You’re gonna be a great warrior, i can feel it. ft.Meera

Le Nord était une région qui m’hypnotisait par sa beauté et son ambiance comme hors des autres bouts de terre que j’ai pu explorer. Rien n’était comparable, les châteaux, le temps et ce qu’on pouvait ressentir en touchant n’importe quel arbre du Nord. Le Neck était qu’un étape dans mon voyage pour découvrir le Nord, j’en attendais rien et en même temps je voulais être impressionnée, que ce paysage me bouleverse ou crée en moi un sentiment nouveau.

Grâce à ma robe et à ma gestuelle plus bourgeoise, je pus accéder à des endroits plus décents, pour embrasser le silence et la beauté de la région dans une ballade où je prenais plaisir à me ressourcer. Mes affaires étaient entreposées à l’auberge qui m’accueillait, je n’avais pas beaucoup mais mon sac m’aurait gêné et je n’aurais pas pu arborer cette robe et me prétendre bourgeoise. Le Neck n’était pas l’endroit le plus charmant à proprement parlé, mais il changeait tellement d’où je venais que je ne pouvais m’empêcher de noter les différences avec ma terre natale, où le soleil est prié comme un Dieu à part entière, enfin presque.

Dans un élan calme et sûre, je notais avec entrain le temps qui passait bien plus vite ici en haut du monde, j’étais si étonnée de toutes ces différences que ma garde était tombée, en même temps, personne ne me connaissait, je ne travaillais pas et je ne pensais pas pouvoir être en danger ici, pas maintenant en tout cas; cet endroit me paraissait être un autre monde.

Essayant de faire taire mon imaginaire enfantin qui a pu que très peu se développer dans ma vie, j’essayais aussi en même temps de m’épanouir pour une fois, à me laisser bercer par le vent froid d’une comptine Nordique commune; la neige tombant sur les toits des chaumières de bons gens ayant vécu ici toute leur vie.

Habillée d’une robe discrète et pratique, mêlée à des teintes grisâtres et blanches avec un noir profond prédominant. Une fourrure tenant agréablement chaud tenait la tête de cette robe, me servant à ne pas geler sur place, moi qui n’avait jamais connu le gèle ou même le froid dans ma vie.

Alors j’empruntais une ruelle bien plus bondée que la précédente, une jeune fille vient se cogner à ma taille, s’excusant alors qu’elle levait ses yeux innocents vers mon visage. légèrement surprise, je voyais à son visage Nordien qu’elle n’avait pas l’habitude de voir des personnes de mon origine; il est clair que les personnes originaires de Yi-Ti doivent être assez rares ici et c’est logique vu la distance qui séparent ma terre du Nord de Westeros.

Prise de court, je viens légèrement me pencher pour paraître plus amical, ainsi j’espérais qu’elle me comprendrait un peu mieux, à cause de mon accent Lysien remarqué.

- Presque, je viens de Lys.

Ne voulant effrayer cet enfant, je prenais un air doux et je finis par regarder autour de moi, observant si ses parents étaient ici ou non, mais je ne vis nullement ses parents, juste une petite fille avec une certaine fougue dans son regard.

- Dis moi, tu es seule ? Ici ? Il faudrait que tu retrouves tes parents, le monde ne peut pas toujours être de ton côté.

Je ne savais pas si cette jeune fille était du coin, si oui, si elle était seule, pauvre ou riche; je ne savais rien du tout et ça m’atteignit intérieurement, comme une petite piqûre qui piquait mon cœur à chaque fois que je remarquais quelque chose sur l’inconnue. Outre cet incident, les gens passèrent autour de nous comme si de rien n’était, rythmant la journée de leurs nombreux pas.

Occupée à être maintenant en face d'un enfant, je ne savais pas réellement quoi faire, partirait elle si je lui dis ? Est-elle en danger ? Peut-être simplement curieuse ou perdue ?

Bien que cette jeune fille voulait paraître banale, je voyais à ses petites hésitations et à la mention de “deux hommes qui l’accompagnent”, qu’elle n’était pas une simple petite fille du Nord; peut-être une enfant plus riche et donc gardée ? Ou peut-être ses frères.. cela m’importait peu tant que je n’allais pas avoir de problème à avoir osé lui adresser la parole. Dans un bon jour certainement, et toujours légèrement penchée, je proposai mon aide pour retrouver les hommes qui l’accompagnaient, peu importe qui ils sont; je ne voulais pas avoir le malheur d’une fillette sur la conscience à cause d’une foule, on ne sait jamais ce qui pouvait se passer.

