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The dawn of hell ༄ ft. Gerold

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Naerys Velaryon

Naerys Velaryon

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the dawn of hell
Gerold & Naerys
Jour 2, Semaine 1, Lune 4, An 298, Port-Réal
Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Naerys n'avait jamais songé à mettre fin à ses jours. Même lorsque les temps étaient difficiles après la naissance de Monterys, même lorsqu'elle se sentait dépassée face à la détresse de ses sœurs, même lorsqu'elle avait surpris son paternel en train d'étouffer sa tendre mère. La résilience était l'une de ses plus belles qualité car malgré les épreuves, la valyrienne parvenait toujours à se redresser, à renaître de ses cendres. Mais cette fois-ci, même si Baelon lui avait promis son aide... elle sentait le désespoir l'attirer inlassablement vers les fonds marins. Car nul ni personne n'était en mesure d'arrêter le vieil hippocampe lorsque ce dernier avait une idée derrière la tête, et Naerys avait joué toutes les cartes en sa possession. Il lui semblait impossible de trouver une solution. Même si elle voulait fuir, il lui fallait des complices et malgré ses envies, elle n'était pas de ceux utilisant les autres pour ses propres intérêts, loin de là. Et force est d'avouer que Monford la terrifiait, exerçant sur elle une pression si importante que même bouger un muscle devant lui relevait de l'épreuve.

C'est probablement la raison pour laquelle elle broyait du noir sur un banc du jardin du Donjon Rouge. Assise depuis désormais plus d'une heure, la fin d'après-midi s'annonçait par le déclin de la course du soleil à l'horizon. Etroitement surveillée, elle sentait peser sur sa silhouette le regard acéré de Ser Ormund, comme si ce dernier ne craignait qu'elle ne lui file à nouveau entre les doigts, comme la veille. Mais Monford avait menacé et, pire encore, l'avait une nouvelle fois saisie à la gorge pour lui prouver que ses paroles n'étaient pas en l'air. Et, terrorisée, Naerys n'osait maintenant plus faire un geste. Car tout était répété et amplifié, elle en avait cruellement conscience. Arrachant une rose au plant qui se trouvait à ses côtés, elle se mit à observer la fleur à la beauté piquante : qu'elle aimerait lui ressembler... Les choses seraient peut-être plus simples, si elle osait tenir tête à celui qu'elle haïssait appeler père. Poussant un profond soupir, ses doigts se serrèrent légèrement plus fort sur la plante et l'inéluctable se produisit : une épine s'enfonça dans sa chaire, lui provoquant un sursaut alors qu'elle émettait un léger couinement de douleur. « Par les Sept... » murmura-t-elle d'un ton dépité, se plaignant aux Dieux de ce qui était désormais sa vie. Portant un premier doigt sanguinolant à ses lèvres pour tenter d'arrêter le saignement, elle finit par fermer les yeux et baisser la tête. Pour la première fois de sa vie, l'Enchanteresse s'avouait vaincue.

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Gerold Dayne

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The dawn of hell
Naerys & Gerold



Jour 2 de la Lune 4 de l’an 298, à Port-Réal.

Gerold flânait sous un oranger, doucement bercé par la douceur de vivre du bois sacré du Donjon Rougge. Une brise fraîche soufflait du Détroit pour rafraîchir son visage parsemé de petites touches de lumière sous le feuillage de l'arbre. Le bruissement du feuillage couvrait les bruits provenant du château dont les cris des enfants. Guerrier célibataire plus qu'endurci, le maître de Haut Hermitage ne comprenait pas l'amour qu'on pouvait éprouver face de telles créatures. S'il n'osait se l'avouer, il se sentait gauche et même inadapté face à une petite tête blonde, ou brune. Il s'était toujours délecté de la compagnie des chevaliers et des francs coureurs. Jeté sur les routes poussiéreuses de Wyl dès ses huit ans, son enfance volée l'atrophiait désormais d'une quelconque attirance pour les enfants. Au moins les tolérait-il et détestait toute violence inutile à leurs égards. Tant qu'ils n'étaient pas insolents, évidemment.

