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ConnexionJon Arryn ☽ Aussi haut que l'Honneur
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Jon Arryn
10 participants
Personnage
Messages : 13
Localisation : Sur la route des Eyrié
HRP
Profil
Jon Arryn
« The wing of the falcon brings to the king, the wing of the crow brings him to the cemetery »
Identite
Genealogie
FAMILLE
✟ Jasper Arryn, son père {194-256} & ✟ Rosyn née Belmore, sa mère {200-250}
✟ Alys Arryn {228-261}, sa sœur & son époux ✟ Elys Vanbois {220-281}, leurs enfants : ✟ Bryenne {248-254}, ✟ Jennelyn {252-254}, ✟ Unella {255-283}, septa Lynesse {256-.}, sœur Olene {257-.}, Tyanna Elesham {258-.}, Maege {259-.}, ✟ Rhonda Hardyng {260-285}, ✟ Jasper Vanbois {261-264}
Harrold Hardyng {281-.}, fils de Rhonda Hardyng et petit-neveu de Jon
✟ Ronnel Arryn {230-263}, son frère et son fils, ✟ Elbert Arryn {262-282}
✟ Denys Arryn, un cousin éloigné {240-282}
✟ Jeyne Royce, première épouse de Jon {219-244}
✟ Rowena Arryn, seconde épouse de Jon {228-271}
Lysa Tully, sa troisième et actuelle épouse {266-.}
Robert Arryn, leur fils unique {292-.}
MAISONNÉE PROCHE
✟ Bryna, sa nourrice {202-273}
Corlyn, un fils de Bryna, un intendant de la maisonnée {234-.}
Cassa, une fille de Bryna, au service de lady Lysa {243-.}
Hugh, le fils de Cassa et écuyer de Jon {279-.}
✟ Jasper Arryn, son père {194-256} & ✟ Rosyn née Belmore, sa mère {200-250}
✟ Alys Arryn {228-261}, sa sœur & son époux ✟ Elys Vanbois {220-281}, leurs enfants : ✟ Bryenne {248-254}, ✟ Jennelyn {252-254}, ✟ Unella {255-283}, septa Lynesse {256-.}, sœur Olene {257-.}, Tyanna Elesham {258-.}, Maege {259-.}, ✟ Rhonda Hardyng {260-285}, ✟ Jasper Vanbois {261-264}
Harrold Hardyng {281-.}, fils de Rhonda Hardyng et petit-neveu de Jon
✟ Ronnel Arryn {230-263}, son frère et son fils, ✟ Elbert Arryn {262-282}
✟ Denys Arryn, un cousin éloigné {240-282}
✟ Jeyne Royce, première épouse de Jon {219-244}
✟ Rowena Arryn, seconde épouse de Jon {228-271}
Lysa Tully, sa troisième et actuelle épouse {266-.}
Robert Arryn, leur fils unique {292-.}
MAISONNÉE PROCHE
✟ Bryna, sa nourrice {202-273}
Corlyn, un fils de Bryna, un intendant de la maisonnée {234-.}
Cassa, une fille de Bryna, au service de lady Lysa {243-.}
Hugh, le fils de Cassa et écuyer de Jon {279-.}
Personnalite
Aussi haute qu’Honneur, dit la devise de la maison Arryn. Et il n’est rien de plus vrai que cela, Jon est un Arryn et comme les enfants qu’il a faits hommes, il revêt l’honneur telle la plate d’une armure. Comme le faucon est symbole tantôt de protection, tantôt de grandeur d’esprit, Jon l’incarne – ou du moins tente-t-il – dans l’intégralité de sa personne.
Encore vigoureux pour son âge, Jon cultive son esprit comme son corps. Il s’adonne ainsi encore à des entraînements réguliers à l’épée, et lit énormément. Proche de ceux qui l’entourent hormis de sa femme, avec qui il entretient des rapports compliqués, Jon a longtemps compensé le manque d’un fils par ses deux pupilles, Eddard et Robert.
Ainsi l’homme est un père, un mentor, et il fut une Main – un protecteur, un aîné, une épaule pour soutenir, une lanterne à suivre dans l’obscurité.
Si le pouvoir peut rendre les hommes bestiaux, il n’en est rien de Jon Arryn. Ainsi, s’il ne rechigna pas à faire la guerre lorsque ce fut nécessaire, il n’y prit jamais de plaisir. Il n’usa jamais de violence que parce qu’il le fallait. La rébellion qu’il mena, ce ne fut que pour le juste. Evincer les Targaryen et ériger à leur place le cerf également. Et pendant quinze années, pour éviter que le sang ne coule encore pour les caprices des puissants, Jon tâcha de guider le fougueux Robert dans son règne.
Un échec – la faute au lion, bête égocentrée.
Homme soucieux, tant des autres que de ses propres actes, Jon ne peut s’empêcher de se demander où il a pu fauter. Aurait-il dû presser le nouveau roi de se rapprocher d’une autre maison pour consolider son pouvoir ? Mais qui y aurait-il eu d’autre, finalement ? Les Martell dont on venait d’assassiner la fille, les Tully qui venaient de vendre leurs deux seules jouvencelles ? Cersei paraissait finalement être le seul choix possible, suffisant en puissance et le plus garant de la paix. Et Jon se retrace avec autant de précision qu’il le peut les quinze dernières années, à la recherche d’une erreur, de la moindre petite faute commise et qui, faite autrement, aurait évité pareil désastre.
Mais il n’y a rien qui lui apparaisse malgré sa lucidité habituelle, seulement la triste réalité : la paix sous Robert n’est rien qu’une accalmie, et très bientôt, la guerre reviendra envahir Westeros de ses tempêtes.
Si Jon se pensait être un homme réaliste, les récentes révélations le font se remettre en question sur ce point. Car il n’a rien vu venir, pendant toutes ces années, et c’est finalement l’intervention de Stannis qui lui a fait ouvrir les yeux sur la véritable paternité des enfants royaux. Était-il aveuglé par son propre amour pour Robert ? Ou l’âge le frappait-il enfin ? Il ne saurait le dire, et le vieillard ne peut maintenant plus que tenter de réparer le mal qui a été fait, et ce de la façon la plus propre qui soit.
