant pour elle. Quoique l’on puisse en dire.
« Alors je ne vous tenterai pas. mais je ne doute pas que vous aurez votre lot d’aventure, avec toute la découverte des lieux et des environs. Je vous le promets, si je ne vous vois pas revenir après vous être enfoncée dans les entrailles du château au bout d’une journée, j’enverrai des patrouilles vous chercher… »
Je souris en coin, oui, je me moquais. Certes, le château était labyrinthique, mais je ne pensais pas qu’elle se perdrait bien longtemps, en outre, je ne comptais pas la faire errer seule les couloirs. Je l’accompagnerai autant que faire se pouvait, et, au pire, un serviteur le ferait.
Je la laissais contempler le ciel et la mer de sable, au loin. Elle semblait la contempler avec une forme, non d’adoration, mais presque…
« Oui, d’ici, on oublierait que désert est une menace, nous sommes versés par les embruns, nous sommes aux portes du désert sans en avoir tous les inconvénients. Le désert est si proche et si loin. Est-ce que cela ne vous manquera pas trop ? »
Je me calais contre les créneaux, dos au sable, face à elle, tranquillement.
« Personnellement, si je devais partir pour vivre au grès, cela me manquerait atrocement. »
Ne serait-elle pas trop malheureuse, ici ? Eloignée de tout ce qu’elle connaissait et aimait ? Hum… la question se posait… je restais un moment en silence, presque méditatif. La septa franchit alors la porte, essoufflée. Apparemment, elle avait bel et bien créché ses poumons dans les escaliers. Les malheurs de la vieillesse. Elle nous foudroyait du regard. Mais nous étions visibles de la cour du château, là, non ? enfin, moi oui, ma fiancée, c’était moins sûr, ceci dit.
« Je sais que vous acclimater sera sans doute difficile, et loin d’être une partie de plaisir. Mais nous pourrions peut-être… eh bien discuter un peu du grès, et faire venir ici, certaines de vos habitudes, ou de vos traditions, afin que vous vous sentiez plus à votre aise… »
Je n’avais aucune idée desdites habitudes ou desdites traditions, mais je supposais que ça lui ferait du bien. On disait que le Vieux loup avait fait construire un septuaire dans le Nord, pour sa femme. Et c’était un bon exemple sur le sujet.
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Ce n’était pas autour du Grés que la végétation rivaliserait un jour avec celle de Boycitre. L’eau n’y était pas, comme ici, acheminée grâce à la proximité de la Sang Verte mais devait sa simple existence par le miracle des profondeurs avec l’émergence de cette denrée rare et précieuse. L’irrigation par un système ingénieux de canaux a permis au Grés de se développer et d’offrir l’unique oasis du désert à cinquante lieux à la ronde. Non je dois bien reconnaitre que Boycitre possédait bien des charmes et ceux-ci ne s’étendaient pas qu’à ses étendus de vergers…
- Oh je n’ai malheureusement pas encore poussé mes lectures sur ses régions lointaines comme Sothoryos mais je veux bien vous croire que cela doit être bien déroutant. Vous détenez ces détails de marchands de passage à Boycitre ?
Je ne pouvais pas refuser l’escapade qu’il me proposa pour échapper quelques instants à la surveillance d’Obella. Notre petite course dans les escaliers nous amena sur les hauteurs de ma future demeure. Mon inquiétude prit le dessus sur mon euphorie et cette complicité qui s’installait doucement quand le Chevalier fit état des futures âmes sous ma responsabilité. Je crois que je n’avais pas réellement réalisé tout ce que cette union allait engendrer autre que de lui donner une descendance. A la tonalité de ma voix même si rapidement j’ai essayé de m’en défaire par une taquinerie, Ser Deziel sentit et comprit ma détresse. Etais-je surprise par sa spontanéité rassurante ou par sa réaction de futur époux ? Probablement les deux. Mes grands yeux bleus le scrutèrent un instant avant de battre plusieurs fois des cils pour me faire détourner le regard avant de pouvoir lui répondre.
Quelque chose venait de se passer mais que je ne parvenais pas à identifier.
- Je vous entends, Ser et Je sais que vous êtes un homme d’honneur mais je saurai vous rappeler cette promesse si un jour vous deviez m’abandonner trop longtemps. Mon ton était bien solennel alors pour montrer un peu plus de légèreté. Avec un grand sourire, je surjoue mon étonnement, la main posée sur mon cœur pour répondre à son constat sur les chevaux. Par les Sept, je suis démasquée. Puis avec un peu plus de sérieux : Est-ce parce que les vergers et le commerce du bois retiennent plus votre attention ?
Le désert paraissait si près vu d’ici et réveillait mes envies d’aventure et galop loin de toutes charges. Des désirs que le Chevalier ramena à l’échelle de Boycitre et de ses environs avant de se moquer gentiment de futures escapades dans les labyrinthes du château. Je réponds à son sourire en coin par une petite moue enfantine.
- Seulement au bout d’une journée… j’espérai que mon absence vous auriez fait défaut bien avant. Cette fois le sourire en coin était mien.
J’avais partagé mon extase face à cette magnifique vue, non sans m’exaltée sur la proximité des dunes. Ser Deziel décrivit avec justesse cette union du désert et de Boycitre. Je me détourne de la vue pour le regarder. Un coup de vent balaya quelques mèches rebelles de mes cheveux.
- Je suis une enfant du désert… alors oui cela me manquera sûrement mais comme vous l’avez si bien décrit : nous sommes aux portes du désert, il me sera facile d’y retourner si mon cœur se remplit trop de mélancolie. Je lui prends la main. Vous souhaitiez des anecdotes à raconter pourquoi ne pas également envisager une fois par lune que nous puissions passer une nuit aux portes du désert… rien que vous et moi… Je relâche sa main doucement. Regarde du côté de la Sang Verte quand il affirme que cela lui manquerait à l’inverse. Je ne peux que vous comprendre, nous aimons tous les deux ce que nous connaissons. Il est évident qu’au Grés vous ne pourrez pas sentir les embruns comme ici...
Obella était parvenue à nous rejoindre. Toute essoufflée et l’œil noir à notre encontre. Nous n’avions en rien fauté puis ne serions-nous pas bientôt mari et femme…
Mon regard pétilla à la suggestion du Chevalier.
- Vous en connaissez une déjà… Je me tends vers lui pour me soustraire aux oreilles la servante. à vous je ne vous demande qu’une nuit par lune dans le désert mais il m’est arrivé d’y passer plus d’une par lune à son grand désarroi. Souriais-je. Je ne sais pas si vous apprécierez l’une de nos traditions… mhm mais à tout bien y réfléchir, je crois qu’il s’agit plutôt d’un jeu que d’une tradition entre mes frères et moi… il s’agit d’attraper le plus de scorpion possible dans un temps défini. Je le regarde sceptique, pensant qu’il serait loin de trouver cela amusant. Vous mesurez-vous à moi, Ser ? Dans tous les cas je vous remercie d’essayer de faciliter mon intégration.