Gerold se reposait après le long voyage depuis Lancehélion. C'était un miracle d'être logé au Donjon Rouge. En tant que simple chevalier fieffé, il aurait pu s'estimer heureux de trouver une paille point trop humide pour couchage. Un rictus sauvage déchira les lèvres de Gerold tandis qu'il plaçait ses mains derrière sa tête. Il pouvait faire mieux, il ferait mieux. Telle était sa destinée. Inspirant profondément, il sentit le vent tourner et charrier peu à peu l'odeur plus désagréable de la ville. L'heure ne tarderait pas à être tardive et le chevalier détestait déambuler dans le noir. Entrouvrant les yeux, à moitié endormi, il réalisa qu'il lui restait encore bien une heure avant de devoir s'inquiéter de ce détail.

Il les refermait pour mieux se rendormir lorsque le craquement sec d'une branche le réveilla tout à fait. Avec la vivacité de la vipère, sa main vint aussitôt à la dague à sa ceinture et il jeta un coup d'œil alentour. Personne ne se rapprochait de lui ou ne courait vers lui pour mieux lui ôter la vie. Plissant les yeux, il tendit l'oreille. Il était persuadé qu'il avait entendu un couinement, et non pas celui d'une branche lourdement chargé. Dans la brise de cette fin d'après-midi, le bruit se répéta et Gerold se redressa sur ses coudes. Vêtu d'une tunique et de braies aux couleurs de sa maison, froissées par la sieste et couvertes de quelques brindilles et feuilles, il décida de se lever. Il était trop intrigué pour se laisser aller à quelque farniente. Debout sur ses jambes, il essaya tant bien que mal de se défroisser avant de s'aventurer sous le frai des arbres. Il découcha bien vite sur les roseraies près de l'entrée du bois sacré. Une silhouette solitaire s'y trouvait, se tenant un doigt sanglant. Gerold secoua la tête de dépit devant la sottise des bonnes femmes. Pire qu'une abeille se jeta sur le miel empoisonnée, elles semblaient décider à complaire dans le danger de leur statut. Il allait s'en retourner à son arbre lorsque la silhouette l'intrigua.

Difficile de ne pas froncer le sourcil face à une telle. Au delà d'être belle et fine, le physique de la demoiselle était des plus atypiques. Blancheur d'ivoire, cheveux d'argent et Gerold ne doutait pas de la qualité d'améthyste de ses prunelles. Voilà qui le surprenait dans les terres de la Couronne. Il connaissait les rumeurs qu'on prêtait aux Cités Libres et à leur ascendance valyrienne. Mais d'hommes et de femmes qui partageaient ses caractéristiques, le chevalier ne connaissait que les Dayne. Aussi la curiosité l'emporta. Brossant vaguement sa tunique, il s'approcha avec lenteur avant de jeter un genou au sol pour faire face à la dame. Sans même la saluer, il s'éclaircit la gorge avant d'attraper le plus délicatement possible le doigt ensanglanté entre ses mains calleuses.

Ma dame, à Dorne nous considérons qu'être piquée par une rose est le baiser de l'Amour. Vous trouverez sous peu l'homme d'une vie. Ou d'une nuit. laissa échapper Gerold de sa voix traînante et son accent chantant. Principalement pour l'occuper tandis que d'un geste il appuyait sur la blessure pour en sortir l'épine. Avec un petit soupir, il arracha le mouchoir, propre, à sa ceinture pour en enrouler doucement la blessure minime.

Voilà. Il releva ses yeux vers la dame et lui adressa un sourire goguenard dont il avait le secret : Je suis Ser Gerold, de Haut Hermitage. Je ne puis que m'estomaquer de vos traits si... divins. Seriez vous liée par le sang aux Dayne de Dorne ma dame ?

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Gerold & Naerys
Jour 2, Semaine 1, Lune 4, An 298, Port-Réal
Machinalement, Naerys s'était dit que tout finirait par s'arranger, car c'était là un adage que sa mère aimait à répéter. Elle y croyait fermement, lorsqu'elle était encore enfant, mais la réalité de la vie l'avait bien vite rattrapée et elle s'était rendue compte qu'on pouvait toujours se noyer plus profondément. Sans aide, sans une main tendue à la surface pour s'empêcher de sombrer, il était dur de voir une once de positif. A l'heure actuelle, alors que les gouttes de sang carmin coulaient lentement le long de sa peau d'albâtre, elle ne pouvait s'empêcher de songer que cette fois-ci, les choses n'iraient pas en s'arrangeant. Comment le pouvaient-elles ? Bientôt, elle se retrouverait coincée dans une union qu'elle ne désirait pas, éloignée de ses sœurs et de son frère qu'elle avait promis de protéger. Et il n'était pas dans ses habitudes de rompre un engagement.

