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Pour l'honneur d'un frère.

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Elowen Cendregué

Elowen Cendregué

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An 295, lune 2, semaine 2, jour 1
@Tyrion Lannister

Il était parti. Partit. Mort. J’étais incapable de bouger, appuyée à même le mur, ors des appartements. Mon père s’y était enfermé, avec le corps de Garreth, et je ne voulais pas le déranger et surtout ne pas voir mon frère dans cet état. Devant mes yeux, le souvenir de ceux de mon frère s’éteignant dansait comme un mauvais songe. J’eus un frisson avant de me forcer à me décoller du mur e m’éloigner dans les couloirs. J’étais toute seule, toute seule. Je sentis les larmes déborder de mes yeux et couler sur mes joues alors que marchais comme un pantin dans ce lieu que je ne connaissais même pas. Je ne voulais pas revoir les images du tournoi qui hantaient déjà mes nuits. Je voulais me souvenir d’un frère hurlant de rire, me faisant sauter sur ses genoux, me hissant sur son cheval pour partir en promenade juste parce que cela me faisait plaisir. C’était ça dont je voulais me souvenir. Pas d’un cheval l’écrasant, ses doigts relâchant les miens, sa dernière caresse sur ma joue et ses yeux soufflé de la flemme de la vie.

Ce n’était pas Garreth, ce n’était pas Garreth ça ! Garreth c’était le rire, la joie, l’impulsivité et le manque de sérieux que parfois père lui reprochait. C’était des grands coups d’esbroufe, une main passée dans mes cheveux, des après-midi dans nos jardins à planter des bulbes de fleurs, c’était lui se glissant dans ma chambre pour me lire une histoire. Lui m’offrant tout l’amour du monde, glissant dans mes cheveux une fleur avant de me faire une grimace. Ce n’était peut-être pas le meilleur chevalier, trop charmeur, trop joueur, pas assez sérieux, mais c’était mon frère qui aurait décroché la lune si je lui avais demandé. Ce n’était pas ce corps, ce n’était pas ces dernières images que j’avais vues de lui.

Je me mis à courir dans les couloirs, aussi vite que possible, comme-ci cela pouvait me permettre de fuir et de retourner à la maison, mais ce n’était pas le cas. Je tournai au hasard dans les couloirs et rentrai dans quelqu’un avec assez de violence pour nous envoyer tous les deux sur les fesses. Je secouai la tête pour chasser les larmes, j’étais grande, je ne devais pas pleurer, je ne devais pas pleurer. Je me remis debout aussi vite que possible avant de regarder la personne que j’avais fait tomber et mon sang se glaça : Tyrion Lannister, Héritier du Roc… Deux héritiers se rentrant dedans, voici qui était comique. Ou pas. Je m’inclinai aussi bas que possible en maîtrisant ma voix autant que possible.

« Je vous présente mes excuses, Messire Tyrion, c’est ma faute, je ne regardais pas où j’allais. »

Je restai tête basse en silence, s’il me faisait couper la tête, père n’aurait plus qu’à rédiger un testament pour offrir Cendregué aux Lannister avant de se jeter du haut d’une de leurs tours.
Tyrion Lannister

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Pour l'honneur d'un frère.
Je me trouvais dans les couloirs de Castral Roc, perdant mon temps entre les murs du château, loin du tumulte du tournoi. Depuis le début des festivités, j’avais pris soin de me tenir à l’écart. La joute n’avait jamais été mon domaine. Je laissais volontiers ces exhibitions martiales aux chevaliers et aux nobles qui trouvaient leur valeur dans l’acier et la gloire éphémère de la victoire. Moi, je me contentais de mes livres, de mes pensées, et de cette étrange tranquillité que je pouvais parfois trouver dans la solitude.

Je m’aventurais alors vers les jardins, cherchant à m’éloigner un peu plus de l’agitation. Mais c’est à ce moment-là qu’un choc inattendu me fit perdre l’équilibre. Je me retrouvai assis sur le sol de pierre froide, surpris par cette collision. En levant les yeux, je vis une jeune fille, pas plus âgée qu’une douzaine d’années, debout devant moi. Ses joues étaient mouillées de larmes qu’elle tentait désespérément de cacher. Elle s’inclina, sa voix tremblante de peur et de respect.

Je la regardai un instant, et une vague de reconnaissance me traversa. Elle portait le deuil, son visage pâle et ses yeux rougis trahissant une douleur bien plus profonde que celle d’une simple chute. C’était la sœur du jeune Garreth Cendregué, ce garçon trop plein de vie qui venait de perdre la sienne sur le champ de joute. La nouvelle de sa mort s’était répandue comme une traînée de poudre, jetant une ombre sur les festivités. J’avais ressenti une grande tristesse à l’annonce de son décès, mais maintenant, face à cette enfant, cette tristesse prit une forme bien plus tangible.

