Bargains in the Shadows ft. Jazara
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@Jazara Saaros, An 296 - Lune 7 - Semaine 1 - Jour 1
Varys déambulait dans les ruelles animées de Port-Réal, le visage lisse et souriant, neutre comme un masque de théâtre. La chaleur de l'après-midi faisait luire son crâne, mais cela ne le gênait guère. Il portait une simple robe de soie, suffisamment élégante pour un homme de sa stature, mais sans ostentation. L’eunuque avançait à pas mesurés, saluant d’un signe de tête les passants qui le reconnaissaient, s’arrêtant brièvement pour échanger quelques mots avec un marchand ici, un artisan là-bas. Toujours ce sourire bienveillant, toujours cette apparente simplicité qui dissimulait la profondeur de ses intentions.
Aujourd'hui, son chemin le menait vers une échoppe qu'il avait soigneusement évitée jusqu'à présent, du moins en apparence. Jazara Saaros, une femme qui s'était établie à Port-Réal un peu plus d'un an auparavant, avait su éveiller son intérêt. Officiellement, elle n'était qu'une commerçante de plus, mais Varys savait lire entre les lignes des rapports de ses petits oiseaux. Elle n'était pas seulement une commerçante ; elle était aussi une émissaire de la Banque de Fer de Braavos, une institution que même les personne de normalement constitué ne prenait à la légère. C’était bien cette occupation secondaire qui avait intéressé Varys.
L’araignée avait pris son temps pour l'approcher. La patience était une arme redoutable. Il n'était pas venu à elle dès son arrivée, ni même quelques mois plus tard. Déjà parce qu’il n’avait pas immédiatement été mis au courant de la potentielle importante qu’elle pouvait avoir - Mais une fois ceci fait, il avait aussi préféré observer, laisser les choses se mettre en place, et attendre le moment opportun.
Ce moment était enfin arrivé.
A ses yeux, l'échoppe de Jazara se distinguait à peine parmi les autres dans la rue bondée. Une devanture comme les autres, mais son œil exercé pouvait reconnaître les signes d’un commerce prospère. Il poussa la porte avec douceur. Varys s’avança lentement, observant chaque détail, découvrant l’endroit pour la première fois, non plus via rapports de ses informateurs. Il s’arrêta devant une broderie d'une finesse exquise, laissant ses doigts effleurer la soie, puis se tourna vers la femme qui se trouvait derrière le comptoir.
“Madame Saaros,” dit-il avec ce ton mielleux qui lui était si familier, mélodie de courtoisie. “Votre réputation n'est pas usurpée, il semblerait. Je suis un amateur de belles choses, et il me semble que votre échoppe recèle de nombreux trésors.”
Il marque une pause, jauge cette inconnue, poliment.
“Varys, au service du Trône. Mais ici, je ne suis qu'un simple client, un homme en quête de beauté et d'artisanat raffiné venant des contrées plus éloignées d’Essos. Puis-je prendre un moment de votre précieux temps ?”
La question était formulée avec une humilité feinte, mais elle portait le poids d’une attention toute particulière. Varys était là pour plus que de simples achats. Il était là pour tisser un nouveau fil dans la toile complexe de ses alliances et intrigues, et Jazara Saaros était désormais au centre de ses préoccupations.
Aujourd'hui, son chemin le menait vers une échoppe qu'il avait soigneusement évitée jusqu'à présent, du moins en apparence. Jazara Saaros, une femme qui s'était établie à Port-Réal un peu plus d'un an auparavant, avait su éveiller son intérêt. Officiellement, elle n'était qu'une commerçante de plus, mais Varys savait lire entre les lignes des rapports de ses petits oiseaux. Elle n'était pas seulement une commerçante ; elle était aussi une émissaire de la Banque de Fer de Braavos, une institution que même les personne de normalement constitué ne prenait à la légère. C’était bien cette occupation secondaire qui avait intéressé Varys.
L’araignée avait pris son temps pour l'approcher. La patience était une arme redoutable. Il n'était pas venu à elle dès son arrivée, ni même quelques mois plus tard. Déjà parce qu’il n’avait pas immédiatement été mis au courant de la potentielle importante qu’elle pouvait avoir - Mais une fois ceci fait, il avait aussi préféré observer, laisser les choses se mettre en place, et attendre le moment opportun.
Ce moment était enfin arrivé.
A ses yeux, l'échoppe de Jazara se distinguait à peine parmi les autres dans la rue bondée. Une devanture comme les autres, mais son œil exercé pouvait reconnaître les signes d’un commerce prospère. Il poussa la porte avec douceur. Varys s’avança lentement, observant chaque détail, découvrant l’endroit pour la première fois, non plus via rapports de ses informateurs. Il s’arrêta devant une broderie d'une finesse exquise, laissant ses doigts effleurer la soie, puis se tourna vers la femme qui se trouvait derrière le comptoir.
“Madame Saaros,” dit-il avec ce ton mielleux qui lui était si familier, mélodie de courtoisie. “Votre réputation n'est pas usurpée, il semblerait. Je suis un amateur de belles choses, et il me semble que votre échoppe recèle de nombreux trésors.”
Il marque une pause, jauge cette inconnue, poliment.
“Varys, au service du Trône. Mais ici, je ne suis qu'un simple client, un homme en quête de beauté et d'artisanat raffiné venant des contrées plus éloignées d’Essos. Puis-je prendre un moment de votre précieux temps ?”
La question était formulée avec une humilité feinte, mais elle portait le poids d’une attention toute particulière. Varys était là pour plus que de simples achats. Il était là pour tisser un nouveau fil dans la toile complexe de ses alliances et intrigues, et Jazara Saaros était désormais au centre de ses préoccupations.
▬ power is a curious thing. who lives, who dies. power resides where men believe it resides. it is a trick, a shadow on the wall.
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Bargains in the shadows
Il est très exactement l’heure du thé au sein de la boutique de Jazara lorsque des ennuis sous forme humaine passent le pas de sa porte. Enfin, elle ne reconnaît leur nature que lorsque son client ne s’adresse à elle avant même qu’elle ne puisse lui souhaiter la bienvenue entre ses murs.