Plongée au plus profond de ses pensées, noyée sous l'océan de ses incertitudes et de sa détresse, elle n'entendit pas les pas qui se rapprochaient d'elle. Ce n'est que lorsqu'elle perçut un bruit sourd juste devant elle que ses yeux se rouvrirent pour tomber nez à nez avec un homme d'origine valyrienne, à n'en point douter. L'argent de ses cheveux coupés court et le mauve rutilant dans son regard ne pouvaient mentir. Mais contrairement à sa propre apparence, la peau de l'inconnue était dorée, tannée par un soleil implacable. Alors qu'il saisissait son doigt avec une délicatesse étonnante, au vu de ses mains fortes quoiqu'abimées, ses yeux glissèrent sur les vêtements dont il était habillé et elle reconnut le blason des Dayne, une maison de Dorne. Ceci expliquait l'or de son épiderme. Lorsqu'il prit la parole, Naerys fut aussitôt séduite par l'accent qui donnait à sa phrase un ton étonnamment enchanteur. Relevant ses yeux vers les siens, elle força un léger sourire qui vint étirer ses lèvres avant que ce dernier ne s'échappe. Oh, qu'elle aimerait pouvoir rencontrer l'homme de sa vie, sans pour autant que ce dernier ne l'enferme dans une union qu'elle ne désirait pas. La déception assombrit aussitôt ses yeux, rendant le mauve de ses iris plus voyant encore qu'à l'accoutumée alors qu'elle poussait un léger soupir.

Plus concentrée sur ses tourments que sur les gestes de l'inconnu, elle ne remarqua pas qu'il s'occupait de son doigt, jusqu'à ce qu'elle ne sente une petite pression sur ce dernier. Baissant aussitôt le regard, elle l'observa bander sa légère blessure avec un mouchoir à la blancheur immaculée. A nouveau, leurs regards se croisèrent et un sourire plus sincère vint se figer sur sa bouche alors qu'elle inclinait respectueusement la tête. « Je suis enchantée de faire votre connaissance, Ser. Et je vous remercie pour votre aide, elle est bienvenue. » lui souffla-t-elle avant de rougir légèrement face au compliment. Difficile pour elle de les accepter suite à l'éducation presque martiale qu'elle avait reçu de la part de son géniteur. La question renforça légèrement son sourire alors qu'elle émettait un léger rire cristallin, secouant négativement la tête. « Absolument pas, ou mes précepteurs ont été de très mauvais professeurs. Je m'appelle Naerys Velaryon. » lui expliqua-t-elle pour justifier son physique valyrien. Son ton aurait pu exprimer une quelconque fierté à l'idée d'appartenir à sa famille, mais en réalité, c'était tout autre : quelle fierté tirer de sa ressemblance avec le tyran qui lui servait de père ? « Ma famille est ancienne, issue de l'Antique Valyria. » Son regard tomba quelques secondes sur sa main qu'il tenait toujours délicatement dans la sienne, puis remonta jusqu'à ses yeux dont la couleur améthyste était hypnotisante. « Je vous remercie encore pour votre aide, Ser Gerold. Et je m'excuse de vous avoir dérangé dans votre promenade. » finit-elle par ajouter en resserrant ses doigts sur les siens durant quelques secondes avant de retirer délicatement sa main de la sienne.

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Jour 2 de la Lune 4 de l’an 298, à Port-Réal.

Si le sourire de la dame paraissait sincère, Gerold ne put s'empêcher de retenir l'éclat plus triste de son regard. Tel était le châtiment de leurs prunelles améthystes où les émotions s'y lisaient comme dans un livre ouvert. Souvent, on voyait en les Dayne des artistes et poètes, si tant est qu'un barbe se battait avec une masse de guerre. Le chevalier se releva pour domine de toute sa hauteur la dame. Il connaissait évidemment les Velaryon, tout enfant se devait de rêver à leurs aventures au travers des mers mais également la Danse des Dragons. Addam, Corlys, Jacaerys, autant de noms qui reflétaient des décennies de gloire.