Les enfants de Cersei ne sont pas de Robert, voilà la réalité qu’il avale avec difficulté depuis peu. Une réalité qui ensanglantera le royaume, c’est certain. Cette même réalité le hante, de jour comme de nuit, tant parce qu’il se sent trahi en sa propre personne d’avoir cru si longtemps que ces enfants étaient légitimes. Mais l’esprit paternel et plein de bienveillance, Jon craint pour les trois princes – car si Joffrey est un petit capricieux hautain, il reste un enfant. Quant à Myrcella et Tommen, tous deux ont l’âme pure et innocente, et Jon, ayant passé des années à sourire à les voir grandir et apprécier la candeur dans leurs éclats de rire qui emplissaient les couloirs du Donjon Rouge, craint ce qu’il adviendra d’eux. Robert sera furieux, c’est certain. Fera-t-il tuer les petits ? Après tout, le roi s’acharne à envoyer assassins après assassins après de pauvres enfants Targaryen. Qui sait de quelle cruauté il serait capable avec les bâtards de sa femme ?
Voilà la raison du départ précipité de Jon : il ne peut éclabousser la cour et le royaume entier d’un tel scandale. Il doit agir avec discrétion et mesure, faire montre de prudence et de dignité comme il l’a toujours fait – et il regrette que même en ayant tenté d’inculquer ces mêmes valeurs à Robert, cela ait échoué. Dans une autre réalité, peut-être son éducation aurait-elle fonctionné, peut-être le Baratheon aurait-il été un meilleur roi, un meilleur père… un meilleur juge, aussi, de la triste vérité de ses faux héritiers.
Robert sera furieux d’apprendre son départ, c’est certain. Mais dans le Val, chez lui, Jon aura sans doute plus de marge de manœuvre pour exposer les faits à Robert sans que celui-ci ne surréagisse et exécute tout bonnement sa reine et ses trois bâtards.
Jon ne criera pas la vérité tout fort, ne hissera pas les bannières de ses vassaux pour les mener encore à la guerre – pas s’il peut éviter tout esclandre. Car il se drape dans l’honneur et que de cette cape, il ne saurait se départir.
Réputé homme de confiance et d’une certaine sagesse, Jon ne s’en est jamais enorgueilli. Il n’est pas du genre à se vautrer dans la vanité ni à se penser supérieur, même s’il admet préférer ses méthodes à la plupart des autres membres de la noblesse. Entre les voyous qui côtoient les plus hautes sphères du royaume, les impunis intouchables et tous ceux qui profitent du manque d’intérêt du roi pour son propre règne, Jon voit la réalité de la cour Port-Réalaise et s’en horrifie. Nid de toutes les corruptions, repaire des vipères les plus venimeuses, il craint qu’un simple coup de balais ne suffise à chasser tout ce beau monde.
De plus en plus, Jon a horreur de la politique et de ses subtilités, sans doute parce qu’il sait que le pouvoir ne porte en lui rien de juste. Et lui dont la parole est d’or, lui qui ne saurait mentir ou tromper, ne peut se retrouver dans tel domaine.
Et, quand il regarde les grandes maisons, Jon ne peut que craindre le pire.
Une part de lui craint les Lannister, car les échos des actes de lord Tywin hantent toujours Westeros – de sa répression sans pitié de la révolte de Reyne à l’ultime trahison à son roi Aerys lors du sac de Port-Réal. Au fond, peut-être Jon porte-t-il le regret d’avoir pardonné cela aux lions. Il avait cru cette décision juste, mais peut-être le fauve doré n’est-il au final qu’un barbare ivre de pouvoir. Le cerf vaut-il mieux ? Robert, malgré tout l’amour qu’il lui porte, est un ivrogne et une brute, dépourvu de conscience politique. Et ses frères, valent-ils bien mieux ? Renly est tout plein de lui-même et dédaigne tout ce qui n’est point amusement, tandis que Stannis, sculpté à l’inverse, est rigide et doté d’un cœur froid comme la pierre.
Restent les Greyjoy, ces seiches qui n’attendent qu’une occasion pour se couronner rois et saccager les côtes ouestriennes – les Martell qui ruminent encore la perte de la pauvre Elia. Peut-être un peu de décence pourrait-elle être trouvée à Hautjardin, ou Vivesaigues ?
Ne restent finalement que le Nord, précieusement gardé par le bon Eddard, et puis le Val – et celui-ci même, Jon se prend à le craindre. Voilà quinze ans qu’il n’a plus vu ses montagnes natales, et si l’honneur s’y était perdu ? Et si là-bas aussi, les âmes et cœurs s’étaient corrompus ? La conscience politique de Jon s’écrase, s’affaisse, face aux laides réalités de Westeros. Une terre de crapules et de dépravés, à bien y penser.
Le chaleureux et paternel Jon a bien changé ces dernières années, d’abord petit à petit en tant que Main, et plus récemment avec brutalité. Le voilà qui devient amer, un peu plus sombre et désillusionné. Nostalgique, aussi, d’un temps bien lointain où le royaume marchait droit. De plus, il souffre quelque peu de sa solitude, sa famille décimée au fil des ans, ne lui laissant finalement qu’un fils avec lequel il ne peut nouer aucune attache et une épouse qui ne lui évoque nulle chaleur.
Les cartes doivent être rebattues, redistribuées, et tout est à changer en ce bas monde. Et si le temps a appris à Jon que les dieux n’étaient que de vains spectateurs, pas plus utiles que ça sur la terre mortelle, tout juste porteurs d’espoir pour les naïfs, alors le seigneur du Val sait qu’il faudra faire confiance aux Hommes pour ramener justice aux Sept Couronnes. Et les alliés dont il s’entourera pour l’accomplir, il sait qu’il faudra les choisir avec précision et sagesse.
Encore vigoureux pour son âge, Jon cultive son esprit comme son corps. Il s’adonne ainsi encore à des entraînements réguliers à l’épée, et lit énormément. Proche de ceux qui l’entourent hormis de sa femme, avec qui il entretient des rapports compliqués, Jon a longtemps compensé le manque d’un fils par ses deux pupilles, Eddard et Robert.
Ainsi l’homme est un père, un mentor, et il fut une Main – un protecteur, un aîné, une épaule pour soutenir, une lanterne à suivre dans l’obscurité.
Si le pouvoir peut rendre les hommes bestiaux, il n’en est rien de Jon Arryn. Ainsi, s’il ne rechigna pas à faire la guerre lorsque ce fut nécessaire, il n’y prit jamais de plaisir. Il n’usa jamais de violence que parce qu’il le fallait. La rébellion qu’il mena, ce ne fut que pour le juste. Evincer les Targaryen et ériger à leur place le cerf également. Et pendant quinze années, pour éviter que le sang ne coule encore pour les caprices des puissants, Jon tâcha de guider le fougueux Robert dans son règne.
