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Un cadeau pour soulager l'âme ◈ Daenerys

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Isseya

Isseya

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Un cadeau pour soulager l'âme
Pentos ◈ 298, lune 3, semaine 1, jour 5 ◈ ft. @Daenerys Targaryen  
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Isseya n’est guère au service des nobles, et pourtant, il est des requêtes qu’elle ne refuse pas.

Le soleil brille sur Pentos alors qu’elle traverse les rues de la ville pour gagner les quartiers cossus. Il est rare qu’elle accorde des visites à domicile ; si les notables désirent parader avec ses créations, ils n’ont qu’à daigner se rendre à son échoppe. Isseya traite tout le monde de la même façon, noble, bourgeois, roturier. La seule distinction qu’elle accorde découle du poids de la bourse de sa clientèle, mais en aucun cas de son statut social. Elle n’oublie pas ses origines, et jamais prétendra-t-elle valoir mieux que les hommes et les femmes désargentés qui se tuent à la tâche pour survivre. Elle a peut-être su tirer son épingle du jeu, jusqu’à devenir maître de la guilde des orfèvres, mais elle sait aussi que sans l’aide providentielle de certaines personnes, son talent seul n’aurait pas suffi.

Toutefois, la demande provient d’Illyrio Mopatis, et Isseya ne compte pas brusquer ses collaborateurs.

Quelques créations soigneusement emballées dans de la soie et du velours pour les protéger rangées dans son sac, Isseya a donc laissé son atelier entre les mains de son employé pour rejoindre la demeure d’Illyrio. Le soleil ne rend pas le trajet agréable, et elle préférerait de loin profiter de la fraîcheur relative de son échoppe. Quand elle arrive à la demeure qui crache au visage de tous sa richesse, elle prend un instant pour essuyer la sueur de son visage et arranger sa tenue. Sa robe de lin d’un vert sombre flotte autour de son corps, légère et idéale pour affronter la chaleur de la journée. Les cheveux attachés à l’aide de ses broches en argent, dénuées de la moindre gemme pour souligner le travail du métal, Isseya porte aussi un collier en argent cisaillé et rehaussé de pierres de lune. Bien entendu, elle ne se sépare jamais de sa bague en argent sertie d’une émeraude.

Vendre des bijoux est une chose, mais Isseya a toujours considéré que les voir sur un tapis de velours ne suffit pas à leur rendre tout leur éclat. Alors elle ne lésine pas sur ses propres créations qu’elle porte au quotidien, de quoi attirer l’œil à chacun de ses déplacements.

Outre les pièces qu’elle a apportées avec elle, sa cliente contemplera d’emblée l’étendue de ses talents avec les bijoux qu’elle porte.

Sans un sourire, Isseya s’annonce aux Immaculés qui gardent le palais d’Illyrio Mopatis. Ils s’accordent un regard, l’un d’eux part sans un mot, puis revient au bout d’une poignée de minutes avec un petit homme rabougri. Ce dernier ne s’attarde pas en explications qu’il l’emmène directement là où elle est attendue, visiblement prévenu de sa venue. A ne pas en douter, la cliente d’Illyrio, qu’il accueille dans sa demeure qui plus est, n’est pas n’importe qui. Une courtisane qu’il entend charmer et choyer, ou une invité politique ? Les rumeurs ne manquent jamais sur les invités d’Illyrio, mais Isseya ne prête guère l’oreille aux racontars. Elle préfère les faits.

Le petit homme rabougri traverse les couloirs sans un regard pour tout le faste de la décoration. Il la conduit jusqu’à un petit salon - même si le mot ‟petit” n’a de sens que dans ce palais immense, l’échoppe d’Isseya pourrait loger deux fois dans cette pièce - où une femme aux cheveux d’argent les attend.

— La joaillière Isseya.