Je me relevai lentement, ignorant les douleurs mineures causées par la chute. En me redressant, je lui adressai un sourire qui se voulait apaisant.

« Il n’y a pas de mal, mademoiselle. Si quelqu’un doit s’excuser, c’est moi. J’aurais dû faire plus attention. »

Je vis son visage se détendre légèrement, mais ses yeux restaient empreints d’une tristesse insondable. Le poids de la mort de son frère semblait peser sur elle de manière si écrasante que j’en avais le cœur serré.

« Je suis profondément désolé pour votre perte, » dis-je doucement. « Garreth semblait être un jeune homme plein de vie et de promesses. »

Elle ne répondit pas, se contentant de hocher la tête en silence, comme si les mots manquaient pour exprimer ce qu’elle ressentait. Je comprenais cela. Les mots, aussi puissants soient-ils, échouent souvent à consoler ceux qui ont perdu un être cher.

Voyant son état, je décidai de lui offrir une évasion, ne serait-ce que pour quelques instants. « Je sais que cela doit être difficile pour vous de rester ici, entre ces murs chargés de souvenirs qui ne vous appartiennes pas. Si vous le souhaitez, je vous invite à me rejoindre à l’extérieur. Il y a un endroit calme où l’on peut entendre le murmure de la mer. Cela pourrait apaiser votre esprit. »
An 295, lune 2, semaine 2, jour 1 @Elowen Cendregué
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Elowen Cendregué

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J’aurais préféré ne croiser personne et surtout pas un Lannister, tout le monde connaissait les Pluies de Castamere. Et je ne connaissais que de réputation Tyrion Lannister. On disait que c’était un homme gentil et cultivé, mais il y avait toujours un monde entre ce qu’on disait et la réalité. Alors je m’excusais aussitôt, prête à prendre mes jambes à mon cou. Mais il se releva sans mal et accepta mes excuses. Je sentis une vague de soulagement m’envahir et j’inclinai la tête pour le remercier en essuyant mes joues pour essayer de masquer un peu ma tristesse, autant que possible. C’était vrai que ce n’était absolument pas visible que j’avais pleuré. J’inclinai la tête à ses mots. Un homme plein de vie et de promesse… Oui c’était le cas de le dire… Il avait quelque chose d’incroyable chez Garreth, il respirait le soleil et la joie de vivre, il le distribuait sans s’arrêter, juste pour faire plaisir aux gens. Et être heureux. J’avalais ma salive avec difficulté, je n’arrivais pas à parler pour l’instant de mon frère. Entendre la mer… Venant de Cendregué, je n’avais pas vu la mer avant d’arriver ici. J’inclinai la tête.

« Cela serait avec plaisir messire… Je vous remercie de votre sollicitude. »

Je m’essuyais à nouveau les joues pour essayer de masquer mes larmes, cela ne servait toujours à rien, parce que les larmes semblaient toujours vouloir jaillir de mes yeux et de mon cœur. Il n’était pas mort depuis trois jours, que déjà mon cœur hurlait parce qu’il était absent, parce que je n’entendais pas son rire, que je ne voyais pas ses yeux briller de joie ou parce qu’il avait une bonne blague à me raconter… Je n’osais pas trop regarder Tyrion, qu’est-ce que j’étais censée dire, j’étais une enfant qui venait de perdre sa personne préférée et qui ne savait plus quoi faire…

« C’est la première fois que je voyais la mer en venant ici. »

Le fleuve oui, Cendregué était à côté d’un fleuve et à côté de la frontière orageoise. Mais la mer, non c’était la première fois. Alors voir la mer est-ce que j’en avais peur, non j’étais plus fascinée, mais est-ce que son bruit suffirait à apaiser mon cœur ? Je n’en savais rien, cela valait le coup d’essayer, n’est-ce pas ?
Tyrion Lannister

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Pour l'honneur d'un frère.



Je guidai la jeune fille à travers les couloirs sinueux de Castral Roc, un château où chaque pierre me semblait familière, presque intime. Enfant, j'avais souvent parcouru ces mêmes corridors, bien plus lentement que je ne le faisais aujourd'hui, mon esprit curieux avide de tout découvrir, malgré les regards souvent méprisants des domestiques et des soldats. Aujourd’hui, en compagnie de cette jeune demoiselle, je ressentais un étrange mélange de nostalgie et de responsabilité. Je voulais lui offrir un moment de paix, un bref répit dans l’immensité de sa douleur.

En arrivant à l’extérieur, je m’arrêtai à quelques pas du bord de la falaise. Devant nous, l’océan s’étendait à perte de vue, ses vagues battant doucement contre les rochers en contrebas. Le bruit de l’eau, apaisant et constant, remplissait l’air. Je jetai un coup d'œil à ma jeune accompagnatrice. Son regard était fixé sur l’horizon, ses yeux encore brillants de larmes, mais je pouvais voir une lueur d'émerveillement y briller.

