I burn inside to see the world be ours. ft. Viserys

Cela faisait un moment que nous avions quitté notre vie confortable aux côtés de la vipère Illyrio Mopatis, en quête de notre destin, peu importe les choses à entreprendre pour garantir notre destinée; celle de voir la couronne sur la tête du jeune dragon, mon frère.

Le voyage en bateau de Pentos à Myr avait été éreintant, mais j’avais toujours la fougue et la concentration pour réfléchir à nos pas concernant le futur. J’étais enfermée dans la cabine pour éviter qu’on ne découvre mon origine, ayant attaché mes cheveux et mis une capuche banale au-dessus, pour que mes cheveux brillants de leur éclat n’attirent l’attention des fidèles de l’usurpateur Baratheon. Mais une fois arrivés à Myr, nous avions réussis à nous dégoter un cheval, et assise derrière mon frère sur la monture imposante, j’observais la vie de la cité-libre qui était mouvementée et bondée de gens qui venaient de partout dans le monde. Je voulais m’arrêter un peu partout, car chaque échoppe touchait mon cœur d’enfant, qui voulait essayer telle parure ou lire tel livre, mais cela m’était impossible; je devais définitivement faire une croix sur cette vie là et sur cette innocence qui finit peu à peu à me quitter.

Notre destination devait être le temple de R’hllor, une idée que mon frère et moi avions eu sur ce bateau, croyant qu’une possible alliance pouvait être possible avec les gens aux commandes là-bas. en tout cas, une visite serait une visite et rien que voir et apprendre serait un atout de taille dans la liste des alliées et ennemis que nous devons dresser. Me faisant discrète sur la monture, ne voulant attirer l’œil de personne, je voulais tout de même observer la peine de ces gens, enfin certains. On pouvait voir la peine et la tristesse sur certains visages et la colère sur d’autres, ce qui m’attristait et me faisait me remettre en question sur mes choix d’aujourd’hui, sur ce que je pourrais faire de mieux pour le futur de ces personnes et si jamais nous devions un jour être les bergers de ce troupeau affamé et malheureux.

Je n’osais parler à mon frère depuis qu’on était rentrés dans la cité, je n’avais pas dit un mot et je ne savais pas dans quel état d’esprit Viserys se trouvait. Pour ma part, je me sentais effacée et pensante, découvrir une nouvelle ville, une nouvelle culture mais aussi subir le châtiment de nos ennemis, qui est de constamment fuir pour éviter leur lame. Je pensais à quand est-ce que tout ça s’arrêterait; mais plus j’y pensais, plus je me disais qu’on était à peine au début de nos peines.

Dans les ruelles colorées et lugubres de Myr, j’observais une prêtresse sur son estrade annoncer de grandes choses à des âmes en peine. Elle parlait d’un Dieu, d’un feu unique et d’une destinée toute tracée pour le monde; ce qui m’interpellait, c’est qu’elle parlait le Valyrien avec une prestance que je n’avais jamais encore relevé, sauf dans nos discussions avec entre moi et mon frère.

Cette scène me faisait penser qu’on était plus très loin du temple, et bizarrement, je me sentais de plus en plus anxieuse quant à notre arrivée dans ces lieux, même si je ne faisais que suivre mon frère, qui lui, me donnait toujours un peu plus d’importance; me voyant parfois comme le futur de notre famille. Les choses que j’avais apprise en si peu de temps, je devais encore les assimiler.