L’homme connaît son nom.
L’homme se présente en tant que Varys.
Jazara ne serait pas derrière ce comptoir si elle était idiote, ou mal informée. Le Maître-espion des Sept Couronnes n’est probablement pas là simplement pour des achats, il a dû apprendre ses liens avec la Banque de Fer ; ou laisse-t-elle sa paranoïa parler ? Peut-être n’est-ce vraiment qu’une coïncidence et que seuls ses produits intéressent Varys. Après tout, il a la réputation de venir d'Essos, sa nostalgie pourrait l'avoir mené sur le pas de sa porte.
L’excès de prudence n’est cependant que rarement un défaut.
— Bonjour. Bien sûr, ce serait avec plaisir. Veuillez simplement m’excuser quelques minutes, je vous prie.
Son sourire commerçant ne quitte pas ses lèvres alors qu'elle s'incline doucement devant lui, avant de se diriger vers l'arrière-boutique, rabattant conciencieusement le voilage derrière elle pour ne rien dévoiler au client dans la boutique. Son partenaire relève les yeux de son carnet d'inventaire en l'entendant venir, tandis que son apprenti ne semble pas être là ; il doit être dans le bureau à l'étage au-dessus, en train de pratique son écriture.
— Syreo, emmène le petit s’acheter des chaussures, je l’ai entendu se plaindre ce matin que la semelle des siennes se décollait.
Ce n’est qu’une excuse. Jazara ne veut pas de son apprenti dans les pattes vu les circonstances - il pourrait être un espion de Varys, maintenant qu’elle y pense, ou avoir sa loyauté bien loin d’elle - et elle préfère que Syreo garde un oeil sur lui. Son partenaire n’est pas dupe ; son regard passe d’elle au rideau, soucieux, avant de soupirer.
— Fais attention à toi.
Jazara se contente de hocher la tête. Ce n'est pas comme si elle est définitivement la plus prudente des deux dès que sa paranoïa parle ; Syreo l'oublie toujours. Elle pourrait lui en tenir rigueur, mais elle préfère qu'il se comporte avec elle comme il se comporterait avec n'importe qui d'autre. Elle n'a pas besoin d'être couvée. À vrai dire, elle détesterait probablement ça.
Syreo range son carnet avant de se diriger vers l'escalier pour aller récupérer leur apprenti ; Jaz peut lui faire confiance pour sortir ensuite par la porte de service et ne pas passer devant Varys. Si son apprenti ne travaille pas pour lui, autant ne pas lui donner d'idées. Jaz n'a confiance qu'en Syreo ici bas, et uniquement parce qu'elle lui a sauvé la vie et que leur relation leur profite mutuellement.
Elle n'exclut pourtant pas la possibilité qu'un jour, même lui se retourne contre elle et la trahisse.
Jaz soupire pendant qu'elle est encore hors de vue de Varys, se recompose un visage professionnel, avant de retourner à l'avant de la boutique, comme si de rien n'était.
— Merci pour votre patience. Que puis-je pour vous ? Si vous ne trouvez pas votre bonheur parmi les objets exposés, je suis certaine de pouvoir vous l’amener depuis l’autre côté des mers, même si vous ne pourrez pas repartir d’ici avec.
Il n'y a plus qu'à jouer avec le feu, en espérant ne pas se brûler.
L’homme connaît son nom.
L’homme se présente en tant que Varys.
Jazara ne serait pas derrière ce comptoir si elle était idiote, ou mal informée. Le Maître-espion des Sept Couronnes n’est probablement pas là simplement pour des achats, il a dû apprendre ses liens avec la Banque de Fer ; ou laisse-t-elle sa paranoïa parler ? Peut-être n’est-ce vraiment qu’une coïncidence et que seuls ses produits intéressent Varys. Après tout, il a la réputation de venir d'Essos, sa nostalgie pourrait l'avoir mené sur le pas de sa porte.
L’excès de prudence n’est cependant que rarement un défaut.
— Bonjour. Bien sûr, ce serait avec plaisir. Veuillez simplement m’excuser quelques minutes, je vous prie.
Son sourire commerçant ne quitte pas ses lèvres alors qu'elle s'incline doucement devant lui, avant de se diriger vers l'arrière-boutique, rabattant conciencieusement le voilage derrière elle pour ne rien dévoiler au client dans la boutique. Son partenaire relève les yeux de son carnet d'inventaire en l'entendant venir, tandis que son apprenti ne semble pas être là ; il doit être dans le bureau à l'étage au-dessus, en train de pratique son écriture.
— Syreo, emmène le petit s’acheter des chaussures, je l’ai entendu se plaindre ce matin que la semelle des siennes se décollait.
Ce n’est qu’une excuse. Jazara ne veut pas de son apprenti dans les pattes vu les circonstances - il pourrait être un espion de Varys, maintenant qu’elle y pense, ou avoir sa loyauté bien loin d’elle - et elle préfère que Syreo garde un oeil sur lui. Son partenaire n’est pas dupe ; son regard passe d’elle au rideau, soucieux, avant de soupirer.
— Fais attention à toi.
Jazara se contente de hocher la tête. Ce n'est pas comme si elle est définitivement la plus prudente des deux dès que sa paranoïa parle ; Syreo l'oublie toujours. Elle pourrait lui en tenir rigueur, mais elle préfère qu'il se comporte avec elle comme il se comporterait avec n'importe qui d'autre. Elle n'a pas besoin d'être couvée. À vrai dire, elle détesterait probablement ça.
Syreo range son carnet avant de se diriger vers l'escalier pour aller récupérer leur apprenti ; Jaz peut lui faire confiance pour sortir ensuite par la porte de service et ne pas passer devant Varys. Si son apprenti ne travaille pas pour lui, autant ne pas lui donner d'idées. Jaz n'a confiance qu'en Syreo ici bas, et uniquement parce qu'elle lui a sauvé la vie et que leur relation leur profite mutuellement.
