No True King
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What's your name again ? - ft.Ramsay Snow

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Nilissa Ja'Orys

Nilissa Ja'Orys

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What's your name again ?
Blancport | AN 293 - LUNE 3 - SEMAINE 2 - JOUR 5
ft. Ramsay Snow
Le nord, j’y étais bien, je me sentais libre, légère et le froid me réchauffait le cœur. Les paysages enneigés, qu’ils soient lointains ou proches, je les contemple à chacun de mes pas tandis que je me trouve en périphérie de Blancport. Je faisais la région en marchant ou en grimpant dans la charrette de quelqu’un qui le voulait bien, puis je me rendais là où le vent voulait bien m’amener, là où mon cœur le désirait, je profitais de chaque bouffée d’air frais et ma liberté enfin manifestée.

Quand je voyais les autres femmes ici, mêmes certains hommes, je voyais des âmes en peines, incapables de se défaire de leurs chaînes qui étaient si lourdes, profondément enfouies par la terre; je ne savais pas comment de telles chaînes pouvaient les entraver, mais moi j’étais libre.

Après une heure ou deux, j’étais enfin prête à aller boire un peu en taverne, voir si Blancport était aussi rude qu’on semblait le faire croire. Voyant l’immensité du rocher où était placé la ville, rien ne ressemblait à ça à Lys, j’étais face à un spectacle merveilleux pour mes yeux et mon âme.

En rentrant dans cette taverne chaleureuse par l’ambiance habituelle des auberges du Nord, je pris une bière brune très peu ragoutante mais ça se buvait et je pouvais finir saoul alors j’étais satisfaite. Le tout sentait le fumier, l’urine et l’alcool à plein nez, mais cette ambiance, je l’appréciais. Seule dans mon coin, je finis par me laisser bercer par les chants du Nord des voisins bavards et alcoolisés tout en laissant mes yeux se laisser bercer par la danse des flammes des bougies murales.

Me sentant agréablement bien, je décidai de me poser un peu plus et pourquoi laisser la place à quelqu’un, mais personne ne vint. Les poivrots étaient ensemble, les vieux étaient ivres mort à terre et personne n’entrait dans les quelques minutes, mais ça ne faisait rien; la compagnie viendrait quand elle le désirerait.

Mon breuvage se frayant un passage dans mon gosier, je continue de boire jusqu’à plus soif, tenant étonnamment bien l’alcool même si c’était que le début de mes festivités ici. Blancport semblait spécial, je voulais faire encore un tour plus bas dans la ville, mais je voulais en même temps profiter de cet instant dans cette taverne à noyer mon bonheur avec l’alcool.
(c) chandelles
Ramsay Snow

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What's your name again ?


La charrette pleine de sac de farine entra dans Blancport. Ramsay présenta le document qui lui permettait l’accès au port pour faire exporter les marchandises qui ont été moulues au moulin. Le jeune homme avait toujours ressenti une certaine frustration de n’être qu’un simple meunier, alors qu’il aurait pu jouir d’un tout autre avenir et porter le nom des Bolton. Sa mère n’avait eu de cesse de lui répéter que sa place était à Fort-Terreur, mais pour l’instant, il n’était même pas un Snow et il voyait du château que ses sombres murailles. Un autre Bolton occupait sa place d’héritier et tant qu’il serait en vie, Ramsay ne pourrait jamais goûter à la vie de château. Il n’était qu’un bâtard sans nom, non reconnu, avec tellement de qualités que cela était un gâchis de les utiliser dans un simple travail de meunier. Il était frustré et sa mère tentait de lui occuper l’esprit le plus possible, pour qu’il ne se laisse pas aller à ses plus bas instincts. L’occupation lui permettait de ne pas s’en prendre à ceux qu’il considérait comme étant inférieurs à lui, mais la frustration était de mise. Ses mains n’étaient pas abîmées par les entraînements à l’épée, mais bien par un simple travail de paysan.
Ramsay s’arrêta au port et avec l’aide de Schlingue, il déchargea la marchandise qui serait mise directement dans un navire d’un négociant qui commerçait avec le Conflans. Une fois la bourse pleine, le jeune homme quitta les lieux et se rendit jusqu’à une taverne. A la demande de sa mère, il resterait quelques jours à Blancport pour revenir avec des marchandises et du matériel et de la matière première.

“ Viens Schlingue, allons-nous restaurer.” fit Ramsay tout en franchissant les portes de la taverne avec son compagnon d’aventure.
Heke, que tous surnommaient Schlingue, puait corporellement, mais Ramsay avait fini par s’en accommoder, tout en veillant à ne jamais trop se rapprocher de l’homme. Il mettait toujours un peu de distance pour garder le contact acceptable. Heke alla prendre une table à distance et Ramsay marcha jusqu’au tenancier pour prendre deux pichets de bière et une assiette de ragoût. Il avait faim et son dernier repas datait de la veille. Après avoir laissait une pièce au tenancier, il alla s’installer à sa table et dévora littéralement son assiette. Il venait de poser sa cuillère quand un homme ivre interpella Schlingue.

