No True King
Le Deal du moment : -35%
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + ...
Voir le deal
241 €


Dès l'arrivée, le départ se profile

2 participants
Tywin Lannister

Tywin Lannister
Le Vieux Lion de Castral Roc

Personnage
Messages : 51
Age : 28
Localisation : Castral-Roc
HRP
Profil




► Lune 4 Jour 3 298 |
Dès l'arrivée, le départ se profile
Tywin & Tywin


"Frappes. Plus haut ! Plus haut ! Frappes ! Estoc ! Frappe ! Frappe ! Estoc ! Frappe !"

A la cadence du maître d'arme, les coups pleuvaient contre le malheureux adversaire. La latte d'entraînement, lourdement plombée, malmenait sa cible. Les craquements et le bruit sourd du bois résonnaient dans la cour d'entraînement. En nage la victime, levait difficilement son arme, bien plus lourde que la spatha qu'il utiliserait bientôt. Le chevalier croisa les bras et regarda le jeune guerrier se baisser sans crier garde et donner un coup dans le ventre.

"Frappe haute ! Frappe basse ! Frappe haute ! Frappe basse ! Estoc !"

Alors que l'élève se baissait à nouveau pour frapper au bas ventre son adversaire, le maître d'arme lança un "frappe haute" tonitruant qui eut pour effet de perturber le jeune garçon. Il se bloqua en plein mouvement et hésita.

"Vous êtes morte Votre Altesse !
Foutaises que voilà ! Vous n'avez pas appeler la prochaine forme de frappe. Vous êtes un imbécile de Dornien mal luné !
L'hésitation au combat est une porte ouverte pour votre adversaire. Le mannequin de paille ne réponds pas à vos coups mais un orageois aura tôt de vous enfoncer le crâne dans le thorax à coup de masse. Ne l'oubliez jamais. Vous avez tendance à rajouter un coup bas dans l'enchaînement. Bon réflexe.. La plupart des guerriers ont appris des séquences comme vous. Les perturber peut être la clé de la réussite, n'oubliez pas cela et surtout ne vous laissez pas perturber par un contre ordre.
Un prince n'a pas à écouté les ordres de toutes manières.

Le visage plissé d'un dégoût qui rappelait sa mère, Joffrey jeta sa latte d'entraînement et s'éloigna à grands pas. Tywin l'observa disparaître dans les entrailles du château tandis que le chevalier Santagar serrait les dents. Il échangea un long regard avec le Limier qui ne tarda pas à suivre son maître. Le sire de Castral-Roc comprit que cette scène n'était pas inédite et se rejouait bien trop de fois. Jetant un coup d'oeil à sa coupe de vin, il jeta un coup d'oeil à Damion qui resta de marbre. Dieux, il préférait par bien des aspects Kevan que le capitaine de ses gardes et son regard hanté. N'eût il été aussi compétente et de bon sang Lannister, Tywin ne l'aurait jamais admis dans son entourage.

Un pas feutré le tira de sa torpeur tandis qu'il ressentait la présence de sa fille derrière lui. Difficile d'ignore sa prestance arrogante, qui ferait un jour sa perte si elle n'apprenait pas à la maîtriser. Tywin ne daigna pas lui accorder son attention et se contenta de faire signe à son page de rapprocher une chaise sous la voile qui offrait un peu d'ombre. Lorsqu'elle se fut installé, il resta silencieux une longue minute avant d'enfin lui adresser la parole :

Santagar et le Limier feront un véritable guerrier de Joffrey. Il n'aura rien à envier à son père. J'espère qu'il choisira plutôt l'épée que le marteau d'arme. Un roi se doit de porter la plus noble des armes.

Son regard de jade veiné d'or se porta enfin sur Cersei.

Cependant, son caractère lui porta préjudice. Il est arrogant et agressif. N'a t-il pas des amis de son âge avec qui grandir pour lui apprendre à se conduire ? Il faudra l'envoyer servir comme échanson ou lui trouver une épouse. Je te compte sur toi durant le tournoi pour organiser cela.

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne




HEAR ME ROAR


And who are you, the proud lord said,
that I must bow so low?
Only a cat of a different coat,
that's all the truth I know.
In a coat of gold or a coat of red,
a lion still has claws,
©️ FRIMELDA

Cersei Lannister

Cersei Lannister

Personnage
Messages : 51
HRP
Profil


dès l'arrivée, le départ se profile
cersei & tywin

Cersei se tenait face à son époux, une rencontre devenue rare et presque fortuite, en dehors des obligations protocolaires et des fastes imposés par la Cour. Leurs échanges, lorsqu’ils avaient lieu, étaient réduits à l’essentiel, chargés d’une neutralité glaciale, dénués de toute chaleur conjugale. La tendresse, si elle avait un jour existé, s’était depuis longtemps évanouie laissant place à la rancoeur. « Avez-vous eu le loisir de converser avec votre père depuis son arrivée à la capitale ? » La question, bien que formulée avec une apparente indifférence, vibrait d’un sous-texte de reproche à peine voilé. La Couronne, depuis le début du règne de Robert Baratheon, croulait sous les dettes, et l’or des Lannister, jusqu’alors, avait suffi à colmater les brèches. Mais l’abîme s’élargissait, et les caisses se vidaient à une cadence alarmante. Cersei connaissait les attentes de son époux, elle savait parfaitement ce qu’il escomptait d’elle, mais elle était résolue à ne pas s’y plier.