« Voir la mer pour la première fois est toujours quelque chose de marquant, du moins quand on a un âge favorisant le souvenir, » dis-je en réponse à sa remarque. Je me souvenais de ma propre première rencontre avec l’océan, bien des années auparavant. La vaste étendue d’eau m’avait semblé si immense, presque effrayante, mais aussi curieusement rassurante. Il y avait quelque chose de profondément réconfortant dans la constance des vagues, dans la manière dont elles allaient et venaient, sans jamais cesser.

« Et ainsi donc, qu’en pensez-vous ? » demandai-je, cherchant à faire la conversation et, peut-être, à détourner son esprit du chagrin qui pesait sur elle comme un manteau de plomb.




An 295, lune 2, semaine 2, jour 1 @Elowen Cendregué
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Il se déplaçait aussi vite que moi dans Cendregué. Est-ce que c’était étonnant ? Pas spécialement. Il vivait ici après tout. Alors, je me laissais emporter sans même réfléchir. Je savais très bien que j’aurais dû avoir des gardes et ne pas être seule avec un homme. Mais qu’importe, ce n’était pas comme-ci mon père en avait quelque chose à faire de ma présence ou non… Je ne savais pas s’il m’aimait vraiment. Le vent me fouetta le visage lorsqu’on sortit. Je respirais profondément, l’air avait un goût salé. C’était agréable, je crois. Je continuais de le suivre jusqu’à voir la mer s’étendre devant moi. C’était incroyable, elle reflétait le soleil, scintillant doucement comme un joyau à l’air libre. Je la regardai jusqu’à ce que le seigneur Tyrion ne reprenne la parole. J’inclinai la tête, je crois que je m’en souviendrais longtemps de cette mer. Ce que j’en pensais ?

« C’est magnifique. On dirait qu’elle danse avec le soleil… C’est… comme-ci c’était un joyau liquide et immense… »

J’aimais le bruit du ressac contre les rochers. Je m’approchai du bord de la falaise, regardant le vide sous mes pieds avant de m’asseoir avec prudence pour ne pas glisser, laissant mes pieds pendre dans le vide. Est-ce que Garreth aurait aimé voir ça ? Il devait l’avoir vu, j’en étais presque sûre, il adorait explorer tous les coins et recoins, peut-être avait-il batifolé avec une servante ? Qu’importe. J’aurais prié les Sept pour qu’on lui découvre un bâtard… Mais je savais que ce genre de prière resterait sourde aux dieux.

« Vous croyez que la mer… elle a une fin un jour ? Ou qu’elle s’étend encore et encore, on lui donne des noms différents… mais est-ce que ce n’est pas la seule et unique mer qui est multiple ? »

J’avais l’impression que ma peine était aussi grande que la mer. Je baissai les yeux sur le vide, est-ce que si on sautait aussi haut cela faisait mal ? Ou pas du tout ? Je reviens vers Tyrion :

« C’est comment de nager dedans ? Est-ce que c’est différent que dans des rivières ou des étangs ? »

Des jeux d’enfants avec Garreth…
Tyrion Lannister

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Pour l'honneur d'un frère.



Je restai un moment silencieux, observant la mer aux côtés de la jeune fille. Ses questions résonnaient dans l’air, et je pris le temps de réfléchir avant de répondre. Ses réflexions sur la mer, si vastes et profondes, trahissaient un esprit curieux, peut-être un peu perdu dans sa peine, mais encore avide de comprendre le monde qui l’entourait.

« La mer, » commençai-je doucement, « c’est vrai, elle semble infinie. Elle s’étend à perte de vue, et même au-delà de ce que l’on peut imaginer. En vérité, personne ne sait vraiment où elle finit. Certains disent qu’elle touche d’autres terres lointaines, d’autres pensent qu’elle se fond dans un autre océan, ou qu’elle entoure le monde entier. Il y a beaucoup de mystères qui l’entourent, et c’est peut-être cela qui la rend si fascinante. »

Je regardai l’horizon, cherchant les mots pour répondre à ses interrogations. « Quant à savoir si c’est une seule et même mer… c’est une question intéressante. Les cartes et les livres donnent des noms différents aux eaux qui entourent chaque continent, mais je pense qu’au fond, elles sont toutes reliées. C’est comme… une seule grande étendue d’eau qui change de visage selon où l’on se trouve. »

