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Iliyanna Dayne ☽ Sometimes to find the light, we must first touch the darkness.

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Iliyanna Dayne

Iliyanna Dayne

Personnage
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Profil


Iliyanna Dayne

« Hope is never mere, even when it is meager. When all other senses sleep, the eye of hope is first to awaken and last to shut. »

Identite

Nom complet - Iliyanna de la maison Dayne de Haut-Hermitage.
Naissance & âge -  Née durant le quatrième jour de la dixième lune de l'an 273, elle est aujourd'hui âgée de 24 ans.

Métiers | Titres - Dame régente de Haut-Hermitage, un titre qu'elle n'aurait jamais dû porter.
Surnom.s - Petit Aspic.
Statut social -  La maison Dayne de Haut-Hermitage appartient à la noblesse bien qu'elle soit une maison de chevaliers.
Statut civil - Non mariée, pour l'instant. Elle sait parfaitement que cela fait partie de son devoir, mais elle ne se hâte pas à trouver un époux.

Faceclaim - Morfydd Clark


Genealogie

֍ Travan Dayne (✟) - 55 ans – Chevalier Fieffé de Haut Hermitage ∞ son épouse Haella Dayne née Noirmont - 46 ans
➝ Leur fils aîné Gerold Dayne – 30 ans – Chevalier Fieffé de  Hermitage
➝ Leur fille Iliyanna Dayne – 24 ans – Maîtresse de  Hermitage en l'absence de Gerold

֍ Morhaeryn Dayne (✟) - 50 ans ; frère de Travan

֍ Elyse Dayne - 45 ans ; soeur du précédent ; Septa de  Hermitage

֍ Jaekar Sand - 15 ans ; bâtard supposé de Gerold ou Morhaeryn ; écuyer de Gerold

֍ Allyria Dayne - 15 ans ; cousine éloignée de la branche principale ; dame de la maison Dayne, régente des Météores



Personnalite

Iliyanna est une jeune femme très coquette et féminine. Elle aime se parer des plus belles robes avec les plus beaux tissus, et des bijoux les plus seyants. C'est également une jeune femme avec beaucoup d'ambition. Se contenter du moins lorsqu'elle peut envisager le plus lui semble absurde, et pour s'allier à son ambition, il s'agit également d'une personne travailleuse. Si elle veut quelque chose, elle va tout donner pour l'obtenir, car avoir de l'ambition sans se donner les moyens d'atteindre ses objectifs, ça ne correspond pas du tout à la jeune femme. Elle est également plutôt courageuse mais surtout joviale. Généralement, ce dont on se souvient d'elle, c'est son sourire communicatif et rayonnant.

En revanche, on ne peut soustraire à sa personne son côté égoïste. Tout ce qu'elle entreprend, elle le fait pour elle et elle seule. Elle était autrefois très attachée à la famille, mais l'abandon de son frère a fait ressortir en elle ce trait égoïste. Le mensonge, la jalousie et la haine décrivent également parfaitement Iliyanna. Si mentir peut lui obtenir quelque chose, elle n'hésitera pas à le faire, mais sa facilité à jalouser voire haïr les personnes qui peuvent entraver à sa réussite, elle ne se rend pas compte que ça peut parfois la ralentir dans ses objectifs. Il faut également noter qu'elle commence, depuis quelques années, à développer des symptômes de bipolarité, ou du moins, ce qui s'en approche. Elle connaît une alternance de phases maniaques et de phases dépressives, les dernières durant généralement plus longtemps que les premières, ce qui inquiète parfois l'entourage d'Iliyanna, elle qui a toujours été un rayon de soleil en permanence.




Precisions

Elle ne parle que la langue commune.
Elle est très versée dans les poisons, elle les connaît presque tous, de leurs propriétés, leurs ingrédients, leurs antidotes, etc.
C'est une personne très croyante, son éducation religieuse que lui inculquée sa tante et Septa Elyse ont fait des miracles. Elle ne peut concevoir une quelconque autre religion.
Elle manie l'art du combat à l'épée de manière plus que correcte, mais c'est un talent qu'elle a toujours entretenu secrètement avec l'ancien maître d'armes de Haut-Hermitage. Elle a d'ailleurs, à plusieurs reprises, porté une armure de manière secrète, sous le nom du Chevalier de la Solitude. Elle n'a jamais remporté de tournoi jusqu'à présent.