« Non, mon roi. Mes devoirs de mère m’ont retenue », répondit-elle d’un ton maîtrisé, les mots savamment choisis pour dissimuler l’épine qui se cachait derrière cette excuse. Robert, cependant, n’était pas dupe. Son regard s’assombrit, et une colère sourde perça dans ses yeux alors qu’il s’approchait d’elle, son imposante silhouette projetant une ombre menaçante. « Les enfants sont entourés de nourrices et de précepteurs. Ils n’ont nul besoin de votre présence constante. Concentrez-vous sur vos véritables obligations, celles pour lesquelles vous êtes ici ». Sa voix, lourde d’autorité, laissait entendre que la patience du roi s’amenuisait, que son épouse devait, sans délai, se plier aux exigences qu’on lui imposait.

Si seulement Robert pouvait faire preuve d’une telle fermeté dans l’intimité de leur chambre, songea Cersei avec amertume, peut-être leur union aurait-elle pris un autre tournant. Mais il préférait trouver son plaisir ailleurs, dans les bras de ses catins ou noyé dans l’ivresse. « Bien, mon roi. Puis-je prendre congé ? » demanda-t-elle, son ton plus poli que nécessaire, plus obéissant qu’il ne l’aurait fallu. Il répondit d’un geste de la main, négligent et vulgaire, comme à son habitude. Une autorisation que Cersei saisit sans la moindre hésitation, quittant la pièce avec une hâte à peine dissimulée, soulagée de se libérer de cette confrontation stérile, de ce simulacre de mariage qui n’était plus qu’une parodie cruelle de ce qu’il aurait pu être.

☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Cersei observait de loin, les yeux mi-clos, la figure de Joffrey s’escrimant maladroitement avec son épée, une mimique d’autorité figée sur ses traits juvéniles. L’enfant, dont la volonté de fer et l’insolence capricieuse ne cessaient de croître à mesure qu’il prenait conscience de ses privilèges princiers, ne montrait guère de dispositions pour le respect, estimant que les lois du commun ne s’appliquaient nullement à sa personne. Les efforts de Cersei pour infléchir son éducation se heurtaient souvent à une résistance sourde ; son influence, quoique palpable, se trouvait sans cesse contrainte par des forces qui la dépassaient, reléguant son rôle à celui de protectrice vigilante de ce sang qu’elle avait porté en son sein.

Joffrey, lassé de l’exercice, quitta l’entraînement dans un accès de mauvaise humeur, ses pas précipités résonnant dans la cour alors qu’il s’évanouissait au détour d’un couloir. Cersei, l’esprit encore préoccupé par la turbulence de son fils, détourna finalement son regard pour le poser sur une silhouette imposante qui se profilait au loin. La stature inébranlable du Lion de l’Ouest, son père, Tywin Lannister, dominait la scène. Cela faisait plusieurs lunes qu’il n’avait pas honoré la capitale de sa présence, absorbé par la gestion minutieuse de ses terres, et l’anniversaire de Joffrey lui avait offert un prétexte commode pour rejoindre enfin sa fille à Port-Réal.

Elle l’observa un moment, les pensées mêlées de respect et d’appréhension, avant de prendre la décision de se diriger vers lui. Sa robe somptueuse, chatoyante dans des nuances de rouge et d’or, aux couleurs éclatantes des Lannister, flottait autour d’elle, caressant sa silhouette élancée à chacun de ses pas. Son père, homme de rigueur et de pouvoir, n’avait jamais cédé aux plaisirs de la tendresse paternelle. Entre eux, il y avait toujours eu une distance, un froid calculé, une rigueur sans faille. En approchant, elle aperçut un page affairé à disposer une chaise, préparant le trône éphémère où la reine pourrait s’asseoir auprès du seigneur du Roc, prête à endurer les paroles acérées qui n’allaient pas tarder à percer le voile de leurs retrouvailles.

« Père », entama-t-elle d'une voix posée, mesurée, bien que l'émotion y trahisse une subtile note de défi. « Je suis honorée de vous compter parmi les invités du Donjon Rouge ». Mais à peine ces mots avaient-ils franchi ses lèvres que l’autorité inflexible de son père l’interrompit, tranchant ses paroles avec la même froideur qu’il avait autrefois abattue sur les Reyne de Castamere, éradiquant leur lignée sans l’ombre d’une hésitation. Cersei se tenait droite, impassible, mais la morsure des reproches à venir se lisait déjà dans son regard, cette lueur qui vacillait, tremblante mais résolue. D’un geste impérieux de la main, elle congédia le personnel qui les entourait. Cette conversation, humiliante peut-être, mais nécessaire, devait se dérouler loin des oreilles indiscrètes, dans l'intimité glaciale d’un huis clos familial. De père à fille. D’un mentor à son élève.

« Joffrey semble avoir trouvé une affinité dans l’art de l’épée », dit-elle, son ton teinté d’une fierté maternelle qu’elle espérait voir adoucir la sévérité de son père. « Il s’est considérablement amélioré dans cet exercice, à tel point qu’il ne se résoudra guère à la délaisser de sitôt ». Pourtant, elle pressentait que cette note de tendresse qu’elle glissait à l’intention de son fils ne suffirait pas à éteindre la froideur calculatrice du patriarche. « Joffrey n'est pas un enfant ordinaire, Père », reprit-elle, cherchant à défendre l’âme complexe de son fils, cet être isolé par sa propre singularité, né prince, façonné pour régner, mais aussi aliéné par ce même destin. « Il est l'héritier des Sept Couronnes. Son devoir n'est de servir personne, si ce n'est le Royaume lui-même ». Cersei savait, en son for intérieur, que Joffrey n’était pas destiné à courber l’échine, ni à se plier aux volontés des autres. Son caractère indomptable l’avait éloigné de tout lien véritable, même avec Tommen, ce frère cadet qui lui restait pourtant si attaché. « Joffrey est un être à part, conscient de son titre et du rôle qui lui incombe. Vous pouvez en être assuré ».