Admirant la jeune femme, il se remémorait effectivement ses leçons d'histoire concernant l'Antique Valyria et les familles nobles qui en étaient issues. Celtigar, Velaryon, Feunoyr... et évidemment Targaryen. A vrai son éducation chez les Wyl parlait peu des valyrien si ce n'était pour apprendre à les reconnaître pour mieux les tuer. Cette maison portait une haine tenance et centenaire pour ce peuple. Même les marchands des Cités Libres n'étaient pas les bienvenus tant la vendetta prenait une place capitale au sein de la vie des Wyl de Wyl. Heureusement, Gerold n'avait pas gardé cette habitude. Lorsqu'elle s'excusa, il haussa les épaules et se contenta de rester debout devant elle.

Un chevalier se doit de servir. N'ayez crainte de me déranger.

Il regarda son mouchoir désormais tâché de sang et le laissa glisser négligemment entre ses doigts. Un sourire goguenard naquit sur ses lèvres.

A Dorne, on décrit souvent les dames du nord plus frigides que le Mur et au coeur plus glacé, mais je vois que vous avez le sang aussi chaud que nous.

De sa main gauche, et encore propre, il glissa un doigt sous le menton de la jeune femme et la força à le regarder.

Est-ce le dragon qui dégage cette ardeur ? Le chevalier se laissa tomber à nouveau sur un genou et inspecta le visage de son interlocutrice en la poussant à tourner légèrement la tête. Vous pourriez être aussi belle qu'une princesse de Dorne. Essayez donc cette méthode qu'ont les belles dames de Lys...

Il appuya délicatement son mouchoir sur les lèvres, les teintant d'une nuance de rouge osée et bien plus sensuelle tant elle détonnait avec sa peau d'albâtre.

Voilà. Vous devriez vous voir maintenant ! ricana Gerold en posant une main sur l'avant bras de Naerys et en lui serrant brièvement.

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Naerys observa le chevalier se redresser, notant mentalement qu'il la dépassait d'au moins une bonne tête, elle qui était pourtant déjà grande pour une femme. Durant quelques secondes, trop longue pour la bienséance, elle laissa son regard, qui devint rapidement appréciateur, courir sur la silhouette de l'homme face à elle, remarquant sans mal les muscles dissimulés sous ses vêtements. Il était rare de croiser des valyriens qui ne faisaient pas parti de sa famille. La preuve : les seuls qu'elle connaissait étaient les Velaryon et les Celtigar. Et ce chevalier également, désormais. Chevalier qui était visiblement doté de toutes les qualités que l'on attendait de lui, puisqu'il refusa ses excuses poliment alors que ses yeux ne le quittaient pas, épiant le moindre de ses faits et gestes avec une curiosité qu'elle ne cherchait pas à cacher. Tant pis si Ser Ormund n'était pas très loin d'eux et les regardait, lui aussi. Au contraire même : si cela pouvait faire enrager son père qu'elle discute avec un homme, elle n'en serait que satisfaite. Car malgré la terreur qu'il pouvait lui inspirer, son passe-temps favori était de lui mener la vie dure.

Silencieuse face aux paroles du dornien, elle se contenta de pencher légèrement sa tête sur le côté alors que ses yeux se plissaient. Un sourire joueur se dessina sur ses lèvres alors qu'elle se redressait légèrement, s'asseyant plus confortablement sur le banc en pierre qu'elle avait déniché lors de sa promenade. « Ai-je l'air si nordienne que cela ? » lui demanda-t-elle d'un ton malicieux, légèrement taquine. Elle avait bien conscience que pour les dorniens, tout ce qui n'était pas dans leur région natale était considéré comme le Nord, même les terres de la Couronne. Frissonnant en sentant les doigts du chevalier sous son menton, elle releva la tête sous son impulsion, ses paupières se plissant à nouveau alors qu'elle le dévisageait sans rien dire. Avant qu'elle n'ait pu répondre, il se remit à genoux devant elle, la surprenant au passage alors qu'elle l'observait avec cette même curiosité qui faisait briller son regard. « Il n'y a eu que peu de dragons dans ma famille. C'est plutôt la force de la houle qui fait brûler mon cœur. » lui répondit-elle sans le quitter des yeux avant de se taire à nouveau lorsqu'il fit lentement bouger son visage, se laissant inspecter sans rien dire. Pour être honnête, cette rencontre l'intriguait, et si elle n'arrivait pas encore à cerner l'homme devant elle, elle s'amusait beaucoup à essayer de résoudre le casse-tête qu'il représentait. Elle sursauta lorsqu'il passa le mouchoir qu'il avait utilisé plus tôt, légèrement imbibé de son sang, sur ses lèvres entrouvertes par la surprise. Son regard étonné se planta dans le sien alors que ses sourcils se fronçaient, n'arrivant pas à déterminer si ses mots étaient un compliment ou une insulte. Ses yeux glissèrent jusqu'à la main forte qui serra brièvement son bras et elle finit par sourire à nouveau. « Je ne sais pas si on vous l'a déjà dit, mais vous avez une terrible manière de courtiser une dame. » lâcha-t-elle d'un ton légèrement moqueur, sans que cela ne soit vexant. Ses mots étaient plutôt emprunts de jeu, car cette situation lui plaisait assez pour lui faire oublier ses tracas actuels.