Un échec – la faute au lion, bête égocentrée.
Homme soucieux, tant des autres que de ses propres actes, Jon ne peut s’empêcher de se demander où il a pu fauter. Aurait-il dû presser le nouveau roi de se rapprocher d’une autre maison pour consolider son pouvoir ? Mais qui y aurait-il eu d’autre, finalement ? Les Martell dont on venait d’assassiner la fille, les Tully qui venaient de vendre leurs deux seules jouvencelles ? Cersei paraissait finalement être le seul choix possible, suffisant en puissance et le plus garant de la paix. Et Jon se retrace avec autant de précision qu’il le peut les quinze dernières années, à la recherche d’une erreur, de la moindre petite faute commise et qui, faite autrement, aurait évité pareil désastre.
Mais il n’y a rien qui lui apparaisse malgré sa lucidité habituelle, seulement la triste réalité : la paix sous Robert n’est rien qu’une accalmie, et très bientôt, la guerre reviendra envahir Westeros de ses tempêtes.
Si Jon se pensait être un homme réaliste, les récentes révélations le font se remettre en question sur ce point. Car il n’a rien vu venir, pendant toutes ces années, et c’est finalement l’intervention de Stannis qui lui a fait ouvrir les yeux sur la véritable paternité des enfants royaux. Était-il aveuglé par son propre amour pour Robert ? Ou l’âge le frappait-il enfin ? Il ne saurait le dire, et le vieillard ne peut maintenant plus que tenter de réparer le mal qui a été fait, et ce de la façon la plus propre qui soit.
Les enfants de Cersei ne sont pas de Robert, voilà la réalité qu’il avale avec difficulté depuis peu. Une réalité qui ensanglantera le royaume, c’est certain. Cette même réalité le hante, de jour comme de nuit, tant parce qu’il se sent trahi en sa propre personne d’avoir cru si longtemps que ces enfants étaient légitimes. Mais l’esprit paternel et plein de bienveillance, Jon craint pour les trois princes – car si Joffrey est un petit capricieux hautain, il reste un enfant. Quant à Myrcella et Tommen, tous deux ont l’âme pure et innocente, et Jon, ayant passé des années à sourire à les voir grandir et apprécier la candeur dans leurs éclats de rire qui emplissaient les couloirs du Donjon Rouge, craint ce qu’il adviendra d’eux. Robert sera furieux, c’est certain. Fera-t-il tuer les petits ? Après tout, le roi s’acharne à envoyer assassins après assassins après de pauvres enfants Targaryen. Qui sait de quelle cruauté il serait capable avec les bâtards de sa femme ?
Voilà la raison du départ précipité de Jon : il ne peut éclabousser la cour et le royaume entier d’un tel scandale. Il doit agir avec discrétion et mesure, faire montre de prudence et de dignité comme il l’a toujours fait – et il regrette que même en ayant tenté d’inculquer ces mêmes valeurs à Robert, cela ait échoué. Dans une autre réalité, peut-être son éducation aurait-elle fonctionné, peut-être le Baratheon aurait-il été un meilleur roi, un meilleur père… un meilleur juge, aussi, de la triste vérité de ses faux héritiers.
Robert sera furieux d’apprendre son départ, c’est certain. Mais dans le Val, chez lui, Jon aura sans doute plus de marge de manœuvre pour exposer les faits à Robert sans que celui-ci ne surréagisse et exécute tout bonnement sa reine et ses trois bâtards.
Jon ne criera pas la vérité tout fort, ne hissera pas les bannières de ses vassaux pour les mener encore à la guerre – pas s’il peut éviter tout esclandre. Car il se drape dans l’honneur et que de cette cape, il ne saurait se départir.
Réputé homme de confiance et d’une certaine sagesse, Jon ne s’en est jamais enorgueilli. Il n’est pas du genre à se vautrer dans la vanité ni à se penser supérieur, même s’il admet préférer ses méthodes à la plupart des autres membres de la noblesse. Entre les voyous qui côtoient les plus hautes sphères du royaume, les impunis intouchables et tous ceux qui profitent du manque d’intérêt du roi pour son propre règne, Jon voit la réalité de la cour Port-Réalaise et s’en horrifie. Nid de toutes les corruptions, repaire des vipères les plus venimeuses, il craint qu’un simple coup de balais ne suffise à chasser tout ce beau monde.
De plus en plus, Jon a horreur de la politique et de ses subtilités, sans doute parce qu’il sait que le pouvoir ne porte en lui rien de juste. Et lui dont la parole est d’or, lui qui ne saurait mentir ou tromper, ne peut se retrouver dans tel domaine.
Et, quand il regarde les grandes maisons, Jon ne peut que craindre le pire.
Une part de lui craint les Lannister, car les échos des actes de lord Tywin hantent toujours Westeros – de sa répression sans pitié de la révolte de Reyne à l’ultime trahison à son roi Aerys lors du sac de Port-Réal. Au fond, peut-être Jon porte-t-il le regret d’avoir pardonné cela aux lions. Il avait cru cette décision juste, mais peut-être le fauve doré n’est-il au final qu’un barbare ivre de pouvoir. Le cerf vaut-il mieux ? Robert, malgré tout l’amour qu’il lui porte, est un ivrogne et une brute, dépourvu de conscience politique. Et ses frères, valent-ils bien mieux ? Renly est tout plein de lui-même et dédaigne tout ce qui n’est point amusement, tandis que Stannis, sculpté à l’inverse, est rigide et doté d’un cœur froid comme la pierre.
Restent les Greyjoy, ces seiches qui n’attendent qu’une occasion pour se couronner rois et saccager les côtes ouestriennes – les Martell qui ruminent encore la perte de la pauvre Elia. Peut-être un peu de décence pourrait-elle être trouvée à Hautjardin, ou Vivesaigues ?
Ne restent finalement que le Nord, précieusement gardé par le bon Eddard, et puis le Val – et celui-ci même, Jon se prend à le craindre. Voilà quinze ans qu’il n’a plus vu ses montagnes natales, et si l’honneur s’y était perdu ? Et si là-bas aussi, les âmes et cœurs s’étaient corrompus ? La conscience politique de Jon s’écrase, s’affaisse, face aux laides réalités de Westeros. Une terre de crapules et de dépravés, à bien y penser.