Elle laissa un instant son regard se perdre dans les reflets dorés qui dansaient sur les broderies de sa robe, la parant d’un halo presque surnaturel sous la lumière du soleil. Mais derrière cette apparence éclatante, ses pensées étaient empreintes d’une sombre lucidité. « Il lui faudra, bien entendu, prendre une noble épouse, issue des grandes familles du Royaume. Mais ce choix n’est pas seulement le mien, et vous savez aussi bien que moi que nos relations avec ces maisons sont souvent marquées par des tensions ». Elle énuméra les alliances possibles, chacune empreinte de ses propres complications. « Les Dorniens ne supporteront jamais de voir leur princesse héritière sacrifier son titre pour épouser l’héritier du Trône, comme le fit autrefois Mariah Martell. Le Nord, quant à lui, n’oublie jamais ; il se souvient de l’humiliation de la Capitale au temps d'Aerys, et bien que la beauté de Sansa soit vantée à travers tout le Royaume, leur rancune est tenace. Et Margaery Tyrell, cette douce fleur aux racines solides, porte en elle toute l’ambition dévorante de sa maison ». Son regard se fit plus perçant, jaugeant la réaction de son père, cherchant à lire dans ses yeux ce qu’il avait déjà pu prévoir.

« Il n'y a là que des vautours, des prédateurs guettant l'instant où ils pourront se repaître de nos restes », murmura-t-elle avec une froideur calculée. « Mais peut-être, mon père, avez-vous en tête une autre alliance, un stratagème que je n’aurais pas encore perçu ? »

(c) DΛNDELION


Résumé:
Tywin Lannister

Tywin Lannister
Le Vieux Lion de Castral Roc

Personnage
Messages : 51
Age : 28
Localisation : Castral-Roc
HRP
Profil




► Lune 4 Jour 3 298 |
Dès l'arrivée, le départ se profile
Tywin & Tywin


Sans surprise, le Vieux Lion dût essuyer la litanie sur la perfection engendrée qu'était son petit fils. La ligne sèche et rectiligne que formait sa bouche trahissait ce qu'il pensait réellement de l'éducation que recevait le prince. Les échos rapportés par ses gardes et autres créatures dans l'entourage royal ne donnaient aucune raison d'aimer Joffrey. A vrai dire, même ses propres interactions avec lui ne volait guère haut. Il serait facile d'en être craindre tant le garçon était lâche mais réellement écouter ses conseils relevaient d'une gaguère. Tywin ne pouvait nier une chose : Joffrey était un enfant unique mais pas pour les raisons évoquées par sa mère.

Joffrey aurait dû être envoyé dans une noble famille pour être entouré d'enfants de son âge. Ou mieux, Robert aurait dû faire venir toute la progéniture des bons seigneurs du royaume pour les tenir en laisse... et permettre un développement correct pour son héritier. Je ne ferai pas le procès de notre souverain. Je souhaiterai être reparti d'ici la fin du prochain hiver.

Il était trop tard pour rattraper l'éducation sociale de Joffrey. A treize ans, l'héritier ne pouvait plus quitter le giron royal et devrait apprendre à ses côtés. Tywin doutait que Robert s'en occupe seulement et laisserait probablement son rejeton livré à lui même. N'aurait il été que lui, le Sire de Castral-Roc aurait pris le garçon sous son aile des années auparavant mais son château brillait par sa martialité et l'absence d'autres enfants. Être élevé par des soldats et les orfèvres de Port-Lannis n'aurait pas mieux contribuer à l'éducation de Joffrey. Le passé ne pouvait être défait, le Vieux Lion passa rapidement à autre chose et se laisser bercer par le venin de sa fille. Le mariage était un sujet sensible pour Cersei. Le rejet de Rhaegar et Aerys marquait profondément le coeur de la reine et même celui de son père. Il ne se l'avouait que rarement mais cette insulte à son nom était en partie ce qui l'avait poussé à la ruine du Roi Dément. Par amitié, Tywin endurait beaucoup mais la famille et son honneur étaient ses limites.

Pourtant, Joffrey devrait passer devant l'autel. En tant qu'héritier d'une dynastie à la légitimité encore fragilisée, il ne pourrait en être autrement qu'un mariage royal. Les festivités seraient grandioses, payée autant par les Lannister que les débiteurs de la Couronne. Tywin sourit doucement alors qu'il regardait sa fille à la dérobée. Les prétentions de Cersei dépassaient bien sa propre ambition. Le Vieux Lion s'attendait presque à la découvrir sortir de derrière un porche une antique valyrienne, de pur sang et prête à unir ce divin nectar à celui de Joffrey. Il n'en était rien. Chacune des candidates n'en firent pas plus. Aucune ne trouvait grâce aux yeux de la reine. Seul le divin conviendrait à son fils à l'écouter. Tywin ne pouvait en déconvenir plus.

Le Val et l'Ouest n'offrant guère de candidates, tu as fais le tour des Sept Couronnes. Tu as omis le sang de la seiche. Aussi noir qu'il est vicié, il n'en reste pas moins bouillant. Ce vieux fou de Baelon brasse sa revanche dans les tours désolées de son château. On raconte que sa fille Asha est une guerrière de renom, avec de la poigne. Parfaite pour Joffrey et la Couronne. Lier les Greyjoy au Baratheon permettrait de s'assurer de leur loyauté.