Elle n'exclut pourtant pas la possibilité qu'un jour, même lui se retourne contre elle et la trahisse.
Jaz soupire pendant qu'elle est encore hors de vue de Varys, se recompose un visage professionnel, avant de retourner à l'avant de la boutique, comme si de rien n'était.
— Merci pour votre patience. Que puis-je pour vous ? Si vous ne trouvez pas votre bonheur parmi les objets exposés, je suis certaine de pouvoir vous l’amener depuis l’autre côté des mers, même si vous ne pourrez pas repartir d’ici avec.
Il n'y a plus qu'à jouer avec le feu, en espérant ne pas se brûler.
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@Jazara Saaros, An 296 - Lune 7 - Semaine 1 - Jour 1
Varys demeure immobile durant l’absence de la jeune femme, son regard serpentant discrètement l'agencement des lieux, esprit méthodique analysant chaque recoin de l'échoppe avec la minutie d'un artisan scrutant son œuvre. Il aime penser qu’il aurait fait bon commerçant.
Tout, du choix des étoffes à la disposition des marchandises, semblait témoigner d'une intelligence stratégique, bien plus qu’une simple sensibilité esthétique. Et tout parlait à sa sensibilité si particulière. Lorsque la commerçante revint finalement, son masque de professionnalisme inaltérable et sa démarche contrôlée comme si rien ne s'était passé, Varys inclina légèrement la tête en signe de reconnaissance. Il se demandait si elle se doutait que sa présence n’était pas anodine.
“Je vous remercie pour votre hospitalité,” répondit-il doucement, laissant son regard glisser sur une étoffe voisine avec une feinte légèreté. “Je ne peux que regretter de ne pas avoir découvert votre établissement plus tôt.” Il s'approche doucement, comme pour examiner une fine broderie, mais ses yeux se posèrent furtivement sur Jazara, évaluant sa réaction, et continue de ses paroles sibyllines. “Vous avez l'air de quelqu'un qui comprend la valeur de la discrétion, de l'art du commerce.. et des alliances, même celles qui se tissent dans l'ombre.” Il relève la tête, son sourire s’élargissant à peine, comme s'il partageait une confidence.
Très certainement n'était pas dupe de son approche. Sa venue n'était, malheureusement, pas simplement motivée par l'envie de belles soieries. Aussi, il n'y avait aucun intérêt à jouer trop longtemps la carte de l'innocence. “Les routes d'Essos et de Westeros sont plus connectées qu'il n'y paraît. Et parfois, il arrive que les intérêts de Braavos et de la Couronne s’entrecroisent de façon bien.. intrigante.” Son ton restait doux, mais il ne faisait aucun doute que ses paroles portaient en elles un sens plus profond.
Il se redresse légèrement, la regardant désormais directement dans les yeux, une main frôlant presque un tissu trop élégant pour qu’il ne se permette un réel contact. Il décide de se montrer un peu plus honnête, un peu plus direct. “Les motifs de ces étoffes m’intéressent grandement, mais c’est autre chose qui m’amène aujourd’hui. Je suis curieux, madame Saaros. Qu'est-ce qui amène une femme de votre talent et de votre réseau à poser ses bagages dans les ruelles humides de Port-Réal ? La Banque de Fer n’investit jamais sans raison, et je doute que ce soit uniquement pour la beauté des lieux.” Varys avait tout le temps du monde, et savait que la patience et la subtilité seraient ses meilleures alliées dans cet échange. Le terrain était propice à une conversation plus profonde, plus intime, mais il fallait d'abord que la jeune femme décide de quelle manière elle souhaitait jouer cette partie.
Une légère pause suivit ses paroles, pendant laquelle il offrit un sourire calme, presque complice.
“Les choses les plus précieuses dans ce monde ne sont pas toujours celles que l’on expose en vitrine.”
Tout, du choix des étoffes à la disposition des marchandises, semblait témoigner d'une intelligence stratégique, bien plus qu’une simple sensibilité esthétique. Et tout parlait à sa sensibilité si particulière. Lorsque la commerçante revint finalement, son masque de professionnalisme inaltérable et sa démarche contrôlée comme si rien ne s'était passé, Varys inclina légèrement la tête en signe de reconnaissance. Il se demandait si elle se doutait que sa présence n’était pas anodine.
“Je vous remercie pour votre hospitalité,” répondit-il doucement, laissant son regard glisser sur une étoffe voisine avec une feinte légèreté. “Je ne peux que regretter de ne pas avoir découvert votre établissement plus tôt.” Il s'approche doucement, comme pour examiner une fine broderie, mais ses yeux se posèrent furtivement sur Jazara, évaluant sa réaction, et continue de ses paroles sibyllines. “Vous avez l'air de quelqu'un qui comprend la valeur de la discrétion, de l'art du commerce.. et des alliances, même celles qui se tissent dans l'ombre.” Il relève la tête, son sourire s’élargissant à peine, comme s'il partageait une confidence.
Très certainement n'était pas dupe de son approche. Sa venue n'était, malheureusement, pas simplement motivée par l'envie de belles soieries. Aussi, il n'y avait aucun intérêt à jouer trop longtemps la carte de l'innocence. “Les routes d'Essos et de Westeros sont plus connectées qu'il n'y paraît. Et parfois, il arrive que les intérêts de Braavos et de la Couronne s’entrecroisent de façon bien.. intrigante.” Son ton restait doux, mais il ne faisait aucun doute que ses paroles portaient en elles un sens plus profond.
Il se redresse légèrement, la regardant désormais directement dans les yeux, une main frôlant presque un tissu trop élégant pour qu’il ne se permette un réel contact. Il décide de se montrer un peu plus honnête, un peu plus direct. “Les motifs de ces étoffes m’intéressent grandement, mais c’est autre chose qui m’amène aujourd’hui. Je suis curieux, madame Saaros. Qu'est-ce qui amène une femme de votre talent et de votre réseau à poser ses bagages dans les ruelles humides de Port-Réal ? La Banque de Fer n’investit jamais sans raison, et je doute que ce soit uniquement pour la beauté des lieux.” Varys avait tout le temps du monde, et savait que la patience et la subtilité seraient ses meilleures alliées dans cet échange. Le terrain était propice à une conversation plus profonde, plus intime, mais il fallait d'abord que la jeune femme décide de quelle manière elle souhaitait jouer cette partie.