Le chaleureux et paternel Jon a bien changé ces dernières années, d’abord petit à petit en tant que Main, et plus récemment avec brutalité. Le voilà qui devient amer, un peu plus sombre et désillusionné. Nostalgique, aussi, d’un temps bien lointain où le royaume marchait droit. De plus, il souffre quelque peu de sa solitude, sa famille décimée au fil des ans, ne lui laissant finalement qu’un fils avec lequel il ne peut nouer aucune attache et une épouse qui ne lui évoque nulle chaleur.
Les cartes doivent être rebattues, redistribuées, et tout est à changer en ce bas monde. Et si le temps a appris à Jon que les dieux n’étaient que de vains spectateurs, pas plus utiles que ça sur la terre mortelle, tout juste porteurs d’espoir pour les naïfs, alors le seigneur du Val sait qu’il faudra faire confiance aux Hommes pour ramener justice aux Sept Couronnes. Et les alliés dont il s’entourera pour l’accomplir, il sait qu’il faudra les choisir avec précision et sagesse.
Precisions
☽ Homme de culture, Jon s’impose un rythme de lecture soutenu, à raison d’au moins deux heures de lecture par jour. Il a aussi souhaité l’imposer à son fils mais Lysa s’y est vite opposée, Robert n’appréciant guère ces leçons forcées.
☽ Main du Roi Robert ces quinze dernières années, Jon vient d’abandonner sa charge sans en informer directement le roi.
☽ Jon a récemment découvert la vérité derrière la naissance des enfants « royaux ».
☽ Les deux premiers mariages de Jon sont restés désespérément stériles, le contraignant à épouser Lysa Tully : sans autre héritier, la lignée Arryn était destinée à s’éteindre.
☽ Pour s’entretenir en dépit de son âge, Jon tâche de pratiquer l’entraînement à l’épée régulièrement, bien qu’il n’ait plus vécu de véritable combat depuis un moment maintenant. Avant de quitter le Val pour Port-Réal, Jon pratiquait aussi la chasse au faucon, domaine qu’il appréciait. En revanche, depuis toujours il aime bien moins la chasse à courre.
☽ L’épée de Jon, qu’il a bien peu dégainée depuis des années, a le manche sculpté en forme de faucon : le pommeau forme un bec et la garde le déploiement de deux ailes. L’œil de l’oiseau est formé par une gemme incrustée, un saphir au bleu clair. Jon tient cette épée en acier château de son père qui lui-même la tenait du sien.
☽ Plus jeune, Jon avait une belle voix de baryton de laquelle il chantait avec plaisir et une certaine fierté les chansons vantant la beauté du Val d’Arryn. Aujourd’hui s’il ne chante plus, il garde de cette pratique une voix puissante – il a ainsi enseigné à Robert et Eddard que « un chef doit posséder un organe que tous entendent dans la bataille ».
☽ Dédaignant les frivolités, Jon a avant tout un esprit pratique : tout ce qu’il fait doit avoir une utilité et tout ce qui n’est pas utile vaut pour une perte de temps. Ainsi la chasse doit servir à se nourrir, le chant à bercer les enfants, la lecture à faire travailler l’esprit, et ainsi de suite.
☽ Très cultivé, Jon a des notions assez solides de haut valyrien et sait tenir une conversation en braavien, pentoshi, volantain, myrien et lysien – des langues qu’il a apprises afin de pouvoir lire de précieux manuscrits n’ayant jamais été traduits en langue communes.
☽ Alors qu’il était tout jeune enfant, déjà très sérieux à cet âge-là, Jon clamait à qui voulait l’entendre aux Eyrié qu’il deviendrait un jour mestre. Bien des années plus tard, il songe toujours que c’est une carrière qui aurait pu lui seoir s’il n’avait été l’héritier du Val.
☽ Depuis quatre ans, Jon a pour écuyer Hugh du Val. Celui-ci est le fils de Cassa, une domestique de la maisonnée Arryn qui est elle-même fille de la nourrice de Jon quand il était petit. Il est très attaché à cette famille, qu’il garde proche de lui.
☽ Les années précédentes, la branche principale de la maison Arryn a été décimée, entre la guerre et les maladies. Hormis Jon, son épouse et leur fils, il reste à Jon trois nièces encore en vie, par sa sœur Alys et son époux Elys Vanbois : Lynesse, devenue septa, Olene, sœur du Silence, et Tyanna Elesham, veuve et stérile. Quant à Maege, enlevée par les Faces Brûlées alors qu’elle partait épouser un Bracken, son sort est resté inconnu depuis.
☽ Main du Roi Robert ces quinze dernières années, Jon vient d’abandonner sa charge sans en informer directement le roi.
☽ Jon a récemment découvert la vérité derrière la naissance des enfants « royaux ».
☽ Les deux premiers mariages de Jon sont restés désespérément stériles, le contraignant à épouser Lysa Tully : sans autre héritier, la lignée Arryn était destinée à s’éteindre.
☽ Pour s’entretenir en dépit de son âge, Jon tâche de pratiquer l’entraînement à l’épée régulièrement, bien qu’il n’ait plus vécu de véritable combat depuis un moment maintenant. Avant de quitter le Val pour Port-Réal, Jon pratiquait aussi la chasse au faucon, domaine qu’il appréciait. En revanche, depuis toujours il aime bien moins la chasse à courre.
☽ L’épée de Jon, qu’il a bien peu dégainée depuis des années, a le manche sculpté en forme de faucon : le pommeau forme un bec et la garde le déploiement de deux ailes. L’œil de l’oiseau est formé par une gemme incrustée, un saphir au bleu clair. Jon tient cette épée en acier château de son père qui lui-même la tenait du sien.
☽ Plus jeune, Jon avait une belle voix de baryton de laquelle il chantait avec plaisir et une certaine fierté les chansons vantant la beauté du Val d’Arryn. Aujourd’hui s’il ne chante plus, il garde de cette pratique une voix puissante – il a ainsi enseigné à Robert et Eddard que « un chef doit posséder un organe que tous entendent dans la bataille ».
☽ Dédaignant les frivolités, Jon a avant tout un esprit pratique : tout ce qu’il fait doit avoir une utilité et tout ce qui n’est pas utile vaut pour une perte de temps. Ainsi la chasse doit servir à se nourrir, le chant à bercer les enfants, la lecture à faire travailler l’esprit, et ainsi de suite.
