No True King
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He fancied he could hear the waves breaking. ֍ ft. Tori Vendeloyn

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Brynden Hawick

Brynden Hawick

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He fancied he could hear the waves breaking.
@Tori Vendeloyn | Brynden Hawick
Jour 4 de la Lune 4 de l’an 298, à Port-Réal.

C'en était trop pour Brynden. Il avait toujours voulu être un bon fils, et on lui avait toujours donné la liberté nécessaire pour devenir l'homme qu'il est aujourd'hui. Un second fils, tout en sachant que son aîné était père d'un enfant de huit ans, que pouvait-on attendre de Brynden, concrètement ? Par amour pour sa famille il avait accepté de rentrer à Salins, et par amour pour sa famille encore, il n'avait rien dit lorsqu'on lui a annoncé qu'il devrait se marier.

Mais là, Brynden commençait à réaliser ce que tout cela impliquait. Avoir une épouse signifiait lui être fidèle et loyal, car il ne voulait pas que ça en soit autrement, cela signifiait avoir un ou plusieurs enfants, et donc, cela voulait dire qu'il ne pourrait plus partir en mer, en Essos, pour des durées indéterminées car il aurait un devoir envers sa nouvelle famille et il était hors de question que son épouse ne le suive en mer. Il ne voulait pas assumer ces responsabilités. A moins que son père, son frère et son neveu ne disparaissent, pourquoi se voyait-il obligé d'assumer une telle charge ?

Au matin du quatrième jour de la quatrième lune, il décida de partir. Sa soirée avait pourtant été très agréable mais elle lui avait rappelé à quel point il aimait sa liberté qu'on lui avait promise toute sa vie. Il voulait chanter, naviguer, séduire et ne jamais s'attacher à qui que ce soit. L'attachement était une plaie. Discrètement, il quitta donc le campement de la maison Hawick, récupérant seulement quelques affaires pour ne pas alerter sa famille immédiatement qu'il partait définitivement.

Il n'avait pas eu le temps de préparer quoique ce soit, cette décision de partir s'était faite sur un coup de tête après avoir passé cette soirée avec la jeune femme de la maison Velaryon. Il ignorait s'il trouverait un bateau qui pourrait l'emmener là où il veut même si en réalité, il était prêt à monter sur n'importe lequel. Son expérience de contrebandier l'aiderait pour cela. Il arriva donc sur les quais du port de la capitale au petit matin, le jour n'était pas encore levé, pas une once de lumière. Il essayait de savoir où comptaient se rendre chaque bateau et lesquels étaient prêts à partir. Il ne voulait pas se retrouver dans un voyage de plusieurs mois et il ne voulait surtout pas attendre une semaine avant de prendre la mer.

Il s'approcha de la première embarcation de laquelle un homme descendait et décida de bluffer.

« Nous partons bien ce matin, capitaine ? »

L'homme dévisagea Brynden de bas en haut, feignant une moue écœurée à la vue de ses cheveux roux, puis cracha au sol.

« On part d'main l'rouquin. Tu d'vrais pas être aussi pressé mon p'tit. A Volantis, ch'connais un homme qui rêv'rait d'avoir un esclave rouquin. »

Il se met à rire, l'homme clairement éméché à cause de l'alcool. Brynden décide de ne pas insister, le départ est bien trop éloigné et il ne veut pas risquer de se retrouver en chaînes pour le bon plaisir de cet homme.

Il s'éloigne, essayant de déceler les autres navires alors que la lumière du jour point légèrement à l'horizon. Bien trop concentré par les navires, il ne voit pas cette personne qu'il heurte dans la pénombre.

« Faites attention, vous pourriez tomber à l'eau à ne pas regarder où vous allez. »

Une mise en garde à la fois pour lui, et pour l'inconnu.
Tori Vendeloyn

Tori Vendeloyn

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✧ Waves breaking ✧
Let me see my halo, even though it's painful. I'm prepared to lose. I keep holding my breath for a miracle hoping the hole in my heart would heal somehow, feeling so fucking close to the edge right now. You know you're everything I hate, wish I could escape.

@Brynden Hawick
An 298, lune 04, semaine 01, jour 04.

Eldred avait raison. La ville puait, elle avait croisé une quantité non négligeable de malades et de mendiants, et elle pouvait passer d'une rue de débauche à une autre de luxe en un tournant. Rien n'avait de sens, tout était en abondance ou complètement vide, bruyant. Les regards qu'elle pouvait recevoir ne lui plaisaient absolument pas et elle était fatiguée de la taverne dans laquelle ils passaient la nuit, avec Yohn. Elle était donc retournée sur leur navire, le temps de prendre quelques affaires à elle et de retrouver la cabine pour dormir quelques heures au calme. Le doux mouvement des vagues avait bercé son sommeil, l'odeur du sel, du bois mouillé, elle se sentait à la maison et ça la rassurait, alors qu'elle ne souhaitait qu'une chose : quitter Vendeloyn. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Tori était reposée, de meilleure humeur. Elle savait pourtant qu'elle allait devoir retrouver Yohn dans la masse de gens qui habitaient cette ville, mais ce n'était qu'un détail. Après ça, elle serait bien entourée. Elle s'habilla, laissa ses longs cheveux fournis de quelques dreads tomber dans son dos -un manque de connaissance de la culture locale- et sortit du rafiot, regardant autour d'elle. Le soleil se levait à peine, et déjà un soulard insultait un homme plus loin. Penchée par dessus le pont, elle reconnut la tignasse du marchand qui était déjà passée sur son île pour lui vendre quelques bouquins. Elle descendit, approchant de l'homme qui se tourna pile quand elle arrivait, la bousculant au passage. « On menace ses clients ? » Le sourire taquin, le regard séducteur, elle avait levé la tête vers le marchand. « Tu as vu un fantôme, Brynden ? Ou c'est ce vieil homme saoule qui te fait peur ? Parce que je suis pratiquement sûre, lui, tu pourrais le pousser à l'eau et qu'il ne réussirait pas à remonter. » Perdue loin sur son île, Tori avait reçu une éducation de jeune femme mais de jeune femme fer-née. Elle avait une connaissance de la bienséance, plus ou moins une idée des cultures des autres régions, mais elle n'était pas la douce petite fleur que pouvaient se prétendre certaines lady. Elle n'était pas violente non plus. Juste... Décalée. Vendeloyn était à peu près l'équivalent d'une autre planète et elle n'était pas si différente de son père. Lunaire. Effrontée. Insouciante. « Tu vas où comme ça ? »



✧ Nuits lunaires si cruelles ✧
Sur ton corps la lune se reflète. Et le temps qui jamais ne s'arrête, le soleil veut trahir mes rêves. C'est si fort, c'est lunaire, c'est cruel.