Une légère pause suivit ses paroles, pendant laquelle il offrit un sourire calme, presque complice.
“Les choses les plus précieuses dans ce monde ne sont pas toujours celles que l’on expose en vitrine.”
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Bargains in the shadows
Varys laisse tomber rapidement le masque de l'innocence et Jazara ne peut pas se leurrer avec ses propos. Ce n'est pas une coïncidence, il sait effectivement pour ses liens avec la Banque de Fer. Vient-il simplement sonder ce qu'elle fait ici, ou est-il déjà au courant ? Cherche-t-il à la menacer, à l'intimider, ou au contraire à la corrompre avec des promesses vides de sens ?
Jazara ne fait déjà pas aisément confiance, mais elle a toutes les raisons du monde de douter des bonnes intentions de son interlocuteur, d'autant plus lorsqu'il lui joue la carte des compliments. Elle plisse les yeux, estime sur quel pied il vaut mieux danser. Pour l'instant, elle choisit de temporiser, en attendant que Varys avance un autre pion et qu'elle détermine au mieux ce qu'il cherche et ce qu'elle peut répondre sans en pâtir ensuite.
— Le Donjon Rouge est pourtant un lieu magnifique, ne serait-ce que de l'extérieur. La Banque de Fer elle-même ne peut détourner les yeux d'un tel joyau.
Joyau dans lequel la Banque a investi de l'argent. Beaucoup d'argent. Trop peut-être, même, si Jazara peut se permettre, et maintenant ils sont obligés de surveiller que la poule aux oeufs d'or ne les garde pour elle. Si le roi Robert décide de ne plus payer, ou n'en a plus les moyens... Jaz ne veut pas imaginer les conséquences.
Le peuple souffrirait en premier, comme toujours.
Un sourire amusé lui échappe en réponse au sourire de Varys et à sa remarque sur les objets précieux. Il y a probablement un sens caché, qu'elle ne s'embarasse pas vraiment à chercher ; elle entre à son tour dans son jeu subtil, dissimulant ce qu'elle veut réellement dire. Ils pourraient être espionnés, après tout, même si elle s'est assuré de l'absence de son apprenti en qui elle n'a pas à ce point confiance.
— Elles risqueraient de s'y faire voler, après tout. Je ne montre mes plus beaux articles qu'aux acheteurs de confiance, qui savent y mettre le prix. Je reprendrai l'affaire de mon père un jour, après tout, alors autant faire mes armes tant que je le peux.
Jaz sait qu'elle ne peut pas jouer les innocentes. Varys sait pour ses liens avec la Banque de Fer et elle a beau le prévenir que tout a un prix, surtout des informations aussi sensibles que précieuses, il est probable qu'il le sache déjà. Jazara devrait le mettre dehors, s'épargner des ennuis, mais rien ne lui assure qu'il ne reviendra pas à la charge, qu'il ne cherchera pas la moindre faiblesse à exploiter, et elle ne peut pas prendre le risque qu'il trouve le monstre qu'elle tient tant à dissimuler.
Autant essayer d'en tirer un maximum, autant pour son employeur que pour elle-même, tout en se ménageant sa tranquilité. Elle préférerait encore que Varys la pense sans importance plutôt qu'utile, mais l'homme n'est sans doute pas arrivé là où il en est en sous-estimant les femmes.
— Je ne suis encore qu'un mousse en haut du mât, observant l'horizon pour que mon capitaine choisisse la meilleure route à suivre.
Jazara n'a pas la main sur les décisions de la Banque de Fer. Elle n'est qu'une informatrice ; même si ses rapports peuvent orienter la décision de son employeur, elle n'est probablement pas la seule employée pour cette tâche, et toute tentative grossière de couvrir la Couronne lui retombera dessus. Si Varys veut acheter sa loyauté, il est bien mal tombé. Elle préfère mille fois se mettre les Sept Couronnes à dos que la Banque de Fer. Elle n'est pas de Westeros, elle n'a rien à perdre si elle est découverte, sinon sa propre vie, et encore.
De toute façon, elle a déjà vécue plus qu'elle ne l'a jamais imaginé. Elle ne craint pas la mort.
— Cependant, si je peux me permettre... Briser la confiance de la Banque de Fer n'est pas quelque chose d'aisé, mais regagner ses faveurs après les avoir perdues relève non plus. Le Cerf joue un jeu dangereux. Est-ce l'Araignée ou le Lion qui lui est de mauvais conseil ? Une épidémie est si vite arrivée au sein d'une forêt.
La Couronne devrait songer à ne plus autant emprunter auprès de la Banque, ou commencer à rembourser plus. Si les choses continuent comme elles le sont actuellement, ou empirent, il n'y aura pas que le roi qui sera touché. La Banque de Fer a la main sur beaucoup de bourses des marchands, nobles, bourgeois de Westeros. Un petit prêt par ci, un plus important par là, et finalement tout le pays souffrirait d'une mésentente de la royauté avec la Banque, alors même que l'instabilité règne encore. Après tout, la rancoeur survit aux hommes et une génération n'est pas encore passée depuis la rébellion de Robert Baratheon.
C'est tout ce que Jazara peut offrir, pour l'instant. Un conseil autant qu'une mise en garde. À Varys d'allonger la mise ou de se retirer.
Jazara ne fait déjà pas aisément confiance, mais elle a toutes les raisons du monde de douter des bonnes intentions de son interlocuteur, d'autant plus lorsqu'il lui joue la carte des compliments. Elle plisse les yeux, estime sur quel pied il vaut mieux danser. Pour l'instant, elle choisit de temporiser, en attendant que Varys avance un autre pion et qu'elle détermine au mieux ce qu'il cherche et ce qu'elle peut répondre sans en pâtir ensuite.