☽ Très cultivé, Jon a des notions assez solides de haut valyrien et sait tenir une conversation en braavien, pentoshi, volantain, myrien et lysien – des langues qu’il a apprises afin de pouvoir lire de précieux manuscrits n’ayant jamais été traduits en langue communes.
☽ Alors qu’il était tout jeune enfant, déjà très sérieux à cet âge-là, Jon clamait à qui voulait l’entendre aux Eyrié qu’il deviendrait un jour mestre. Bien des années plus tard, il songe toujours que c’est une carrière qui aurait pu lui seoir s’il n’avait été l’héritier du Val.
☽ Depuis quatre ans, Jon a pour écuyer Hugh du Val. Celui-ci est le fils de Cassa, une domestique de la maisonnée Arryn qui est elle-même fille de la nourrice de Jon quand il était petit. Il est très attaché à cette famille, qu’il garde proche de lui.
☽ Les années précédentes, la branche principale de la maison Arryn a été décimée, entre la guerre et les maladies. Hormis Jon, son épouse et leur fils, il reste à Jon trois nièces encore en vie, par sa sœur Alys et son époux Elys Vanbois : Lynesse, devenue septa, Olene, sœur du Silence, et Tyanna Elesham, veuve et stérile. Quant à Maege, enlevée par les Faces Brûlées alors qu’elle partait épouser un Bracken, son sort est resté inconnu depuis.
Derriere l'ecran
Acheris
Moi, Achéris, je certifie avoir lu le règlement dans son intégrité, et je l'accepte.
Personnage
Messages : 13
Localisation : Sur la route des Eyrié
HRP
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Passé
« It is not titles that honor men,
but men that honor titles. »
but men that honor titles. »
Chronologie
An 220 – 236 ;
220 – Naissance de Jon aux Eyrié. Premier enfant de Jasper Arryn avec sa seconde épouse Rosyn Belmore, après une fausse-couche, il est de fait l’héritier désigné du Val d’Arryn. Sa mère étant épuisée par l’accouchement, c’est Bryna, une nourrice des Eyrié, qui s’occupe de lui.
226 – Jon est envoyé comme pupille de son grand-oncle, lord Elmar Belmore. Il devient très proche de lui et sa famille, et débute ses premiers enseignements politiques et martiaux. Bryna, très attachée au jeune Jon, l’accompagne.
228 – Après plusieurs fausses-couches, naissance du deuxième enfant de lord Jasper et Rosyn, Alys Arryn. Jon devient l’écuyer de lord Belmore.
230 – Naissance du troisième enfant de lord Jasper et Rosyn, Ronnel Arryn. Pour ses dix ans, Jon rend visite à ses parents aux Portes de la Lune, où réside sa famille pour l’hiver. Il y rencontre enfin son frère et sa sœur cadets. Pour l’occasion, Jon se voit offrir un magnifique faucon argenté. Il apprend à cette occasion qu’il est promis en mariage à Jeyne Royce, qu’il rencontre cette même année. Il est décidé que le mariage sera célébré une fois le service d’écurie de Jon totalement accompli.
233 – Pour la première fois, Jon quitte le Val pour la première fois afin de se rendre au Grand Conseil de 233 lors duquel Aegon V Targaryen est désigné roi.
236 – Jon participe à la quatrième rébellion Feunoyr du côté des loyalistes. Il y assiste son grand-oncle Elmar Belmore lors des combats.
An 239 – 256 ;
239 – Jon est fait chevalier par lord Elmar. Ceci fait, il rentre aux Eyrié où est organisé un grand mariage pour lui et sa jeune épouse, lady Jeyne. Les deux mariés sont heureux et en paix, celle-ci vite rompue par les échos de la courte rébellion de Lyonel Baratheon. Le Val n’a pas le temps d’intervenir dans le conflit que celui-ci s’achève, Jon commence à prendre officiellement ses responsabilités en tant qu’héritier.
244 – Au bout de cinq ans de mariage, l’union entre Jon et Jeyne reste infertile. Alors qu’il commence à s’en décourager, Jon apprend la grossesse tant espérée de son épouse. Malheureusement, Jeyne décède en donnant naissance à une fille mort-née dans l’année.
248 – Jon assiste au mariage de sa sœur Alys avec Elys Vanbois. Jon se rend au tournoi d’Havrenoir.
250 – La santé de son père déclinant, Jon doit prendre une nouvelle épouse pour consolider sa position et celle de sa maison. Il épouse une cousine, Rowena Arryn. La mère de Jon, Rosyn, meurt la même année.
254 – Déménagement saisonnier des Arryn aux Portes de la Lune. Jon se rend au tournoi hivernal de Port-Réal. Lorsqu’il revient dans le Val, il apprend que plusieurs membres de sa famille ont été frappés par la variole : son père y a survécu mais demeure affaibli, en revanche les deux premières filles de sa sœur Alys en sont mortes. Son épouse, de faible carrure, se trouve dans le même état que lord Jasper.
256 – Retour des Arryn aux Eyrié. Mort de lord Jasper Arryn. Jon, qui a de plus en plus pris sa place au fil des années, lui succède officiellement en tant que Gouverneur de l’Est. Son frère cadet Ronnel devient Gardien des Portes de la Lune.
An 259 – 280 ;
259 – Tragédie de Lestival, plongeant le royaume dans un état de confusion générale. Depuis le Val, Jon reste prudent et surveille les mouvements du sud, craignant une nouvelle guerre. Son épouse tombe enceinte en fin d’année.
260 – Jon mène l’ost vallois vers les Degrés de Pierre lors de la guerre des Rois à Neuf Sous. Il y combat aux côtés notamment des jeunes Steffon Baratheon et Tywin Lannister. Dès le départ, Jon voit en l’héritier du Roc un homme fort et qu’il vaut mieux avoir comme allié. Quand Jon rentre dans le Val, lady Rowena a donné naissance à un fils mort-né.
261 – Les échos de la rébellion des Reyne et Tarbeck perçus par Jon le laissent mitigé : la rébellion devait être matée mais il ne cautionne guère la méthode, pas assez propre à ses yeux. Lady Rowena fait deux fausses-couches dans l’année. Mort d’Alys Arryn après avoir donné naissance à un fils, Jasper.
262 – Mort de Jaehaerys II Targaryen, Aerys II lui succède et prend Tywin Lannister comme Main du Roi. Naissance de Elbert Arryn.
