Et l'honneur d'un chevalier ne vous apprend t-il pas à respecter le non d'une personne ?
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An 298, lune 4, semaine 2, jour 4
Deux jours que j’avais rencontré la reine et j’avais passé une journée recroquevillée dans mes appartements, cachée aux yeux du monde, j’avais eu besoin de m’éloigner de tout cela. De fuir ! Autant que possible. Les vagues de stress m’avait profondément fatigué. Ça et les vomissements. Je n’avais presque pas mangé. Le lendemain, j’avais passé qu’une partie de la journée enfermée et j’étais sortie ensuite l’après-midi, surtout voir mes chevaliers, discuter un peu avec eux. Dandelion en avait profité pour s’entraîner avec eux. Je les laissais faire, ils avaient besoin de s’entraîner, déjà que je ne voulais pas qu’ils participent aux joutes… C’était profondément fors de question pour moi. Pas un deuxième Garreth. Ils pouvaient le comprendre, ce n’était pas un secret après tout.
Je lisais dans mes appartements, au calme, écoutant les bruits des jardins. Dandelion était parti voir les chevaliers et discuter avec eux. Je ne sortais pas sans lui et il avait besoin lui aussi de sortir un peu. Je posai ma tête sur l’accoudoir avant de relever la tête quand on frappa à la porte, je donnai l’autorisation d’entrer et une petite fille entra avec le linge, cela faisait quatre jours qu’elle venait s’occuper de mon linge. Je lui offris un sourire, la laissant déposer son fardeau avant de lui faire signe de s’approcher et je lui donnais un biscuit avant qu’elle ne parte, j’en avais toute une assiette que je ne touchais pas.
Dandelion arriva sur cet entre-faits et posa un regard sur la gamine qui rougit qui s’éloigna aussitôt. Il attendit qu’elle ait refermé la porte avant de se tourner vers moi.
« Vos chevaliers ont désobéi. »
Je posais aussitôt mon livre en me redressant.
« Comment ça ?! Ils ont jouté ?
- Non, ils ont affronté d’autres chevaliers. »
Je leur avais demandé de faire profil bas et de ne s’affronter qu’entre eux, pour ne pas attirer l’attention. Je me levai en remettant mes jupes en place.
« Ils sont blessés ?!
- Oui. »
Je retiens un juron avant d’ouvrir la porte et trouver la petite fille qui grignotait le biscuit dans le couloir.
« Allons-y Dandelion. Veux-tu bien m’envoyer le Mestre s’il te plaît mademoiselle ? Au terrain d’entraînement. »
Elle hocha la tête et disparu en quelques secondes. Je fis signe à Dandelion qui se glissa dans mon ombre alors que je me dirigeais vers le terrain d’entraînement où je trouvais mes chevaliers, dont plusieurs étaient mal en point. Je retiens une grimace en voyant leur état et mon regard se posa sur l’homme qui en affrontait encore un. Je fronçais les sourcils et les chevaliers présents se raidirent un peu en se mettant au garde à vous. Pour ceux le pouvant. Mon regard se posa sur l’homme se battant avec Addam.
« Ser Addam. »
Le chevalier rompit, faisant quatre pas en arrière, même un cinquième et quitta la lice sans lâcher son adversaire des yeux et s’approcha de moi.
« Ma dame. »
Il était… contrarié ? En quelque sorte ? Ou mal à l’aise. Et il avait déjà une entaille sur le front.
« Il me semblait avoir donné un ordre. De vous entraîner uniquement entre vous !
- Je vous présente mes excuses ma dame. »
Il s’inclina et je le regardai avec un soupir avant de revenir à l’homme qui fanfaronnait au milieu de la lice et je fronçais les sourcils d’avantage et je passai sous la barrière, suivit de Danndelion sans attendre.
« Bonjour Ser. »
En le regardant droit dans les yeux.
Je lisais dans mes appartements, au calme, écoutant les bruits des jardins. Dandelion était parti voir les chevaliers et discuter avec eux. Je ne sortais pas sans lui et il avait besoin lui aussi de sortir un peu. Je posai ma tête sur l’accoudoir avant de relever la tête quand on frappa à la porte, je donnai l’autorisation d’entrer et une petite fille entra avec le linge, cela faisait quatre jours qu’elle venait s’occuper de mon linge. Je lui offris un sourire, la laissant déposer son fardeau avant de lui faire signe de s’approcher et je lui donnais un biscuit avant qu’elle ne parte, j’en avais toute une assiette que je ne touchais pas.
Dandelion arriva sur cet entre-faits et posa un regard sur la gamine qui rougit qui s’éloigna aussitôt. Il attendit qu’elle ait refermé la porte avant de se tourner vers moi.
« Vos chevaliers ont désobéi. »
Je posais aussitôt mon livre en me redressant.
« Comment ça ?! Ils ont jouté ?
- Non, ils ont affronté d’autres chevaliers. »
Je leur avais demandé de faire profil bas et de ne s’affronter qu’entre eux, pour ne pas attirer l’attention. Je me levai en remettant mes jupes en place.
« Ils sont blessés ?!
- Oui. »
Je retiens un juron avant d’ouvrir la porte et trouver la petite fille qui grignotait le biscuit dans le couloir.
« Allons-y Dandelion. Veux-tu bien m’envoyer le Mestre s’il te plaît mademoiselle ? Au terrain d’entraînement. »
Elle hocha la tête et disparu en quelques secondes. Je fis signe à Dandelion qui se glissa dans mon ombre alors que je me dirigeais vers le terrain d’entraînement où je trouvais mes chevaliers, dont plusieurs étaient mal en point. Je retiens une grimace en voyant leur état et mon regard se posa sur l’homme qui en affrontait encore un. Je fronçais les sourcils et les chevaliers présents se raidirent un peu en se mettant au garde à vous. Pour ceux le pouvant. Mon regard se posa sur l’homme se battant avec Addam.