Je m’approchai un peu plus du bord de la falaise, là où elle était assise, ses pieds balançant au-dessus du vide. « Nager dans la mer, » repris-je, « c’est très différent de nager dans une rivière ou un étang. L’eau est plus dense, plus salée, et elle a une force que l’on ne ressent pas dans les rivières. Les vagues peuvent vous soulever et vous emporter si vous n’êtes pas attentif. C’est une sensation à la fois exaltante et dangereuse, un peu comme jouer avec une créature qui pourrait vous avaler tout entier si elle le voulait. »

Je fis une pause, observant son visage concentré. « Mais ne te méprends pas, » ajoutai-je avec un sourire, « c’est aussi l’un des plaisirs les plus simples et les plus merveilleux que l’on puisse connaître. Se laisser flotter, se sentir porté par l’eau, c’est un peu comme voler, je suppose. »

Elle semblait absorbée par mes paroles, mais je pouvais voir que sa douleur, bien qu’atténuée, n’était pas disparue. Je me rappelai alors combien il était facile, pour moi, de me perdre dans les livres, d’y chercher des réponses et du réconfort lorsque le monde réel devenait trop lourd à porter. Peut-être que cela pourrait l’aider aussi.

« Tu sais, » continuai-je, « je pourrais te dire beaucoup de choses sur la mer, sur les terres au-delà, sur les mystères du monde. Mais il y a une vérité que même les livres ne peuvent capturer entièrement : c’est en vivant, en explorant par toi-même, que tu trouveras tes propres réponses. Peut-être un jour, tu auras l’occasion de naviguer sur ces eaux, de voir ce qui se cache au-delà de l’horizon. »

Je jetai un coup d’œil à ses yeux brillants, espérant qu’un jour elle trouverait la force de continuer, de se lancer dans ses propres aventures. « Ce que je veux dire, » conclus-je avec un sourire, « c’est que la mer, tout comme la vie, est pleine de mystères. Et c’est à toi de découvrir où elle te mènera. »




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La mer dansait souplement, glissant entre les rochers pour créer une mélodie. Je crois que j’aimais beaucoup ce bruit, et que j’aimais beaucoup ce que je voyais. Mais est-ce que c’était autre chose ? Est-ce que cela soulageait un peu mon cœur ? Je ne savais pas, j’essayais de me raccrocher aux branches pour ne pas sombrer. Alors j’essayais de tenir, de m’accrocher d’une manière ou d’une autre. Est-ce que c’était assez ? Je n’en savais rien. Est-ce que vraiment je pouvais surmonter cette perte ? Je ne pourrais pas dire que les pertes de mon Brynden et ma mère ne m’avaient pas affectés, mais c’était différent, j’avais grandi dans ce deuil. J’interrogeai un peu Tyrion et j’attendis sa réponse. Infinie et qui change de visage selon où on est… J’inclinai la tête.

« La mer… Ou les Mers… Elles sont… Multiples et uniques… Un peu comme les sept qui sont un ? »

Est-ce que la mer était une sorte d’allégorie des sept ? Je n’en étais pas tout à fait sûre, est-ce que ce n’était pas un peu blasphématoire ? Il me semblait. Mais est-ce que c’était un Septon, non, est-ce qu’on pouvait me le pardonner ? Parce que j’avais besoin de fuir tout ce que je ressentais. Je reviens vers la mer. J’avais envie d’y plonger et d’y sombrer pour qu’on me laisse en paix. Je baissai les yeux entre les rochers qui montraient leur tête sous mes pieds. Ce n’était pas noble ma position, je le savais. Mais je crois que j’en fichais complètement.

C’était différent la mer et la rivière. J’inclinai la tête en l’écoutant avec grande attention. C’était très différent… Bien. Exaltante et dangereuse. Une créature qui pouvait nous manger ou nous laisser en paix. Je regardai à nouveau la mer.

« C’est un peu comme le feu ? Il peut nous réchauffer, ou nous brûler. »

Un plaisir simple et merveilleux. J’imaginai bien. Pouvoir nager, se laisser porter et respirer alors que c’était le monde qui était en mouvement tout autour de nous. Se laisser porter…

« Un peu… comme-ci on se laissait faire ? Et que pour une fois on acceptait que le contrôle nous échappe ? »

Je ne savais pas encore si j’aimais me laisser porter… Non, vraiment je ne savais pas du tout… Je continuai d’écouter Tyrion, c’était bizarre d’avoir un adulte qui faisait presque ma taille. J’étais un peu plus grande que lui, mais quand même. L’explorer pour vivre, trouver mes réponses… Naviguer… Je secouais un peu la tête.

« Cendregué n’a pas de port. Et je crois que. Je n’aurais jamais le droit de trop m’éloigner et qu’on cherchera toujours à m’imposer des réponses sans même qu’on me laisse le loisir de chercher mes réponses, ou même mes questions. »

Où est-ce que la vie me mènera ? Je fronçai légèrement les sourcils en observant la mer.