263 – Ronnel Arryn est emporté par une maladie foudroyante. Denys Arryn devient Gardien des Portes de la Lune à sa place.
271 – Très affaiblie au fil des années et jamais vraiment remise de la variole, lady Rowena meurt d’un coup de froid, quelques jours après avoir mis au monde une fille qui ne vécut qu’une poignée d’heures. Peu de temps après, Jon prend pour pupilles les jeunes Robert Baratheon et Eddard Stark. Tous deux deviennent comme des frères et lui devient pour eux comme un père – un moyen comme un autre de se réconforter de n’avoir eu d’enfants. En parallèle, Jon se rassure d’avoir au moins son neveu Elbert comme héritier.
272 – Jon et ses pupilles se rendent au tournoi d’anniversaire des dix ans de règne de Aerys II.
273 – La maisonnée Arryn s’installe aux Portes de la Lune pour les trois années d’hiver à venir. Mort de Bryna. Jon lui offre de grandes funérailles malgré son faible statut, et il prend ses enfants Corlyn et Cassa à son service.
276 – Les tensions entre le roi Aerys II et sa Main lord Tywin se font de plus en plus retentissantes, ainsi, Jon décide de ne pas se rendre au tournoi de Port-Lannis. Malgré les hivers très brefs qui s’enchaînent, les Arryn demeurent aux Eyrié en raison de l’inconstance saisonnière.
278 – Mort de Steffon Baratheon et son épouse lady Cassana dans le naufrage de la Fière-à-Vent, sous les yeux de leurs fils.
279 – Hiver de deux ans, la maisonnée Arryn s’installe aux Portes de la Lune.
280 – Naissance de Mya Stone, la première bâtarde de Robert, dans le Val.
An 281 – 284 ;
281 – Printemps trompeur, les Arryn se réinstallent aux Eyrié. Grand tournoi d’Harrenhal. Jon s’y présente accompagné de ses pupilles et de nombreux vassaux vallois. Lyanna Stark est couronnée reine d’amour et de beauté par le prince Rhaegar, provoquant un scandale.
282 – Enlèvement de Lyanna Stark par le prince Rhaegar. Elbert Arryn accompagne Brandon Stark vers Port-Réal pour réclamer justice. Ils y sont d’abord emprisonnés puis tués ainsi que le père de Brandon, lord Rickard Stark. Elbert mort, Denys Arryn devient l’héritier du Val. Aux Eyrié, Jon Arryn reçoit un ordre du roi : lui livrer les têtes de ses deux pupilles. Jon refuse et convoque son ban, déclenchant la rébellion dite de Robert Baratheon.
Reprise de Goëville aux mains des loyalistes par Jon et Robert. Pour rallier le Conflans, Eddard Stark est promis à Catelyn Tully. Lord Hoster Tully offre d’abord un soutien assez frileux à leur rébellion, bien qu’il participe à la bataille des Cloches aux côtés des trois commandants rebelles, Jon, Robert et Eddard. La bataille voit mourir Denys Arryn, laissant Jon sans héritier. Tandis qu’Eddard épouse Catelyn Tully, Jon épouse sa cadette Lysa, ralliant définitivement le Conflans à leur cause.
283 – Bataille du Trident et mort de Rhaegar Targaryen, tué par Robert lui-même. L’armée rebelle, menée par Eddard – Robert étant blessé –, marche sur Port-Réal mais trouve la ville mise à sac par les forces Lannister. Jon Arryn arrive un peu plus tard accompagné de Robert Baratheon. Jon suggère de pardonner Jaime Lannister pour ses crimes et de le maintenir dans la garde royale du nouveau roi Robert.
Brynden Tully entre au service de la maison Arryn, il est fait Chevalier de la Porte Sanglante. N’ayant point d’héritier pour tenir les Portes de la Lune, Jon confie son titre de Gardien à Nestor Royce, Surintendant du Val.
284 – Couronnement de Robert Baratheon. Fait Main du Roi, Jon et son épouse s’installent à Port-Réal au Donjon Rouge. Jon négocie le mariage du nouveau roi avec Cersei Lannister, et la paix avec le prince Doran Martell. Il tempère autant que possible Robert concernant les derniers Targaryen exilés dans les cités libres, qu’il ne voit que comme des enfants aussi innocents qu’inoffensifs.
An 288 – 297 ;
288 – A la demande de son épouse Lysa, Jon confie une charge de subalterne aux douanes de Goëville à Petyr Baelish. Celui-ci se démarque dans ses fonctions en faisant rentrer toujours plus d’argent.
289 – Rébellion Greyjoy. Jon demeure à Port-Réal pour y gouverner tandis que ses deux protégés, Eddard et Robert, se retrouvent de nouveau sur le champ de bataille. Victoire écrasante de la Couronne. Il se rend tout de même au tournoi de Port-Lannis qui célèbre la fin de cette guerre.
292 – Toujours selon les volontés de Lysa, Jon fait appeler Petyr Baelish à la cour en tant que percepteur de la Couronne. Après plusieurs fausses-couches les précédentes années, Lysa met au monde un fils que Jon nomme Robert. Bien qu’il n’y croie guère plus, Jon est agréablement surpris de voir son héritier survivre.
294 – Jon prend comme écuyer Hugh, le fils d’une servante fort appréciée de leur maisonnée, Cassa. Le jeune Hugh s’enorgueillit très vite de sa nouvelle condition.
295 – Jon permet l’entrée de Petyr Baelish au Conseil restreint en tant que Grand Argentier. Nomination de Janos Slynt à la tête du Guet de Port-Réal.
297 – Janos Slynt corrompu et coupable de détournements, Jon demande sa destitution au Conseil restreint – ce qu’on lui refuse sous de faux prétextes.
An 298 – actuellement ;
298, lune 3 – Stannis Baratheon fait part à Jon de ses soupçons quant à la réelle paternité des enfants royaux : selon lui, la reine Cersei serait coupable d’adultère et d’inceste avec son frère ser Jaime. Jon démarre une enquête.
298, lune 4, semaine 1 – Jon déniche les bâtards de Robert à Port-Réal, un à un. Il voit en eux tous les traits typiques des Baratheon, tout l’opposé des enfants de la reine.
298, lune 4, semaine 1, jour 7 – Secrètement, Jon prépare le départ de la cour de sa famille et lui. Sans l’admettre face à Robert, il abandonne tout bonnement sa charge de Main, rentrant aux Eyrié où il espère bien réfléchir à comment rétablir l’ordre des choses.