« Ser Addam. »
Le chevalier rompit, faisant quatre pas en arrière, même un cinquième et quitta la lice sans lâcher son adversaire des yeux et s’approcha de moi.
« Ma dame. »
Il était… contrarié ? En quelque sorte ? Ou mal à l’aise. Et il avait déjà une entaille sur le front.
« Il me semblait avoir donné un ordre. De vous entraîner uniquement entre vous !
- Je vous présente mes excuses ma dame. »
Il s’inclina et je le regardai avec un soupir avant de revenir à l’homme qui fanfaronnait au milieu de la lice et je fronçais les sourcils d’avantage et je passai sous la barrière, suivit de Danndelion sans attendre.
« Bonjour Ser. »
En le regardant droit dans les yeux.
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Elowen et Gerold
An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.
Le chant des lames excitait Gerold. Tandis qu'il s'avançait, frappant et feintant pour abattre le plat de sa lame contre l'heaume de son adversaire, il affichait un sourire démente. Ses cheveux d'argent collés contre son crâne, il allait sans casque pour parer une contre attaque féroce. Le chevalier recula de deux pas, se pencha en arrière tandis que la pointe d'une épée frôlait son nez, y laissant une fine coupure. Il éclata de rire puis vint percuter violemment son adversaire d'un brusque coup d'épaule. Lâchant sa lame, il l'attrapa par le col et frappa d'un grand coup au niveau de l'oreille avant de l'envoyer valdinguer dans la poussière. Gerold ricana et attrapa son arme. Il se tourna vers les quelques chevaliers qui attendaient leur tour et leva son menton à leur attention. Un nouveau s'avança.
Bien que grand et puissamment bâti, c'était surtout son fléau d'armes qui inquiéta le chevalier dornien. Jouer avec des épées était une chose. Une plommée en visage risquait grandement de finir avec un morceau de crâne en moins, et Iliyanna héritant enfin de Haut Hermitage. Gerold n'était pas certainement pas lâche aussi il agita son épée en direction de l'homme. L'affaire fut réglée en quelques échanges seulement. Le dornien esquiva vivement deux assauts puis lorsque le chevalier s'avança imprudemment, il lui fracasse le bras d'un violent coup de pommeau avant de le renverser d'un coup de pied. Gargouillant de douleur et agitant les jambes, comme une tortue, Gerold ne put s'empêcher de penser aux croyances des orphelins de la Sang-Vert et se demanda si l'empoté pouvait leur servir de Vieil Homme du Fleuve.
Tandis qu'on emportait le blessé en bordure de lice, les chevaliers restants tinrent un conciliabule. Gerold se contenta d'aller s'asseoir sur la barrière et d'inspecter son épée. Elle serait bonne pour un aiguisage en règle. Cela en valait la peine. Venu s'entraîner avec ses chevaliers, il s'était retrouvé face à quelques bieffois. Les murmures et les moqueries se muèrent rapidement en bravades et appels à faire couler le sang. Dans tout l'honneur de la chevalerie, Gerold s'était amusé à les pousser à bout. Il sentait qu'ils refusaient de se battre non pas par lâcheté mais parce qu'on leur avait ordonné. Rien ne valait un guerrier frustré pour commettre une erreur. Malgré les réticences de certains, qui annoncèrent qu'en effet leur seigneur leur interdisait de participer au combat, quatre finirent par s'avancer pour jeter le gant à Gerold. Il venait de terminer le troisième et le dernier s'avançait.
Le premier assaut fut brutal. Le chevalier maîtrisait technique et force, doublées d'une vitesse impressionnante. Gerold passa aussitôt sur la défense et para plusieurs passes avant de remarquer qu'il connaissait les enchaînements de son adversaire. Un traité d'art militaire abordait cette question et tenait presque plus des danseurs d'eau de Braavos que le hachage protocolaire de la chevalerie. Intéressant de la part d'un bieffois. Le dornien passa presque aussitôt à une contre attaque avec une estoc qui vint trouver le front de son adversaire, y laissant pour compte une entaille. Pour représailles, Gerold prit un coup de poing en pleine mâchoire. Sonné, il eut le réflexe de bondir en arrière et secoua la tête pour reprendre ses esprits, certain que son ennemi pousserait son avantage. Nul chevalier ne se tenait devant. Massant sa mâchoire douloureuse, il tourna les yeux et l'aperçut, le regard brûlant de désir du combat, auprès d'une jeune femme, à peine une enfant. Cette dernière le regardait droit dans les yeux et le salua. Gerold passa du chevalier à la dame puis inversement avant de comprendre. Avant d'éclater de rire.
Voilà le terrible seigneur qui terrorise ses chevaliers au point de les castrer ? Une enfant qui n'a sûrement jamais fleurie ? La belle blague ! Je suis ser Gerold Dayne de Haut Hermitage. Et à qui ai-je l'honneur ma dame ?
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Dandelion se crispa entièrement et fronça les sourcils devant l’insulte de l’homme. Je lui fis un simple signe de tête pour l’enjoindre à rester calme. Ser Addam resta également à mes côtés alors que les blessés restèrent entre eux. J’avançai vers l’homme sans crainte malgré le nom prononcé.