Je lui fais une petite révérence pour appuyer ma reconnaissance. Je me rends compte que je l’avais mal jugé du départ, même si je ne souhaite toujours pas me marier, j’aurais pu tomber sur bien pire que Ser Deziel.
- Parlez-moi un peu de vos habitudes Ser ? Y aurais-je une place ?
- Oh je n’ai malheureusement pas encore poussé mes lectures sur ses régions lointaines comme Sothoryos mais je veux bien vous croire que cela doit être bien déroutant. Vous détenez ces détails de marchands de passage à Boycitre ?
Je ne pouvais pas refuser l’escapade qu’il me proposa pour échapper quelques instants à la surveillance d’Obella. Notre petite course dans les escaliers nous amena sur les hauteurs de ma future demeure. Mon inquiétude prit le dessus sur mon euphorie et cette complicité qui s’installait doucement quand le Chevalier fit état des futures âmes sous ma responsabilité. Je crois que je n’avais pas réellement réalisé tout ce que cette union allait engendrer autre que de lui donner une descendance. A la tonalité de ma voix même si rapidement j’ai essayé de m’en défaire par une taquinerie, Ser Deziel sentit et comprit ma détresse. Etais-je surprise par sa spontanéité rassurante ou par sa réaction de futur époux ? Probablement les deux. Mes grands yeux bleus le scrutèrent un instant avant de battre plusieurs fois des cils pour me faire détourner le regard avant de pouvoir lui répondre.
Quelque chose venait de se passer mais que je ne parvenais pas à identifier.
- Je vous entends, Ser et Je sais que vous êtes un homme d’honneur mais je saurai vous rappeler cette promesse si un jour vous deviez m’abandonner trop longtemps. Mon ton était bien solennel alors pour montrer un peu plus de légèreté. Avec un grand sourire, je surjoue mon étonnement, la main posée sur mon cœur pour répondre à son constat sur les chevaux. Par les Sept, je suis démasquée. Puis avec un peu plus de sérieux : Est-ce parce que les vergers et le commerce du bois retiennent plus votre attention ?
Le désert paraissait si près vu d’ici et réveillait mes envies d’aventure et galop loin de toutes charges. Des désirs que le Chevalier ramena à l’échelle de Boycitre et de ses environs avant de se moquer gentiment de futures escapades dans les labyrinthes du château. Je réponds à son sourire en coin par une petite moue enfantine.
- Seulement au bout d’une journée… j’espérai que mon absence vous auriez fait défaut bien avant. Cette fois le sourire en coin était mien.
J’avais partagé mon extase face à cette magnifique vue, non sans m’exaltée sur la proximité des dunes. Ser Deziel décrivit avec justesse cette union du désert et de Boycitre. Je me détourne de la vue pour le regarder. Un coup de vent balaya quelques mèches rebelles de mes cheveux.
- Je suis une enfant du désert… alors oui cela me manquera sûrement mais comme vous l’avez si bien décrit : nous sommes aux portes du désert, il me sera facile d’y retourner si mon cœur se remplit trop de mélancolie. Je lui prends la main. Vous souhaitiez des anecdotes à raconter pourquoi ne pas également envisager une fois par lune que nous puissions passer une nuit aux portes du désert… rien que vous et moi… Je relâche sa main doucement. Regarde du côté de la Sang Verte quand il affirme que cela lui manquerait à l’inverse. Je ne peux que vous comprendre, nous aimons tous les deux ce que nous connaissons. Il est évident qu’au Grés vous ne pourrez pas sentir les embruns comme ici...
Obella était parvenue à nous rejoindre. Toute essoufflée et l’œil noir à notre encontre. Nous n’avions en rien fauté puis ne serions-nous pas bientôt mari et femme…
Mon regard pétilla à la suggestion du Chevalier.
- Vous en connaissez une déjà… Je me tends vers lui pour me soustraire aux oreilles la servante. à vous je ne vous demande qu’une nuit par lune dans le désert mais il m’est arrivé d’y passer plus d’une par lune à son grand désarroi. Souriais-je. Je ne sais pas si vous apprécierez l’une de nos traditions… mhm mais à tout bien y réfléchir, je crois qu’il s’agit plutôt d’un jeu que d’une tradition entre mes frères et moi… il s’agit d’attraper le plus de scorpion possible dans un temps défini. Je le regarde sceptique, pensant qu’il serait loin de trouver cela amusant. Vous mesurez-vous à moi, Ser ? Dans tous les cas je vous remercie d’essayer de faciliter mon intégration.
Je lui fais une petite révérence pour appuyer ma reconnaissance. Je me rends compte que je l’avais mal jugé du départ, même si je ne souhaite toujours pas me marier, j’aurais pu tomber sur bien pire que Ser Deziel.
- Parlez-moi un peu de vos habitudes Ser ? Y aurais-je une place ?
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Apparemment, elle aimait sans doute voyager, ne serait-ce que par les livres, ça c’était une chose que je pouvais entendre, pour la simple et bonne raison que je comprenais le pouvoir qu’avait l’émerveillement de l’inconnu sur le quotidien. Toutefois, j’étais sans doute trop terre à terre pour voyager vraiment par les livres, et j’aimais trop les lieux pour me faire un certain plaisir à voyager réellement. Je n’avais ni envie de voir le mur, ni même Port Réal. Je n’en éprouvais pas le besoin, pas plus que je ne me sentais l’envie de traverser le bras, de voir Myr, Mereen, ou Bravos. Lys, peut-être, leurs putains étaient célèbres après tout… j’avais sans doute passé ma chance sur le sujet. Nen que je ne m’en sente réellement triste. En fait, c’était une chose comme une autre, tout simplement. La vie douce de Boycitre me plaisait, et j’espérais y vieillir, avec une épouse attentionnée et complice – à défaut d’amour, je m’en contenterai sans heurt – et avec des enfants et des petits enfants que j’aimerai plus que la vie elle-même. Oui, ça me semblait être la meilleure des suites à donner.
« Oui, Boycitre est très souvent visitée par des marchands, car nous nous trouvons à l’entrée des routes commerciales en direction de Salrivage, et parce que nous restons plus gros que Bourg Cabane avec un meilleur accès à la Sang Vert qu’eux. Je suis sûr que si vous avez besoin de quelque chose en particulier, vous aurez tout loisir de le commander auprès d’un marchand. »
Ma déclaration quant au fait que je serai à ses côtés et que je ne l’abandonnerai pas la laissa un peu coi, quelques secondes pendant lesquelles je vis la surprise sur son visage, dans ses yeux papillonnants, avant de la voir, d’une certaine manière se détendre un peu et se détourner pour regarder l’horizon en me répondant. Je me contentais d’opiner du chef. J’en avais trop fait et je le comprenais. Mais j’espérais qu’elle se montrerait ainsi, à me rappeler à sa présence si je la délaissais trop.