Le regard de Tywin étincela l'espace d'un instant avant de se tourner de nouveau vers sa fille :

Tu vois trop grand ma fille. Est-ce là un déni car tu refuses de marier ton fils ou un manquement à notre stratégie ? Je ne le sais. Tout d'abord revenons à Margaery. Aussi belle et fougueuse que Lyanna Stark à ce que l'on me raconte. Robert y trouverait félicité en sa belle fille et cela contribuerait à rapprocher les Tyrell et la Couronne après la guerre. Ensuite revenons au Nord, Sansa Stark est à oublier. Nul besoin de lier plus étroitement les Stark et les Baratheon. Nous devons au contraire neutraliser le Nord. Pour cela, leurs maisons majeures nous suffisent. Les filles Manderly sont jeunes et accortes. Une alliance maritale serait un couteau pointé droit vers le coeur de Winterfell et le verrou du Nord.

Les lèvres du Vieux Lion frémirent en un semblant de sourire.

Manderly de Blancport, Nerbosc de Corneilla, Dayne des Météores, Velaryon de Lamarck, Cendregué du Pont l'Amer. Le royaume ne manque pas de belles jeunes femmes permettant d'assurer des amitiés et des loyautés. Ces vautours et prédateurs, ma fille, seront la base de la légitimité de Joffrey si tant est qu'il maîtrise son caractère.

Tywin leva les yeux vers le soleil qui brillait haut.

il reste encore une question en suspens. Dorne. Tu connais leur devise. Pourtant, il nous faut les soumettre. Réfléchis par toi même et propose moi des idées.

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


HEAR ME ROAR


And who are you, the proud lord said,
that I must bow so low?
Only a cat of a different coat,
that's all the truth I know.
In a coat of gold or a coat of red,
a lion still has claws,
©️ FRIMELDA

Cersei Lannister

Cersei Lannister

Personnage
Messages : 51
HRP
Profil


dès l'arrivée, le départ se profile
cersei & tywin

Les reproches s'abattirent sur Cersei comme une pluie acide, corrosive et prévisible. Elle s'y attendait, les mêmes rengaines répétées inlassablement à chaque rare entrevue avec son père. Chaque fois que leurs chemins se croisaient sous une lueur de lune, les mêmes récriminations s'échappaient des lèvres de l'implacable Lion de l’Ouest. L'éducation de Joffrey aurait pu être meilleure, assurément, mais il n’était pas un simple rejeton de la noblesse, il était le prince héritier, un enfant sur qui pesait un destin d’exception et une couronne. Un fils autrement plus difficile à gouverner, protégé par son rang et par les attentes démesurées que ce statut imposait. On ne pouvait en faire à sa guise, et Cersei, malgré toute son ingéniosité, n'avait pu façonner son enfant qu'avec les moyens que l'on avait bien voulu lui accorder.

« On ne peut récrire le passé, mon père, mais l’avenir peut encore être sauvé du naufrage », déclara-t-elle avec une assurance teintée d'une amertume retenue. Elle seule possédait la clairvoyance et la volonté nécessaires pour guider l'héritier sur le droit chemin, pour empêcher qu'il ne se perde dans l'océan tumultueux des responsabilités qui l’attendaient. Joffrey était un être complexe, dont l'âme tourmentée portait les stigmates d’un tempérament orageux. Cersei seule savait comment apaiser ces tempêtes intérieures, comment tempérer ses excès et empêcher que ses travers ne se transforment en abîmes. L’entourage abondant qui l’entourait, censé l'éduquer, n’avait fait qu'empirer la situation, diluant l'autorité maternelle dans une mer de voix discordantes. Quant à Robert, il avait contribué à ce désastre en éloignant Cersei de ses enfants, dans l’unique but de la réduire au rôle de parure, un rôle vide de sens, celui d’une reine que l’on exhibe mais que l’on écoute à peine.

« Offrir le prince héritier aux Greyjoy serait une infamie pour la couronne et un affront intolérable aux autres maisons nobles. Vous avez encore un nain que vous pourriez proposer en épousailles. Balon en serait ravi, et cela laverait l'humiliation de vos navires coulés à Port-Lannis pendant leur rébellion. Mais je ne souillerai pas le sang de mes enfants avec celui des Fer-nés » déclara Cersei, sa voix tranchante comme l’acier, même si elle aurait préféré garder ces mots dans son for intérieur. Elle aurait aimé exprimer le fond de sa pensée, lui rappeler qu’il était un homme célibataire, dirigeant incontesté d’une région puissante des Sept Couronnes, que son principal héritier avait juré fidélité à la Garde Royale, et que l’autre n’était qu’un gnome, à peine plus estimable qu’une catin. Mais elle ravala ces paroles comme on avale une gorgée de poison, laissant la boule amère obstruer sa gorge, témoin de l’oppression que lui imposait la volonté tyrannique de son père.

« J’ai trois enfants à marier, et je ferai ce que l’on attend de moi, comme d’eux, mais je reste lucide, mon père. Je ne perds pas cette vision de vue », répliqua-t-elle avec une détermination glacée, bien qu’un feu de rébellion brûlât sourdement en elle, une révolte qu’elle étouffa, songeant avec amertume aux mots venimeux qu’elle aurait voulu ajouter : contrairement à vous. Mais une fois de plus, elle se contraignit au silence, avalant une deuxième boule de ressentiment en entendant le nom de Lyanna Stark résonner dans son esprit, ce nom que Robert avait osé murmurer, avec une tendresse venimeuse, lors de leur nuit de noces. Son père savait pertinemment où frapper pour faire mal, pour raviver des blessures à peine cicatrisées, afin de garder sa fille sous son joug, réduite à un simple pion dans le grand jeu des trônes.