« On n’a pas menti sur vos qualités d’arme. Néanmoins, je commence à douter de votre titre de Ser si vous poussez à aller contre la volonté d’un seigneur des chevaliers. N’êtes-vous point censé être assez âgé pour comprendre le mot « non » qu’on enseigne aux enfants en bas âge ? Je suis dame Elowen Cendregué, seigneuresse de Cendregué. Et j’ai en effet interdit à mes hommes de s’entraîner avec d’autres chevaliers qu’en eux comme je leur ai interdit de participer aux joutes. »
J’étais peut-être petite et frêle comparé à l’homme aux cheveux d’argents en face de moi, mais je détestais les idiots dans son genre que sous prétexte qu’il maniait mieux une épée que les autres devaient se la raconter devant tous et pousser mes chevaliers à désobéir à un ordre direct. Ser Addam refusait de s’éloigner de moi, tout comme Dandelion qui restait de marbre et les expressions illisibles derrière son heaume qu’il n’enlevait que dans le secret de nos appartements.
« Quant à savoir si j’ai fleuri ou non Ser, cela montre également votre outrecuidance et le manque d’éducation flagrant dont vous faites preuve contrairement à votre sœur et qui est normalement nécessaire à l’obtention d’un titre de chevalier. Mais peut-être avez-vous eu un passe-droit, car vous semblez mieux manier votre épée que votre cerveau. »
On ne touchait pas aux miens. C’était absolument hors de question. Je soutiens toujours ce regard violet sans faiblir. Dandelion devait mourir d’envie de m’attraper par l’épaule pour me passer derrière lui au cas où l’homme tenterait quelque chose, après tout il avait une épée dégainée, même si mouchée, normalement. J’étais presque sûre que visiblement les défaites cuisantes que mes chevaliers avaient subit serait assez comme punition.
« On n’a pas menti sur vos qualités d’arme. Néanmoins, je commence à douter de votre titre de Ser si vous poussez à aller contre la volonté d’un seigneur des chevaliers. N’êtes-vous point censé être assez âgé pour comprendre le mot « non » qu’on enseigne aux enfants en bas âge ? Je suis dame Elowen Cendregué, seigneuresse de Cendregué. Et j’ai en effet interdit à mes hommes de s’entraîner avec d’autres chevaliers qu’en eux comme je leur ai interdit de participer aux joutes. »
J’étais peut-être petite et frêle comparé à l’homme aux cheveux d’argents en face de moi, mais je détestais les idiots dans son genre que sous prétexte qu’il maniait mieux une épée que les autres devaient se la raconter devant tous et pousser mes chevaliers à désobéir à un ordre direct. Ser Addam refusait de s’éloigner de moi, tout comme Dandelion qui restait de marbre et les expressions illisibles derrière son heaume qu’il n’enlevait que dans le secret de nos appartements.
« Quant à savoir si j’ai fleuri ou non Ser, cela montre également votre outrecuidance et le manque d’éducation flagrant dont vous faites preuve contrairement à votre sœur et qui est normalement nécessaire à l’obtention d’un titre de chevalier. Mais peut-être avez-vous eu un passe-droit, car vous semblez mieux manier votre épée que votre cerveau. »
On ne touchait pas aux miens. C’était absolument hors de question. Je soutiens toujours ce regard violet sans faiblir. Dandelion devait mourir d’envie de m’attraper par l’épaule pour me passer derrière lui au cas où l’homme tenterait quelque chose, après tout il avait une épée dégainée, même si mouchée, normalement. J’étais presque sûre que visiblement les défaites cuisantes que mes chevaliers avaient subit serait assez comme punition.
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Elowen et Gerold
An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.
La dame était d'une minceur proche de la maigreur et semblait aussi fragile que le cristal de Myr. Gerold la dominait d'une bonne tête et demie, sans compter sa carrure étoffée par son armure de plates. Il rengaina son épée et avança de quelques pas vers elle. Rictus narquois dessiné aux coins des lèvres, il braqua son regard vers la visière de son chevalier. Le dornien ne doutait pas qu'il brûlait d'envie de sortir sa lame. Tout guerrier digne de ce nom bouillonnait de ce désir. Qui plus est Gerold lui offrait l'occasion parfaite pour croiser l'épée. Son comportement envers sa maîtresse était méprisant et l'insulte sifflait entre ses lèvres. Pourtant, il restait de marbre. Gerold leva un sourcil circonspect avant de muer son sourire en celui de la victoire.
Vos hommes se sont offerts à moi comme des pucelles à la seule vue du dornien. Vous croyez vraiment qu'ils ont l'étoffe de septon pour leur interdire de combattre ? Leur talent est tellement gâché que j'ai pu les défaire les uns après les autres. Il leur a fallu quelques oeillades pour qu'ils m'offrent leur lame. Châtiez vos hommes pour désobéir à vos ordres, n'allez pas me chercher de noise. Je devrai vous défier et on sait ce que valent vos champions.
Ses yeux d'améthyste tombèrent enfin sur dame Elowen. A défaut d'une prestance, Gerold devait admettre qu'elle avait un joli minois et un faux air fragile qui lui allait à ravir. Il ne doutait pas que tout les amoureux transis du Bief et leur poésie dégoulinante ne tarderaient pas à lui courir après. Si un mystérieux chevalier ne lui faisait pas perdre son bouclier à la monte. Certains cavaliers étaient durs à la bourre. La question de sa fleur préoccupait apparemment la jeune dame et Gerold haussa les épaules pour signifier que ce n'était qu'une boutade. Les femmes s'offusquaient autant que des chevaliers bieffois pour la moindre question d'honneur. Alors que dire des femmes bieffoises ! Gerold plaça un doigt sous le menton de la jeune femme tout en regardant droit dans les yeux son chevalier servant avec un sourire l'invitant à l'attaquer. Alors seulement, il laisse son regard glisser le long d'Elowen.
Je vous épargnerai de me montrer les dents, je ne prendrai pas une telle pouliche, pas assez farouche. Et ma dame, à moins que vous ne soyez détestable avec toute la belle lingerie de Port-Réal, vous auriez fleuri, un quelconque noble l'aurait cueillie. Le nom de Cendrégué avec.