Mais nous changeâmes vite de sujet.
« Oh, il y a bien des choses qui me tiennent occuper. Les entrainements, les récurrentes visites à Lancehélion, parfois pour une simple journée, le commerce, bien sûr, mais aussi les nominations au sein de la ville, les tractations avec les différentes guildes d’artisans, les entretiens des canaux d’irrigation, les activités ou les sujets de préoccupation de ne manquent pas, croyez-moi... et même la question des fosses d’aisance et l’hygiène public se pose… c’est vous dire ! »
Je souris, espérant ridiculiser un peu la chose avec la dernière chose que j’avais mentionné. Est-ce que vous saviez à quelle vitesse se remplissait une fosse d’aisance communale à Boycitre ? moi oui, hélas. Il fallait alors engager des gens pour les vider, et s’en débarrasser ailleurs intelligemment…
Beurk.
« Mes journées sont longues et je n’ai pas le temps de m’acagnarder. En une simple journée, ; vous n’aurez, je le crains pas le temps de me manquer, sauf au déjeuner, peut être… »
Diner avec elle serait rare, mais j’osais espérer que déjeuner et souper avec elle serait normal.
Avec les cheveux doucement voletant à cause du vent, les yeux tournés vers le désert, elle était belle, il fallait bien le reconnaitre, à sa manière. Noi grande, ni plantureuse, ni avec une de ces crinières de feu fascinante, mais elle était belle. A nouveau j’opinais du chef. Promesse silencieuse que je ne l’empêcherai pas – enfin, pas trop – de faire ce genre d’escapades. Elle me prit la main. Je tressaillis mais je ne l’empêchais pas. Elle avait les doigts froids. Enfin, je trouvais. C’était surprenant, les membres froids étaient rares ici. Et son idée… eh bien me laissa mi-figue mi-raisin.
« Je ne peux vous promettre de faire une nuit à la belle étoile par lune. En outre, il serait de mauvais ton que je fuie le château pour la nuit, il y a tant de monde ici qui se donne du mal pour que nous soyons bien installés, est-ce que vous ne pensez pas que ce serait un peu offensant pour eux ? Et ce n’est pas une maison, c’est un château. Mon suzerain dot pouvoir m’y trouver quand il l’exige. Si un corbeau arrive en pleine nuit, alors je me dois d’y répondre immédiatement. Non ? Je tiens le château pour lui, et mon devoir m’impose d’y rester, la plupart du temps… mais aller diner dans une oasis, ou même souper dans les dunes, je suppose que ce serait faisable. »
Elle avait relâché ma main. Je ne disais pas non. Pas oui non plus ceci dit. Et je savais que cela ressemblait grandement à l’enfumage. Pourtant elle revenait dessus comme si elle y voyait un acquis, que ce n’était certainement pas. Loin de là. Pour le reste, je fis une moue dégoutée en imaginant ce jeu de chasse aux scorpions.
« J’espère que vous ne ferez pas cela ici. Aussi douée que vous puissiez être, une piqure est si vite arrivée, et étant mon épouse, je ne peux vous laisser vous mettre en danger par simple plaisir du jeu. Je suis persuadé » que vous avez des traditions et des coutumes plus acceptables. La chasse au vol, peut-être ? »
Elle en demandait trop. Ou alors pas de la bonne manière. Clairement. Mais je me radoucis et je lui souris avec douceur. Je ne voulais pas qu’elle croie que j’essayais de la museler, mais d’un autre côté, il fallait avoir un peu de bon sens. Elle allait être dame de Boycitre. Pas juste une dame de cour, non, Lady Boycitre à tout le moins.
« J’ai l’habitude, à l’aube, d’aller nager, soit dans la mer, soit dans la sang vert, pour me préparer pour ma journée. Et une fois par an, je participe à une grande course d’endurance qui parcourt tout le chemin entre Salrivage et Boycitre, avec des étapes dans les villages où un cachet de cire sert de preuve de passage. Sinon, au quotidien, j’aime beaucoup boire un thé à en me levant, dehors, à regarder le soleil prendre le pas sur la lune, au-dessus de l’horizon. Je vous assure que ce spectacle, on ne l’oublie pas quand on l’a vu. Je pense sincèrement qu’il est d’une autre beauté, d’un tout autre niveau, que le soleil se levant sur le sable. »
Elle avait une petite idée, comme ça.
« Nous continuons ? »
Je lui proposais mon bras pour continuer le tour des créneaux jusqu’au beffroi.
« Oui, Boycitre est très souvent visitée par des marchands, car nous nous trouvons à l’entrée des routes commerciales en direction de Salrivage, et parce que nous restons plus gros que Bourg Cabane avec un meilleur accès à la Sang Vert qu’eux. Je suis sûr que si vous avez besoin de quelque chose en particulier, vous aurez tout loisir de le commander auprès d’un marchand. »
Ma déclaration quant au fait que je serai à ses côtés et que je ne l’abandonnerai pas la laissa un peu coi, quelques secondes pendant lesquelles je vis la surprise sur son visage, dans ses yeux papillonnants, avant de la voir, d’une certaine manière se détendre un peu et se détourner pour regarder l’horizon en me répondant. Je me contentais d’opiner du chef. J’en avais trop fait et je le comprenais. Mais j’espérais qu’elle se montrerait ainsi, à me rappeler à sa présence si je la délaissais trop.
Mais nous changeâmes vite de sujet.
« Oh, il y a bien des choses qui me tiennent occuper. Les entrainements, les récurrentes visites à Lancehélion, parfois pour une simple journée, le commerce, bien sûr, mais aussi les nominations au sein de la ville, les tractations avec les différentes guildes d’artisans, les entretiens des canaux d’irrigation, les activités ou les sujets de préoccupation de ne manquent pas, croyez-moi... et même la question des fosses d’aisance et l’hygiène public se pose… c’est vous dire ! »
Je souris, espérant ridiculiser un peu la chose avec la dernière chose que j’avais mentionné. Est-ce que vous saviez à quelle vitesse se remplissait une fosse d’aisance communale à Boycitre ? moi oui, hélas. Il fallait alors engager des gens pour les vider, et s’en débarrasser ailleurs intelligemment…
Beurk.
« Mes journées sont longues et je n’ai pas le temps de m’acagnarder. En une simple journée, ; vous n’aurez, je le crains pas le temps de me manquer, sauf au déjeuner, peut être… »
Diner avec elle serait rare, mais j’osais espérer que déjeuner et souper avec elle serait normal.
Avec les cheveux doucement voletant à cause du vent, les yeux tournés vers le désert, elle était belle, il fallait bien le reconnaitre, à sa manière. Noi grande, ni plantureuse, ni avec une de ces crinières de feu fascinante, mais elle était belle. A nouveau j’opinais du chef. Promesse silencieuse que je ne l’empêcherai pas – enfin, pas trop – de faire ce genre d’escapades. Elle me prit la main. Je tressaillis mais je ne l’empêchais pas. Elle avait les doigts froids. Enfin, je trouvais. C’était surprenant, les membres froids étaient rares ici. Et son idée… eh bien me laissa mi-figue mi-raisin.