« Je suis prête à marier mes enfants tant qu'ils demeurent sous mon joug », déclara Cersei, ses paroles s'élevant comme une sentence implacable. « Margaery ferait une épouse idéale, une fleur aimable que je saurais manipuler une fois qu'elle serait installée à la capitale, maintenant ainsi les Tyrell sous notre férule, où je pourrais mieux les assujettir à notre volonté », ajouta-t-elle, ses yeux scrutant ceux de son père avec une froide détermination. Elle marqua une pause, son esprit calculateur pesant chaque mot, chaque alliance possible. « Tommen est encore jeune, mais il pourrait s'avérer un bon parti pour sceller une union avec une fille du Nord. Les Manderly conviendraient parfaitement ; ils savent où placer leur loyauté en premier », poursuivit-elle, sa voix se faisant plus incisive, comme un couteau tranchant à travers les incertitudes. Cependant, un nom restait encore emprisonné dans le carcan de ses lèvres, un nom qui, à lui seul, illuminait son monde. Celui de sa douce et gracieuse fille, la perle de sa couronne, la radieuse Myrcella, dont la beauté et la douceur feraient se presser les prétendants de tout le royaume pour obtenir sa main.

« Mariah Martell fut en son temps un tribut pour attacher Dorne aux Sept Couronnes. Doran Martell dispose de deux autres enfants : Quentyn et Trystan. S’assurer la présence de l’un d’eux à Port-Réal permettrait de tenir les Dorniens sous notre poigne, les rendant dociles », articula-t-elle avec une maîtrise glacée, chaque mot soigneusement calculé, pesé, mesuré, comme les maillons d’une chaîne destinée à enserrer les ennemis de la couronne. Elle se mordilla discrètement le coin de la lèvre, un geste presque imperceptible, trahissant la tempête d’émotions qu’elle réprimait en elle, avant de reprendre d'une voix plus posée : « Tout cela n'est que conjectures, mais sachez que mon avis, en tant que Reine, sera déterminant. Cette décision me reviendra en dernier lieu, car je saurai la souffler à Robert lorsque le moment sera propice ». Ses paroles, bien qu'empruntes de docilité apparente, vibraient d'une assurance inébranlable. Un moyen de rappeler à son père qu'elle conserve encore son influence sur ses décisions.

(c) DΛNDELION


Résumé:
Tywin Lannister

Tywin Lannister
Le Vieux Lion de Castral Roc

Personnage
Messages : 51
Age : 28
Localisation : Castral-Roc
HRP
Profil




► Lune 4 Jour 3 298 |
Dès l'arrivée, le départ se profile
Tywin & Tywin


L'aveuglement et de Cersei et son dévouement tout maternel commençait à agacer Tywin. Il ne ramenait pas souvent les femmes à leur statut de sexe faible, bon à pondre la progéniture, mais plus il échangeait avec sa fille et plus la déception teintait son vieux cœur d'or. Joanna était plus bien que cela. Elle savait les choses, les comprenait et n'hésitait pas à en faire part à son mari. Le Vieux Lion savait ce qu'on murmurait sur l'influence qu'avait sa femme sur lui. Il ne pouvait pas nier cette vérité. Aussi, à mesure que Cersei grandissait, il avait eu le fat espoir de la voir ressembler à tant soit peu à sa mère. Si l'héritage de ses charmes et de son physique se faisait sentir, il refusait d'admettre que toute l'intelligence parentale se dérobait à sa fille. Jaime se montrait bien plus malin, bien que bêtement obstiné. Tyrion... Tyrion était aussi rusé qu'un petit diable informe et destiné à semer le chaos se dût d'être.

Dans tous les cas, le naufrage concernant Joffrey était bien déjà bien amorcé. Le navire fuyait de toute part et la cale sombrait sous l'assaut des vagues. Le prince était presque un homme fait, nul ne pouvait le nier. Tywin se souvenait lorsque Robert Baratheon avait franchi les portes de la Salle du Trône. Déjà la Main du Roi s'était fait une idée de l'homme qu'il deviendrait. Non sans raison. Son jugement se vérifiait également pour Stannis de ce qu'il avait pu en voir. Aussi, Tywin ne misait moins sur Joffrey que son entourage.

Balon aura tôt fait de noyer ton frère pour se venger. Un Lannister ne saurait raviver la flamme de la loyauté. La Seiche n'accepte que la puissance et les Baratheon les ont écrasés comme il se fallait. Il a su ployé le genou à sa défaite et un bon mariage permettrait de le contraindre à maintenir l'échine courbée jusqu'à ce la mort le prenne. Maintenant doucement ma fille, je t'aime comme un père, mais ma patience a ses limites. Ton Joff pourrait bien être se retrouver aux bras de la Greyjoy si tu t'emportes encore.

Tywin voyait bien que le mariage de ses enfants effrayait Cersei, mais ne s'expliquait pas. Réussir l'ascension des siens avait été une tâche ardue et amère et pourtant, le Vieux Lion s'y attelait toujours avec la passion et l'ambition nécessaire. Les paroles de sa fille était dures et implacables. Au moins elle acceptait peu à peu d'écouter la raison et de réfléchir aux alliances possibles pour ses enfants. Même si elle le faisait avec sa maladresse coutumière en sous estimant ses futurs gendres et brus.