Evidemment, il fallait qu'elle connaisse sa soeur. Iliyanna avait probablement rabâcher à la moitié de Port-Réal à quel point il était un mauvais frère et l'avait abandonné. L'autre le plaignait probablement d'avoir une telle famille. Gerold ne doutait pas dans quel camp se trouvait Elowen. Elles devaient s'entendre à merveille. Lâchant enfin le joli minois de la dame, Gerold haussa de nouveau les épaules :
Vous devriez avoir entendu l'accueil que ma fugueuse de soeur m'a fait à Port-Réal. Même le tintamarre de la rue de l'Acier en était couvert. Quant à ma politesse, pourquoi en aurai je ? Vous êtes bieffoise, je suis dornien. Et vous m'accusez de dépraver vos chevaliers quand ce sont eux qui désobéissent à vos ordres. Moi, je ne vous dois rien. Ma dame.
Gerold cligna de l'oeil en sa direction.
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Je continuai à faire face à l’homme sans frémir, il était peut-être impressionnant ! Mais il avait touché à mes hommes et je ne souhaitais pas qu’ils souffrent ou qu’ils soient blessés. Mes gens étaient la dernière famille qu’il me restait après tout. Je haussai un sourcil à sa remarque, faussement amusée par ses mots.
« Je doute que quelques-unes de vos remarques ne suffisent à mes mots pour les faire sortir de leurs gonds. Je leur interdis de s’exhiber dans un tournoi et de gâcher ainsi leur talent. Surtout si c’est pour être blessé aussi stupidement. Quant à mes champions, j’ai largement confiance en eux. »
Dandelion, quoi qu’il fût en réalité plus Dentdelion actuellement, avait appris en partie à se battre à Essos, où je l’ignorais encore, mais il avait un style que je n’avais presque jamais vu en Westeros. Quant à Ser Addam qui restait à mes côtés, immobile, je savais aussi qu’il avait aussi passé quelque temps en Essos. Le chevalier et seigneur posa son doigt sans me regarder sur mon menton, défiant Dentdelion du regard, j’écartais cette main d’une claque dessus sans attendre. Je détestais qu’on me touche ainsi.
« Méfiez-vous Ser, pour cueillir une fleur il faut faire attention à ses épines et certaines fleurs sont toxiques quand on les touche. »
Il baissa le regard sur moi et je ne vis pas non plus le très court échange visuel entre Dentdelion et Ser Addams ainsi que l’infime signe de tête du premier.
« Quant à la lingerie, peut-être pourriez-vous me donner des conseils, vous semblez fort bien vous à connaître, sans doute est-ce ce que vous portez sous votre cuirasse. »
Sa sœur Illyana qui visiblement lui avait hurlé dessus. Je haussais un sourcil à ses mots.
« Dois-je donc comprendre que vous n’avez pas provoqué mes hommes ? Quant à votre sœur, non je n’ai pas eu le plaisir de l’entendre vous hurler dessus. Vous êtes dornien, je suis certes bieffoise, mais il me semble que nous sommes civilisés… Enfin… Je le suis, vous j’ai toujours un doute… ser. »
Avant que je ne réagisse, Ser Addam frappa l’homme en plein visage, une claque, du revers de la main, sauf qu’il portait des bagues sous ses gants.
« Pour avoir touché sans son autorisation Dame Elowen. »
Il avait frappé, brusquement, sans aucune prévention, un geste sec, précis. Et Dentdelion se posta un pas devant moi, une main sur son épée en silence. Il prévenait, pour ma sécurité, c’était lui qui donnait les ordres.
« Je doute que quelques-unes de vos remarques ne suffisent à mes mots pour les faire sortir de leurs gonds. Je leur interdis de s’exhiber dans un tournoi et de gâcher ainsi leur talent. Surtout si c’est pour être blessé aussi stupidement. Quant à mes champions, j’ai largement confiance en eux. »
Dandelion, quoi qu’il fût en réalité plus Dentdelion actuellement, avait appris en partie à se battre à Essos, où je l’ignorais encore, mais il avait un style que je n’avais presque jamais vu en Westeros. Quant à Ser Addam qui restait à mes côtés, immobile, je savais aussi qu’il avait aussi passé quelque temps en Essos. Le chevalier et seigneur posa son doigt sans me regarder sur mon menton, défiant Dentdelion du regard, j’écartais cette main d’une claque dessus sans attendre. Je détestais qu’on me touche ainsi.
« Méfiez-vous Ser, pour cueillir une fleur il faut faire attention à ses épines et certaines fleurs sont toxiques quand on les touche. »
Il baissa le regard sur moi et je ne vis pas non plus le très court échange visuel entre Dentdelion et Ser Addams ainsi que l’infime signe de tête du premier.
« Quant à la lingerie, peut-être pourriez-vous me donner des conseils, vous semblez fort bien vous à connaître, sans doute est-ce ce que vous portez sous votre cuirasse. »
Sa sœur Illyana qui visiblement lui avait hurlé dessus. Je haussais un sourcil à ses mots.
« Dois-je donc comprendre que vous n’avez pas provoqué mes hommes ? Quant à votre sœur, non je n’ai pas eu le plaisir de l’entendre vous hurler dessus. Vous êtes dornien, je suis certes bieffoise, mais il me semble que nous sommes civilisés… Enfin… Je le suis, vous j’ai toujours un doute… ser. »
Avant que je ne réagisse, Ser Addam frappa l’homme en plein visage, une claque, du revers de la main, sauf qu’il portait des bagues sous ses gants.
« Pour avoir touché sans son autorisation Dame Elowen. »
Il avait frappé, brusquement, sans aucune prévention, un geste sec, précis. Et Dentdelion se posta un pas devant moi, une main sur son épée en silence. Il prévenait, pour ma sécurité, c’était lui qui donnait les ordres.