« Je ne peux vous promettre de faire une nuit à la belle étoile par lune. En outre, il serait de mauvais ton que je fuie le château pour la nuit, il y a tant de monde ici qui se donne du mal pour que nous soyons bien installés, est-ce que vous ne pensez pas que ce serait un peu offensant pour eux ? Et ce n’est pas une maison, c’est un château. Mon suzerain dot pouvoir m’y trouver quand il l’exige. Si un corbeau arrive en pleine nuit, alors je me dois d’y répondre immédiatement. Non ? Je tiens le château pour lui, et mon devoir m’impose d’y rester, la plupart du temps… mais aller diner dans une oasis, ou même souper dans les dunes, je suppose que ce serait faisable. »
Elle avait relâché ma main. Je ne disais pas non. Pas oui non plus ceci dit. Et je savais que cela ressemblait grandement à l’enfumage. Pourtant elle revenait dessus comme si elle y voyait un acquis, que ce n’était certainement pas. Loin de là. Pour le reste, je fis une moue dégoutée en imaginant ce jeu de chasse aux scorpions.
« J’espère que vous ne ferez pas cela ici. Aussi douée que vous puissiez être, une piqure est si vite arrivée, et étant mon épouse, je ne peux vous laisser vous mettre en danger par simple plaisir du jeu. Je suis persuadé » que vous avez des traditions et des coutumes plus acceptables. La chasse au vol, peut-être ? »
Elle en demandait trop. Ou alors pas de la bonne manière. Clairement. Mais je me radoucis et je lui souris avec douceur. Je ne voulais pas qu’elle croie que j’essayais de la museler, mais d’un autre côté, il fallait avoir un peu de bon sens. Elle allait être dame de Boycitre. Pas juste une dame de cour, non, Lady Boycitre à tout le moins.
« J’ai l’habitude, à l’aube, d’aller nager, soit dans la mer, soit dans la sang vert, pour me préparer pour ma journée. Et une fois par an, je participe à une grande course d’endurance qui parcourt tout le chemin entre Salrivage et Boycitre, avec des étapes dans les villages où un cachet de cire sert de preuve de passage. Sinon, au quotidien, j’aime beaucoup boire un thé à en me levant, dehors, à regarder le soleil prendre le pas sur la lune, au-dessus de l’horizon. Je vous assure que ce spectacle, on ne l’oublie pas quand on l’a vu. Je pense sincèrement qu’il est d’une autre beauté, d’un tout autre niveau, que le soleil se levant sur le sable. »
Elle avait une petite idée, comme ça.
« Nous continuons ? »
Je lui proposais mon bras pour continuer le tour des créneaux jusqu’au beffroi.
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D’après les explications du Chevalier, l’affluence des marchands ne pouvait décroitre. C’était même tout le contraire grâce à la situation géographique plus favorable qu’ailleurs de Boycitre. Bien qu’au Grés nous n’étions pas privé du passage de caravanes, je me réjouis à l’idée de pouvoir rencontrer encore plus de voyageurs et de marchands. Mes yeux s’illuminent à cette idée et un signe de tête confirme au Chevalier que je ne manquerai pas de les solliciter, ne serait-ce que pour m’émerveiller du simple récit de leur traversée. Je n’étais pourtant pas une inconditionnelle des mers mais l’attrait des trésors de curiosité vers lesquels elles conduisaient, me rendait plus supportable la crainte qu’elles exerçaient sur moi.
Ser Deziel découvrira sans doute assez vite que malgré ma petite taille, je réclame énormément d’attention. Un total paradoxe alors qu’il y a peu de temps, je venais de lui parler de mon besoin d’avoir un lieu rien qu’à moi et moi seule… Chaque promesse non tenue, lui sera rappelée, il n’y a pas de doute. Mais nous n’en étions pas encore là et apprenions à nous connaître peu à peu au cours de cette visite du château. Je découvrais un homme que j’avais bien mal jugé alors que je n’étais concentrée uniquement sur ma petite personne et ces libertés que j’allais perdre en l’épousant. Je prenais donc doucement et pleinement conscience des responsabilités qui seront miennes et celles qui retenaient déjà toutes l’attention du Chevalier contre lesquelles je ne pourrais me battre tant elles étaient impératives et cruciales pour le bien de tous. Toutefois il me resterait la possibilité de lui rappeler mon existence si sa présence devait un jour me faire défaut. Le serait-elle, là était la question ? Nous verrons plus tard, je ne m’étais déjà pas résignée à l’idée que j’allais me marier sous peu alors delà à savoir si son absence me serait insupportable, je ne saurais le dire encore. Mais il promettait d’être là autant de fois qu’il pourrait…
Je réagissais face à l’étendue de ses occupations, aussi nombreuses et diversifiées qu’il y a des grains de sable dans le désert. Je ne sais pas s’il me demandera de l’accompagner dans ses visites à Lancehélion, je n’y ai pas de bons souvenirs… Quant aux fosses d’aisance, j’avoue ce détail illustrant les sujets abordés, me fait ricaner gentiment derrière ma main.
- L’éventail de vos occupations est à l’évidence bien large et j’espère pouvoir vous soulager dans certaines de ces tâches toutefois je vous laisse bien volontiers la question des fosses d’aisance dans l’intérêt de tous. J’exagère mon soupir quand il annonce qu’avec tout ce qu’il aura à gérer dans une seule journée qu’il n’aura hélas pas un instant pour savoir que je lui manquerai. Charge à moi de faire en sorte que vous ressentiez l’espace d’un instant, le désir de me retrouver… Appuyais-je d’un sourire énigmatique., laissant supposer tout et si peu à la fois. J’espérais simplement lui permettre d’entrevoir que je pouvais le surprendre dans bien des domaines. Du moins je le croyais. Tout ceci pouvant peut-être prêter à confusion et mettre à mal l’importance des tâches qui occupaient sa charge, je lève aussitôt le voile. Je vous taquine Ser, n’imaginez pas que je n’ai pas connaissance de la priorité de tout ce qui prendra votre temps. Vous découvrirez que j’aime tourner en légèreté ce qui requiert toute mon attention mais cela ne signifie nullement que je ne m’en préoccupe pas. Puis comme pour illustrer mon propose, j’ajoute en me résignant faussement : …mais je sais que je ne pourrais rivaliser avec les fosses d’aisance. Je conclue par un rire de bon cœur.
Quand je lui pris la main, il m’a semblé le sentir tressaillir. Était-ce mon souhait qu’il m’accorde une nuit aux portes du désert rien que lui et moi ou était-ce tout autre chose autre chose ? Je comprenais que je lui demandais beaucoup sans rien lui offrir en retour… Plus ses arguments tombés les uns après les autres, plus je me revoyais face à Père lorsqu’il m’expliquait mes devoirs envers ma position. Mon regard si pétillant à l’idée de passer ne serait-ce qu’une nuit seule avec lui dans un lieu que j’apprécie plus que tout, s’éteint lentement.