An 239 – 256 ;
An 259 – 280 ;
An 281 – 284 ;
Reprise de Goëville aux mains des loyalistes par Jon et Robert. Pour rallier le Conflans, Eddard Stark est promis à Catelyn Tully. Lord Hoster Tully offre d’abord un soutien assez frileux à leur rébellion, bien qu’il participe à la bataille des Cloches aux côtés des trois commandants rebelles, Jon, Robert et Eddard. La bataille voit mourir Denys Arryn, laissant Jon sans héritier. Tandis qu’Eddard épouse Catelyn Tully, Jon épouse sa cadette Lysa, ralliant définitivement le Conflans à leur cause.
Brynden Tully entre au service de la maison Arryn, il est fait Chevalier de la Porte Sanglante. N’ayant point d’héritier pour tenir les Portes de la Lune, Jon confie son titre de Gardien à Nestor Royce, Surintendant du Val.
An 288 – 297 ;
An 298 – actuellement ;
Histoire
Le regard dans le vide, sa main tendue mollement vers la servante, celle-ci s’appliquait à soigner la plaie qui fendait la paume de Jon. Le vieillard se montrait étonnamment sombre, taciturne depuis la veille. Car le soir précédent, il avait réuni toutes les preuves amassées les dernières semaines. L’œil objectif, comme le faucon de ses hauteurs sonde les âmes mortelles, il avait observé l’ensemble de son travail d’enquête. Tout. Les noms, naissances, descriptions. Tout ce qu’il avait constaté par lui-même, pour être sûr, certain.
Stannis avait semé une graine dans son esprit et celle-ci avait germé. La graine est vigoureuse. Cette idée traversait son esprit sans relâche. Mais l’idée n’était plus une simple idée, c’était devenu une évidence à ses yeux. Il avait au moins seize preuves. Seize enfants de Robert, les noms et dates de naissance consignés dans un parchemin dont le seigneur du Val ne se départait plus, craignant qu’on le lui dérobe, craignant que la trahison qui se jouait au nez et à la barbe de tous ne prenne plus d’ampleur. Trop d’ampleur.
Il devait endiguer cette menace qui planait sur la cour. Sur Robert, ce protégé, ce fils, que Jon avait élevé comme s’il était de son sang, qu’il avait défendu pareillement. Avait-il vraiment sécurisé son règne en le faisant marier au lion Lannister ? Jon songeait aux dettes, à cette reine qui avait trahi son époux et ce garde royal qui avait trahi son souverain. Avait-il seulement jeté le cerf en pâture aux lions ? Lui, que tous voyaient si sage et si lucide, avait été dupé comme tout le monde.
Et entre ses mains blessées, il tentait de rattraper les pièces du cyvosse politique qui tombaient en miettes.
— Messire Main ?
Jon tiqua, leva la tête vers Cassa qui avait enfin refermé le bandage autour de sa paume. Il força un sourire à ses lèvres jusqu’alors barrées d’inquiétude, jeta un bref regard à la bande. Il ne pourrait plus tenir d’épée pendant quelques jours, peut-être n’était-ce pas un mal s’il faisait preuve d’autant d’imprudence ; mais son esprit était ailleurs, que pouvait-il y faire ?
— Merci, Cassa.
Il vit un éclair soucieux passer dans les yeux sombres de Cassa mais celle-ci, faisant preuve de toute sa précieuse discrétion, s’inclina avant de commencer à s’éloigner de lui. Mais alors qu’elle ouvrait la porte pour quitter les appartements de la Tour de la Main, Jon l’entendit hésiter et finalement refermer le vantail pour se retourner vers lui. Ses mains jointes devant elle, en proie à l’embarras, Cassa s’approcha à pas feutrés.
— Lord Arryn, loin de moi l’idée d’être indiscrète, mais… Est-ce que tout va bien ?
La Main sentit sa gorge se nouer. Il porta son regard fatigué sur la domestique, qu’il avait vue grandir quand il avait vu sa mère vieillir. Une hésitation le traversa, puis poussant un soupir, il lui fit signe de se rasseoir face à lui. Elle s’exécuta.
— Je suis seulement un peu pensif, commença-t-il, même si il savait qu’elle décelait son mensonge – elle le connaissait peut-être mieux encore que sa propre famille. Vous rappelez-vous du Val, Cassa ?
D’un geste vague, Jon lui proposa du vin au cruchon posé sur la table. Le remerciant, Cassa s’en servit une demi-coupe.
— Très peu, monseigneur. Nous l’avons quitté avec vous, alors que Hugh était encore tout petit. C’était en 284, c’est bien cela ? (Jon acquiesça.) Je me souviens surtout du temps passé avec ma mère. De votre grande générosité à l’égard de ma famille.
Un rictus maussade tordit les lippes du vieux seigneur. Il passa une main sur son visage, massa ses paupières que le temps avait couvert de rides.
— Le Val vous manque, monseigneur ?
Le rictus se fit sourire. Toujours peiné mais plus honnête alors. Oh comme le Val lui manquait, son air respirable, loin de la pesante atmosphère de cette cour de serpents. Comment avait-il pu rater tant de choses ? Être si aveugle ou si naïf ? Comment avait-il pu manquer tant d’éléments, laisser passer tant d’actes félons ? Le tableau qui se dévoilait tout à coup si clairement à ses yeux avait le visage d’un trou béant, un vide infini qui ne pouvait conduire qu’au malheur. Rien d’autre que le malheur. Ce puits noir, il le sentait, voulait l’avaler. Tout avaler, hormis les traîtres au lion d’or et leurs sbires.
— De plus en plus, oui, admit-il sincèrement. J’aimerais y retourner. J’ai cette sensation que tout est… plus simple, dans les montagnes.
— Plus authentique ? osa doucement Cassa avant de se cacher derrière sa coupe.
Jon sourit franchement, et hocha la tête pour lui donner raison. Car Cassa n’avait pas à avoir honte devant lui. D’une certaine manière, ils avaient été nourris au même sein, et aujourd’hui Jon avait même pris son fils Hugh comme écuyer. La famille de Cassa était sous sa protection comme lui avait été sous la protection de Bryna, cette seconde mère qu’il avait eue.