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L'honneur d'un chevalier.
Elowen et Gerold
An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.
La bonne foi que dame Elowen accordait à ses chevaliers était risible. Elle semblait persuadée que Gerold leur avait jeté le gant or qu'il n'avait eu qu'à se vanter de la taille de son épée et sa capacité à pourfendre de la demoiselle bieffoise pour se voir jeter le gant. Tout pétris d'honneur qu'ils étaient, les guerriers du royaume vert aimaient dégainer leur lame pour un oui ou un non. La rumeur courait à Dorne qu'ils compensaient ce qui leur manquait entre les jambes comme la plupart des Andals. Tout issu de ce sang qu'il était, Gerold évitait de trop y prêter attention, mais il se doutait bien que le carcan chevaleresque, ses codes et surtout la pureté ascétique des Sept dans la région leur pesaient.
Je n'ai qu'eu à agiter la toute-puissance dornienne pour qu'ils se jettent sur moi. Les voir être blessés aussi stupidement prouve bien à quel point leur "talent" est gâché.
Gerold roula des yeux lorsque Elowen usa de la sempiternelle comparaison de la fleur féminine à la rose. Pourquoi toutes les demoiselles des Sept Couronnes devaient se comparer à celle-ci ? La plupart étaient aussi communes qu'une marguerite, à peine plus goûteuse qu'une ortie. D'autres encore tenaient plus du lierre, aussi collant et impossible à se débarrasser. Enfin les dernières étaient des tubéreuses et des jasmins, opulents, riches, toutes en voluptés, mais aussi éphémères que le point du jour. Certes, la dame pouvait bien se revendiquer de la reine des fleurs avec sa statue frêle et délicate et Gerold se demandait bien quelle fragrance il pourrait bien découvrir sous ses jupons.
J'aime par trop le venin pour me faire cas de quelques toxines d'une plante. Vous omettez mon sang dornien. Une vipère me mordrait qu'elle y laisserait son compte. Quant à ce que je porte sous mon armure, je peux vous le faire découvrir. Vous seriez agréablement surprise de la qualité du travail dornien.
La lingerie, il la laissait bien volontiers aux jeunes pucelles bieffoises comme celle qui se tenait devant lui. Nul ne doutait qu'Elowen sache appâter son époux ou ses amants d'une blanche cuisse enserrée de quelques jarretelle et autres bas.
Vos hommes m'ont jeté le gant. Je suis légalement l'offensé dans cette affaire. Cessez donc de vous mêler de ce genre d'affaire, vous ne maniez pas plus le braquemart que la rapière. C'est à peine si vos mots ricochent sur ma cuirasse.
Sur ces mots, le dernier adversaire de Gerold s'avança pour le gifler, prétextant qu'il avait touché sa maîtresse. Un torrent d'adrénaline et de colère déferla dans les veines du dornien. Voyant rouge, il n'hésita pas une seconde. La bouche en sang, il cracha en plein dans l'oeil du chevalier avant de l'attraper par les spalières de son gorgerin. Gerold lui donna un grand coup de tête en plein nez et eut la satisfaction de l'entendre se briser sous le choc. D'un croche-patte, il fit tomber l'homme à terre et envoya son pied droit s'écraser sur son torse, le clouant au sol. Gerold leva les yeux vers le dernier défenseur de dame Elowen et haussa un sourcil. Comme l'autre ne faisait aucun geste pour protéger l'incongru qui venait de le gifler, il se pencha vers ce dernier.
Voilà qui est dû. Ne m'oblige pas à te combattre de nouveau. Ce sera à mort que je te défierai et je me vois mal expliquer à l'Etranger qu'il ne peut pas t'avoir parce que ta dame t'aura interdit de crever.
Puis son regard se glissa vers Elowen :
Sommes nous bons ma dame ? Ou vous comptez m'envoyer toute votre garnison à mes trousses ? J'ai plus qu'assez de bois de chauffe pour le prochain hiver vous savez.
(c) DΛNDELION
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Je secouais la tête avec agacement. Les hommes et leur besoin d’agiter leur épée autant que leur pénis. Ils étaient plus qu’épuisant et j’aurais largement préféré que mes chevaliers ne se penchent que sur leur entraînement et ignore complètement ces mots plus que stupides. Non, ce n’était pas la peine. Quant au talent de mes chevaliers… C’était à moi d’en décider.
« Je vais faire mine de vous croire, car cette conversation est aussi stérile que vos terres Ser Dornien. »
Et il me fatiguait. Je tournai brièvement la tête pour m’assurer que le mestre s’occupait de mes hommes. La petite avait fait son travail. Parfait, je n’en demandais pas beaucoup plus en réalité. Et il m’invita à nouveau à remarquer sous sa cuirasse. J’eus un rire.
« Nous avons tous largement assez vu d’horreur pendant la guerre, Ser, je ne souhaite pas en voir plus. Et à trop aimer le venin on en meurt. »
Mais peut-être aimerait-il mourir en se vidant par les deux côtés de la plus artistique des manières ! C’était tout à fait possible également. Les dorniens ne réfléchissaient pas toujours, la faute au soleil brûlant qui devait leur cuire le crâne. J’inclinai doucement la tête sur le côté un fin sourire aux lèvres.
« Si manière votre épée de chair indiffère grandement, manier une rapière serait bien plus intéressant. »
Et oui, j’avais grande envie de manier une épée, pourquoi ? Parce que je pourrais me défendre seule. Dentdelion dû froncer les sourcils, mais derrière son heaume, on ne voyait rien. J’eus à peine le temps de cligner des yeux que ser Addam était au sol. Dandelion réagit immédiatement et me tira derrière lui pour se mettre en posture défensive. Il soutient le regard du Dornien en silence pendant une longue seconde.