« Je crois… que ma vie sera surtout un lac, petit. Et qu’on mènera ma barque dans la direction qu’on souhaite que je prenne. »

J’eus un sourire triste en inclinant la tête.

« Je n’aurais même plus personne avec qui jardiner. Père ne voudra jamais le faire. »

Je serais toute seule pour planter les fleurs du souvenir.
Tyrion Lannister

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Je l'écoutais attentivement, ses mots me renvoyant à mes propres pensées sombres et solitaires. La mer, les dieux, le feu… Elle cherchait des réponses dans tout ce qui l'entourait, mais ce qu’elle trouvait ne semblait guère la réconforter. Ses réflexions étaient profondes pour son âge, et cela me fit sourire intérieurement, bien que tristement. Elle était encore jeune, mais déjà confrontée à la réalité impitoyable de la vie, une réalité que je connaissais trop bien.

Lorsqu’elle mentionna que sa vie pourrait être comme un lac, calme et dirigée par d’autres, je ne pus m’empêcher de me revoir dans ses paroles. Je connaissais ce sentiment d’impuissance, ce désespoir de savoir que les rênes de notre existence échappent à notre contrôle. J’aurais voulu lui dire que la vie pouvait encore lui réserver des surprises, que même dans un lac, il y avait des courants sous-jacents capables de changer le cours des choses. Mais au lieu de cela, je cherchai un moyen de détourner la conversation, d’alléger son fardeau, ne serait-ce que pour quelques instants.

Mon regard se porta vers le ciel, où des mouettes et des goélands tourbillonnaient au-dessus de nous, leurs cris perçant l’air salé. L’idée me vint soudainement, simple mais peut-être efficace.

« Dis-moi, as-tu un animal de compagnie ? » demandai-je, en espérant que ce sujet plus léger pourrait lui apporter un peu de répit, les animaux pouvant ainsi être une bien meilleur thérapie que le pouvait être certaines personnes.




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Elowen Cendregué

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La question de l’homme me surprit et je battis des cils un instant avant de détourner légèrement la tête pour regarder l’horizon en réfléchissant pendant quelques instants avant de hausser les épaules.

« Garreth m’a offert une jument, elle s’appelle Asfaloth et elle est pie palomino. Elle a un sacré caractère et à part moi, elle ne laisse personne lui grimper sur le dos. Même Garreth disait qu’il ne le faisait pas, c’était trop dangereux pour lui. Elle est pourtant très loin de son étalon, même celui de guerre, elle est toute en finesse et gracile. Mais elle ne se laisse pas faire. Parfois, quand je ne la sors pas assez et que je monte à nouveau dessus, elle se cabre bien haut. Je n’en ai pas peur. Parce que je sais que moi, elle ne me ferra jamais de mal. Même son palefrenier attitré, elle le bouscule quand il tient la longe. Moi jamais. Ça faisait rire Garreth. »

Sans que je ne comprenne trop pourquoi…

« Elle est jeune. Elle a à peine quatre ans. Je l’aime déjà beaucoup. »


Je crois que je l’aimerais encore plus maintenant.

« Elle est aux écuries de Castral Roc, même si j’avais un carrosse, j’ai toujours adoré monter à cheval. »

Mais est-ce que c’était vraiment un animal de compagnie ?

« Mais… ce n’est pas vraiment un animal qu’on peut avoir dans son salon, ou tout le temps avec soi. Alors ce n’est pas vraiment un animal de compagnie. »

Je haussais à nouveau les épaules, j’adorais les chats, vraiment, mais père n’en avait jamais voulu, il disait qu’une dame n’avait pas besoin de chat et Garreth n’avait pas insisté, nous n’en avions pas réellement trouvé après tout. Ou peut-être était-il d’accord avec mon père ? Ce n’était pas le cas tous les jours, mais parfois.

« Et vous ? Avez-vous un chat ? Ou un chien ? »

Il était le futur seigneur de l’Ouest après tout. Il devait avoir ce qu’il voulait, n’est-ce pas ?
Tyrion Lannister

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La jument, Asfaloth. Le simple fait qu’elle parle d’elle avec une telle affection me touche. Il y a une certaine douceur dans sa voix, un amour évident pour cette créature qui semble être l’un de ses rares réconforts dans ce monde dur. Je l’écoute avec attention, chaque mot qu’elle prononce révélant un peu plus la nature de cette relation. Une jument au caractère bien trempé, farouchement indépendante, mais qui lui est fidèle. Un lien indéfectible, semblable à celui qu’elle avait probablement avec son frère. C’est peut-être cette connexion qui lui permet de rester debout malgré tout.

