Téresa Wyndman est née au petit fort et domaine des Wyndman, le premier fruit de l’amour entre Leon et Katherine Wyndman. Elle était une enfant fragile dès sa naissance, ayant besoin de rester au chaud et connaître ses premiers flocons de neige à l’intérieur des murs de sa maison. En réalité, elle attrapait les maladies plus facilement et possédait bien moins d’énergie que les autres enfants, alors pour palier l’ennui d’être à l’intérieur des murs, Téresa fut éduquée activement pour connaître les codes de la politique, de l’économie et de l’histoire de Westeros et du monde en général. Belle et avisée, Téresa était vu comme une belle petite colombe, un courant d’air frais dans une maison souvent tendue par la matriarche qui est nulle autre que sa mère.

Celle-ci faisait planer son ombre sur tout ce qui pouvait se trouvait autour d’elle, de près ou de loin. Téresa en prenait pour son grade également, et ça, elle ne l’oublia jamais vraiment et peindra un portrait péjoratif de sa mère.

Son père lui, était un homme aimant envers sa famille, mais bien trop manipulé par sa femme en réalité. Plus les années passées, plus il prenait de distance avec sa fille car sa femme lui annonçait régulièrement qu’elle ne passerait pas l’hiver, une période difficile pour la jeune fille à chaque fois qui ne vivait que pour espérer survivre. Mais sa grand-mère a pratiquement toujours soutenu sa petite fille et à lui fournir ce qu’elle aimait, crayons, livres, bijoux et beaux vêtements. Téresa a toujours aimé sa grand-mère pour sa douceur et sa faculté à la traiter comme une enfant normale, capable de beaucoup de choses.

En grandissant, bizarrement, sa condition de santé faisait que de s’aggraver et aucun mestre ne savait comment guérir ses maux car ils ne voyaient pas de remède efficace pour ce genre de problèmes. Son serviteur, attribué à ses onze ans, Geofr Tradmar, un homme de grande taille, musclé, intelligent et loyal aux Wydman et au Val. Il disait pouvoir chercher un remède à Essos, en parcourant les cités à la recherche d’une solution. Katherine était en colère suite à cette proposition et fut contre par tous les moyens, mais le lendemain, ce fut un revirement, car Katherine avait décidé que sa fille pouvait partir pour trouver un remède et revenir dès qu’elle irait mieux.

La jeune fille n’était plus aussi proche de ses parents qu’avant, observant celle-ci que pour sa maladie avec dégoût et honte, ce qui conditionna Téresa à ne pas plus établir et développer ses émotions sociales, en tout cas pas avec ses parents. Partant pour Essos en bateau, Téresa était prête à découvrir le monde et cela la rendait heureuse, remplie d’une joie incommensurable. Malheureusement, des pirates prirent d’assaut le bateau en pleine nuit alors que le bateau ne se trouvait plus extrêmement loin de Volantis, Téresa fut prise en tant qu’esclave avec quelques hommes qui n’étaient pas morts durant l’abordage et fut déchargée comme du bétail dans un bateau de pirates. Elle ne comprenait pas leur langue et ayant assisté à tant de violence, le choc et la peur l’avaient submergés, maintenant elle était cassée et vivait au rythme des mauvais hommes.

Quand elle se trouvait en dessous du pont, elle entendît un homme parler la langue commune avec un autre pirate, il disait avoir été grassement payé avant cet abordage et qu’ils avaient pas pu mieux trouver. Citant le nom de sa mère comme l’auteure de cet incident terrible, elle comprit que personne n’allait la rechercher et qu’elle finirait sa vie sur un sol étranger, à casser son dos en travaillant, à connaître la douleur, la soif et la faim sans aucun répit.

Scellant son destin avec les autres de son statut, passant de jeune noble à esclave, le rang le plus bas d’un être humain, ne possédant rien, même pas sa liberté. Téresa a pendant des années vécu dans l’ombre de ses maîtres, ne possédant ni prénom et ni nom. Elle vivait pour travailler et satisfaire ses maîtres en tant que bonne à tout faire. La vaisselle argentée et dorée, les bijoux uniques et le parfum exotique des épices, étaient des choses qu’elle ne pouvait simplement servir et observer, possédant une valeur marchande bien inférieure à ces choses inanimées.

Durant ses années, d’abord à Norvos et ensuite à Qohor, Téresa n’a plus ressentit de maux aussi importants que dans sa jeunesse, comme si sa maladie s’était d’un coup éteinte après son départ de la maison; elle pense donc qu’elle a été empoisonné durant tout ce temps par sa mère qui le faisait volontairement, mais pour des raisons encore mystérieuses. De ses onze ans à ses dix neuf ans, Téresa a travaillé d’arrache pied en ayant que peu de répit.