Derriere l'ecran


an zireael

Âge - 30 ans
Expérience de RP ? - Je fais du RP depuis 2007
Connaissance du lore GoT ? - Plutôt bien calée, série vue et revue, bouquins lus, la GDN est ma bible, bref... XD
Comment nous as-tu découverts ? - Grâce au projet PRD

As-tu des remarques à faire ? - Aucune remarque pour l'instant, je suis très fan !


Moi, an zireael, je certifie avoir lu le règlement dans son intégrité, et je l'accepte.
Iliyanna Dayne

Iliyanna Dayne

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Passé

« All we have to decide is what to do with the time that is given us. »

Chronologie


An 273 - Lune 10 - Iliyanna voit le jour au beau milieu d'un hiver très rude. Deuxième enfant de Travan et Haella Dayne.
An 275 - Le grand frère d'Iliyanna est envoyé comme écuyer à Wyl, mais la jeune fille alors âgée de seulement 2 ans n'en a absolument aucun souvenir.
An 279 - La Septa de Haut-Hermitage, celle qui précédait Elyse, prend en charge l'éducation de la jeune fille et la guide dans la lumière des Sept. Iliyanna devient une jeune fille très pieuse.
An 281 - De nombreux nobles se rendent au Tournoi de Harrenhal dans le Conflans. Les Dayne de Haut-Hermitage ne jugent pas nécessaire de s'y rendre mais après cela, on raconte à Iliyanna des histoires d'un certain chevalier d'Aubier Rieur, un chevalier mystère qui a beaucoup fait parler durant ce tournoi. Ce chevalier devient alors le modèle de la jeune Dayne.
An 283 - Après de maintes réclamations de la part de la jeune tête blonde, Travan demande au maître d'armes d'entraîner sa fille au combat à l'épée mais il fait promettre à la jeune fille de le faire de manière secrète et de n'en parler à personne, pas même à sa mère, auquel cas ses leçons se termineraient sur le champs.
An 285 - Gerold revient à Haut-Hermitage, Iliyanna est alors âgée de 12 ans. Elle découvre alors un frère qui se veut plus être un étranger qu'autre chose.
An 286 - Travan Dayne s'absente de Haut-Hermitage et c'est Gerold qui est nommé régent. Le Maître d'Armes décide de ne plus servir les Dayne car il n'apprécie guère Gerold. Iliyanna poursuit son entraînement seule en secret.
An 288 - Septa Elyse devient la Septa de Haut-Hermitage. Elle prend sous son aile Iliyanna et juge que sa nièce est en âge d'apprendre les secrets des poisons. Elle la forme dans ce domaine afin qu'elle excelle. Elle en oublie presque son amour pour le combat à l'épée, se jetant corps et âme dans l'apprentissage des poisons.
An 289 - La famille voyage à Castral Roc pour un tournoi. C'est la première fois que l'adolescente quitte Haut-Hermitage pour aller au delà des Météores, et surtout pour quitter Dorne. Secrètement, elle va participer au tournoi sous le nom de Chevalier de la Solitude. Elle n'arrivera pas aussi loin qu'elle l'aurait espérée, mais elle est parcourue d'un sentiment unique lorsqu'elle se bat face à quelqu'un de réel.
An 290 - Gerold désavoue son père et s'enfuit. Iliyanna qui n'avait jamais réussi à cerner celui qui se veut être son frère, le porte de moins en moins dans son coeur. Elle décide de reprendre de plus belle son entraînement au combat à l'épée.
An 292 - Travan négocie des fiançailles avec le fils de Franklyn Poulet, mais celui-ci meurt prématurément et le père n'ayant que des filles se voit contraint d'annuler les fiançailles.
An 297 - Le père d'Iliyanna succombe à ses blessures. Gerold ne souhaite pas assumer ses responsabilités en tant que Seigneur de Haut-Hermitage et nomme Iliyanna régente  en son nom.
An 298 - Lune 2 - Après avoir reçu une invitation au tournoi à l'occasion du treizième anniversaire du prince Joffrey, Iliyanna décide d'accepter de s'y rendre, laissant temporairement la régence de la maison à sa mère et, surtout, au Mestre.


Histoire

Iliyanna s'assit à son bureau, sortit un parchemin et une plume et s'arrêta un instant avant de commencer à gratter le papier...