- … vous avez raison. Je suis un monstre égoïste… j’imagine que notre Prince verrait d’un mauvais œil que vous vous absentiez. J’avais lâché sa main. Je n’avais pas d’autre choix que celui de me résigner. Du moins pour le moment. L’espoir revient quand il laisse entrevoir une autre solution. Je vous remercie d’envisager cette possibilité à défaut d’une nuit… à l’évidence nous les passerons ici.
L’énumération de certaines de mes habitudes au Grés, provoqua son dégoût et fit lever les yeux en l’air à Obella, qui n’approuvait pas non plus cette pratique avec mes frères. La chasse aux scorpions m’avait d’ailleurs laissé quelques traces sur les bras.
- Je suis douée. Très douée mais elle m’a valu quelques désagréments avant d’atteindre la perfection. Plus le scorpion est gros moins le danger est grand. Tout le contraire de notre devise : Plus petite est la piqûre, plus rapide est la mort. Déclamais-je avec fierté avant de me montrer plus humble. Je vous promets à mon tour de ne plus me mettre en danger en les chassant par moi-même. Quant à la chasse au vol. Mon frère Gulian adore sa pratique et a tenté de me transmettre sa passion. Vous aimez également cette chasse ? Vous parliez de vos entrainements avant que les fosses d’aisance ne vous accaparent… S’agit-il de chasse ou de tirer l’épée pour notre Prince ?
Préfère-t-il la lance ou l’épée ? Mais au fur et à mesure qu’il précisait ses habitudes, je pense me méprendre sur ses entrainements. Il s’agissait peut-être de nage et de course.
- Tous les jours !? M’étonnais-je, horrifiée, pour ses baignades matinales Un moment privilégié et indispensable, que je ne saurais partager… Je rebondis aussitôt sur la course d’endurance. Etes-vous en concurrence avec d’autres coureurs ? Cela me semble bien moins barbare qu’un tournoi. Cette endurance doit sûrement vous rendre bien des services au quotidien… J’étais songeuse sur les avantages d’une telle aptitude. Puis je reviens à notre conversation, un sourire aux lèvres. Je vous mets au défi de faire apprécier le levée du soleil autrement qu’au-dessus des dunes.
J’attrape son bras non sans quitter le sourire que je lui ai offert.
- Avec grand plaisir, Ser.
Ser Deziel découvrira sans doute assez vite que malgré ma petite taille, je réclame énormément d’attention. Un total paradoxe alors qu’il y a peu de temps, je venais de lui parler de mon besoin d’avoir un lieu rien qu’à moi et moi seule… Chaque promesse non tenue, lui sera rappelée, il n’y a pas de doute. Mais nous n’en étions pas encore là et apprenions à nous connaître peu à peu au cours de cette visite du château. Je découvrais un homme que j’avais bien mal jugé alors que je n’étais concentrée uniquement sur ma petite personne et ces libertés que j’allais perdre en l’épousant. Je prenais donc doucement et pleinement conscience des responsabilités qui seront miennes et celles qui retenaient déjà toutes l’attention du Chevalier contre lesquelles je ne pourrais me battre tant elles étaient impératives et cruciales pour le bien de tous. Toutefois il me resterait la possibilité de lui rappeler mon existence si sa présence devait un jour me faire défaut. Le serait-elle, là était la question ? Nous verrons plus tard, je ne m’étais déjà pas résignée à l’idée que j’allais me marier sous peu alors delà à savoir si son absence me serait insupportable, je ne saurais le dire encore. Mais il promettait d’être là autant de fois qu’il pourrait…
Je réagissais face à l’étendue de ses occupations, aussi nombreuses et diversifiées qu’il y a des grains de sable dans le désert. Je ne sais pas s’il me demandera de l’accompagner dans ses visites à Lancehélion, je n’y ai pas de bons souvenirs… Quant aux fosses d’aisance, j’avoue ce détail illustrant les sujets abordés, me fait ricaner gentiment derrière ma main.
- L’éventail de vos occupations est à l’évidence bien large et j’espère pouvoir vous soulager dans certaines de ces tâches toutefois je vous laisse bien volontiers la question des fosses d’aisance dans l’intérêt de tous. J’exagère mon soupir quand il annonce qu’avec tout ce qu’il aura à gérer dans une seule journée qu’il n’aura hélas pas un instant pour savoir que je lui manquerai. Charge à moi de faire en sorte que vous ressentiez l’espace d’un instant, le désir de me retrouver… Appuyais-je d’un sourire énigmatique., laissant supposer tout et si peu à la fois. J’espérais simplement lui permettre d’entrevoir que je pouvais le surprendre dans bien des domaines. Du moins je le croyais. Tout ceci pouvant peut-être prêter à confusion et mettre à mal l’importance des tâches qui occupaient sa charge, je lève aussitôt le voile. Je vous taquine Ser, n’imaginez pas que je n’ai pas connaissance de la priorité de tout ce qui prendra votre temps. Vous découvrirez que j’aime tourner en légèreté ce qui requiert toute mon attention mais cela ne signifie nullement que je ne m’en préoccupe pas. Puis comme pour illustrer mon propose, j’ajoute en me résignant faussement : …mais je sais que je ne pourrais rivaliser avec les fosses d’aisance. Je conclue par un rire de bon cœur.
Quand je lui pris la main, il m’a semblé le sentir tressaillir. Était-ce mon souhait qu’il m’accorde une nuit aux portes du désert rien que lui et moi ou était-ce tout autre chose autre chose ? Je comprenais que je lui demandais beaucoup sans rien lui offrir en retour… Plus ses arguments tombés les uns après les autres, plus je me revoyais face à Père lorsqu’il m’expliquait mes devoirs envers ma position. Mon regard si pétillant à l’idée de passer ne serait-ce qu’une nuit seule avec lui dans un lieu que j’apprécie plus que tout, s’éteint lentement.
- … vous avez raison. Je suis un monstre égoïste… j’imagine que notre Prince verrait d’un mauvais œil que vous vous absentiez. J’avais lâché sa main. Je n’avais pas d’autre choix que celui de me résigner. Du moins pour le moment. L’espoir revient quand il laisse entrevoir une autre solution. Je vous remercie d’envisager cette possibilité à défaut d’une nuit… à l’évidence nous les passerons ici.
L’énumération de certaines de mes habitudes au Grés, provoqua son dégoût et fit lever les yeux en l’air à Obella, qui n’approuvait pas non plus cette pratique avec mes frères. La chasse aux scorpions m’avait d’ailleurs laissé quelques traces sur les bras.