Après l’avoir annoncée, le domestique s’incline et laisse les deux femmes en tête-à-tête. Isseya l’observe s’éloigner, puis accorde à nouveau son attention à la noble - car elle est une aristocrate, à ne pas en douter. Elle met même sa main à couper qu’elle se tient en face d’une descendante de l’antique Valyria, peut-être même l’une des dernières Targaryen dont les rumeurs raffolent. En tout cas, ses cheveux d’argent et ses yeux lilas en sont de bons indicateurs.

Mais noble ou pas, Isseya conserve un dos bien droit et ne s’adonne à aucune courbette. Encore moins alors qu’elle a une gamine en face d’elle qui apprend encore la vie.  

— Illyrio Mopatis m’envoie pour répondre à votre demande nécessitant un orfèvre. Elle esquisse un bref sourire, ceux qu’elle réserve à sa clientèle pour paraître avenante. Je suis Isseya, maître de la guilde des orfèvres de Pentos.

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UN CADEAU POUR SOULAGER L'ÂME  --  feat. @Isseya



J'avais commencé la journée, baignée et bercée par la lumière du soleil de Pentos. Ici, dans la demeure de Sir Illyrio Mopatis, j'avais suffisamment assez pris mes marques pour instaurer une routine journalière agréable.

Viserys s'occupait des choses qu'il devait faire et moi je devais m'assurer de rester dans cette cage dorée, ne manquant de rien. J'avais aujourd'hui fait venir une joaillière de renom que notre hôte connaissait par sa renommée; moi, ce n'était pas mon cas car c'était la première fois que je demandais les services de cette professionnelle et riche allié pensait que faire venir cette femme aiderait un instaurer un peu plus une relation de confiance en plus.

Alors que j'attendais dans le salon de ce beau palais, ayant pris le soin de m'être préparée convenablement à l'avance, je fus patiente et prête à enfin connaître quelqu'un de l'extérieur de ses murs dorés, voulant à tout prix faire une belle découverte sur les bijoux que voulait me présenter cette inconnue.

Lorsque je vis Sir Illyrio faire son entrer avec une femme fort peu singulière, j'affichai un certain sourire à leur venue et restai silencieuse jusqu'au départ de mon hôte en l'ayant respectueusement salué. Une fois seule avec celle qui se présente sous le nom de "Isseya", je la salue respectueusement également, ne montrant aucune remontrance quant au manque de la politesse devant mon statut, car cela était quelque chose dont je trouvais aucune utilité; la force qu'elle dégageait au contraire, me montrait plus de respect et d'honneur à rencontrer quelqu'un comme elle.

- "Je suis enchantée de vous rencontrer Isseya, maître de la guilde des orfèvres de Pentos. Je suis Daenerys Targaryen, de la maison Targaryen, jeune princesse si cela a encore un sens aujourd'hui. Je vous en prie, délestez vous de vos objets pour plus de confort et asseyez vous si vous le désirez, le voyage n'a pas dû être des plus agréables de ce temps ci."

Je suis certes jeune, mais je suis une jeune Targaryenne éduquée et respectueuse des aînées et des principes de bases que sont le respect et la tolérance. Ici, dans cette demeure, je montrais une certaine aisance à me tenir immobile, légère et fragile, mais cela été comme ça car j'avais été conditionnée ainsi, pour le reste, j'étais encore innocente, jeune et inexpérimentée; couverte également d'une grande timidité.

Une servante se tenait près de moi et la joaillière, à une distance raisonnable par courtoisie, revêtant les vêtements des serviteurs de la maison de Sir Illyrio Mopatis.

De mes yeux lilas, j'observais la jeune femme avec une grande gentillesse, l'accueillant à se mettre à l'aise ici et de ne pas avoir de malaise en ma présence. Je ne voulais mettre mal à l'aise quelqu'un de part ma présence ou de part une action maladroite. Alors je fis tout pour que cela se passe le mieux possible, me tenant droite et avenante, les doigts entremêlés.