Margaery Tyrell a été élevée par sa grand-mère Olenna. Méfie-toi des deux comme de la peste. La jeune demoiselle aura tôt fait de captiver Robert avec ses yeux de biche et tu sais comme ton mari aime chasser le gibier. Une favorite de si bonne naissance et mariée au prince héritier ne sera pas aisée à se débarrasser au contraire de ses putains habituelles. Les Manderly sont des créatures de Stark, mais leur loyauté pourra s'acheter grâce à Tommen. Assure-toi qu'il s'endurcisse et ne se laisse pas dominer par un triton. Une dernière chose, Cersei, tes enfants ne t'appartiennent pas. Ils sont à la Couronne, ils l'incarnent même. Joffrey et Tommen seront leur propre seigneur et Myrcella la dame de son époux. Nul ne sera sous ton joug. Éduque-les, inculque-leur nos valeurs de famille et ta mission sera accomplie.

Se reculant sur son siège, Tywin croisa les mains à hauteur de son visage et les glissa sur sa lèvre supérieure. Réfléchissant aux propos de Cersei, on pouvait distinguer un amour incommensurable et une grande fierté, jamais exprimés, dans ses prunelles mordorées. La flamme de l'ambition y brûlait inlassablement.

Sottises. Jamais les Martell n’accepteront d'envoyer un enfant, même accompagné à la cour. Le souvenir d'Elia est gravée au fer rouge dans l'esprit de Doran et le coeur d'Oberyn. Ce dernier serait de la partie si un enfant princier devait se rendre ici. Il aurait été tôt fait de fourrer son nez où il ne faut pas. J'aurai tôt fait de le laisser là où il est. Nous devrions envoyer quelqu'un. Myrcella ferait l'affaire, peut être toi si tu souhaites échapper aux ruades de Robert. Tyrion y trouverait sa place avec leurs moeurs dépravées et aurait tôt fait de nous tourner le dos.


CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


HEAR ME ROAR


And who are you, the proud lord said,
that I must bow so low?
Only a cat of a different coat,
that's all the truth I know.
In a coat of gold or a coat of red,
a lion still has claws,
©️ FRIMELDA

Cersei Lannister

Cersei Lannister

Personnage
Messages : 51
HRP
Profil


dès l'arrivée, le départ se profile
cersei & tywin

« À quoi donc sert votre second fils, mon père, s'il n'est même pas capable d’acheter la loyauté de ceux qui nous guettent dans l’ombre, assoiffés de notre chute ? » Les mots de Cersei claquèrent comme le fouet d'un maître sur un esclave. Tyrion, l'enfant maudit, n’aurait jamais dû vivre. Sa naissance fut une erreur, une injure faite à la gloire des Lannister, un mépris pour tout ce que leur mère représentait. Ce gnome aurait dû être jeté aux chiens, ou précipité des falaises abruptes de Castral Roc pour s’évanouir dans les Mers du Crépuscule. Au lieu de cela, il déambulait encore, traînant son corps difforme et son esprit caustique à travers les couloirs du pouvoir, un être indigne de porter le fauve d'or sur champ pourpre. Chaque incartade, chaque insulte déshonorait davantage ce blason glorieux, souillé par ses digressions incessantes.

Les yeux de Cersei, brûlant d'une lueur impérieuse, se fixèrent sur ceux de son père, ce roc inflexible. « Vous oubliez, mon père, que Robert aura son mot à dire dans tout cela. Je ne m’y opposerai pas ouvertement, mais n’oubliez jamais qu’un mariage ne se rejette pas comme on rejette une pièce défectueuse ». Sa voix, douce et venimeuse à la fois, s’enroulait comme un serpent autour de ses pensées. « Si vous désirez lier Joffrey à Asha Greyjoy, soit. Mais pensez-vous que cela suffira à maintenir les Fers-nés ? Ce Balon, vieillard décadent, finira par périr, comme tout homme en ce monde. Et après lui, que resterait-il pour garantir leur soumission ? » Elle s’arrêta un instant, laissant le poids de ses paroles s'enfoncer dans la lourdeur de l’air, son esprit vif et calculateur triturant les possibilités. Les Fers-nés, insoumis et barbares, suivaient leurs propres lois, leur propre code, une race à part qui se plaisait à choisir leurs dirigeants comme ils choisiraient une hache au marché. Les Greyjoy, malgré leurs échecs passés, ont réussit à conserver leur autorité. Leur tentative de hisser Balon sur le trône du Sel et du Roc avait failli, une fracture béante dans leur autorité.

« Comment pourriez-vous m’assurer », reprit-elle, ses lèvres se crispant dans une moue dédaigneuse, « que l’héritier des Greyjoy, ce rejeton élevé sous la coupe des Stark, nous demeurera fidèle ? L’union de sa sœur avec mon fils suffira-t-elle à les contraindre, ou ne sera-t-elle qu’un lien fragile, prêt à se rompre au premier vent contraire ? » Elle le savait, les Stark ne lâcheraient jamais leur emprise sur ces terres farouches, et les Greyjoy, tout à leur ambition rugissante, n’avaient jamais connu d’autre règle que celle du fer et du pillage. S'allier à eux serait une folie sans garantie de soumission. Le regard de Cersei, glacial, transperça celui de son père comme une lame de verre. « Si je dois sacrifier mon fils à une telle alliance, il me faudra bien plus que des promesses vaines et des serments de sel ». La perspective de voir son précieux héritier lié à une famille aussi imprévisible la révulsait.