Lorsqu’elle me retourne la question, je ne peux m’empêcher de sourire avec un soupçon de nostalgie. « Un chat ? Un chien ? Non, malheureusement. Je n’ai jamais eu ce privilège. Mais j’ai une certaine affection pour les chevaux, même si ma relation avec eux est… disons, compliquée. »

Je m’arrête un instant, réfléchissant à comment aborder ce sujet sans plonger dans les détails de mes propres difficultés. « Ma taille rend les choses un peu complexes, mais j’ai travaillé sur un système de selle qui me permet de monter un cheval malgré tout. C’est un défi constant, mais j’aime ces moments où je me sens en harmonie avec l’animal, où nous ne faisons qu’un, malgré les obstacles. »

Je la regarde pour voir sa réaction, cherchant à savoir si elle comprend ce que je veux dire. Il y a dans ses yeux une lueur d’intérêt, peut-être de curiosité, mais elle reste silencieuse, attendant que je poursuive.

« Asfaloth semble être plus qu’un simple cheval pour toi, » dis-je doucement. « Et je pense que c’est cela qui compte. Les animaux, qu’ils soient petits ou grands, peuvent offrir un soutien que même les humains peinent parfois à apporter. »

Elle hoche la tête, semblant réfléchir à mes paroles. Je peux voir qu’elle est encore submergée par la perte de son frère, que son esprit revient sans cesse à lui. Je cherche un moyen de l’éloigner de ces pensées, de l’amener à envisager d’autres relations, d’autres sources de réconfort.

« Et en dehors d’Asfaloth, » repris-je après un court silence, « as-tu d’autres amies ? Quelqu’un avec qui tu peux partager ce que tu ressens ? Du moins, de ton âge.»



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Est-ce que lui, il avait le droit à un animal de compagnie ? Cela ne serait pas étonnant ! J’étais presque sûre que oui. Tout le monde devrait avoir un animal pour faire du bien à son âme, vraiment. Mais est-ce que c’était vrai ? Je tournai la tête pour regarder Tyrion à nouveau, lorsqu’il répondit à nouveau. Il n’en avait pas… J’aurais pensé que lui avait le droit l’en avoir, qu’il était libre de bien plus de chose que moi, comme il était un homme et un héritier. Quoi que son père ne semblait pas beaucoup rigoler comme homme. Voir par du tout d’ailleurs. Vraiment pas… Je fronçai les sourcils à sa remarque sur les chevaux. Une relation compliquée ? Est-ce qu’il ne savait pas monter à cheval ? Non, c’était juste sa taille… Mais il avait déjà trouvé un système pour régler ce souci. Je hochais la tête.

« Votre courage et votre intelligence force l’admiration, messire Tyrion. Votre père doit être fier de vous. Je vous comprends bien pour le cheval. Quand on galope ou qu’on saute… on se sent roi du monde. »

Il y avait une beauté toute simple dans le cheval, dans sa manière de pointer ses oreilles, de regarder, de dominer le monde et pourtant sans malice aucune. Combien de fois avais-je insisté pour poursuivre une promenade, ou demander à rester juste aux près pour regarder les équidés ? Je ne comptais plus, cela ne servait à rien. J’inclinai doucement la tête à ses mots. Asfaloth était presque une amie, il ne lui manquait que la parole avec moi. Quant aux humains…

« Les animaux… ils ne jugent pas, ils se fichent des rumeurs, de ce à quoi on ressemble… Ils se lient juste à nos émotions et aux actions qu’on fait pour eux. Il n’y a pas plus simple comme amour et ils écoutent toujours, même si parfois ce n’est que pour prendre la carotte qu’on a dans la poche. »

Des amis ? Je cillai avant de regarder la mer sous mes pieds à nouveau. Des amis… Je secouai la tête.

« Non… Je ne suis pas la seule de mon âge à Cendregué, mais les autres sont des enfants de serviteurs… et je voulais bien jouer avec eux, mais eux ne veulent pas vraiment. Je ne sais pas si c’est parce que je suis une noble et une fille, ou si c’est parce que je porte malchance. »

J’étais née, j’avais pris ma mère et mon frère était mort à la guerre. La suite on la connaissait.

« Je suis surtout entourée d’adultes, et mon père… n’écoute pas. »

Il était toujours occupé.
Tyrion Lannister

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L'ombre d'un sourire effleura mes lèvres lorsqu'elle évoqua l'idée que je puisse être la fierté de mon père. Si seulement elle savait… L'ironie était un baume auquel je me raccrochais depuis longtemps, une manière de tenir à distance les attentes que le monde avait de moi. Mais il était inutile de partager ce fardeau avec elle, pas maintenant. Pas quand elle était déjà si accablée par ses propres tourments. Je me contentai donc de hocher la tête, un sourire évasif aux lèvres.

« C’est aimable de ta part de penser ainsi, » dis-je doucement, « mais la vérité est souvent bien plus complexe. » Je laissai ces mots en suspens, ne souhaitant pas m'étendre davantage sur les dynamiques de la maison Lannister. Il n’y avait pas de raison de lui imposer mes propres batailles.