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Derrière la fragilité apparente de la jeune femme se cache la fermeté habituelle de la noblesse. Elle ne tremble pas, reste droit dans ses bottes et fait preuve d’un respect poli, indifférent à l’attitude d’Isseya qui a balayé du revers de la main les convenances. Elle ne s’incline plus devant tous ces nobles qui se croient meilleurs que les autres et qui n’ont en rien mérité un quelconque respect de sa part. Qu’ils soient seigneurs, dames ou même princes, elle leur accorde la même irrévérence, le même regard qu’elle offre uniformément à tous ses clients.

Isseya mène son atelier comme elle l’entend, et son credo n’a pas changé depuis qu’elle a quitté l’apprentissage pour tisser sa propre voie.

Que la ‟princesse” Targaryen - pour ce que ce titre signifie encore, en effet - ne s’esbroufe pas de ce manque de convenances intrigue Isseya, qui l’observe alors comme sous un jour nouveau. Avec un statut comme le sien, même s’il se raccroche aux branches d’une époque abolie depuis plus d’une dizaine d’années, l’idée que la noble rappelle le respect qui lui est dû ne paraît pas si incongru, et pourtant, la jeune Daenerys n’en fait rien. Elle la salue par son rang au sein de la guilde des orfèvres sans renâcler sur les mots, l’invite à s’installer confortablement comme une égale. Est-ce pour cette raison qu’Illyrio a fait appel à ses services d’orfèvre ? Parce qu’il savait que l’attitude de Daenerys, dernière princesse des Targaryen, lui parlerait ?

Bien entendu, Isseya ne compte pas tirer de conclusion hâtive avec un bref échange de politesse.

Sur l’invitation de la jeune femme, elle se délaisse de son sac en cuir, qu’elle pose en toute délicatesse sur l’une des banquettes. Certains crieront au scandale - un sac banal, sans doute poussiéreux, sur les beaux fauteuils de velours ! - mais Isseya prend soin comme de la prunelle de ses yeux de son sac, et surtout, de son contenu. Si elle a emporté avec elle quelques pièces sans grande extravagance, d’autres sont des trésors de joaillerie, l’accomplissement de dizaines et de dizaines d’heures de travail - et qui valent, pour certaines, plus chères qu’une petite maison dans la campagne de Pentos.

— Je vous remercie pour votre sollicitude.

A défaut de manifester tous les égards dus au rang de Daenerys - et encore, les Targaryen sont en exil, déchus de leur trône ; a-t-elle encore un quelconque rang ? -, rien n’empêche Isseya de se montrer courtoise. Un peu de sympathie graisse toujours la patte de sa clientèle, et elle compte bien repartir avec quelques pièces d’or en plus dans sa bourse, ou une belle commande à honorer dans les prochains jours.

— Avez-vous une idée en tête de ce que vous désirez ? De son sac, Isseya sort des petits paquets emballés soigneusement. Est-ce pour vous, ou pour offrir ? Si la jeune Targaryen lui annonce vouloir offrir un bijou à Illyrio pour le remercier de son hospitalité, l’anecdote ne tombera pas dans l’oreille d’une sourde. J’ai apporté quelques créations de mon atelier pour vous présenter mon travail.

Isseya dispose sur la table basse du salon les pièces qu’elle a apportées. Elle dévoile ainsi un collier en argent, avec un pendentif serti de péridots et de grenats, un ensemble qui se veut assez discret ; une chevalière en argent, avec les armoiries de Pentos gravées ; des boucles d’or massives, toujours en argent, avec de gros lapis-lazuli en ornements. Et comme une inspiration bien tombée lorsqu’elle a sélectionné ses pièces, la dernière est une bague en argent qui prend la forme d’un serpent qui se mord la queue, avec des yeux en améthystes. Un modèle idéal pour une bague du même genre, mais avec un dragon.
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Je pensais, que vu comment la jeune femme était chargée de ses créations, il était préférable pour elle de poser ses joyaux et peut-être prendre un rafraîchissement si cela lui tenait à cœur. Car la chaleur à Pentos ou d'ailleurs partout sur Essos est un calvaire sans nom, même pour une habituée. Alors la servante s'approcha, plein de politesse, elle proposa ses services avec un plateau en argent dans sa main droite, avec des verres d'ores et déjà remplis.

