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ConnexionTroubles on her brow ✧ Jazara
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Personnage
Messages : 37
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✧ Troubles on her brow ✧
‡ Here she comes again Troubles on her brow. Here she comes again with worries she can't hide. Who can stop the rain pouring down inside? Who can keep her sane, give her peace of mind?
@Jazara Saaros
An 298, lune 03, semaine 03, jour 04.
An 298, lune 03, semaine 03, jour 04.
Les docks s'agitaient, quelques pêcheurs quittaient les quais, rames à la main, matériel bien rangé dans le fond de la barque. Les marchands n'avaient pas encore monté leur étal, en fait il était tellement tôt que la plupart n'était même pas encore arrivée et il fallait avouer que c'était foutrement agréable de se promener quand il n'y avait pas encore trop de monde. Eldred l'avait prévenu sur l'odeur de la ville et il n'avait pas menti, pas plus que sur le bruit, le monde et la crasse, mais toute la foule du monde n'aurait su effacer la joie qu'elle avait de voir autre chose que sa tour de donjon, d'être sur une autre terre que les îles de fer. Ils n'étaient pas courants, les fer-nés pouvant se permettre un tel déplacement, et pour cause ils foutaient constamment la merde chez les continentaux, mais les Vendeloyn étaient tellement loin de tout qu'ils étaient à part. Et puis ils n'avaient pas d'armée, pas beaucoup de navires, et ils étaient tellement marginalisés par les autres fer-nés qu'ils ne se sentaient pas concernés par leurs querelles. Peut-être que si ses origines avaient été écrites sur son front, Tori aurait reçu quelques regards mauvais. Ce n'était pas le cas, alors elle flânait dans Port-Réal en goûtant les spécialités, en admirant les objets des magasins spécialisés et en visitant les toits pour avoir une vision plus large de cette grande ville. Mais ce matin, c'était autre chose qu'elle avait prévu. Les lettres qu'elles s'envoyaient étaient irrégulières, toujours amicales, et malgré cette distance qui les séparaient les deux femmes arrivaient toujours à trouver des informations intéressantes à s'échanger. Pour ce qui était de sa présence à Port-Réal, Tori avait gardé la surprise.
La boutique n'était pas très grande mais les détails qu'elle avait lus dans leurs échanges suffisaient à ce que Tori soit prête à tout miser dessus. Elle avait plutôt intérêt à ne pas se tromper, parce que lorsqu'elle poussa la porte, la boutique n'était normalement pas encore ouverte. Elles ouvraient toutes plus ou moins en même temps dans le quartier, la Vendeloyn était largement en avance mais c'était volontaire. Elle voulait pouvoir avoir le temps de profiter de ses retrouvailles avec la jolie brune avant que des clients viennent les déranger. Et peut-être potentiellement de lui piquer les meilleurs produits. Devant elle, des étagères exposaient les articles proposés et ses yeux verts balayaient chacun d'entre eux avec minutie, attendant de s'arrêter sur quelque chose qu'elle utilisait souvent ou qu'elle ne connaissait pas. Silencieusement, elle s'avança vers un bocal contenant quelques morceaux d'ambre noire et son regard s'illumina. Un peu plus loin, derrière le rideau qui abritait les précieuses réserves, des bruits de pas se faisaient de plus en plus distincts. Quand Jazara passa l'encadrement de la porte, Tori ne bougea pas, la suivant du regard avec un petit sourire malicieux. « Je vois que tu as encore la tête sur les épaules. » Les sourcils haussés avec provocation, elle pencha légèrement la tête vers la porte. « Tu ne fermes pas à clé ? »
La boutique n'était pas très grande mais les détails qu'elle avait lus dans leurs échanges suffisaient à ce que Tori soit prête à tout miser dessus. Elle avait plutôt intérêt à ne pas se tromper, parce que lorsqu'elle poussa la porte, la boutique n'était normalement pas encore ouverte. Elles ouvraient toutes plus ou moins en même temps dans le quartier, la Vendeloyn était largement en avance mais c'était volontaire. Elle voulait pouvoir avoir le temps de profiter de ses retrouvailles avec la jolie brune avant que des clients viennent les déranger. Et peut-être potentiellement de lui piquer les meilleurs produits. Devant elle, des étagères exposaient les articles proposés et ses yeux verts balayaient chacun d'entre eux avec minutie, attendant de s'arrêter sur quelque chose qu'elle utilisait souvent ou qu'elle ne connaissait pas. Silencieusement, elle s'avança vers un bocal contenant quelques morceaux d'ambre noire et son regard s'illumina. Un peu plus loin, derrière le rideau qui abritait les précieuses réserves, des bruits de pas se faisaient de plus en plus distincts. Quand Jazara passa l'encadrement de la porte, Tori ne bougea pas, la suivant du regard avec un petit sourire malicieux. « Je vois que tu as encore la tête sur les épaules. » Les sourcils haussés avec provocation, elle pencha légèrement la tête vers la porte. « Tu ne fermes pas à clé ? »
✧ Nuits lunaires si cruelles ✧
‡ Sur ton corps la lune se reflète. Et le temps qui jamais ne s'arrête, le soleil veut trahir mes rêves. C'est si fort, c'est lunaire, c'est cruel.