« Vous ne m’avez jamais combattu Ser. »
Fit-il simplement d’une voix grave, sa main toujours sur son épée. Mon regard était sur Ser Addam, sauf que la posture de Dentdelion m’interdisait de m’en approcher et le chevalier au sol avait les yeux brûlant de haine. Je me mordis les joues à en sentir le goût métallique du sang. Je reviens vers le Dornien. Bons ?
« Laissez Ser Addams tranquille. »
Je n’avais pas été d’accord avec son geste, certes, mais je pouvais l’entendre. Et je refusais qu’il soit blessé plus que de raison. Dentdelion me fit reculer en me poussant très légèrement sur le bras sans lâcher le dornien des yeux. Il aurait sans doute préféré que je ne m’en mêle absolument pas. Sauf qu’il ne pouvait pas, sans risquer de me faire perdre la face, me demande de retourner dans mes appartements.
« Si vous avez eu votre compte, ser Dayne, allez voir si d’autres chevaliers sont plus à votre goût et laissez les miens en paix. »
Heureusement que la majorité des miens n’étaient pas là et qu’il n’en avait défait que cinq, mais c’était assez pour que je me pose des questions sur le niveau de mes hommes.
« Je vais faire mine de vous croire, car cette conversation est aussi stérile que vos terres Ser Dornien. »
Et il me fatiguait. Je tournai brièvement la tête pour m’assurer que le mestre s’occupait de mes hommes. La petite avait fait son travail. Parfait, je n’en demandais pas beaucoup plus en réalité. Et il m’invita à nouveau à remarquer sous sa cuirasse. J’eus un rire.
« Nous avons tous largement assez vu d’horreur pendant la guerre, Ser, je ne souhaite pas en voir plus. Et à trop aimer le venin on en meurt. »
Mais peut-être aimerait-il mourir en se vidant par les deux côtés de la plus artistique des manières ! C’était tout à fait possible également. Les dorniens ne réfléchissaient pas toujours, la faute au soleil brûlant qui devait leur cuire le crâne. J’inclinai doucement la tête sur le côté un fin sourire aux lèvres.
« Si manière votre épée de chair indiffère grandement, manier une rapière serait bien plus intéressant. »
Et oui, j’avais grande envie de manier une épée, pourquoi ? Parce que je pourrais me défendre seule. Dentdelion dû froncer les sourcils, mais derrière son heaume, on ne voyait rien. J’eus à peine le temps de cligner des yeux que ser Addam était au sol. Dandelion réagit immédiatement et me tira derrière lui pour se mettre en posture défensive. Il soutient le regard du Dornien en silence pendant une longue seconde.
« Vous ne m’avez jamais combattu Ser. »
Fit-il simplement d’une voix grave, sa main toujours sur son épée. Mon regard était sur Ser Addam, sauf que la posture de Dentdelion m’interdisait de m’en approcher et le chevalier au sol avait les yeux brûlant de haine. Je me mordis les joues à en sentir le goût métallique du sang. Je reviens vers le Dornien. Bons ?
« Laissez Ser Addams tranquille. »
Je n’avais pas été d’accord avec son geste, certes, mais je pouvais l’entendre. Et je refusais qu’il soit blessé plus que de raison. Dentdelion me fit reculer en me poussant très légèrement sur le bras sans lâcher le dornien des yeux. Il aurait sans doute préféré que je ne m’en mêle absolument pas. Sauf qu’il ne pouvait pas, sans risquer de me faire perdre la face, me demande de retourner dans mes appartements.
« Si vous avez eu votre compte, ser Dayne, allez voir si d’autres chevaliers sont plus à votre goût et laissez les miens en paix. »
Heureusement que la majorité des miens n’étaient pas là et qu’il n’en avait défait que cinq, mais c’était assez pour que je me pose des questions sur le niveau de mes hommes.
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L'honneur d'un chevalier.
Elowen et Gerold
An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.
Le sang battait aux tempes de Gerold tandis que la soif montait en lui. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement et ses muscles se tendirent sous son armure. Jusqu'à son cou laissait apparaître ses tendons pareils à une corde d'arc. La bouche sèche, il repoussait cet désir d'écraser la misérable vie de Ser Addam. Il l'avait écrasé lui et ses sicaires. Une voix susurrait à son oreille le droit de réclamer au nom de l'Etranger leur souffle vital. Seule son éducation et le code de la chevalerie l'empêchaient de commettre ce crime. Mais surtout parce qu'il n'y avait rien à gagner pour lui à faire cela. Aussi, le chevalier relâcha sa victime et tira la langue à l'épée-lige de la dame. Il aurait grand plaisir à le mettre à terre pour mieux le découvrir et lui tirer un sourire sanglant sous le menton. Gerold regrettait déjà de ne pas rencontre l'homme sur le terrain de joute ou en mêlée.
Je n'ai rien à tirer de votre... Ser Addam. C'est à croire qu'il acheté ses éperons. Belle chevalerie bieffoise ! Si tu es à l'aulne de ton frère d'arme, je n'ai même pas envie de te combattre Ser inconnu.
Sa voix traînante montait et descendait aux rythmes des dunes du désert de Dorne. La pointe d'acidité et de colère coutumières à Gerold y perçait. Il agita son épée en direction de la dame. A peine fleurie, elle se croyait déjà dépucelée et maîtresse d'un époux qui n'existait pas. Retirer à un chevalier le droit de défendre ses couleurs, ou celles de sa maison, était une grossière erreur qu'elle regretterait peut être un jour. Valait mieux pour elle que ce soit tôt que tard. Pire encore elle surestimait le travail d'années de pratique pour parvenir à une telle virtuosité. Même par rapport à ses médiocres chevaliers dont Gerold, une fois n'est pas coutume, défendrait les capacités, à défaut de l'honneur.