- Je suis douée. Très douée mais elle m’a valu quelques désagréments avant d’atteindre la perfection. Plus le scorpion est gros moins le danger est grand. Tout le contraire de notre devise : Plus petite est la piqûre, plus rapide est la mort. Déclamais-je avec fierté avant de me montrer plus humble. Je vous promets à mon tour de ne plus me mettre en danger en les chassant par moi-même. Quant à la chasse au vol. Mon frère Gulian adore sa pratique et a tenté de me transmettre sa passion. Vous aimez également cette chasse ? Vous parliez de vos entrainements avant que les fosses d’aisance ne vous accaparent… S’agit-il de chasse ou de tirer l’épée pour notre Prince ?
Préfère-t-il la lance ou l’épée ? Mais au fur et à mesure qu’il précisait ses habitudes, je pense me méprendre sur ses entrainements. Il s’agissait peut-être de nage et de course.
- Tous les jours !? M’étonnais-je, horrifiée, pour ses baignades matinales Un moment privilégié et indispensable, que je ne saurais partager… Je rebondis aussitôt sur la course d’endurance. Etes-vous en concurrence avec d’autres coureurs ? Cela me semble bien moins barbare qu’un tournoi. Cette endurance doit sûrement vous rendre bien des services au quotidien… J’étais songeuse sur les avantages d’une telle aptitude. Puis je reviens à notre conversation, un sourire aux lèvres. Je vous mets au défi de faire apprécier le levée du soleil autrement qu’au-dessus des dunes.
J’attrape son bras non sans quitter le sourire que je lui ai offert.
- Avec grand plaisir, Ser.
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Le moment était agréable. Je ne savais pas si nous aurions de réelles affinités par la suite. Sincèrement, je pensais que là nous essayions tous les deux de faire les choses au mieux, mais rien ne garantissait que nous serions pareils au quotidien. Je reconnaissais volontiers que je n’avais pas la moindre idée de ce que nous ferions ensemble ou si nous ne trouverions pas les manies de l’autre insupportables à la longue/. Non, rien ne garantissait un mariage heureux. Et sincèrement, je ne me faisais pas d’illusion sur le sujet. Je restais un moment sans rien dire avant de finalement lui faire un sourire entendu. Nous avions beau discuter, je comprenais que nous n’avions, pour ainsi dire, peu ou pas de chose en commun. En l’entendant dire ce qu’elle faisait, je en disant ce que j’aimais faire au quotidien, je comprenais que nous avions fort peu de chance de nous trouver un réel loisir commun ;
Mais je ferai comme on s’y attendait. Je ferai des efforts et tout se passerait bien.
Cette réalité était rude et je préférai ne pas y penser.
Sourire. Faire comme si tout allait bien.
Ce serait éminemment plus simple.
Alors certes, nous plaisantions, mais elle comme moi devions savoir que ce n’était que comme mon joli minois ou le sien : de la simple façade. Je sentais bien qu’elle tournerait en rond entre les murs de ce grand castel. Mais elle n’avait pas bien le choix, et moi non plus ; Si je le pouvais, j’irai de tournoi en tournoi, je visiterai le monde, ou je n’en ferai rien pour trouver un endroit où m’installer et vivre simplement.
Quant au fait qu’elle me taquinait pour la nuit dehors. Non, elle le voulait sincèrement mais ce n’était pas possible. Nous savions l’un comme l’autre.
« Oh je vois, désolé de ne pas l’avoir compris. Je ne suis pas très doué pour les plaisanteries. » »
On s’en tiendrait là, elle comprendrait avec ça que je n’aimais pas spécialement qu’on plaisante de choses sérieuses, et qu’elle devrait sans doute éviter de formuler des choses importantes comme si elles étaient triviales.
Bref.
Je hochais la tête quant à sa promesse de renoncer à ses pratiques dangereuses. Au moins, elle n’était pas entêtée sur le sujet. Quelle idée de jouer avec des scorpions. C’était une grande malade.
« Le tournoi n’est pas barbare, c’est noble, codifié, et une tradition ancestrale que partagent toutes les maisons des sept couronnes. Prière de ne pas la salir avec des idées préconçues et sans fondement, je vous prie. Je suis moi-même un jouteur régulier. Et j’ai déjà concouru, une ou deux fois mais j’ai des responsabilités. Tout comme je ne joute plus pour ne pas esquiver mes responsabilités. »
Sa manière de parler d’un de mes principaux plaisirs avait eu le don de refroidir l’ambiance. Soyons claire, elle ne pouvait pas savoir. Ou n’avait pas voulu. Mais je supposais que ça n’avait d’importance ni dans un sens ni dans l’autre, j’avais été un peu piqué au vif, je le reconnaissais. Et probablement à tort, je le reconnaissais aussi.
« Nous verrons bien si vous changez d’avis. De toute façon, ce n’est pas comme si vous alliez avoir beaucoup d’autres occasions de revoir le lever de soleil sur les dunes… »
Donc elle allait devoir s’y faire. Aussi triste que ce soit pour elle.
« Venez. »
Je la conduisais le long des créneaux, par une autre salle de garde qui faisait l’angle, et je la conduisais vers une vue vers l’est, vers la mer, vers le bras brisé, vers les terres inconquises.
La mer. Elle fit chavirer mon cœur comme elle l’avait toujours fait. Elle me remplit de joie et de tranquillité. Je m’appuyais sur les créneaux, comme si rien d’autre n’existait.
Enfin, je soupirai. Je ne la regardais pas.
« Désolé, j’ai été un peu sec. Je n’aurai pas dû l’être autant. »
Mais je ferai comme on s’y attendait. Je ferai des efforts et tout se passerait bien.
Cette réalité était rude et je préférai ne pas y penser.
Sourire. Faire comme si tout allait bien.
Ce serait éminemment plus simple.
Alors certes, nous plaisantions, mais elle comme moi devions savoir que ce n’était que comme mon joli minois ou le sien : de la simple façade. Je sentais bien qu’elle tournerait en rond entre les murs de ce grand castel. Mais elle n’avait pas bien le choix, et moi non plus ; Si je le pouvais, j’irai de tournoi en tournoi, je visiterai le monde, ou je n’en ferai rien pour trouver un endroit où m’installer et vivre simplement.
Quant au fait qu’elle me taquinait pour la nuit dehors. Non, elle le voulait sincèrement mais ce n’était pas possible. Nous savions l’un comme l’autre.
« Oh je vois, désolé de ne pas l’avoir compris. Je ne suis pas très doué pour les plaisanteries. » »
On s’en tiendrait là, elle comprendrait avec ça que je n’aimais pas spécialement qu’on plaisante de choses sérieuses, et qu’elle devrait sans doute éviter de formuler des choses importantes comme si elles étaient triviales.
Bref.
Je hochais la tête quant à sa promesse de renoncer à ses pratiques dangereuses. Au moins, elle n’était pas entêtée sur le sujet. Quelle idée de jouer avec des scorpions. C’était une grande malade.