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Jour 2 de la Lune 4 de l’an 298, à Port-Réal.

Gerold subit l'examen visuel de la dame sans s'en vexer. Il était habitué à ce que son physique attire les regards et il le savait avenant. Au delà de ça, la mèche noire qui traversait l'argent de ses cheveux tranchait avec son apparence atypique. Le dixième dornien comme il aimait à l'appeler. Son peuple n'avait cure de ce à quoi ressemblait les siens et la plupart des regards qu'il essuyait étaient ceux des étrangers. Ou de ceux et celles qui le voulaient dans leur couche. Il se remémorait parfaitement le regard d'acajou de la princesse Martell tandis qu'il glissait ses doigts dans son épaisse chevelure ébène. Là où Arianne était tout en courbes et générosité comme le bronze, c'était la rigueur et la froideur de l'argent que promettait Naerys.

Blonde, fine, avec des manières prudes... Evidemment que vous êtes du nord à mes yeux ! Gerold haussa les épaules : Je ne vous en porte pas rancune. Ou presque pas.

Il se moquait bien d'où venait la jeune femme. Tout d'abord elle n'était ni bieffoise, ni orageoise et pour cette raison, il pouvait bien continuer à lui parler. Elle manquait de l'intensité des dorniennes et il pouvait ressentir cette éducation toute prude accordée aux autres femmes des Sept Couronnes. L'on disait souvent que les dorniennes se transformaient en tigresses une fois dans le lit, Gerold se demandait si leurs équivalentes régionales se transformaient en ours, lionnes ou... dragonnes.

Peu de dragons valent mieux qu'aucun. Les Targaryen n'ont pas fait long feu sous le marteau Baratheon sans un cracheur de feu à leurs côtés n'est ce pas ?

Les dorniens pouvaient se vanter d'avoir tuer un dragon. A vrai dire deux si on comptait sa chevaucheuse. Certes, l'évènement datait de près de trois cent ans mais il n'en restait pas moins. Qui parmi les peuples des Sept Couronnes pouvaient se targuer de ne pas avoir plier les genoux devant les dragons ? L'union de Dorne aux Sept Couronnes datait d'une centaine d'année à peine. Une alliance maritale, née des besoins plus que par nécessité.

J'aurai souhaité vous courtiser, vous seriez déjà tombée dans mes bras Naerys. Au demeurant, je vous aurai attrapé la main pour vous baiser le poignet.

Gerold accompagna la parole avec le geste puis baissa d'un ton en regardant autour de lui, faussement affolé :

Et je vous aurai enlevée à votre chevalier servant ! Je n'ai rien d'un Floren mais j'ai son ardeur au combat. Bien qu'une septa soit une adversaire plus facile.

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La remarque du chevalier arracha à Naerys un sourire accompagné d'un rire amusé. Elle n'avait jamais réellement eu l'occasion de converser avec un dornien, mais elle devait bien avouer que celui qui se tenait devant elle était particulièrement rafraichissant. Elle ne pouvait pas s'ennuyer en conversant avec une telle figure. « Vous jugez bien vite de mes manières. » répondit-elle d'un ton mystérieux, plongeant son regard dans le sien avant de lui offrir un nouveau sourire. « Ravie de savoir que vous ne m'en voulez pas pour quelque chose sur laquelle je n'ai aucun contrôle. Enfin, que vous ne m'en voulez presque pas. » ajouta-t-elle en réutilisant ses mots alors qu'elle ne quittait pas son regard, se plaisant à jouer avec le feu. Après tout, la liberté qu'elle avait toujours recherché ne se trouvait que lorsqu'elle dérogeait aux règles fondées par son géniteur. Et il n'y avait rien de plus jouissif que de transgresser les dites règles, surtout si cela pouvait le faire enrager. Car même la peur ne savait la brider assez pour qu'elle se tienne tranquille.