« Olenna Tyrell aurait été une femme admirable, sans doute, si elle avait eu l’honneur de porter le nom des Lannister. Mais puisqu'il en est autrement, elle n’en reste pas moins une adversaire redoutable, et sur ce point, père, vous avez raison ». Cersei laissa glisser cette réflexion avec une froideur aiguisée, son regard se perdant un instant dans la contemplation d’une tenture brodée à l'effigie du lion d'or. L'idée même d'une telle alliance avec la Maison Tyrell éveillait en elle une amertume qu'elle contenait avec peine. « Et il faut admettre que la beauté éclatante de sa petite-fille doit être source de grande fierté pour cette vieille fleur ». Margaery, comme une fleur éclatante et trompeusement innocente, s'était imposée dans les cours et les esprits, mais Cersei savait pertinemment qu’une rose si bien cultivée par la Reine des Épines portait en elle des épines acérées. Cette jeune fille, avec ses grâces étudiées, saura sans doute ensorceler Joffrey. À son âge, le jeune prince ne pense guère qu'avec ses instincts les plus bas, avide de découvrir ce que cachent les drapés des corps féminins. En cela, Margaery lui plaira bien plus qu'une guerrière comme Asha Greyjoy. Les Tyrell détiennent une force considérable, et il ne fait aucun doute que leur influence pourrait  être d’une grande utilité. Cependant, cette puissance est tout à fait relative. Ils disposent d'hommes, oui, mais leurs compétences au combat ont toujours laissé à désirer. Ils ne sont que de simples paysans armés d'acier, et non de véritables soldats aguerris.

« Quant à Tommen... » Elle marqua une pause, comme pour peser l'importance de son fils cadet dans ce vaste échiquier. « Il pourrait nous servir à solidifier nos liens avec le Nord par les Manderly. Peut-être serait-il judicieux de l’envoyer un temps parmi eux, afin qu’il s’acclimate aux coutumes du Nord. Ou mieux encore, profiter de la présence des Manderly lors du prochain tournoi pour observer comment il interagira avec leur fille, Wylia ». Ses yeux se posèrent de nouveau sur son père. « Les Manderly sont fidèles aux Stark. Mais l’idée de savoir leur fille entre les mains de la Couronne pourrait suffire à les rappeler à qui doit aller leur loyauté ». Elle se redressa légèrement, les mains jointes sur ses genoux, le regard enflammé par la lucidité impitoyable qui l’avait toujours habitée. « Un mariage avec les Manderly pourrait servir à isoler encore un peu plus nos ennemis, à tisser des liens où ils ne s’y attendent pas ».

« Je sais qu'ils ne m’appartiennent pas. Mais ils sont mes enfants avant tout ». Ces mots, prononcés avec une certaine fermeté, résonnaient comme un rappel indiscutable, un écho qui s'étirait dans l’atmosphère pesante de la conversation. Cersei, droite et fière, se tenait face à son père, refusant de céder un pouce de terrain sur cette question sacrée de la maternité. Elle continua, sa voix se faisant plus douce mais tout aussi implacable : « Vous avez ressenti cet instant paternel, n’est-ce pas, lorsque Jaime a pris le blanc. Vous savez ce que je peux éprouver ». Elle le rappelait à un passé que Tywin préférait ignorer, cette décision qu’il n’avait pas dirigée, cet instant où son autorité avait été contournée, en grande partie par elle-même. Cersei avait été l’architecte silencieuse de cette manœuvre, poussant Jaime à entrer dans la Garde Royale pour le garder à ses côtés lorsque son père la conduite à la capitale. Mais ce plan, pensé avec minutie, s’était effondré lorsque son père avait abandonné son poste de Main du Roi, retournant d’un pas décidé à Castral Roc.

« J’éduque mes enfants pour les rendre indépendants, mais surtout pour qu’ils ne se laissent pas dévorer ». Ces mots, empreints d’une froide résolution, trahissaient une vérité plus intime, plus complexe. Cersei savait que la vie à la cour était un champ de bataille où seuls les plus forts survivaient, et son amour, aussi déformé fût-il, n’était pas exempt de cette logique cruelle. « Mais Tommen et Myrcella ne sont pas comme moi », admit-elle, presque à contrecœur, reconnaissant en eux une douceur, une naïveté qui lui était étrangère. « Leur statut les a conduits à une certaine candeur, une innocence que je m’efforce de défaire, mais c’est une tâche ardue ». Elle ne se leurrait pas, pourtant. Elle savait qu’elle échouait parfois dans cette entreprise, trop protectrice, trop encline à les maintenir sous son aile plutôt que de les jeter dans l’arène. Elle voyait bien que, pour leur bien, il faudrait un jour les laisser affronter les dangers qui les attendaient, les forcer à porter les lourdes couronnes de leur destin. « Mais Myrcella… » un léger tremblement dans sa voix, à peine perceptible, trahissait son inquiétude maternelle. « Myrcella n’est pas encore prête à partir aussi loin ».

Cette fille, cette perle lumineuse de son existence, Cersei la voyait encore fragile, presque trop pure pour être livrée aux tempêtes politiques qui l’attendaient à Dorne. Pourtant, elle savait, avec la lucidité implacable qui la caractérisait, qu’il lui faudrait un jour se résigner à cet avenir. « Mais lorsque le temps jouera en notre faveur, elle assumera également son rôle de princesse ». L’idée même de ce moment, où Myrcella s’élèverait dans la lumière d’un nouveau pouvoir, loin de la tutelle maternelle, lui pesait comme un fardeau qu’elle ne pouvait encore déposer. « Bien, n'avons-nous pas d'autres sujets de discussion que les mariages de mes enfants, père ? » Cersei prononça ces mots avec une lassitude à peine dissimulée, presque agacée par la répétition incessante de ce thème qu'elle connaissait trop bien. Son regard perçant, auréolé de cette froideur qui ne quittait jamais vraiment ses traits, se posa un instant sur son père, cherchant à deviner s'il allait persister dans cette voie tracée d'alliances et de devoirs.