Elle continua à parler, dépeignant une relation pure avec sa jument, une créature noble et fière, qui lui offrait un réconfort que seuls les animaux pouvaient vraiment apporter. Je l'écoutais attentivement, sentant combien cette jument représentait pour elle une échappatoire à une vie marquée par l'isolement.

« Tu as raison, » répondis-je en hochant la tête. « Les animaux ne jugent pas. Ils se moquent bien de nos titres, de notre apparence, de ce que les autres peuvent dire de nous. Leur amour est simple, sans condition. Un réconfort inestimable dans un monde qui, bien souvent, se complaît à juger sans comprendre. »

Je marquai une pause, mes pensées revenant à ce qu'elle avait dit ensuite. Des amis, elle n’en avait guère. Isolée par son rang, par la malchance qu’elle pensait porter, elle s'était trouvée seule, même parmi les siens. Je comprenais cette solitude mieux que quiconque. « Je comprends ce que tu ressens, » dis-je en me tournant vers elle, mon ton empreint de gravité. « Moi aussi, j'ai grandi entouré d'adultes. Des adultes qui me regardaient souvent avec des yeux emplis de pitié ou de mépris, à cause de ma taille. La différence, qu’elle soit physique ou sociale, crée une distance que peu savent ou veulent franchir. »

Je laissai ces mots se déposer, cherchant à établir un pont entre nos deux solitudes. « Mon père… » Je marquai une courte pause, choisissant mes mots avec soin. « Il ne m'écoute pas vraiment non plus. Pour lui, je suis plus une déception qu'autre chose. Mais avec le temps, j’ai appris à ne plus en souffrir autant. Le monde est plein de personnes qui ne t’écouteront pas, mais aussi, parfois, de celles qui te surprendront. Et ces dernières valent bien plus que les autres. »

Je la regardai, cherchant à capter son regard. « Peut-être que le monde te semble sombre et solitaire en ce moment, mais je te promets qu'il y a des gens qui sauront voir au-delà des apparences. Qui sauront t’écouter, vraiment. » Un petit sourire, presque imperceptible, étira mes lèvres. « Et d’ici là, il y a toujours Asfaloth. »

Il y avait encore tant de douleur en elle, mais peut-être que ces quelques mots avaient allumé une lueur d’espoir. Un espoir ténu, certes, mais suffisant pour lui permettre de continuer à avancer, pas à pas.

Je laissai le silence s’étirer entre nous, préférant ne pas briser cet instant de complicité fragile. Peut-être qu’elle se souvenait, comme moi, que parfois, les mots n’étaient pas nécessaires pour comprendre ce que l’autre ressentait.



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Elowen Cendregué

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J’observai l’homme en silence. Je savais qu’il était nain, qu’il était un héritier. Mais au Bief aussi l’héritier de notre suzerain était boiteux. D’accord pas de naissance ! Mais il était quand même boiteux. Puis le messire Tyrion, ce n’était pas sa faute s’il était né ainsi… Il y avait des choses que je ne comprendrais jamais. Je crois que je n’avais pas à me creuser la tête pour comprendre la haine des gens et leur méchanceté. Complexe… Je haussai les épaules, sans doute.

« Les gens sont complexes… »

C’était aussi pour cela que j’avais tendance à préférer largement les animaux, eux étaient d’une simplicité pure et douce. Ils étaient, ils aimaient et ils ne demandaient rien de plus que de l’amour et de la douceur. Asfaloth, elle était libre dans sa tête, mais elle n’était pas méchante. Elle était… Fragile à mes yeux. Sans doute que ses réactions n’étaient induites que par de la peur ? Du moment qu’elle ne me craignait pas moi. J’inclinai la tête à nouveau en silence, il comprenait bien mes yeux, peut-être que je n’étais pas si stupide que ça. Mais non, contrairement à lui, je n’avais pas d’ami autre que mon frère et ma jument.

Et il comprenait ? Mais, pourtant, lui il était héritier… Oh… Sa différence. Le nain. Effectivement, cela ne devait pas être facile tous les jours… Les regards, je soutiens le sien en silence. C’était triste… Pourquoi les gens étaient aussi cruels avec lui ? Il était pourtant très intelligent… du moins c’est ce que j’avais entendu dire avant que Garreth ne couvre mes oreilles de ses mains et ne me dise d‘aller à la chasse aux papillons. Code secret pour dire que je devais filer. Et même son père ne l’écoutait pas… Je fronçai les sourcils.