Attendant patiemment la réponse de l'invitée, je remercie la servante de son intervention en la saluant elle et son action.

Quand elle étala son savoir faire dans le salon sous mes yeux, je fus surprise par le talent et la beauté de ses œuvres. M'approchant respectueusement, j'observai respectueusement chaque bijou différent l'un de l'autre, allant de la bague, au collier ou aux plus grandes parures; cette femme, Isseya, avait déjà réfléchi avant d'emmener sa richesse ici, et cela se voyait.

Alors qu'un arc en ciel brillant de mille feux était devant moi, se tenant dans une main, la jeune femme vient m'interpeller sur la nature de ma requête, si c'était pour moi ou un simple cadeau.

- "Ce serait pour offrir à mon frère, pour un évènement particulier que j'aimerai éterniser dans l'un de vos bijoux."

Tandis que mes yeux passaient les pierres brillantes, captivant tous mes sens, je vis la bague avec un serpent en argent qui se mordait la queue. Sur le moment je vis un dragon mais mon imagination fut vite éclipsé par la réalité.

Levant mes yeux mauves vers la marchande de renom, je viens lui faire une requête importante, semblant avoir trouvé le cadeau parfait pour Viserys, espérant que cela lui plaira.

- "Cette bague avec ce serpent, vous pensez qu'il est possible de le remplacer par quelque chose de plus.. Targaryen ? Mon frère aime notre héritage et j'aimerai honorer ses goûts. Un dragon serait parfait, teinté d'une pierre rougeâtre cela serait de plus incroyable. Je suis réellement impressionnée par votre travail et ma demande devrait être largement dans vos cordes quand je vois vos chefs d'œuvres ici. Mais vu que cela sera un cadeau pour nous deux, il m'en faudrait une deuxième, mais cette fois avec un dragon d'une teinte plus mauve, si cela reste possible."

D'habitude timide et peu attirée par les richesses, les joyaux de la marchande avait attirés mon œil avisé et plein de goût, je croyais en ses talents et je pensais réellement qu'elle était la bonne personne à pouvoir réaliser la commande ou du moins l'idée que je lui glisse.


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Face à la serveuse qui s’enquiert de ses désirs en matière de rafraîchissement, Isseya demande une infusion à la menthe avec du sucre - la boisson parfaite à ses yeux pour affronter la chaleur qui règne ces derniers temps sur Pentos. Une fois servie, un bref remerciement dans la voix pour la domestique, elle sirote son thé, les yeux rivés sur Daenerys Targaryen.

La jeune femme inspecte les créations étalées sur la table devant elle, des étoiles plein les yeux. Isseya n’a pas besoin d’un seul pour comprendre que sa cliente apprécie ce qu’elle voit, et que son travail la touche. Sans doute pense-t-elle qu’Illyrio a très bien choisi l’artisan qu’il lui conseille ; si elle savait ! Si elle se doutait que trois jours plus tard, elle s’entretiendrait avec Varys au sujet de cette même conversation, peut-être ne se montrerait-elle pas aussi sereine.

Mais pour l’heure, Varys n’a pas encore mis les pieds à Pentos, et son ami n’a que peu d’influence dans cette rencontre. Isseya se présente en tant que joaillière auprès de la jeune femme - rien ne change ce fait. Et peu importe les informations retirées lors de leurs échanges, elle compte faire le pourquoi du comment derrière sa présence en ces lieux. Réaliser une pièce de sa collection pour la dernière princesse Targaryen, voilà une œuvre qui ne se représentera pas de sitôt. Une opportunité unique, qu’elle ne laissera pas filer.

— Pouvez-vous m’en dire plus, sur cet évènement ? La voix douce, Isseya ne presse pas sa cliente et elle place toutes ses questions sous le spectre de la confection du plus beau bijou qui soit. Ainsi que sur les goûts de votre frères. Ses couleurs favorites, peut-être ? Les bijoux qu’il porte au quotidien ?