Jour 10 de la lune 2 de l'an 298, à Haut-Hermitage.

Ce n’est pas la vie que je m’étais imaginée.

Non, loin de là.

Je ne me souviens pas bien quelle était la vie que je m’imaginais autrefois. La vie est tellement encline au changement qu’il est difficile de se projeter sans changer d’avis et d’envie.

Je n’étais que la seconde enfant de Travan et Haella Dayne de Haut-Hermitage. Une fille, qui plus est. Il n’y avait aucun avenir tracé pour moi, ce qui était à la fois un soulagement et une angoisse pour moi. J’avais besoin d’un objectif, j’avais besoin de connaître ma place dans ce monde.

Mon frère, lui, avait quitté le foyer bien jeune, j’avais seulement deux ans lorsqu’il fut envoyer en écuyage chez les Wyl. Autant dire que je n’ai pas grandi avec lui. Il était cet étranger dont le nom était souvent mentionné dans la bouche de mon père et de ma mère, un étranger qui aurait dû être l’un des êtres les plus chers pour moi et qui pourtant n’avait pas de visage.

Je n’étais qu’une jeune fille qui rêvait d’être une femme comme dans les livres, comme Nymeria, la reine guerrière, l’une de mes ancêtres si l’on en croit les récits des livres qui se trouvent dans la bibliothèque du Mestre de Haut-Hermitage. Je me rappelle même avoir eu cette phase où je rêvais d’être Rhaenys ou Visenya Targaryen pour chevaucher un dragon. Mais la réalité m’a vite rattrapée et l’on m’a bien fait comprendre que je n’étais personne, seulement la seconde fille d’une maison mineure de Dorne.

C’est dans la lumière des Sept que j’ai grandi et que j’ai été éduquée. J’ai parfois envisagé de devenir Septa comme ma tante Elyse, mais il faut croire que mes rêves naïfs de jeunes filles étaient plus forts que la foi. Malgré tout, je priais régulièrement, le Père, la Mère ou encore la Jouvencelle lorsque je ne me perdais pas dans la lecture de l’étoile à sept branches.

Je ne savais toujours pas quelle était la vie que j’imaginais vivre. Elle n’était pas totalement pieuse, mais tout de même sous la lumière des sept, elle n’était pas celle d’une princesse ou d’une reine guerrière. Mon avenir était complètement impossible à imaginer et mes parents ne m’aidaient pas réellement à le tracer.

Ce n’est que plus tard, lorsque les récits de ce chevalier mystérieux parvinrent jusqu’à mes oreilles que mes rêves se précisaient. Je savais pourtant que ce n’était pas la place d’une femme que d’enfiler une armure et de devenir chevalier. Pourtant, l’idée de le devenir sans que personne ne sache qui je suis envahit mon esprit plus qu’il n’aurait fallu.

Je me souviens embêter mon père avec mes questions, mes pourquoi. Pourquoi certaines femmes dorniennes apprenaient à se battre depuis leur plus jeune âge ? Pourquoi j’avais été élevée dans l’idée que ce n’était pas la place d’une femme que d’être sur un champ de bataille ? Les mêmes questions revenaient chaque jour, je lui faisais comprendre mon envie d’apprendre, ne serait-ce que pour savoir me défendre, et bien entendu ma mère jugeait que c’était inapproprié et me renvoyait auprès de la Septa. Finalement, j’obtins gain de cause lorsque mon père, un jour, m’emmena voir le maître d’armes de Haut-Hermitage et lui donna l’ordre de me donner des leçons de combat à l’épée. L’idée était surtout de faire taire mon caprice, je l’ai compris bien plus tard, mais il m’avait donné une opportunité unique d’apprendre à me battre, comme lui et comme tous les chevaliers de la maison Dayne – comme mon frère.

J’étais enfin heureuse, j’avais enfin quelque chose qui me donnait envie de me lever chaque jour. Je ne me souciais plus de ce que j’étais censée devenir plus tard. J’étais heureuse jusqu’à mes douze ans, lorsque Gerold revint à la maison. Gerold, ce grand-frère, cet étranger. Jamais il ne m’avait envoyé de corbeau, je ne savais rien de lui hormis ce que mon père nous racontait, et il ne savait rien de moi car il n’avait visiblement jamais cherché à me connaître. Secrètement, je l’admirais. Il était beau, grand, il avait l’air fort et il venait d’être fait chevalier. Mais il n’y avait aucun geste d’affection de sa part et je n’osais pas empiéter dans son espace vital, de peur de faire face à une vérité que je préférais ignorer. Même de retour à la maison, il demeurait cet étranger.

