No True King
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Une visite familiale ft. Gerold

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Allyria Dayne

Allyria Dayne

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Une visite familiale


Jour, 2, lune 1, an 298.

Les préparatifs pour leur voyage à Port-Réal ne cessaient de la tourmenter. Elle aimait se dire que c'était à cause de toute la paperasse qu'elle devait encore gérer, mais en réalité, c'était l'idée de laisser les rênes à quelqu'un d'autre pendant qu'elle serait à des milliers de kilomètres qui la rendaient nerveuse. C'était la première fois depuis le décès de son frère qu'elle partait loin des Météores. La pensée la troublait peut-être, était-ce pour ça que ses notes sur l'économie des Météores lui semblaient aussi brouillonne. Elle avait hâte de découvrir les fêtes, entendre les chansons des ménestrels et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir le ventre noué à l'idée de croiser le regard des Stark, de savoir qu'elle avait une famille à portée de main et pourtant inatteignable. Ces dernières années, la solitude l'avait pesé, elle adorait Édric, mais il était jeune et se consacrait à ses études. Elle aurait aimé mieux connaître son frère, avoir de nombreux frères et sœurs pour l'énerver ou la faire rire. Parfois, elle avait l'impression que les seuls amis qu'elle avait au sein de cette demeure sont les fantômes qui hantent les murs.

Elle se leva de son bureau, ses mains tâchées d'encre qu'elle essuya prestement sur le linge le plus proche. Par la fenêtre, on pouvait voir la Torrentine, de là, on pouvait croire qu'elle se jetait dans le vide. La nuit, le cours d'eau ressemblait à un torrent d'étoiles face à la lumière de la lune. En pleine journée en revanche, les cascades semblaient pleines d'une vigueur quasi-surnaturelle. Leur bruit était une constante au sein cette pièce, chaque vague un baume sur son cœur parfois trop effréné. Elle fut interrompue dans ses pensées par un toquement. Allyria se retourna et la porte s'ouvrit quelques secondes plus tard. Une de ses domestiques venait lui annoncer la venue d'un lointain cousin ; Gerold Dayne. Le nom était populaire au sein des Sept Couronnes, ses aventures étaient contées au coin du feu, l'homme en revanche était insaisissable. Elle avait hâte de revoir son cousin qu'elle soupçonnait de vouloir délayer son retour au sein de son fief à travers cette visite impromptue. Tous savaient qu'il n'aimait pas rester trop longtemps chez lui. Néanmoins, elle était honorée qu'il veuille bien la voir même si c'était pour une raison détournée.

Elle hocha la tête et se mit en route pour rejoindre le salon en face de la plus belle vue des Météores où il avait été installé. La venue de ses cousins de Haut-Ermitage avait toujours été une grande joie pour elle. N'ayant plus de famille proche pour lui rendre visite, elle s'était attachée à la branche secondaire des Dayne qui était la seule famille qui lui restait après Édric. On lui ouvrit les grandes portes en bois lourd et devant elle se dressait le chevalier. Sombre Astre voilà comment on le surnommait à travers Westeros. Elle affronta ses yeux violets, d'une autre nuance que les siens et lui adressa un sourire sincère. Elle s'avança vers lui, son visage toujours aussi chaleureux « Ser Gerold, quelle heureuse surprise ! » Elle l'invita à s'asseoir tandis que les domestiques s'empressaient de donner des rafraîchissements et boissons à l'invité des Météores.


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Gerold Dayne

Gerold Dayne

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L'honneur d'un chevalier.
Elowen et Gerold



An 298, lune 4, semaine 2, jour 4.

Hardis les gars !

La cavalcade des chevaux, des pur sang dorniens taillées pour la course et quelques destriers pour la guerre, éloignait les rares passants à l'heure la plus chaude de la journée. La sieste, institution de Dorne, occupait les foules à cette heure ci. Gerold les enviait tandis qu'il chevauchait à bride abattue. Le trajet avait été plus long que prévu et il lui tardait d'arriver. Parti de Lancehélion deux semaines plus tôt, il avait espéré arriver aux Météores en dix jours. Pieu mensonge. Tempête de sable, sorties de chasse dans les quelques seigneuries visités et même une fête de deux jours s'était acharnés à le retarder. Maintenant que les Météores lui apparaissaient depuis leurs hauteurs, Gerold ne pouvait qu'accélérer. Le galop de son destrier prit en intensité tandis que ses lourds sabots écrasait le sable sous lui. Un sourire sauvage ravager le visage du chevalier. Les cheveux plaqués contre son crâne, la peau rougie par le soleil, il avala les derniers mètres jusqu'à la poterne principale du château.

Tandis que son écuyer l'annonçait, il pavoisait, la main négligemment posée sur la poignée de son épée. Gerold rappelait tant et si bien Arthur Dayne qu'il souffrait d'une éternelle comparaison avec son illustre cousin. A la différence près qu'il était encore en vie pour profiter de la gloire et de la célébrité. Il eut un sourire malicieux pour les quelques gardes puis leva les yeux vers la forteresse. Allyria devait se sentir bien seule lorsqu'elle résidait ici. Les Météores étaient immense, un verrou vital sur la route entre le Bief et la Principauté. Bien que moins austère que Haut Hermitage, une jeune femme sans famille entourée des armées Dayne devait trouver le temps bien long. A moins qu'elle n'ait pris l'habitude de se rouler dans la paille avec le premier chevalier venu. Les souvenirs que Gerold avait de la jeune fille dataient de son service auprès de la princesse Arianne. Le chevalier était bien trop occupé à trousser cette dernière pour s'occuper de sa cousine mais il se rappelait d'une enfant douce et timorée. Il était content de la revoir tandis les soldats s'occupaient de ses hommes et, qu'après avoir laissé derrière lui son cheval et son attirail, on l'amenait jusqu'à un petit salon.

Il admira la vue pendant quelques minutes jusqu'à ce que Allyria débarque enfin. Il lui sourit tandis qu'elle le saluait. Cependant avant qu'il ne s'assoie, il l'attrapa par la taille et lui planta un baiser sur la joue. Une fois installé, il attendit que les serviteurs servent boissons et nourriture avant d'attraper un citron et... d'y croquer franchement.

Tu as bien grandi ! Presque une femme faite. Quand donc escomptes tu épouser ton orageois ?

Gerold cligna de l'oeil en sa direction.

(c) DΛNDELION


I am Dark Star, and I am of the Night. Fear Dusk, not Dawn

KoalaVolant