Un bijou implique d’être porté, alors il doit conserver une certaine praticité. Un collier aura beau être le plus majestueux du monde, s’il brise la nuque à son porteur à cause de son poids, il sera fondu pour exploiter à nouveau le métal. Et à quoi bon réaliser une bague si le destinataire du cadeau ne la porte pas ? Les bijoux sont faits pour être portés, et Isseya ne comprend guère ceux qui les entassent dans une boîte pour ne jamais les en sortir.

Toutefois, la jeune Targaryen semble se persuader qu’une bague constitue le meilleur cadeau possible - et sans surprise, la bague au serpent lui a tapé dans l’œil. Isseya attrape tout en délicatesse le bijou, l’étudie alors qu’elle en connaît les moindres facettes sur le bout des doigts, tout en écoutant avec grand soin les demandes de sa cliente. Elle arque un sourcil face à la nouvelle, mais son étonnement se perd dans la contemplation de sa création.

Un évènement particulier, et deux bagues ? Dans une autre famille, la coïncidence serait fortuite, mais est-ce réellement une coïncidence quand il est question des deux derniers Targaryen ? Peut-être qu’Isseya se trompe, et que ces deux anneaux draconiques viennent simplement célébrer une autre occasion, mais l’hypothèse danse dans un coin de sa tête. Néanmoins, aussi professionnelle qu’à son habitude, elle repose la bague dans son écrin de velours, puis elle tire de son sac du parchemin blanchi et un morceau de fusain.  

— Si je puis faire une suggestion, deux bagues qui se répondent seront plus intéressantes que deux bagues identiques. Isseya esquisse un semblant de sourire amusé, toujours l’un de ceux qu’elle destine à sa clientèle. Vous n’êtes pas une copie conforme de votre frère, après tout.

Sur le parchemin, elle croque la bague en argent, transforme le serpent en un dragon alerte, les ailes à moitié déployées et prêt à prendre son envol sur le doigt de son porteur. Sa queue s’enroule autour dudit doigt pour affirmer son contrôle sur la situation. Elle affine ensuite quelques détails, comme les écailles, ou encore les yeux de rubis.

Isseya se rapproche de sa cliente pour lui montrer son ébauche.

— Je pourrais représenter un dragon tricéphale, bien sûr, mais ce que la bague gagnera en volume, elle le perdra en praticité. Du bout du doigt, elle pointe les yeux. Deux rubis feront les yeux, et des éclats d’onyx ou d’obsidienne sur les écailles seraient parfaits pour représenter les couleurs de la maison Targaryen. Et pour vous…

Sur ces mots, elle reprend son fusain pour esquisser une deuxième bague. Cette fois-ci, le dragon prend des airs endormis, avec ses ailes repliées le long de son corps. Plutôt que se mordre la queue, comme le serpent, sa queue repose entre ses pattes pour boucler le cercle. Elle ajoute ensuite des yeux d’améthyste et des écailles.

Tandis qu’elle lui montre sa proposition, elle lui désigne la bague serpent.

— Les yeux d’améthyste seront sensiblement les mêmes, mais d’une pierre à l’autre, les teintes peuvent varier, selon l’intensité que vous désirez pour le violet. Pour le reste, j’envisage l’onyx pour les griffes du dragon. Une quantité moindre par rapport à votre frère, un argent pur vous siéra davantage.

Le dragon agressif et protecteur pour le frère, et un dragon doux et endormi pour la sœur.

Rien que des apparences, car les dragons, quand ils parcouraient ce monde, étaient des créatures hautement féroces.
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Pentos | 298, lune 3, semaine 1, jour 5
ft. Isseya
Par la venue de la joaillière de Pentos, je me surprenais à me faire plaisir à observer ses bijoux et à légèrement partager mes futurs plans de vie avec cette femme qui me semblait honnête et talentueuse. Mais lorsque je me sens trop à mon aise, il y a toujours cette voix de Viserys qui me dit de ne pas me fier aux gens et de toujours protéger mon château de cartes car le vent aime semer le trouble. Ici, je ne pensais pas qu’il était fort demis de prendre garde, surtout quand cette femme est envoyée et recommandée par Sir Illyrio.