— Le Donjon Rouge est pourtant un lieu magnifique, ne serait-ce que de l'extérieur. La Banque de Fer elle-même ne peut détourner les yeux d'un tel joyau.
Joyau dans lequel la Banque a investi de l'argent. Beaucoup d'argent. Trop peut-être, même, si Jazara peut se permettre, et maintenant ils sont obligés de surveiller que la poule aux oeufs d'or ne les garde pour elle. Si le roi Robert décide de ne plus payer, ou n'en a plus les moyens... Jaz ne veut pas imaginer les conséquences.
Le peuple souffrirait en premier, comme toujours.
Un sourire amusé lui échappe en réponse au sourire de Varys et à sa remarque sur les objets précieux. Il y a probablement un sens caché, qu'elle ne s'embarasse pas vraiment à chercher ; elle entre à son tour dans son jeu subtil, dissimulant ce qu'elle veut réellement dire. Ils pourraient être espionnés, après tout, même si elle s'est assuré de l'absence de son apprenti en qui elle n'a pas à ce point confiance.
— Elles risqueraient de s'y faire voler, après tout. Je ne montre mes plus beaux articles qu'aux acheteurs de confiance, qui savent y mettre le prix. Je reprendrai l'affaire de mon père un jour, après tout, alors autant faire mes armes tant que je le peux.
Jaz sait qu'elle ne peut pas jouer les innocentes. Varys sait pour ses liens avec la Banque de Fer et elle a beau le prévenir que tout a un prix, surtout des informations aussi sensibles que précieuses, il est probable qu'il le sache déjà. Jazara devrait le mettre dehors, s'épargner des ennuis, mais rien ne lui assure qu'il ne reviendra pas à la charge, qu'il ne cherchera pas la moindre faiblesse à exploiter, et elle ne peut pas prendre le risque qu'il trouve le monstre qu'elle tient tant à dissimuler.
Autant essayer d'en tirer un maximum, autant pour son employeur que pour elle-même, tout en se ménageant sa tranquilité. Elle préférerait encore que Varys la pense sans importance plutôt qu'utile, mais l'homme n'est sans doute pas arrivé là où il en est en sous-estimant les femmes.
— Je ne suis encore qu'un mousse en haut du mât, observant l'horizon pour que mon capitaine choisisse la meilleure route à suivre.
Jazara n'a pas la main sur les décisions de la Banque de Fer. Elle n'est qu'une informatrice ; même si ses rapports peuvent orienter la décision de son employeur, elle n'est probablement pas la seule employée pour cette tâche, et toute tentative grossière de couvrir la Couronne lui retombera dessus. Si Varys veut acheter sa loyauté, il est bien mal tombé. Elle préfère mille fois se mettre les Sept Couronnes à dos que la Banque de Fer. Elle n'est pas de Westeros, elle n'a rien à perdre si elle est découverte, sinon sa propre vie, et encore.
De toute façon, elle a déjà vécue plus qu'elle ne l'a jamais imaginé. Elle ne craint pas la mort.
— Cependant, si je peux me permettre... Briser la confiance de la Banque de Fer n'est pas quelque chose d'aisé, mais regagner ses faveurs après les avoir perdues relève non plus. Le Cerf joue un jeu dangereux. Est-ce l'Araignée ou le Lion qui lui est de mauvais conseil ? Une épidémie est si vite arrivée au sein d'une forêt.
La Couronne devrait songer à ne plus autant emprunter auprès de la Banque, ou commencer à rembourser plus. Si les choses continuent comme elles le sont actuellement, ou empirent, il n'y aura pas que le roi qui sera touché. La Banque de Fer a la main sur beaucoup de bourses des marchands, nobles, bourgeois de Westeros. Un petit prêt par ci, un plus important par là, et finalement tout le pays souffrirait d'une mésentente de la royauté avec la Banque, alors même que l'instabilité règne encore. Après tout, la rancoeur survit aux hommes et une génération n'est pas encore passée depuis la rébellion de Robert Baratheon.
C'est tout ce que Jazara peut offrir, pour l'instant. Un conseil autant qu'une mise en garde. À Varys d'allonger la mise ou de se retirer.
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@Jazara Saaros, An 296 - Lune 7 - Semaine 1 - Jour 1
Le sourire de l’araignée s’élargit alors que la femme lui faisant face déroulait ses paroles, mélodie habillement tissée de prudence. Il n’était pas là depuis bien longtemps, mais appréciait déjà la délicate danse qui avait été entamée. Amateur de l’art des joutes verbales, l’eunuque savait reconnaître un adversaire digne de ce nom. La commercante lui paraissait avoir un esprit affûté et une langue aiguisée.
Lorsque le silence retombe et enveloppe l’échoppe d’un voile fin et pourtant presque palpable, Varys prit un instant pour contempler l’ombre changeante de la lumière sur les étoffes autour d’eux, comme pour pleinement goûter à la saveur de cette rencontre. Puis il reprend, peu pressé. “Oh, à qui le dites vous. Dites-moi, vous êtes vous déjà surprise à en imaginer l’intérieur ? Je ne peux imaginer qu’à quel point, si pas leur investissement le plus rentable, peut-être le Donjon Rouge est-il leur plus.. Imprévisible ?”
Varys aimerait pouvoir prétendre en savoir plus à leur sujet. Mais la banque de fer, aussi importante cette institution soit elle, restait un sujet par rapport auquel Varys préférait rester prudent. L’araignée n’est pas entièrement consciente de l’ampleur de la potentielle dette de la Couronne par rapport à la Banque. Il la sait présente, existante, mais les finances ne sont pas là son domaine de prédilection. C’est d’ordre public. “Je salue votre sagesse.” Déclare-t-il doucement avec un léger sourire. “Je vous vois déjà une grande carrière dans le commerce. Ainsi que dans l’art de la discussion, qui l’accompagne bien souvent.” Et rien que cela, ça évoquait un certain respect. Il écoute les paroles de la jeune femme avec attention non feinte, désireux d’assimiler ce qu’il pouvait à son propos. Il s’avança ensuite lentement, diminuant encore la distance entre eux, mais pas suffisamment pour la rendre inconfortable. Juste assez pour qu’elle sente la proximité de sa présence, le poids de ses mots.