“ Hey l’puant, casse-toi d’ici, c’est pas possible d’boire avec ta puanteur !” fit l’homme tout en tirant du bras Schlingue pour l’envoyer en dehors de la taverne. Ramsay intervint aussitôt, défendant son compagnon.
“ Je serai toi, j’irai à ma place sagement pour continuer à dépenser mon argent dans la bière.” fit Ramsay tout en redressant Heke.
“ Qu’est-ce que tu m’dis l’avorton ?” l’homme voyait rouge et il se dressa face à Ramsay. Un autre homme s’approcha d’eux.
“ Retire-toi de mon chemin, sinon tu le regretteras.” continua le jeune homme.

L’homme leva son poing, mais Ramsay fut plus rapide et lui colla son poing dans la figure. Dans sa chute, l’homme renversa une table où se trouvait une jeune femme. L’autre homme avait eu le temps de frapper Schlingue dont la joue était déjà rouge, mais celui-ci avait déjà riposté. Cela aurait pu continuer si le tavernier n’était pas intervenu pour chasser les deux ivrognes et s’excuser auprès de Ramsay et de Heke. Le bâtard laissa une pièce à son compagnon pour qu’il aille auprès d’un herboriste pour un onguent qui ferait diminuer la douleur. Seul, le regard gris de l’homme se posa sur la jeune femme dont la table et le verre avait été renversé.
“ La même chose pour la demoiselle et pour moi-même !” commanda Ramsay avant d’aider la jeune femme à remettre la table et les chaises.
“ Veuillez-nous excuser pour ce remue-ménage. Malheureusement la présence de mon ami en incommode beaucoup.”








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Nilissa Ja'Orys

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Blancport | AN 293 - LUNE 3 - SEMAINE 2 - JOUR 5
ft. Ramsay Snow
Tandis que je buvais à mon bonheur en levant le coude pour ne presque plus le baisser, je vis les prémices d'une bagarre typique des tavernes, que ce soit à Lys ou au dans le Nord de Westeros. Observant la tension monter crescendo, je ne m’interposai pas quand à la querelle qui éclata, même quand ce fut ma table qui prit les dégât et le verre quasiment vide que j’avais fini par poser sur la table, ayant déjà une idée de la finalité des évènements, je l'avais laissé là, essayant de me faire rire, mais ça n'avait pas marché.

J’aimais participer aux bagarres quand c’était de bons gars à qui j’avais cherché des noises, rien de bien méchant car je me retrouvais plus bourrée en train de danser avec eux après, sur le rythme d’une chanson quelconque chantée à l’improviste. Ici, on s’en prenait gratuitement à des nouveaux qui n’avaient rien demandé, alors je ne préférais qu’observer la situation, fixant de mes yeux marrons le duo atypiques.

Alors que cela se finit par une droite expéditive, l’un des deux homme, plus agréablement odorant que l’autre, vient m’aider à ramener ma table sur ses appuis et il commanda une autre boisson.

Faite de mystère, je le savais, je viens découdre cette aura naturelle par un sourire sympathique, l’invitant à s’asseoir à ma table pour profiter de la boisson; tout seul, on ne gagne rien à regarder les murs décrépis chanter leurs aventures mornes.

Quand il vient à parler de son ami et l’attitude des gens quant à celui-ci, je viens répondre calmement, marqué par un accent Lysien prononcé et une langue commune encore en apprentissage, mais je me débrouillais plutôt bien.

- Votre ami n’aime pas le contact de l’eau sur son corps ? Je connaissais quelqu’un qui avait horreur de l’eau également. Son odeur n’était pas plaisante, mais c’était une bonne poire.

Mon visage n’était pas commun, que ce soit à Westeros ou même à Essos, les miens ne sont pas nombreux hors de chez-eux. Mes origines viennent de Yi-Ti, mais moi je suis née à Lys, élevée par des gens de Braavos. Alors ce beau mélange donne une personne - en plus de ma personnalité - mystérieuse et explosive quand la situation me pousse à l’être; j’étais l’exotisme personnifié.

Un gant à ma main droite mais pas à l’autre main, une ceinture en cuir m’entourant la taille avec plusieurs petites poches - elles-mêmes en cuirs - attachées à cette ceinture, je n’avais pas que le physique et la personnalité qui marquaient ma différence avec les gens d’ici, mais aussi mon habit. Questionnable quant à mes choix de vie, on pouvait saisir à mon regard que je n’étais pas qu’une simple femme voyageant à travers les royaumes.

Cet homme en face de moi, aussi jeune que moi si je devais parier, me semblait agréable, j’appréciais la lueur dans ses yeux, même si je ne savais pas encore le jauger là maintenant.

- Je me nomme Nilissa, je te remercie pour la bière, c’est pas tout le monde qui aurait secouru une demoiselle assoiffée. Buvons à notre rencontre si tu le veux bien.

Légèrement sous l’effet de l’alcool, j’avais plus la tête à rire et à m’amuser, que de manipuler et rejeter. Je levai mon godet pour étancher ma soif en bonne compagnie.
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