(c) DΛNDELION


Résumé:
Tywin Lannister

Tywin Lannister
Le Vieux Lion de Castral Roc

Personnage
Messages : 51
Age : 28
Localisation : Castral-Roc
HRP
Profil




► Lune 4 Jour 3 298 |
Dès l'arrivée, le départ se profile
Tywin & Tywin


Tywin savait que pousser un adversaire jusque dans ses derniers retranchements menait généralement à une détente et l'acceptation de conditions refusées autrement. Bien souvent, il s'était contenté de porter le coup fatal pour ne pas perdre de temps. Il ne pouvait s'impose de la sorte avec sa fille et encore moins sur un sujet. Cependant, voir Cersei se réfugier derrière les décisions de son mari en disait long sur son état d'esprit. Tywin décroisa ses mains et se recula sur son siège. Les mains sur les genoux, il tendit les bras et rejeta sa tête en arrière. Ses articulations craquèrent et il retint un grognement de plaisir. Le poids de l'âge se faisait parfois sentir mais jamais autant que certains de ses pairs. A l'exception près de cet immortel de Walder Frey.

Robert se contrefiche du mariage de ses enfants comme d'une guigne. Tant qu'on ne marie pas Joffrey avec une Martell ou une femme des Cités Libres, il sera peu regardant. Un mariage avec les Manderly le ravira sûrement comme prétexte pour rendre visite à Eddard Stark. Non, Jon Arryn prendra la décision finale.

La Main du Roi saurait choisir avec sagesse les futurs mariés. Tywin savait déjà quelles seraient ses priorités. Renforcer la dynastie royale avec les autres Couronnes, notamment celles qui étaient restées fidèles à Aerys durant la rébellion de Robert. Un mariage avec les Tyrell était loin d'être exclu pour l'héritier de la Couronne. Le Vieux Lion revint sur cette pensée et s'imagina plutôt aisément Joffrey être fiancé avec Sansa Stark. Jon Arryn avait toujours eu une faible pour son pupille du Nord et les deux enfants avaient le même âge. Rien dans cette union ne permettait de la réfuter et les deux pères donneraient certainement leur accord. Le seul à même d'y trouver une difficulté serait peut être le Loup. Les aventures Stark au sud du Neck se terminaient bien trop souvent dans le sang.

Veilles à ce que la Main ne se mette pas en tête de marier Joffrey à la petite Stark. N'hésite pas à faire courir le mot aux oreilles de Pycelle pour qu'il puisse l'en dissuader. Cet homme nous est acquis. Si tu arrives à convaincre le Grand Septon de l'horreur que serait une union avec une adepte des anciens dieux, cela devrait aider à cette. Sinon, il nous reste à prier que l'Etranger fasse son travail.

Peine perdue. Le Faucon perdait des ramages mais pas de sa vision acérée. Il s'accrochait tant bien que mal à son rôle de Main, l'unique du règne de Robert à ce jour. Les rapports que Tywin recevait de Port-Réal soulignait bien sa grande forme ainsi que son énergie à la tâche. Tout le contraire de son chétif fils. Le Vieux Lion buta à cette idée et considéra une opportunité qui ne manquerait pas de ravir l'homme qui avait tant la stabilité du royaume à coeur.

Nous proposerons à Jon Arryn de prendre Robert comme écuyer du prince héritier. Une responsabilité pareille devrait adoucir Joffrey et endurcir l'enfant. Qui plus est, nous aurons le futur suzerain du Val à nos côtés.

Perdu dans ses machinations du jeu de dupes que constituait la cour royale, Tywin était d'humeur à épargner à Cersei leur conversation sur le mariage. Prêt à tourner la page et à remettre en cause l'autorité de la Main, le sir de Castral-Roc se figea. Il était passé outre les insinuations de Cersei à l'encontre de Tyrion, car il partageait sa haine du petit être contrefait. Mentionner Jaime et sa prise du manteau blanc relevait du suicide. La colère brilla l'espace d'un instant dans les yeux du patriarche tandis qu'il se redressait.

J'ai effectivement ressenti cet instant paternel lorsque Jaime nous a tourné le dos. Je l'ai ressenti également devant Tyrion malgré mon envie de le jeter moi même dans un puits. Je l'ai ressenti lorsque Aerys t'a repoussée comme fiancé car tu n'étais pas digne de Rhaegar.

Les prunelles mordorées de Tywin étincelèrent de l'éclat de l'acier tandis qu'il prononçait lentement ces dernières paroles. Elles signifiaient une chose : ils n'aurait pas une telle conversation si elle avait su charmer le roi et le prince. A la place, Cersei s'était vue préféré une dornienne à la peau tannée et une nordienne aussi sauvage que pâle. Jamais Tywin remettait en question les ors Lannister et la faute reposait uniquement sur les épaules de sa fille aînée à ses yeux. Satisfait de cette remise en place, il ferma les yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau.

Participes tu aux Conseils Restreints ? Que peux tu me dire des autres membres ?

CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


HEAR ME ROAR


And who are you, the proud lord said,
that I must bow so low?
Only a cat of a different coat,
that's all the truth I know.
In a coat of gold or a coat of red,
a lion still has claws,
©️ FRIMELDA

Contenu sponsorisé


Personnage
HRP
Profil