“Un capitaine sage n’ignore jamais l’avis de ceux qui observent les tempêtes avant même qu’elles ne frappent, et vous semblez être dotée d’un regard capable de percer bien des brumes. Je ne doute pas que vos rapports à la Banque de Fer aient déjà influencé des décisions cruciales, même si vous préférez vous en détourner modestement.” Il fit une nouvelle pause. “La Couronne joue en effet un jeu dangereux. Le Cerf est fier, mais son bois est loin d’être invincible. Quant à savoir qui pourrait lui donner de mauvais conseils... Oh, n’est-ce pas là une question qui mérite réflexion ? Tout ce que je peux vous dire, c’est que le Lion a toujours soif de pouvoir, prêt à tout pour accroître sa domination.” Varys n’irait cependant pas à vanter ses propres mérites et prétendre qu’il était de bon conseil. À elle seule d’en juger.
“Je suis ici pour comprendre. Comprendre ce que la Banque de Fer voit en cette mer agitée qu’est Westeros. Comprendre ce que vous, madame, voyez depuis votre poste d’observation privilégié. Après tout, une alliance bien forgée peut être bien plus précieuse qu’un trésor exposé à tous les vents. Je suis certain que nous avons, l’un et l’autre, bien des intérêts communs. Peut-être pourrions-nous, à l’abri des regards indiscrets, discuter de la manière dont ces intérêts pourraient converger, pour le bien de tous, du peuple... et pour éviter que cette éventuelle épidémie ne se propage.”
Son sourire, toujours aussi fin, se fit plus appuyé, mais sans perdre en douceur. Peut-être se montrait-il déjà trop entreprenant et trop ambitieux.
“Car après tout, il n’y a rien de plus précieux dans ce monde que la confiance. Une confiance que je serais honoré de partager avec vous, en ces temps si incertains.”
Lorsque le silence retombe et enveloppe l’échoppe d’un voile fin et pourtant presque palpable, Varys prit un instant pour contempler l’ombre changeante de la lumière sur les étoffes autour d’eux, comme pour pleinement goûter à la saveur de cette rencontre. Puis il reprend, peu pressé. “Oh, à qui le dites vous. Dites-moi, vous êtes vous déjà surprise à en imaginer l’intérieur ? Je ne peux imaginer qu’à quel point, si pas leur investissement le plus rentable, peut-être le Donjon Rouge est-il leur plus.. Imprévisible ?”
Varys aimerait pouvoir prétendre en savoir plus à leur sujet. Mais la banque de fer, aussi importante cette institution soit elle, restait un sujet par rapport auquel Varys préférait rester prudent. L’araignée n’est pas entièrement consciente de l’ampleur de la potentielle dette de la Couronne par rapport à la Banque. Il la sait présente, existante, mais les finances ne sont pas là son domaine de prédilection. C’est d’ordre public. “Je salue votre sagesse.” Déclare-t-il doucement avec un léger sourire. “Je vous vois déjà une grande carrière dans le commerce. Ainsi que dans l’art de la discussion, qui l’accompagne bien souvent.” Et rien que cela, ça évoquait un certain respect. Il écoute les paroles de la jeune femme avec attention non feinte, désireux d’assimiler ce qu’il pouvait à son propos. Il s’avança ensuite lentement, diminuant encore la distance entre eux, mais pas suffisamment pour la rendre inconfortable. Juste assez pour qu’elle sente la proximité de sa présence, le poids de ses mots.
“Un capitaine sage n’ignore jamais l’avis de ceux qui observent les tempêtes avant même qu’elles ne frappent, et vous semblez être dotée d’un regard capable de percer bien des brumes. Je ne doute pas que vos rapports à la Banque de Fer aient déjà influencé des décisions cruciales, même si vous préférez vous en détourner modestement.” Il fit une nouvelle pause. “La Couronne joue en effet un jeu dangereux. Le Cerf est fier, mais son bois est loin d’être invincible. Quant à savoir qui pourrait lui donner de mauvais conseils... Oh, n’est-ce pas là une question qui mérite réflexion ? Tout ce que je peux vous dire, c’est que le Lion a toujours soif de pouvoir, prêt à tout pour accroître sa domination.” Varys n’irait cependant pas à vanter ses propres mérites et prétendre qu’il était de bon conseil. À elle seule d’en juger.
“Je suis ici pour comprendre. Comprendre ce que la Banque de Fer voit en cette mer agitée qu’est Westeros. Comprendre ce que vous, madame, voyez depuis votre poste d’observation privilégié. Après tout, une alliance bien forgée peut être bien plus précieuse qu’un trésor exposé à tous les vents. Je suis certain que nous avons, l’un et l’autre, bien des intérêts communs. Peut-être pourrions-nous, à l’abri des regards indiscrets, discuter de la manière dont ces intérêts pourraient converger, pour le bien de tous, du peuple... et pour éviter que cette éventuelle épidémie ne se propage.”
Son sourire, toujours aussi fin, se fit plus appuyé, mais sans perdre en douceur. Peut-être se montrait-il déjà trop entreprenant et trop ambitieux.
“Car après tout, il n’y a rien de plus précieux dans ce monde que la confiance. Une confiance que je serais honoré de partager avec vous, en ces temps si incertains.”
▬ power is a curious thing. who lives, who dies. power resides where men believe it resides. it is a trick, a shadow on the wall.
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Varys est quelqu'un de humble, ou en tout cas qui souhaite que Jazara se fasse sa propre opinion de lui. Il n'affirme pas être de bon conseil pour le roi, mais confirme ce dont l'émissaire se doutait déjà. La reine - et les Lannisters par extension - ne voient sans doute pas d'un bon oeil l'endettement de la Couronne auprès de la Banque de Fer. Peut-être préféreraient-ils que la Couronne s'endette plutôt envers eux ? Pour avoir plus de poids politique qu'ils en ont déjà ?