-Qu’en dis-tu si je te propose de retrouver tes accompagnateurs ? Je n’aimerai pas savoir qu’il t’arriverait quelque chose par mon inadvertance.

Je voyais qu’elle était attirée par le monde autour, ses yeux allaient de personne en personne, comme si l’extérieur n’était pas quelque chose dont elle avait l’habitude, en tout cas, pas avec une foule pareille. J’ai toujours voyagé et parcouru le monde, donc je n’ai jamais connu un intérieur agréable qu’on ne quitterait pas; et ça me donne pas réellement envie à vrais dires, pas maintenant.

Quand elle vient à se présenter, avec sa voix douce et enfantine, je souris et viens me présenter à mon tour, toujours avec cet accent Lysien bien encré. Quand je fus penchée, ma cape s’élargit un peu et on pu voir une drôle de ceinture en cuir à ma taille, des poches elles mêmes en cuirs, entourées la ceinture avec un contenu que seule moi connaissait. J’avais à ma main droite un gant en cuir, léger et bien collé à ma peau, mais rien à ma main gauche. Cela pouvait être pour une mille raisons, pourtant j’étais habillée ainsi, et pour une bonne raison.

- Nilissa, je suis enchantée de te connaître Meera. Tu connais bien les environs ? J’aimerai trouver un souvenir ici, mais je ne sais pas ce que Le Neck peut offrir par rapport aux autres parties du monde. saurais tu me conseiller ? Histoire que je n’oublie pas cet endroit quand je reprendrai ma route.

Ici, tout était différent d’où je venais, prendre un souvenir me semblait être la meilleure chose pour accompagner mes souvenirs; quelque chose que je pourrais toucher, sentir et voir pour ne jamais oublier.

A Lys, les étales et les rues étaient prises par les épices, les ornements et tout ce qui pouvait être riche. Cependant, ici c’était différent, tout était moins extravagant mais on trouvait de la richesse dans d’autres objets propres au Nord, et cela je le remarquais directement à la différence de ma région natale. Quand elle vient faire la mention de mon nom en le comparant à un prénom typiquement Nordien, je viens sourire face à cette remarque pas si bête que ça; pour moi un nom était un nom et le prénom d’une femme finit souvent par un a, un e ou un y/i.

Quand la jeune fille pleine de mystère et de joie s’envola à la mention d’une nouvelle idée, Nilissa n’eut le temps de correctement se redresser que Meera s’engouffra à peine dans une nouvelle foule. Alors je me mets à la suivre pour découvrir de mes yeux cette fameuse idée; elle saura très certainement m’aider dans ma quête. Me faisant un peu plus rapide, la fillette m’attendit heureusement pour éviter de me perdre dans cette marrée humaine, bien que peu importante, elle pouvait pouvait pourtant vit perdre quand on est facilement submergée dans une région inconnue.

Arrivant devant l’étal et le lieu de travail d’un forgeron en général, où le fer était battu, chauffait et rebattu, je vis des décorations en métal et surtout des armes typiquement utilisées par les Nordiens ici même. Par chez-moi, les épées étaient plus communes mais celles-ci étaient courbés assignées d’un tranchant mortel. Ici on alliait polyvalence et utilité, avec une bonne dose défense avec une armure lourde pour ceux qui pouvaient se l’offrir. Très curieuse et intéressée, je vis que la petite, inconsciemment ou non, m’avait plutôt bien cernée car les armes étaient des choses que j’aimais particulièrement; il y a des méthodes et des armes qui relèvent du pouvoir divin quand on doit retirer la vie d’un corps et ce trident était une arme mortelle prise souvent comme symbole.

Bien que ce n’était pas une arme pour moi, jouant plutôt des dagues, je me retournai vers la petite fille et lui sourit encore une fois:

- Je pense que tu as très bien trouvé ce que je devrais acheter, malheureusement ce trident est un peu trop.. grand, mais une dague de bonne qualité remplacera à merveille celle qui se fait un peu vieille. Je te remercie Meera.

En bonne noble je devais me comporter, je pris la politesse de la saluer en la remerciant, dans une grâce plus exotique qu’habituellement à ici. A la mention de ma dague, il est normal qu’une enfant demande pourquoi une Dame comme moi se trimbalerait avec des armes, mais cela ne me dérangeait pas d’éviter de mentir à une jeune fille qui m'avait été sympathique jusqu’ici.