Dans un soupir, le seigneur torturé appuya son dos tiraillé par le temps et l’effort contre le dossier de sa chaise. Il avait beau être encore vigoureux pour son âge, son dernier entraînement avec Hugh avait été un peu trop poussif. Emporté par ses émotions, hargne ou déception, Jon n’avait su s’arrêter à temps. Et il en ressortait la main blessée – devait-il le voir comme un signe des Sept ? N’était-il plus apte à être la Main du Roi ? Jamais cette charge n’avait tant pesé sur ses épaules et sa conscience.
Et il se prenait à craindre la fureur de Robert. Il s’imaginait lui dire « Fils, tes enfants sont des bâtards » et y perdre sa langue, ou même sa tête. Aurait-il la chance de vivre encore, au Mur ? Il pourrait s’arrêter à Winterfell avant de gagner Châteaunoir, prévenir Eddard, lui demander de veiller sur Robert et sur le royaume. Non… Non, s’il déballait toute la vérité à Robert, il n’y aurait point de Mur pour lui. Le faucon perdrait tête et plumes avant de pouvoir devenir corbeau.
— J’aimerais regagner ma terre, me recueillir sur la tombe de mes ancêtres, lâcha-t-il d’une voix blanche. J’ai vu mourir tant des miens.
Cette dernière phrase vit sa voix se gorger de regrets et de nostalgie, du temps où il y avait d’autres Arryn. Des parents, frère et sœur, cousins, neveux – tout ce que le temps et le malheur pesant sur la maison au faucon lui avait pris. Cassa avait le menton pointé vers lui, les yeux tendres et l’oreille attentive. Jon ne sourit plus alors qu’il agitait lentement la tête.
— Savez-vous qu’une de mes nièces était si horrifiée par le sort de cette famille qu’elle a préféré devenir septa ? Il sourit, quoi qu'un peu amer, à y repenser. Lynesse, s’appelait-elle. J’ignore ce qu’il est advenu d’elle. C’était une enfant adorable. Tous l’étaient, en fait.
Il ne prononça pas l’horreur qui se répandait dans son esprit : tous les Arryn qu’il connut furent honorables ou doux, justes ou mesurés, sages, sains, mais pas son fils. Non, pas le petit Robert. L’esprit bourbeux de son épouse l’avait en quelque sorte privé de son garçon, et ainsi le seul héritier de Jon était un être capricieux et faiblard. Lysa ne tolérait rien qui ne vienne d’elle. Jon avait pourtant tout essayé. L’épée, la lecture, la musique, la fauconnerie, non – rien. Rien qu’il pouvait proposer ne seyait à la dame des Eyrié.
Le vieillard désespérait. Chaque jour qu’il passait ici, en possession du secret de la reine, semblait le rapprocher d’un sort terrible. Un tunnel obscur, un puits sans fond. L’obscurité des cabales de la cour semblait déjà prête à le grignoter comme autant de charognards guettant sa carcasse. La peur le gagna plus férocement, comme menaçant sa gorge d'une lame froide. Il crispa la main à y songer, rouvrit la plaie. Cassa se pressa pour réparer cela mais Jon l’arrêta d’un geste.
L’urgence venait de sonner dans son esprit. Il devait réagir. Tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard.
— Il y a plus urgent, Cassa, prononça-t-il soudain avec sérieux. Prévenez votre frère, lui et lui seul.
Il avait soudain pris un ton de secret. Cassa leva sur lui des yeux intrigués.
Non, il ne réglerait pas ses soucis ici. Pas dans cette cour où se massaient les félons, les espions et les profiteurs. Il était temps que les choses rentrent dans l’ordre, mais pour se faire, il devait d’abord s’entourer d’alliés fiables. Des vallois, honorables et serviteurs de ce qui était juste, pour commencer. Ses vassaux qu’il n’avait plus vus depuis quinze années.
Jon se leva, tout à coup d’allure fière comme dans sa jeunesse de jadis.
— Dites-lui que nous quitterons la capitale pour les Eyrié au jour du tournoi d’anniversaire de Joffrey. (Et non le prince Joffrey, songea-t-il.) Et dites-lui bien que personne, je dis bien personne, ne doit être au courant. Pas mon épouse ni mon fils, le roi moins encore et prenez garde aux oiseaux de l’Araignée. Je veux que seuls Corlyn et vous soyez au courant jusqu’à l’heure du départ. Est-ce clair ?
Cassa ne contesta pas l’ordre. Elle acquiesça et sortit de la pièce de son pas feutré. Jon une fois seul, s’approcha de son bureau personnel. Dessus trônait l’ouvrage qui avait fait germer ses soupçons après que Stannis les ait plantés dans son esprit ; La Généalogie et l’Histoire des grandes maisons des Sept Couronnes par mestre Malleon. Toute la vérité se trouvait là, dans les pages jaunies et fragiles d’un simple livre.
Du bout des doigts, Jon saisit l’insigne épinglé à son pourpoint. Il le retira pour l’observer une seconde, puis le posa sans regret sur le bureau. Soupira. Voilà, il n’était plus Main du Roi. Car si la Main édifiait les rêves d’un roi, Jon ne se ferait pas l’architecte des désillusions de Robert.
Lui était un Arryn des Eyrié, et il était aussi haut que l’Honneur.
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Rhys Ifans <pris>♜</pris> @"Jon Arryn"
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Rhaella Velaryon ♜ Belarro ♜ Jon Arryn
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Rebienvenue chez toi très chère, hâte de le voir en jeu
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Bienvenue sur NTK
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Félicitations !Te voilà validé !
Tu vas bientôt être ajouté au groupe de ta région, ce qui te donnera accès à l'intégralité du forum. Tu vas donc pouvoir commencer à RP mais aussi découvrir une partie secrète de NTK, le Passage Secret. Tu y auras d'ailleurs un sujet dédié à ta famille/organisation, créé par le MJ : il s'agit de l'espace dédié aux complots et autres manœuvres politiques, mais lis bien les règles avant toute chose. Aussi, une fois que tu verras ce sujet créé, il faudra poster (sous balises hide) pour lire le message !
Si ce n'est pas déjà fait, tu peux également rejoindre le Discord du forum pour venir papoter avec la communauté, et trouver toujours plus de RPs !
Avant de jouer, il te faudra créer le registre de ton personnage, qui recensera sa chronologie, ses liens, ses RPs... Bref, tout ce qu'il y a à savoir sur lui. Tu peux également créer des personnages précréés si tu le souhaites.
Si tu as des questions, tu peux bien entendu les poster dans la section invités ou sur le Discord, on viendra y répondre au plus vite !
En te souhaitant de belles aventures sur NTK !
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