Doucement, alors que mes longs cheveux dresse une robe teintée d’une blancheur éclatante de par le soleil d’Essos, le vent les faisant danser telle la flamme blanche d’une lumière divine, je souris quand je vis l’intérêt passionnant de cette femme Isseya pour son travail; j’avais poliment retiré mon souhait d’une collation par un geste de la tête discret et respectueux envers la servante fort serviable comme on pouvait s’y attendre.

Lorsqu’elle vient me demander la nature de l’évènement en particulier, je viens prendre un bref instant pour réfléchir à la formulation de ma phrase, pour ne pas trop m’avancer et en révéler, bien qu’on puisse se douter aisément de la nature de cet évènement sans grandes surprises après des indices pareilles comme ces bagues resplendissantes, le reflet même d’une union.

- Cela reste presque hypothétique, mais ce serait pour une union comme vous le pouvez l’imaginer par ma demande pour deux bagues à l’effigie de notre famille.

Ne jugeant pas le regard des autres, car je n’y avais été que très peu confrontée, je me souciais plus de ce que je venais révéler, peut-être une erreur ? Peut-être suis-je un peu trop ouverte quand à cette invitée ? Pour moi qui soit timide et qui n’a pas encore été assez expérimentée pour m’échapper de l’échiquier où je suis placée, il met peu fort probable de me rendre compte de ma condition dans cette cage dorée, toujours dans une lutte incessante pour le savoir qui mène au pouvoir.

Aujourd’hui, je vois une personne aimable, serviable et talentueuse, demain, je verrai certainement le contraire ou pire, je connais malheureusement la vérité nuancée de la nature de l’Homme dans ce monde, même si certains font l’exception.

L’écoutant avec attention, n’empiétant pas sur ses plates-bandes, j’observai son travail et ses suggestions. Encore une fois, son travail était d’une précision époustouflante, je voyais une passion brûler dans ses créations et son regard transpirant l’expérience; tout cela dépassant de loin les bijoux qu’on peut trouver sur un marché quelconque.

- Je trouve que cela lui irait à ravir, mais, si je puis me permettre, il ne faudra pas que ce soit trop embêtant à.. porter. Viserys aime les choses comme ce bijou mais quand cela ne le gêne pas, que ce soit pour tirer l’épée, prendre un verre ou pour se déplacer sur de longues distances. Ce n’est peut-être pas ce qu’il peut le plus faire en ce moment, mais j’aime prévoir pour la vie devant nous.

Disant ceci, je voyais près de moi Viserys dans mon imaginaire, comme un dragon se posant sur mon épaule, d’un regard, avisant mes propos et me tenant à l’œil. Rien d’une hallucination, cela se présente par une personnification de ses propos redondants et implantés dans ma tête.

Prise par l’entretien, je fus moins enclin à réagir à mes alentours, avalée, inspirée par la création rapide de la joaillière qui dessinait mon futur en un claquement de doigts.

- C’est parfait, vraiment, vous avez su comprendre ce que mon cœur désirait, je vous remercie, avec beaucoup d’égard pour votre travail notamment.

Toujours dans un respect certain et profond, je viens agréablement lui sourire de part les émotions qui découlent de ma personne, marquant ma pureté et mon innocence, moi qui suis pourtant la fille du Roi Aerys II, surnommé le Roi Fou. Moi qui suis sa fille, il en était autrement, car mes traits de caractère ne découlèrent nullement de la folie Targaryenne, très souvent héréditaire, mais de membres exceptionnels de la famille marqués dans les livres d’histoire, jadis reconnus pour le bonté et leur aura unique.
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