Un voyage dans les terres de l'Ouest est à envisager, même si elle n'aura probablement pas ses réponses du premier coup. Observer dans un premier temps la richesse de la région lui donnera une idée de l'état de santé financier de la maison gouvernante.
Ses yeux se plissent alors que Varys décide finalement de montrer ses ambitions et ce pourquoi il est réellement venu. Il voudrait s'allier à elle, non pas pour son propre bénéfice ou celui du roi, mais celui du peuple ? Sait-il que cet argument résonnerait chez elle, alors même qu'elle est officiellement la fille d'un notable des Îles d'Été et qu'elle en aurait probablement cure, ou essaye-t-il de bien paraître pour faire tomber sa méfiance ?
Jazara s'écarte finalement, remettant de la distance entre eux comme pour mieux organiser ses pensées, et ses pas la mènent vers un échiquier en ivoire et en marbre. Elle se saisit d'un pion, le soupèse et le fait rouler entre ses doigts, son regard venant trouver celui de Varys.
— Dois-je comprendre qu'à vos yeux, sur cet échiquier, vous accorderiez plus de valeur aux pions qu'au roi ?
Elle veut être certaine de sa position. À vrai dire, que leurs intérêts soient identiques n'est pas vraiment important, ils ont simplement besoin de se recouper. Mais si Varys travaille pour le bien-être du royaume et de ses habitants plutôt que du roi, alors il en devient prévisible et surtout, plus à même de coopérer pour éviter la ruine des Sept Couronnes.
— Les intérêts du peuple ne sont pas ceux de la Banque de Fer. Cependant...
Jazara renverse sans un regard le roi noir du socle du pion, et le son de l'ivoire contre le marbre résonne dans l'échoppe presque silencieuse.
— Si le roi tombe, la reine ne peut le remplacer, et les pions sont perdus. La Banque préférerait ne pas avoir à faire à cette configuration. Alors, que puis-je réellement pour vous, Varys ? Ma confiance ne s'accorde pas avec quelques jolis mots et je doute gagner assez d'importance à vos yeux pour faire partie de la vôtre.
Jazara ne se fait pas d'idées. Vary n'hésitera probablement pas à la sacrifier pour garder sa position, comme elle n'hésitera pas à disparaître de Westeros sans prévenir si elle sent que le vent tourne. Il n'y a pas de confiance entre espions, juste l'assurance d'avoir encore assez d'utilité à l'autre pour ne pas se faire éliminer. Et pour l'instant, elle peut voir l'utilité qu'elle a pour Varys, et inversement. Avoir l'oreille de quelqu'un du Conseil Restreint n'est pas anodin.
Elle a plus d'intérêts à accepter de l'aider qu'à lui tourner le dos, pour l'instant.
— Mais je veux bien vous accorder le bénéfice du doute. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de naître avec une cuillère en or dans la bouche ou la bénédiction des dieux.
Pour le peuple. Le reste peut bien brûler, Jaz n'en a que faire.
Un voyage dans les terres de l'Ouest est à envisager, même si elle n'aura probablement pas ses réponses du premier coup. Observer dans un premier temps la richesse de la région lui donnera une idée de l'état de santé financier de la maison gouvernante.
Ses yeux se plissent alors que Varys décide finalement de montrer ses ambitions et ce pourquoi il est réellement venu. Il voudrait s'allier à elle, non pas pour son propre bénéfice ou celui du roi, mais celui du peuple ? Sait-il que cet argument résonnerait chez elle, alors même qu'elle est officiellement la fille d'un notable des Îles d'Été et qu'elle en aurait probablement cure, ou essaye-t-il de bien paraître pour faire tomber sa méfiance ?
Jazara s'écarte finalement, remettant de la distance entre eux comme pour mieux organiser ses pensées, et ses pas la mènent vers un échiquier en ivoire et en marbre. Elle se saisit d'un pion, le soupèse et le fait rouler entre ses doigts, son regard venant trouver celui de Varys.
— Dois-je comprendre qu'à vos yeux, sur cet échiquier, vous accorderiez plus de valeur aux pions qu'au roi ?
Elle veut être certaine de sa position. À vrai dire, que leurs intérêts soient identiques n'est pas vraiment important, ils ont simplement besoin de se recouper. Mais si Varys travaille pour le bien-être du royaume et de ses habitants plutôt que du roi, alors il en devient prévisible et surtout, plus à même de coopérer pour éviter la ruine des Sept Couronnes.
— Les intérêts du peuple ne sont pas ceux de la Banque de Fer. Cependant...
Jazara renverse sans un regard le roi noir du socle du pion, et le son de l'ivoire contre le marbre résonne dans l'échoppe presque silencieuse.
— Si le roi tombe, la reine ne peut le remplacer, et les pions sont perdus. La Banque préférerait ne pas avoir à faire à cette configuration. Alors, que puis-je réellement pour vous, Varys ? Ma confiance ne s'accorde pas avec quelques jolis mots et je doute gagner assez d'importance à vos yeux pour faire partie de la vôtre.
Jazara ne se fait pas d'idées. Vary n'hésitera probablement pas à la sacrifier pour garder sa position, comme elle n'hésitera pas à disparaître de Westeros sans prévenir si elle sent que le vent tourne. Il n'y a pas de confiance entre espions, juste l'assurance d'avoir encore assez d'utilité à l'autre pour ne pas se faire éliminer. Et pour l'instant, elle peut voir l'utilité qu'elle a pour Varys, et inversement. Avoir l'oreille de quelqu'un du Conseil Restreint n'est pas anodin.
Elle a plus d'intérêts à accepter de l'aider qu'à lui tourner le dos, pour l'instant.
— Mais je veux bien vous accorder le bénéfice du doute. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de naître avec une cuillère en or dans la bouche ou la bénédiction des dieux.
Pour le peuple. Le reste peut bien brûler, Jaz n'en a que faire.
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@Jazara Saaros, An 296 - Lune 7 - Semaine 1 - Jour 1
S’il ne manque pas le mouvement de recul, l’attention de Varys est pour le moment portée sur le pion. Objet sous-estimé, trop associé à une forme de distraction. L’araignée y voit pourtant un symbole. S’ils n’en n’ont pas la forme, dans le fond, ils sont tous les pions. Lui-même y compris.