Il dégageait ce je ne sais quoi qui suscitait à la fois mon admiration et ma crainte. Et je pense que je n’étais pas la seule. La raison ne m’a jamais réellement été communiquée, mais le fait que le maître d’armes quitte ses fonctions peu de temps après que mon frère devienne temporairement régent de Haut-Hermitage, je l’ai toujours vu comme étant lié d’une certaine manière. Ce n’est bien sûr qu’une spéculation, mais l’ennui et son caractère sombre ont rendu l’ambiance de la maison beaucoup plus compliquée à supporter. Je m’en souviens comme si c’était hier.

A l’aube de mes quinze ans, Septa Elyse, ma tante, revint vivre à Haut-Hermitage pour occuper la fonction de septa à la place de celle qui m’a élevée quand j’étais plus jeune. Elle ne vint pas seule, je me souviens encore de son arrivée avec un jeune mestre de la citadelle, et tous les deux ont pris leurs fonction à Haut-Hermitage, apportant un coup de jeune. Septa Elyse devint cette grande sœur, cette amie si l’on peut dire, que je n’avais jamais eue. J’ai toujours été seule. Entourée, mais seule au fond. Je n’avais personne à qui me confier, mais Elyse était différente de toutes ces personnes qui avaient composé ma vie jusque là. Une fois une relation de confiance installée entre nous, elle me pris complètement sous son aile.

Je ne l’avais jamais admis, je n’en avais jamais parlé jusque là, mais j’ai appris des choses que je ne pensais jamais apprendre au cours de ma vie. J’ai tant été aveuglée par la foi des Sept et la nécessité d’être une jeune fille pieuse et convenable toute ma vie, puis j’ai été tant occupée par mon apprentissage du combat à l’épée que je n’avais aucune idée que je pouvais être fascinée par tout autre chose. Tante Elyse m’a initiée à l’art des poisons. Leur utilité, leur propriété, les ingrédients, les antidotes, et tout ce qu’il faut savoir. Mais ça ne s’est pas arrêté à cela, je pense ne pas me tromper lorsque je dis que c’est grâce à elle que je suis devenue une femme. J’ai eu des rêves de fillettes, et des envies de devenir un homme pour pouvoir faire des choses qui ne m’étaient pas destinées, mais ma mère ne m’ayant jamais réellement montré le monde ou appris quoique ce soit, la venue d’Elyse a bouleversé ma vie et mon être. Tout ce que je voulais alors, c’était lui plaire, la rendre fière et exceller dans ce qu’elle m’enseignait. J’en oubliais presque le combat. A vrai dire, il était difficile de m’y remettre sachant que ma tante vouait presque une haine envers les chevaliers, ce qui pouvait être assez contradictoire pour un membre de la maison Dayne.

Mais le naturel revient souvent lorsque l’on s’y attend le moins. J’étais devenue une femme, je n’étais plus la timide petite Iliyanne, j’étais sûre de moi, consciente de l’image que je renvoyais, notamment auprès des hommes et j’avais un pouvoir, un pouvoir typiquement féminin mais redoutable. Un an après l’arrivée d’Elyse, mon père décida de se rendre à Castral Roc pour un tournoi, afin de suivre Gerold. C’était bien la première fois que j’allais voir le monde, que j’allais non seulement aller au-delà des Météores mais aussi que j’allais quitter Dorne. Ma façon de penser avait tellement évolué en l’espace d’un an que j’en avais oublié l’opportunité que cela pouvait être pour moi. Un tournoi, un endroit où les meilleurs chevaliers pouvaient s’affronter. Je n’étais pas un chevalier et je n’en serai jamais un, et pourtant, je me rappelle avoir fait la chose la plus folle de ma vie, mettant à profit mes nouveaux atouts. J’avais feint ne pas être intéressée par les joutes et la mêlée, ce qui ne sembla même pas surprendre mon père, ce même père que j’avais embêté quelques années plus tôt. En m’éclipsant, je me rapprochai d’un jeune chevalier tout juste adoubé, il faisait ma taille, il avait ma carrure, il n’était pas bien beau mais il semblait être si jeune et naïf… Je me mis à le séduire tout comme Elyse me l’avait enseigné, suffisamment pour gagner sa confiance et partager une coupe de vin. J’utilisai alors le deuxième enseignement d’Elyse, utilisant un poison dont quelques gouttes suffiraient à l’endormir, de l’essence de noxombre, et je profitai de son inconscience pour lui prendre son armure et ses armes. Je ne me suis jamais sentie aussi incertaine de ma vie, j’étais prise d’une montée d’adrénaline comme je n’en avais jamais connu. Le sentiment de plaire, le pouvoir du poison et le fait d’enfiler une armure, pendant un instant, je me suis sentie plus vivante que jamais. Je me présentai alors à la mêlée sous le nom du Chevalier de la Solitude et j’affrontai des chevaliers, des véritables, des hommes qui ont été formés au combat toute leur vie. Je n’ai pas été aussi loin que je l’aurais rêvé mais je crois que je simple fait de pouvoir me dire que je l’ai fait a suffi à me satisfaire. Je disparu après la mêlée pour me débarrasser de l’amure en espérant que le jeune homme n’ait pas encore eu le temps de se réveiller.