« Le tournoi n’est pas barbare, c’est noble, codifié, et une tradition ancestrale que partagent toutes les maisons des sept couronnes. Prière de ne pas la salir avec des idées préconçues et sans fondement, je vous prie. Je suis moi-même un jouteur régulier. Et j’ai déjà concouru, une ou deux fois mais j’ai des responsabilités. Tout comme je ne joute plus pour ne pas esquiver mes responsabilités. »
Sa manière de parler d’un de mes principaux plaisirs avait eu le don de refroidir l’ambiance. Soyons claire, elle ne pouvait pas savoir. Ou n’avait pas voulu. Mais je supposais que ça n’avait d’importance ni dans un sens ni dans l’autre, j’avais été un peu piqué au vif, je le reconnaissais. Et probablement à tort, je le reconnaissais aussi.
« Nous verrons bien si vous changez d’avis. De toute façon, ce n’est pas comme si vous alliez avoir beaucoup d’autres occasions de revoir le lever de soleil sur les dunes… »
Donc elle allait devoir s’y faire. Aussi triste que ce soit pour elle.
« Venez. »
Je la conduisais le long des créneaux, par une autre salle de garde qui faisait l’angle, et je la conduisais vers une vue vers l’est, vers la mer, vers le bras brisé, vers les terres inconquises.
La mer. Elle fit chavirer mon cœur comme elle l’avait toujours fait. Elle me remplit de joie et de tranquillité. Je m’appuyais sur les créneaux, comme si rien d’autre n’existait.
Enfin, je soupirai. Je ne la regardais pas.
« Désolé, j’ai été un peu sec. Je n’aurai pas dû l’être autant. »
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Je me réjouissais de nos échanges et m’intéressais réellement à ces journées ne lui laissant que peu de loisirs finalement. Des tâches nécessaires qu’il était impossible de remettre à plus tard. J’étais donc prévenue et ne devais donc pas m’attendre à tenir la place centrale de son attention. C’était peut-être une bonne chose, je n’ai encore jamais connu les inconvénients ou avantages du mariage. Aux dires de mes amies, qui elles aussi n’ont pas eu le choix de leur époux, c’est à l’évidence une bonne chose de ne pas les avoir sur le dos à tout moment de la journée voire sur plusieurs jours quand ils sont tenus de s’absenter. La tête pleine de question, je m’efforçais de garder le sourire en me raccrochant à l’idée que j’aurais pu tomber sur bien pire que lui. Cette idée me réchauffe le cœur et pour lui montrer que je ne tenais pas à devenir une charge supplémentaire mais plutôt à le soutenir, je m’engage sur la voie de la plaisanterie. Mère m’a toujours dit que le rire rend certains fardeaux plus légers tout comme la musique. Je ne dois probablement pas maitriser aussi bien qu’elle cet exercice car je n’obtiens pas la réaction escomptée.
- … ou moi qui ne le suis pas. M’excusais-je d’un sourire.
Il me faudra oublier certaines de mes habitudes. Le mariage m’interdit de me risquer à chasser les scorpions, même passer une simple nuit aux frontières de Boycitre. J’avais donc promis pour lui être agréable et parce qu’il s’efforçait de son côté de rester à attentif à mon habitude. Le mariage serait-il donc cela ? Une vie faite de compromis… sans réel bonheur ou amour. Devais-je voir mon futur bonheur comme un alignement de petites joies qu’il me donnera comme l’on donne des miettes de pain à un oiseau…
Je ne m’attendais pas à ce qu’il se focalise sur ma vision des tournois mais qu’il comble à ma curiosité sur sa pratique de la course ou de la chasse au vol, que mon frère et lui ont en commun. Toutefois je comprenais que ses entrainements quotidiens étaient sans conteste pour entretenir ses qualités de jouteurs. Il était si emporté que je n’appréciai pas les tournois, qu’il occulta le reste de notre conversation et ne chercha pas à connaitre la raison profonde pour laquelle je ne saurai l’accompagner pour partager cette baignade matinale.
Mon sourire se figea sur mon visage pour ne pas contredire que je le suivais plus loin avec plaisir mais le cœur n’y était plus. Mon enthousiasme venait de s’envoler et ma certitude, que le mariage n’était pas fait pour moi, devenait une évidence.
- Il va s’en dire et vous remercie de me le rappeler, Ser. Lançais-je sur le même ton glacial que lui.
J’avais envie d’hurler, sentant ma gorge étranglée par la laisse du mariage et ce fosset qui se creusait entre lui et moi. J’avance sans prêter attention à ce qui m’entoure et ne parviens même pas à m’émerveiller de ce nouveau paysage qui se dessinait devant moi. J’avais lâché son bras pour m’avancer au plus près. Mes yeux se portaient au plus loin de ce qu’ils pouvaient voir. Mer et ciel se confondaient presque. Le soleil s’était déjà glissé vers l’ouest pour terminer sa course. J’imagine volontiers que son reflet sur l’eau doit être une splendeur indescriptible. Mon regard s’abaisse pour fixer le sol. Il suffirait juste de se laisser tomber et tout serait fini. Une envolée de petits moineaux me fait reculer et sortir de mes sombres pensées. Il s’excuse de sa froideur.
- C’est votre droit, Ser. La vue est magnifique. Puis-je à présent me retirer dans mes appartements jusqu’au dîner ou dois-je faire également un autre compromis et vous suivre ailleurs…
C’était froid, à l’image des espoirs qu’il venait d’anéantir. J’étais fière et blessée, de toute évidence nous ne nous comprenions pas. Je réalisais que notre mariage ne serait pas heureux, juste un contrat scellé pour honorer une promesse plus vielle que moi. Un bref instant j’ai cru que nous pouvions être liés par une forme de complicité naissante mais je me suis laissée aveugler par trop réjouissance.
J’avais besoin d’être seule, j’espérais qu’il le comprendrait. Le seul inconvénient à cette situation c’est qu’il me fallait son aide pour me conduire à mes appartements.
- … ou moi qui ne le suis pas. M’excusais-je d’un sourire.
Il me faudra oublier certaines de mes habitudes. Le mariage m’interdit de me risquer à chasser les scorpions, même passer une simple nuit aux frontières de Boycitre. J’avais donc promis pour lui être agréable et parce qu’il s’efforçait de son côté de rester à attentif à mon habitude. Le mariage serait-il donc cela ? Une vie faite de compromis… sans réel bonheur ou amour. Devais-je voir mon futur bonheur comme un alignement de petites joies qu’il me donnera comme l’on donne des miettes de pain à un oiseau…
Je ne m’attendais pas à ce qu’il se focalise sur ma vision des tournois mais qu’il comble à ma curiosité sur sa pratique de la course ou de la chasse au vol, que mon frère et lui ont en commun. Toutefois je comprenais que ses entrainements quotidiens étaient sans conteste pour entretenir ses qualités de jouteurs. Il était si emporté que je n’appréciai pas les tournois, qu’il occulta le reste de notre conversation et ne chercha pas à connaitre la raison profonde pour laquelle je ne saurai l’accompagner pour partager cette baignade matinale.