Pièces d’un grand jeu auquel tous n’ont pas forcément conscience de participer. Mais son hôte semble être de ceux qui savent ce qu’ils font, tout comme lui. N’est pas désagréable, le fait de faire face à un esprit aiguisé. S'il n’était pas aussi confiant, s’il n’avait pas réfléchi si longtemps avant de venir ici, il se dirait peut-être que jouer ses cartes aussi tôt était une action risquée. Il avait après tout des choses à perdre, dans le cas où cette discussion tournerait réellement mal. “Sans aucun doute.” Affirme-t-il avec confiance. Le bien du royaume, le bien du peuple.. L’un ne va pas sans l’autre, mais sans le peuple, aussi méprisé puisse-t-il être par certains, les grands couraient à leur perte.
Il n’est pas surpris d’entendre ce qui suit. Réaliste, mais surtout conscient des priorités d’une organisation telle que la Banque de Fer. Faire affaire avec eux ne serait pas aisé, et la moindre faute pourrait mettre en péril toute sa crédibilité durement acquise au fil des années. “Ce que je souhaite,” moue pensive, le regard toujours porté sur le pion tombé, déchu. Triste destin, pour une pièce pourtant perçue comme si importante. “c’est que le royaume ne s’effondre pas sous le poids de ses propres erreurs. Que les décisions prises durant les lunes à venir ne précipitent pas un chaos que nul ne pourra maîtriser. Le sang risquerait de couler, et j’en déteste la vue, voyez vous.” Le ton employé est presque penaud, mais ses propos sont empreints d’une part de vérité non négligeable. Il en a déjà vu bien assez, bien trop. Et si cela ne l’émeut plus autant qu’avant, il sait prendre le sujet au sérieux.
Une révérence accompagne ses prochaines paroles, comme une marque de respect calculée, mais sincère, attendant de voir si Jazara serait prête à tendre la main vers cette fragile, mais potentiellement fructueuse, alliance. “Je vous en remercie. Après tout, il ne faut pas oublier que bien que nous ayons à vivre dans un monde de rois et de lions, nous restons plus nombreux que ces derniers.” Il marque une pause, avant d’ajouter d’une voix plus posée. “Peut-être ne puis-je pas gagner votre confiance aujourd'hui. Peut-être même jamais. Mais, si nos chemins se croisent et que nos intérêts convergent, sachez que vous trouverez en moi un allié pragmatique. Nous jouons tous pour nous-mêmes, bien entendu. Mais parfois, jouer ensemble permet de rester dans la partie un peu plus longtemps. Maintenant, si je peux me permettre de me montrer un peu plus honnête, j’admets que vous êtes pour le moment mon moyen le plus sûr, et le plus direct, de me renseigner sur la Banque de Fer et ses attentes.” Un nouveau sourire étire ses lèvres. “Et peut-être est-ce également le moment d’aborder vos attentes à vous, Jazara.”
Pièces d’un grand jeu auquel tous n’ont pas forcément conscience de participer. Mais son hôte semble être de ceux qui savent ce qu’ils font, tout comme lui. N’est pas désagréable, le fait de faire face à un esprit aiguisé. S'il n’était pas aussi confiant, s’il n’avait pas réfléchi si longtemps avant de venir ici, il se dirait peut-être que jouer ses cartes aussi tôt était une action risquée. Il avait après tout des choses à perdre, dans le cas où cette discussion tournerait réellement mal. “Sans aucun doute.” Affirme-t-il avec confiance. Le bien du royaume, le bien du peuple.. L’un ne va pas sans l’autre, mais sans le peuple, aussi méprisé puisse-t-il être par certains, les grands couraient à leur perte.
Il n’est pas surpris d’entendre ce qui suit. Réaliste, mais surtout conscient des priorités d’une organisation telle que la Banque de Fer. Faire affaire avec eux ne serait pas aisé, et la moindre faute pourrait mettre en péril toute sa crédibilité durement acquise au fil des années. “Ce que je souhaite,” moue pensive, le regard toujours porté sur le pion tombé, déchu. Triste destin, pour une pièce pourtant perçue comme si importante. “c’est que le royaume ne s’effondre pas sous le poids de ses propres erreurs. Que les décisions prises durant les lunes à venir ne précipitent pas un chaos que nul ne pourra maîtriser. Le sang risquerait de couler, et j’en déteste la vue, voyez vous.” Le ton employé est presque penaud, mais ses propos sont empreints d’une part de vérité non négligeable. Il en a déjà vu bien assez, bien trop. Et si cela ne l’émeut plus autant qu’avant, il sait prendre le sujet au sérieux.
Une révérence accompagne ses prochaines paroles, comme une marque de respect calculée, mais sincère, attendant de voir si Jazara serait prête à tendre la main vers cette fragile, mais potentiellement fructueuse, alliance. “Je vous en remercie. Après tout, il ne faut pas oublier que bien que nous ayons à vivre dans un monde de rois et de lions, nous restons plus nombreux que ces derniers.” Il marque une pause, avant d’ajouter d’une voix plus posée. “Peut-être ne puis-je pas gagner votre confiance aujourd'hui. Peut-être même jamais. Mais, si nos chemins se croisent et que nos intérêts convergent, sachez que vous trouverez en moi un allié pragmatique. Nous jouons tous pour nous-mêmes, bien entendu. Mais parfois, jouer ensemble permet de rester dans la partie un peu plus longtemps. Maintenant, si je peux me permettre de me montrer un peu plus honnête, j’admets que vous êtes pour le moment mon moyen le plus sûr, et le plus direct, de me renseigner sur la Banque de Fer et ses attentes.” Un nouveau sourire étire ses lèvres. “Et peut-être est-ce également le moment d’aborder vos attentes à vous, Jazara.”
▬ power is a curious thing. who lives, who dies. power resides where men believe it resides. it is a trick, a shadow on the wall.