Ce fut la première et la dernière fois que je portai cette armure.

Je crois que c’était ce dont j’avais besoin dans ma vie, comme une drogue à laquelle j’avais goûté. Mais le manque se fit sentir bien trop rapidement. Je fis de mon mieux pour ne pas le montrer, surtout pas à Elyse qui était la personne la plus présente pour moi et je ne voulais surtout pas lui montrer que le manque de ce que j’avais vécu à Castral Roc m’emmenait dans des phases très sombres. Je ne voulais voir personne, je ne voulais pas me lever, je ne voulais rien faire. Rien. Puis, j’allais me réveiller avec une forme surhumaine, une envie de tout faire, tout voir, qui contrastait bien trop avec mes humeurs sombres. Et ce qui n’arrangea rien à ces sautes d’humeur, ce fut lorsque mon frère, cet étranger, Gerold, désavoua mon père. Ce n’était pas « notre » père, mais seulement le mien. Il avait tant accaparé l’attention de mes parents pendant toutes ces années pour le leur rendre de cette manière si hypocrite. Lors de mes phases plus énergiques, je ne lâchais plus mon épée et je m’entraînais encore et encore, dans l’espoir de vivre une nouvelle fois un tournoi, de porter une nouvelle fois une armure et de me battre.

Durant les années qui suivirent, mon père m’accorda bien plus d’attention qu’il ne m’en avait accordé durant mes dix-huit premières années. Je refusais de comprendre ce que cela signifiait jusqu’au jour où il m’annonça des fiançailles avec le fils de Franklyn Poulet, un seigneur dornien. J’étais partagée entre le soulagement de savoir que mon père s’intéressait enfin à ce que je pouvais devenir, à savoir, tout sauf une vieille fille, et le dégoût d’être donnée à un homme lambda que je n’avais même pas rencontré. Elyse tentait de me rassurer en me disant qu’au moins, il avait mon âge, mais j’avais oublié que le mariage était une fatalité. Autrefois, je n’aspirais qu’à ça, bien trop tournée vers la foi des Sept et mes devoirs en tant que femme, mais après avoir goûté à de choses toutes autres, je ne voulais plus. Il faut croire que la Jouvencelle avait répondu à mes prières, d’une manière bien étrange. Alors que le mariage devait avoir lieu sous quelques lunes, le jeune homme de la maison Poulet quitta ce monde. L’idée qu’un jeune homme aussi jeune meurt m’angoissa, mais on ne m’expliqua jamais ce qui avait causé sa perte.

J’observai alors, pendant les cinq années qui ont suivi, mon père s’acharner à me trouver un nouveau parti. Il semblait décidé à ce que j’épouse un dornien, refusant de me laisser à un seigneur d’un tout autre royaume. Mais un jour, mon père ne fut plus. Je ne pense pas que la recherche d’un potentiel époux fut la cause de sa perte, apparemment, il s’agissait d’une escarmouche, mais cela me rendait triste de savoir que mon mariage fut la seule chose qui occupa son esprit lorsqu’il était question de s’occuper de moi.