« Mais… vous êtes très intelligent… Et puis… c’est juste que vous êtes petits… Vous faites presque tout pareil que les autres… Votre père il devrait être fier que vous sachiez tout faire ! »

Je retiens la plaisanterie sur l’économie de tissu que ses tenues devaient engendrer. Et moi, est-ce que j’avais des gens qui m’écoutaient ? Mon regard se posa à nouveau sur lui en silence pendant quelques longues secondes. Oui, j’avais quelqu’un qui m’écoutait. Maintenant. Mais cela ne serait pas toujours le cas, il ne serait pas toujours là, c’était évident. Et je doutais qu’il accepte de lire le courrier qu’une enfant de douze ans lui enverrait. Je baissai les yeux sur la mer qu’on voit danser sous nos pieds. Il me fit sourire en parlant de ma jument.

« Son seul problème c’est que pour elle tout se règle ou en broutant ou en partant galoper… Parfois elle a des avis limités. C’est son seul défaut. »

Mais ce n’était pas pour ça que je l’aimais moins.
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Pour l'honneur d'un frère.


J’écoutai la jeune fille en silence, mes yeux fixés sur l’horizon où la mer et le ciel se confondaient dans une danse infinie. Sa vision des choses, aussi simple que sincère, avait quelque chose de touchant, presque désarmant. Elle me voyait comme quelqu’un d’intelligent, quelqu’un dont le père aurait dû être fier. Si seulement c’était aussi simple que cela. J’esquissai un léger sourire, une lueur de tristesse dans le regard.

« Les gens sont souvent plus simples qu’on ne le croit, » répondis-je avec un brin d’ironie. « Beaucoup sont comme ta jument, avec des avis bien arrêtés et limités, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ou le confort de leurs préjugés. »

Je laissai planer un silence, conscient que ma boutade n’allégerait probablement pas le poids de ses pensées, mais cherchant malgré tout à garder l’atmosphère aussi légère que possible. Le monde dans lequel elle grandissait était déjà suffisamment sombre, inutile d’y ajouter mes propres ombres.

Le soleil déclinait lentement, projetant une lumière dorée sur les vagues, et je me rendis compte que le temps avait filé plus rapidement que je ne l’avais imaginé. Mon rôle d’hôte me rappelait à l’ordre, mais je n’avais pas envie de la quitter ainsi, seule face à ses réflexions. Je me redressai légèrement, ajustant ma cape pour me préparer à partir, mais je lui adressai un regard sincère avant de parler.

« Je dois m’occuper de quelques affaires, » dis-je, un ton d’excuse dans la voix. « Les autres invités s’impatienteront si je tarde trop à les rejoindre. » Je fis une pause, puis ajoutai, « Mais je ne veux pas que tu te sentes obligée de me suivre. Reste ici autant que tu le souhaites. La mer a ce pouvoir apaisant, parfois, de nous faire oublier nos soucis, ne serait-ce qu’un instant. »

Je me tournai pour partir, mais m’arrêtai un instant pour lui adresser un dernier conseil, mon ton légèrement plus sérieux. « Fais juste attention à ne pas trop t’approcher du bord. La mer est belle, oui, mais elle est aussi impitoyable. Ne l’oublie jamais. »


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Plus simple ? J’en doutais vraiment, mais, je crois que je pouvais comprendre vraiment ce qu’il voulait dire. Parce que l’apparence avait beaucoup d’importance pour bien des gens, toujours bien présenter, toujours être parfait, renvoyer une image particulière, pour être respecté. J’inclinai légèrement la tête en réfléchissant à une réponse, mais je n’étais pas sûre qu’il y ait une bonne réponse à lui donner. Non, il n’y en avait pas. L’apparence comptait, beaucoup. Même si Asfaloth ne jugeait personne, elle n’aimait que certaines personnes et les autres elle les détestait. Je détournai à nouveau la tête pour regarder la mer en silence avant que Tyrion ne s’écarte. J’inclinai la tête.

« Je comprends bien. »

Je pouvais entendre et puis je n’étais pas de bonne compagnie, n’est-ce pas ! En avait fait mieux qu’une petite fille en deuil, n’est-ce pas ? Je ne voulais pas rentrer, j’inclinai la tête, il ne me forçait pas à rentrer.

« Merci. »


Je reviens vers la mer à sa remarque.

« La mer est juste une métaphore tangible de la vie. Je vous souhaite une bonne soirée messire Tyrion. »

Je m’inclinai un peu en le regardant avant de tourner la tête à nouveau vers la mer. Moi aussi je devrais rentrer d’une manière ou d’une autre, parce que peut-être que Père se souviendrait de mon existence et s’inquiéterait pour moi ? Je pouvais sans doute rêver… Père était trop occupé à pleurer Garreth. Je pouvais le comprendre. Mon regard vola à nouveau sur les flots sans que je ne bouge. J’aimais ce bruit, mais il faudrait que je rentre… Juste pas maintenant.
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