Personnage
Messages : 58
Localisation : Port-Réal, Westeros
HRP
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Troubles on her brow
L'arrivée prochaine du tournoi semble ramener toute la population de Westeros à Port-Réal. Jazara n'a pas eu une nuit complète de sommeil depuis des jours ; les tavernes alentours rameutent beaucoup trop de soûlards pour qu'elle dorme d'une seule traite et bien des fois, elle est réveillée dans la nuit par des ruffians avinés qui beuglent fort, ou pire, qui essayent de rentrer dans sa boutique parce qu'ils ont trop bu pour se rendre compte de leurs actions.
Elle rêve d'une journée tranquille, à vrai dire.
Elle a encore le nez dans sa tisane, à l'abri dans son arrière-boutique, lorsqu'elle entend la porte d'entrée grincer. Un soupir lui échappe ; Syreo est déjà de retour ? Il l'a habituée à avoir plus de temps pour elle avant l'ouverture de la boutique. Enfin, ce n'est pas grave ; il doit être lui aussi fatigué, mine de rien, même si ce n'est pas encore au point d'être hargneux dès que le ciel se couvre de nuages.
Jazara n'a pas hâte et espère qu'ils n'en arriveront pas jusque-là, parce qu'elle n'aura elle-même probablement que peu de patience en réserve.
La commerçante passe finalement le rideau pour retourner à la boutique et préparer l'ouverture avec Syreo, avant de hausser les sourcils en s'apercevant que la personne qui est entrée dans la boutique n'est en rien son associé, mais néanmoins un visage familier. Un sourire étire ses lèvres et elle rit doucement, alors que son amie Tori la provoque gentiment.
— Celui qui me tuera n'est pas encore né, très chère.
Jazara pose sa tasse sur le comptoir, définitivement amusée et heureuse de revoir la jeune femme avec qui elle s'est liée d'amitié au cours de ses voyages. De toute façon, elle n'arrive à se lier d'amitié qu'avec des marins de passage - Syreo est cette exception à la règle, parce qu'il a à perdre à lui planter un couteau dans le dos - la peur d'être révélée en tant que monstre la retient d'être trop proche de gens qu'elle côtoye souvent.
— Et tu ne serais pas ressortie d'ici avec quelque chose dans les poches, voyons.
Jaz plisse les yeux pour voir à travers la vitrine, finit par discerner Syreo parmi les personnes dans la rue. Son partenaire s'est adossé au mur de la taverne d'en face et semble simplement observer les passants, mais son regard revient toujours au comptoir. Jaz le salut de la main pour le rassurer sur la situ.tion, avant de le désigner du doigt à Tori.
— Tu vois le grand idiot qui semble regarder innocemment la devanture ? C'est mon partenaire pour le comptoir. Il mâche de la surelle de temps à autre, mais il a interdiction de le faire dans la boutique, donc généralement il se met de l'autre côté de la rue. Il a dû te voir entrer. Tu peux toujours piquer un truc et voir s'il t'arrête ou non, si tu ne me crois pas.
Jazara ricane à cette idée. Il est probable que Syreo lui en tienne rigueur plus tard si Tori le fait réellement - un reproche du genre "quelle idée d'inciter au vol, sérieusement" - mais ce n'est pas comme si elle l'écoutait vraiment dans ces cas-là. Elle se contente de prêter une oreille au début pour connaître le contenu du reproche, avant de simplement faire semblant d'écouter.
C'est bien la seule chose qu'elle a retenu de ses années de novice au temple de R'hollor.