Quant à vous dame Elowen, ne croyez pas que vous serez jamais l'égale même d'une épée louée des Terres Disputées. Jusqu'à votre maisonnée vous dérouillerait. Je pense même que la force nécessaire pour lever une rapièer vous fait défaut.
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Je restais calme face aux mots du dornien. Il était le feu et le soleil de Dorne. Dandelion se retenait alors que Ser Addams se levait et s'éloignait sur mon ordre doux. Ils s'entraîneraient plus dur plus tard. Sa remarque me fit hausser les sourcils et je donnais une tape sur l'épaule de Dandelion qui s'écarta d'un pas sur le côté toujours en profond silence. Je reviens me tourner vers le blond avant de revenir vers Dandelion.
" Ton épée. "
Il resta interdit une seconde avant de sortir sa lame et me la tendre, pommeau en avant. Je la pris. Ce n'était clairement pas la première fois que ma main tenait une lame. Merci Gareth. Je soulevai la lame, oui c'était lourd, oui je ne pourrais tenir des heures durant contrairement à certains. Mais je pouvais la tenir quelques minutes. Bien droite, même si je me sentais aussi ridicule. Profondément ridicule. Mais je tenais l'épée.
" Je n'ai peut être pas autant de force que vous, Ser, mais je suis capable d'essayer, et d'apprendre. Et de reconnaître mes erreurs. "
Et Dandelion mourrait d'envie de m'arracher la lame tranchante des mains. Je lui rendis après quelques autres secondes à la tenir, imitant la position de garde de mon frère, en soutenant le regard.
" La question que vous devriez poser c'est est-ce que je suis prête à apprendre. Et à faire des efforts. "
La réponse était oui. J'en étais plus que capable. Même si cela ne serait pas facile du tout. Dandelion avait toujours grande envie de me ramener dans mes appartements, il gardait sa main sur le pommeau de son arme même si elle était rangée. Il n'aimait pas la situation et nous en discuterions plus tard. Mais voyons la réaction du dornien
" Ton épée. "
Il resta interdit une seconde avant de sortir sa lame et me la tendre, pommeau en avant. Je la pris. Ce n'était clairement pas la première fois que ma main tenait une lame. Merci Gareth. Je soulevai la lame, oui c'était lourd, oui je ne pourrais tenir des heures durant contrairement à certains. Mais je pouvais la tenir quelques minutes. Bien droite, même si je me sentais aussi ridicule. Profondément ridicule. Mais je tenais l'épée.
" Je n'ai peut être pas autant de force que vous, Ser, mais je suis capable d'essayer, et d'apprendre. Et de reconnaître mes erreurs. "
Et Dandelion mourrait d'envie de m'arracher la lame tranchante des mains. Je lui rendis après quelques autres secondes à la tenir, imitant la position de garde de mon frère, en soutenant le regard.
" La question que vous devriez poser c'est est-ce que je suis prête à apprendre. Et à faire des efforts. "
La réponse était oui. J'en étais plus que capable. Même si cela ne serait pas facile du tout. Dandelion avait toujours grande envie de me ramener dans mes appartements, il gardait sa main sur le pommeau de son arme même si elle était rangée. Il n'aimait pas la situation et nous en discuterions plus tard. Mais voyons la réaction du dornien
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Elowen et Gerold
An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.
Gerold n'attendait plus rien de cette conversation. L'honneur des chevaliers Cendregué n'étaient plus qu'un lointain souvenir, Ser Addam n'en cesserait d'en redemander comme tout chien battu revient à son maître malgré les bleus et le mystérieux bouclier-lige continuerait à le fixer avec haine et poison. Quant à la maîtresse de tout ce beau monde, elle manierait sa langue dans le vide et ne trouverait nulle faiblesse dans la défense du dornien. Il est difficile d'exciter l'orgueil d'un homme qui n'écoute que lui même. Et son prince. Il doutait qu'un jour Doran Martell daigne seulement jeter un coup d'oeil à Dame Elowen.
Aussi il leva un sourcil amusé lorsqu'elle se tourna vers son chevalier pour lui réclamer son épée. Il crut un instant qu'il refuserait et demanderait à se battre contre lui. Cependant, la lâcheté ne connaissait nulle limite et la garde se retrouva bientôt entre les mains graciles et indociles de la dame de la maison. Voir une bieffoise s'adonner à de tels plaisirs interdits avait le mérité d'intriguer Gerold. Il la regarda essayer d'imiter une vieille posture tirée de quelque traité d'escrime et haussa les épaules. L'arme fut bien vite remisée à son fourreau cependant pour le plus grand déplaisir du chevalier.
Ridicule. Vous avez vu un chevalier prendre cette garde vieille comme le monde et vous l'imitez avec autant de grâce qu'un auroch en plein été. Prenez donc ma lame avant que votre épée-lige ne s'étouffe à force que vous tripotiez la sienne. Je vous jure de me retenir plus longtemps.
Avec un sourire conquérant, Gerold fit sauter son épée en l'air, la rattrapa par la lame d'une poigne ferme pour éviter de se couper et en tendit la garde à Elowen. A peine les doigts de la jeune femme effleurèrent la poignée que Gerold l'attirait à lui et se glissait derrière. Lui saisissant d'autorité les avant-bras, il lui fit prendre une posture basse, la lame en avant de sorte que son poids la portai vers l'avant et non le bas. Glissant une jambe derrière les genoux de la dame, il la força à les écarter un peu plus et vint appuyer sa main gauche sur sa hanche pour la forcer à y porter son poids.
Voilà qui est beaucoup plus adapté à votre stature. Même si idéalement vous devriez simplement employer un meilleur maître d'armes pour entraîner vos chevaliers. Maintenant cessez donc de baisser le menton, vous devez faire face à votre ennemi avec grâce.