Mon sourire se figea sur mon visage pour ne pas contredire que je le suivais plus loin avec plaisir mais le cœur n’y était plus. Mon enthousiasme venait de s’envoler et ma certitude, que le mariage n’était pas fait pour moi, devenait une évidence.
- Il va s’en dire et vous remercie de me le rappeler, Ser. Lançais-je sur le même ton glacial que lui.
J’avais envie d’hurler, sentant ma gorge étranglée par la laisse du mariage et ce fosset qui se creusait entre lui et moi. J’avance sans prêter attention à ce qui m’entoure et ne parviens même pas à m’émerveiller de ce nouveau paysage qui se dessinait devant moi. J’avais lâché son bras pour m’avancer au plus près. Mes yeux se portaient au plus loin de ce qu’ils pouvaient voir. Mer et ciel se confondaient presque. Le soleil s’était déjà glissé vers l’ouest pour terminer sa course. J’imagine volontiers que son reflet sur l’eau doit être une splendeur indescriptible. Mon regard s’abaisse pour fixer le sol. Il suffirait juste de se laisser tomber et tout serait fini. Une envolée de petits moineaux me fait reculer et sortir de mes sombres pensées. Il s’excuse de sa froideur.
- C’est votre droit, Ser. La vue est magnifique. Puis-je à présent me retirer dans mes appartements jusqu’au dîner ou dois-je faire également un autre compromis et vous suivre ailleurs…
C’était froid, à l’image des espoirs qu’il venait d’anéantir. J’étais fière et blessée, de toute évidence nous ne nous comprenions pas. Je réalisais que notre mariage ne serait pas heureux, juste un contrat scellé pour honorer une promesse plus vielle que moi. Un bref instant j’ai cru que nous pouvions être liés par une forme de complicité naissante mais je me suis laissée aveugler par trop réjouissance.
J’avais besoin d’être seule, j’espérais qu’il le comprendrait. Le seul inconvénient à cette situation c’est qu’il me fallait son aide pour me conduire à mes appartements.
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Bon, mon petit coup de gueule l’avait salement refroidie, je ne voyais bien. Mes excuses n’y changeaient rein. Mais qu’avait-elle espéré au juste ? Une grande histoire d’amour faite de chevauchées dans les sables et de liberté ? Elle allait arriver à la tête d’une famille de chevalier qui avait des terres à gérer. Et elle devrait en prendre acte, mais, semblait-il, elle ne voulait pas voir la réalité des choses. Je lui fis un sourire et je soupirais doucement avant de finalement regarder la jeune femme qui semblait particulièrement déçue. Je ne lui en voulais pas, je le comprenais pleinement.
Elle devait aussi comprendre que ma vie ne tournerait toujours vers mes devoirs et mes responsabilités au lieu d’elle. Et le supporterait-elle ? A l’écouter dans ses désidératas, elle avait clairement envie que je m’occupe de lui offrir toute la liberté qu’elle voulait. Je ne pouvais pas le faire. Et elle devrait l’apprendre.
Elle annonça alors qu’elle était fatiguée et je me contentais d’un signe de tête positif. Elle ne voulait pas continuer la visite, elle avait été douchée, si l’on pouvait dire, et je pouvais l’entendre. Elle avait voulu entendre sue sa vie ne serait que jeux et plaisirs, elle apprenait la réalité de la vie. une bien dure réalité, mais qu’on avait ménagé pour elle pendant toutes ces années. Au fond, par ce comportement, elle montrait que nous étions différents, ne serait-ce qu’en matière de maturité et de mentalité.
Je supposais que, le temps aidant, elle s’y ferait et que je trouverai des moyens de faire des compromis intelligents… qui puissent nous permettre de vivre bien ensemble.
« Oui, oui, bien sûr je comprends, je vous ai probablement trop demandé après ce long voyage. Je vais vous faire accompagner à vos quartiers et vous ferai prévenir lors du souper. » [b]
Je l’escortais jusqu’à la cour et je demandais à mon intendant de lui montrer ses quartiers.
A dix-huit printemps, on était une femme, plus une gosse, mais peut être lui avait-on trop souvent permis de rester une gosse, sans conséquence. Enfin, je supposais que ce n’était pas vraiment possible de la canaliser sur le sujet. Je supposais qu’elle apprendrait en connaissant, tout en m’offrant l’occasion d’être un peu moins rigide.
[b] « Ah, chère fiancée, avez-vous pu vous remettre de l’épreuve qu’a été ce long trajet ? »
Je me levais pour la rejoindre et l’escorter jusqu’à sa place, à mes côtés. Entre moi et mère, tout simplement.
Elle devait aussi comprendre que ma vie ne tournerait toujours vers mes devoirs et mes responsabilités au lieu d’elle. Et le supporterait-elle ? A l’écouter dans ses désidératas, elle avait clairement envie que je m’occupe de lui offrir toute la liberté qu’elle voulait. Je ne pouvais pas le faire. Et elle devrait l’apprendre.
Elle annonça alors qu’elle était fatiguée et je me contentais d’un signe de tête positif. Elle ne voulait pas continuer la visite, elle avait été douchée, si l’on pouvait dire, et je pouvais l’entendre. Elle avait voulu entendre sue sa vie ne serait que jeux et plaisirs, elle apprenait la réalité de la vie. une bien dure réalité, mais qu’on avait ménagé pour elle pendant toutes ces années. Au fond, par ce comportement, elle montrait que nous étions différents, ne serait-ce qu’en matière de maturité et de mentalité.
Je supposais que, le temps aidant, elle s’y ferait et que je trouverai des moyens de faire des compromis intelligents… qui puissent nous permettre de vivre bien ensemble.
« Oui, oui, bien sûr je comprends, je vous ai probablement trop demandé après ce long voyage. Je vais vous faire accompagner à vos quartiers et vous ferai prévenir lors du souper. » [b]
Je l’escortais jusqu’à la cour et je demandais à mon intendant de lui montrer ses quartiers.
A dix-huit printemps, on était une femme, plus une gosse, mais peut être lui avait-on trop souvent permis de rester une gosse, sans conséquence. Enfin, je supposais que ce n’était pas vraiment possible de la canaliser sur le sujet. Je supposais qu’elle apprendrait en connaissant, tout en m’offrant l’occasion d’être un peu moins rigide.
*
* *
Le reste de la journée fut vite comblé, entre mes activités de gestion du domaine et les préparatifs des festivités. Toujours était-il que quand l’heure vint, mon intendant se présenta auprès de ma futur Dame pour la prier de venir se joindre au reste des convives pour le repas. Un repas donné à l’air libre, dans la cour du château. L’air était frais, et il y avait une légère odeur de sel, dans l’air. C’était agréable, c’était vivifiant.* *
[b] « Ah, chère fiancée, avez-vous pu vous remettre de l’épreuve qu’a été ce long trajet ? »
Je me levais pour la rejoindre et l’escorter jusqu’à sa place, à mes côtés. Entre moi et mère, tout simplement.