Jusqu’à un beau jour où elle fut revendue à un homme dont elle ne connaissait rien avant qu’elle ne l’aperçoit, c’était son serviteur, fidèle et bon qui n’a cessé de la chercher durant tout ce temps. Geofr Tradmar avait de la compassion et beaucoup d’amour pour cette jeune fille malade qu’il connaissait avant, maintenant, c’est une jeune femme froide qui a connu la honte de sa condition, la dureté des mots et du travail pénible, la trahison et le désespoir. Changée à jamais par sa vie à Essos, Téresa ne voulait plus se nommer ainsi et revenir comme si de rien n’était à sa maison, connaissant les plans de sa famille pour la mettre hors d’état de pouvoir un jour faire développer à son tour la maison Wyndman. Alors elle prit une nouvelle identité inventée de toute pièce, “Vir’ Fahrel” de Volantis et elle commença son commerce intelligent et sans vergogne de récolte d’esclave. S’alliant à un chef de mercenaires pour coopérer à la récolte d’esclaves sur les îles d’été et un peu partout où les villages ne sont pas protégés, Vir’ conclu un pacte infaillible et respecté avec ce chef, s’enrichissant sur le dos des miséreux à qui elle arrachait leur liberté. Plus tard, apportant de plus en plus d’argent, elle acheta ce groupe et se construisit son empire, achetant de petites terres à Volantis, possédant un domaine, un nom respecté par la haute sphère de Volantis et des autres cités-libres. Persuasive, intelligente, froide et calculatrice, Vir’ possède aussi bien des ennemis que des alliés puissants, peu de personnes désirent voir son commerce s’écrouler car celui-ci apporte beaucoup et surtout à Volantis où elle vit principalement.

Bâtissant son organisation sur des années, Vir’ connait le confort, la richesse et une main mise sur la politique de sa cité, enfin avec modération. Car ce qui l’intéresse réellement, c’est de ne pas être épié par les autres et que les marchands reconnaissent sa main d’acier sur le commerce d’esclaves. Pour ce qui est de Westeros, Vir’ n’y a pas remis les pieds et ses parents la croient morte ou esclave au fin fond d’Essos. Voulant récupérer ce qui lui revient de droit, la femme d’affaires se prépare à revenir sur sa terre natale avec un esprit affuté et des plans plein la tête.

Vu comme une tacticienne précise et une femme ayant toujours une idée en tête quand elle déplace un pion, beaucoup n’ont pas le courage de se dresser de face, et magouillent donc à bonne distance contre ses affaires.

Mais bien que douée et possédant nombre de choses, Vir’ a tout de même des séquelles notables de ce poison ingéré pendant ses onze premières années de sa vie. Fatigue chronique, douleur quasi chronique, fragilité osseuse et immunitaire, Vir’ est une femme fragile qui a besoin de temps et de remèdes pour supporter ses journées, surtout après avoir usé son corps encore plus rapidement pendant ces années de dur labeur. Vivant deux vies distinctes, la Reine des Larmes se présente comme une femme ravissante et raffinée, proche des puissants et des riches, profitant de ses talents pour tisser encore plus de liens. D’un autre côté, elle prend parfois le temps de voguer avec ses hommes pour attraper les meilleures marchandises, prenant un plaisir sadique à arracher violemment enfants , femmes et hommes de leur foyer. Surnommée le Masque Larmoyant pour une bonne raison, Vir’ porte une tenue intégrale, faite d’un blanc pur et de tissus bleus, mais surtout d’un masque en métal aux motifs simples, avec une larme taillée sur la joue. Les yeux larmoyants, elle regarde dans le fond de l’âme de sa marchandise pour déceler la moindre humanité et lui arracher comme pour s’en délecter. Ce comportement étrange est une régulière chez la jeune femme, qui semble bien plus obscur que la femme d’affaires accomplie qu’elle est aujourd’hui.

Ayant été mariée pendant un an à un riche marchand de Norvos, Varell Kitter, celui-ci est mort suite à un cambriolage qui aurait mal tourné. Tourné en une scène grotesque par sa violence, la réalité se veut plus sombre, car Vir’ lui aurait ôté la vie brusquement car elle ne pouvait plus patienter que celui-ci décède par son âge avancé et ainsi avoir l’argent dès sa mort. Bien que cela lui a valu une bonne richesse, quelques marchands pensent que Vir’ y est pour quelque chose, ce qui lui vaut une réputation sinistre auprès de quelques sceptiques, que la Reine des Larmes n’est nul autre qu’un monstre à l’apparence humaine, une personne prête à tout pour la gloire, le pouvoir et l’argent.