Gerod lui saisit le menton et la força à regarder droit devant elle, dans la continuité de la lame.
Bien mieux. Continuez comme ça et je serai peut être assez gentil pour demander à porter vos couleurs.
Sans lui accorder un regard, le chevalier la frappa vivement sur le poignet, à peine assez fort pour lui faire tomber la lame puis l'envoya rudement dans les bras de son épée lige qui accourait à son secours. Il s'inclina profondément et replaça une mèche derrière son oreille lorsqu'il se redressa.
J'espère que la leçon vous aura plu... ma dame.
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Je savais que Dandelion bouillait sur place de vouloir rentrer dans sa gorge le moindre mot de ce dornien. Mais il se retenait, parce que je lui avais interdit. Je ne voulais pas qu’il se batte contre lui. Pas en voyant l’état de mes hommes. Tout comme j’avais demandé qu’ils évitent de le faire. Mais visiblement ils avaient du mal à retenir leur colère. Et Dandelion me ferait sans doute quelques remarques plus tard. Mais c’était hors de question que je me laisse faire par cet homme. J’étais capable de porter une épée, épée de Dandelion qui était très lourde et je lutais pour ne pas la faire pointer vers le sol. Je fronçai les sourcils en écoutant le dornien. Un auroch en plein été. Dandelion gronda légèrement et je dus lui faire à nouveau signe de se contenir. Je refusai même d’évoquer mon frère avec lui. Il me présenta sa lame par le pommeau et je la saisis.
Il se glissa autour de moi en quelques secondes pour corriger ma position et mon épée-lige fit mine d’intervenir, avant que je ne lui fasse un signe de tête. Tout allait bien, il n’avait pas les mains baladeuses. Cependant, je restais attentive en essayant de mémoriser la position qu’il m’enseignait. Il se recula, son épée était déjà plus légère que celle de Dandelion, mais je la sentais moins en bout de bras. J’avais bien l’impression que c’était plus facile pour moi. Oui, j’avais imité la position de mon frère sans rien connaître d’autre, parce que mon frère avait toujours été mon héros et la personne la plus importante de mon existence. Je soutiens son regard lorsque ses doigts calleux saisirent mon menton pour me faire le regarder.
« Seriez-vous donc intéressé par ce rôle ? Je vous vois si inquiet pour mes hommes. »
Mes couleurs ? J’eus à peine le temps de ciller qu’il me repoussa, après une tape sur le poignet qui me fit lâcher l’épée, dans les bras de Dandelion qui me redressa immédiatement et je posai une main sur son épée en lui offrant un regard pour lui interdire de frapper. Il n’avait pas besoin de se ridiculiser. Quant à prendre mes couleurs… Personne ne le ferait. J’étais maudite pour les tournois.
« Beaucoup Ser Gerold. Peut-être devrais-je vous engager pour m’apprendre l’escrime. Mais vous ne prendrez pas mes couleurs, Ser. Vous n’êtes pas gentil. »
Je lui offris un sourire et fis une révérence, de seigneuresse à seigneur.
« Je vous souhaite une bonne journée, Ser. »
La main de Dandelion était crispée sur mon épaule et ne s’ôta que lorsqu’il me vit faire effectivement demi-tour pour m’enquérir de mes hommes. Plus de peur que de mal. Heureusement. À part celui avec un bras cassé les autres seraient remis s’ils voulaient participer au tournoi. Je me mordis les joues avant de leur ordonner de se reposer pour aujourd’hui, mais surtout de s’entraîner plus sérieusement à prochaine fois. Mon protecteur m’escorta à nouveau vers mes appartements. Je sentais une conversation que je n’allais pas aimer.
Il se glissa autour de moi en quelques secondes pour corriger ma position et mon épée-lige fit mine d’intervenir, avant que je ne lui fasse un signe de tête. Tout allait bien, il n’avait pas les mains baladeuses. Cependant, je restais attentive en essayant de mémoriser la position qu’il m’enseignait. Il se recula, son épée était déjà plus légère que celle de Dandelion, mais je la sentais moins en bout de bras. J’avais bien l’impression que c’était plus facile pour moi. Oui, j’avais imité la position de mon frère sans rien connaître d’autre, parce que mon frère avait toujours été mon héros et la personne la plus importante de mon existence. Je soutiens son regard lorsque ses doigts calleux saisirent mon menton pour me faire le regarder.
« Seriez-vous donc intéressé par ce rôle ? Je vous vois si inquiet pour mes hommes. »
Mes couleurs ? J’eus à peine le temps de ciller qu’il me repoussa, après une tape sur le poignet qui me fit lâcher l’épée, dans les bras de Dandelion qui me redressa immédiatement et je posai une main sur son épée en lui offrant un regard pour lui interdire de frapper. Il n’avait pas besoin de se ridiculiser. Quant à prendre mes couleurs… Personne ne le ferait. J’étais maudite pour les tournois.
« Beaucoup Ser Gerold. Peut-être devrais-je vous engager pour m’apprendre l’escrime. Mais vous ne prendrez pas mes couleurs, Ser. Vous n’êtes pas gentil. »
Je lui offris un sourire et fis une révérence, de seigneuresse à seigneur.
« Je vous souhaite une bonne journée, Ser. »
La main de Dandelion était crispée sur mon épaule et ne s’ôta que lorsqu’il me vit faire effectivement demi-tour pour m’enquérir de mes hommes. Plus de peur que de mal. Heureusement. À part celui avec un bras cassé les autres seraient remis s’ils voulaient participer au tournoi. Je me mordis les joues avant de leur ordonner de se reposer pour aujourd’hui, mais surtout de s’entraîner plus sérieusement à prochaine fois. Mon protecteur m’escorta à nouveau vers mes appartements. Je sentais une conversation que je n’allais pas aimer.
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