La mort de mon père entraîna alors la question de la succession, et malgré tout, Gerold demeurait l’héritier tout désigné de Haut-Hermitage. L’idée simple qu’il revienne à la maison et qu’il fasse régner une ambiance compliquée à vivre ne me plaisait pas. Mais lorsqu’il m’envoya un corbeau – le seul de ma vie – pour me désigner régente de Haut-Hermitage, je compris alors qu’il ne pouvait pas y avoir pire trahison de sa part. Il n’avait jamais donné de lui même pour notre famille, comment aurait-il pu commencer ce jour ? Mais je n’avais jamais été élevée pour ces fonctions, je n’avais jamais été élevée pour diriger une maison, bien que je sois probablement celle qui connaissait le mieux les lieux. Je fus alors obligée de m’intéresser à ce qui maintenait la réputation de la maison : ses diverses ressources, ceux qui les récoltent et ceux qui les stockent, les stratégies militaires. J’ai dû m’en remettre au Mestre plus d’une fois, incapable de m’improviser régente de cette maison que je connaissais et qui me semblait si étrange vu de cet œil là.

Je n’avais jamais détesté qui que ce soit. J’avais été jalouse de mon frère, mais à présent je détestais cet homme. Pour moi, il n’a jamais été ma famille et il ne le sera jamais. Mais je ne veux pas rester là à lui donner ce qu’il veut, je ne veux pas que ce soit une tâche aisée pour lui que de partir je ne sais où en me laissant à la régence de cette maison. Sans héritier, il se verra un jour ou l’autre obligé de reprendre les rênes de la maison, je me le suis promis.

Je ne veux pas qu’il gagne. Je ne sais pas à quoi l’on joue, mais il ne gagnera pas.

Je ne sais pas ce que je trouverai à Port-Réal lorsque je m’y rendrai. Je ne pense pas que l’invitation envoyée par respect et principe à la maison Dayne de Haut-Hermitage espérait une réponse positive, mais je veux voir le monde, maintenant plus que jamais et je veux ramener Gerold à ses responsabilités. Je n’abandonne pas Haut-Hermitage, mais je laisse la maison à la merci de notre mère, bien trop faible et irresponsable pour ne faire que la moitié de ce que j’ai réussi à faire. Elle est responsable de tout cela, elle est responsable des actions de Gerold, alors je pars, un temps, quelques lunes, le temps d’un tournoi. Je ne sais pas ce que j’y trouverai. Un époux ? La gloire de la victoire d’un tournoi ? Gerold ? Ma destinée ? Rien ? Je l’ignore encore.

Ce que je sais, c’est que ce n’est pas la vie que je m’étais imaginée.

Iliyanna Dayne, dame de Haut-Hermitage.

Elle replia alors le parchemin, le scella comme elle le ferait avec n'importe quelle lettre mais elle rangea le papier au fond du tiroir de son bureau, sous un exemplaire de l'étoile à sept branches. Elle ne savait pas à qui s'adressait cette lettre, c'était comme un besoin soudain de se rappeler et de ne pas oublier. Ce départ pour Port-Réal, bien qu'il soit de son fait, elle le redoutait, ne sachant pas dans quel état elle reviendrait. Et ce qu'elle désirait, c'était ne surtout pas oublier qui elle était et ce qu'elle voulait.

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Morfydd Clark <pris>♜</pris> Iliyanna Dayne

Rhaella Velaryon

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Tu vas bientôt être ajouté au groupe de ta région, ce qui te donnera accès à l'intégralité du forum. Tu vas donc pouvoir commencer à RP mais aussi découvrir une partie secrète de NTK, le Passage Secret. Tu y auras d'ailleurs ton propre sujet. Celui-ci est l'espace dédié aux complots et autres manœuvres politiques, mais lis-en bien les règles avant toute chose.

Si ce n'est pas déjà fait, tu peux également rejoindre le Discord du forum pour venir papoter avec la communauté, et trouver toujours plus de RPs !

Avant de jouer, il te faudra créer le registre de ton personnage, qui recensera sa chronologie, ses liens, ses RPs... Bref, tout ce qu'il y a à savoir sur lui. Tu peux également créer des personnages précréés si tu le souhaites.

Si tu as des questions, tu peux bien entendu les poster dans la section invités ou sur le Discord, on viendra y répondre au plus vite !

En te souhaitant de belles aventures sur NTK !
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