— Pour être honnête, j'ai même pensé que c'était lui qui venait de rentrer. Je suis heureuse de te voir. Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? Tu es là pour le tournoi ? Ou pour autre chose ?
Jazara se doute que toutes les familles nobles de Westeros sont conviées au tournoi en l'honneur du prince Joffrey, mais Tori pourrait être là pour une toute autre raison. Sa famille n'a pas la réputation de se soucier de la Couronne et, pour être honnête, Jaz ne serait pas surprise si des Fers-nés ne se présentaient pas, vu le conflit avec le roi Robert Baratheon qui reste relativement récent sur l'échelle de l'Histoire.
Cela ne fait même pas dix ans. Les rancoeurs mettent plus de temps à crever que les hommes.
Elle rêve d'une journée tranquille, à vrai dire.
Elle a encore le nez dans sa tisane, à l'abri dans son arrière-boutique, lorsqu'elle entend la porte d'entrée grincer. Un soupir lui échappe ; Syreo est déjà de retour ? Il l'a habituée à avoir plus de temps pour elle avant l'ouverture de la boutique. Enfin, ce n'est pas grave ; il doit être lui aussi fatigué, mine de rien, même si ce n'est pas encore au point d'être hargneux dès que le ciel se couvre de nuages.
Jazara n'a pas hâte et espère qu'ils n'en arriveront pas jusque-là, parce qu'elle n'aura elle-même probablement que peu de patience en réserve.
La commerçante passe finalement le rideau pour retourner à la boutique et préparer l'ouverture avec Syreo, avant de hausser les sourcils en s'apercevant que la personne qui est entrée dans la boutique n'est en rien son associé, mais néanmoins un visage familier. Un sourire étire ses lèvres et elle rit doucement, alors que son amie Tori la provoque gentiment.
— Celui qui me tuera n'est pas encore né, très chère.
Jazara pose sa tasse sur le comptoir, définitivement amusée et heureuse de revoir la jeune femme avec qui elle s'est liée d'amitié au cours de ses voyages. De toute façon, elle n'arrive à se lier d'amitié qu'avec des marins de passage - Syreo est cette exception à la règle, parce qu'il a à perdre à lui planter un couteau dans le dos - la peur d'être révélée en tant que monstre la retient d'être trop proche de gens qu'elle côtoye souvent.
— Et tu ne serais pas ressortie d'ici avec quelque chose dans les poches, voyons.
Jaz plisse les yeux pour voir à travers la vitrine, finit par discerner Syreo parmi les personnes dans la rue. Son partenaire s'est adossé au mur de la taverne d'en face et semble simplement observer les passants, mais son regard revient toujours au comptoir. Jaz le salut de la main pour le rassurer sur la situ.tion, avant de le désigner du doigt à Tori.
— Tu vois le grand idiot qui semble regarder innocemment la devanture ? C'est mon partenaire pour le comptoir. Il mâche de la surelle de temps à autre, mais il a interdiction de le faire dans la boutique, donc généralement il se met de l'autre côté de la rue. Il a dû te voir entrer. Tu peux toujours piquer un truc et voir s'il t'arrête ou non, si tu ne me crois pas.
Jazara ricane à cette idée. Il est probable que Syreo lui en tienne rigueur plus tard si Tori le fait réellement - un reproche du genre "quelle idée d'inciter au vol, sérieusement" - mais ce n'est pas comme si elle l'écoutait vraiment dans ces cas-là. Elle se contente de prêter une oreille au début pour connaître le contenu du reproche, avant de simplement faire semblant d'écouter.
C'est bien la seule chose qu'elle a retenu de ses années de novice au temple de R'hollor.
— Pour être honnête, j'ai même pensé que c'était lui qui venait de rentrer. Je suis heureuse de te voir. Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? Tu es là pour le tournoi ? Ou pour autre chose ?
Jazara se doute que toutes les familles nobles de Westeros sont conviées au tournoi en l'honneur du prince Joffrey, mais Tori pourrait être là pour une toute autre raison. Sa famille n'a pas la réputation de se soucier de la Couronne et, pour être honnête, Jaz ne serait pas surprise si des Fers-nés ne se présentaient pas, vu le conflit avec le roi Robert Baratheon qui reste relativement récent sur l'échelle de l'Histoire.
Cela ne fait même pas dix ans. Les rancoeurs mettent plus de temps à crever que les hommes.
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