« Vous avez sûrement raison. » finit-elle par admettre lorsqu'ils parlèrent des dragons ayant été chevauchés par les membres les plus éminents de sa famille. Laenor et Laena, pour ne citer qu'eux, avaient pu apprivoiser deux dragons, dont Vhagar, qui avait participé à la conquête. « Mais il y a bien longtemps que les dragons ne sont plus et sans eux, les Targaryen n'étaient plus que des hommes. » Le ton de sa voix changea quelque peu, comme si l'amertume lui piquait la langue. Pour elle qui considérait le roi Baratheon comme un usurpateur, il restait difficile de parler de la bataille du Trident ou du massacre d'autres valyriens. Secouant légèrement la tête en y ajoutant un petit signe de main, elle balaya le sujet sous quelques taquineries, adoptant un sourire malicieux alors que Ser Gerold se prêtait volontiers à son jeu, pour son plus grand plaisir. Il lui arracha un nouveau rire, lui faisant oublier si facilement ses problèmes, et elle haussa un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté. « Vous semblez bien certain de vos charmes et de votre capacité à les utiliser. » répondit-elle avant de se raidir durant une seconde lorsqu'il saisit sa main et la tourna pour déposer un baiser dans le creux de son poignet. Ainsi, Naerys resta silencieuse durant quelques secondes avant de se pencher vers lui, réduisant la distance entre leurs visages. « Alors, dois-je comprendre que je commence à vous intéresser ? » Puis elle se redressa alors qu'il reprenait la parole, usant d'un rôle qui, à ses yeux, ne lui allait pas du tout. Aussitôt, son regard se tourna vers Ser Ormund, qui ne les quittait pas des yeux, avant de revenir sur le visage du dornien. « Quel chevalier servant ? Je ne vois ici que vous et moi, et cette épée-lige qui n'a d'autres utilité que de surveiller le moindre de mes faits et gestes. » souffla-t-elle en levant légèrement les yeux au ciel, démontrant bien son agacement face à la présence de la sangsue dans son dos.

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Jour 2 de la Lune 4 de l’an 298, à Port-Réal.

A défaut d'avoir le feu dornien, Naerys savait répondre et jouait de ses charmes en tout innocence. Cela suffisait à plaire à Gerold qui lui sourit. Il s'avisa pourtant de l'amertume que prenait la voix de la jeune femme quand elle parlait des dragons et des Targaryen. Regrettait elle les premiers ou les seconds ? Par connivence ethnique, il s'imaginait aisément les Velaryon cacher encore quelques bannières au dragon à trois têtes dans leurs caves. L'époque des valyrien était pourtant bel et bien révolue. Leur magie était morte, leurs rois disparus ou réduits à des m moins que rien. Même les puissantes familles issues de leur sang s'en revendiquaient par principe et légitimité plus que par fierté tel que le roi Baratheon. Gerold n'avait aucune raison d'aimer l'homme. Il était de l'Orage et avoir fréquenté la cour de Dorne et les Martell avait instillé dans son propre coeur le poison de la vengeance. Trop de bons dorniens étaient décédés dans les troubles de la rébellion.

A ces pensées, Gerold revint bien vite à son rôle de séducteur. Lorsqu'elle approcha son visage du sien, il se déroba avec une moue dubitative mais avec un regard qui en disait long avant qu'elle ne réagisse à son ton follement affolé. Elle ne portait pas son épée-lige dans son coeur et lui réservait un sort autrement plus glacial que celui du Mur. Rares étaient les demoiselles comme elles. La plupart se pâmaient pour leur valeureux protecteur qu'elles n'épouseraient jamais. D'aucun leur offrait un baiser ou leur virginité. D'autres s'échappaient avec, le temps de quelques semaines de rêve. Cependant, un chevalier en guise de chaperon au lieu de la traditionnelle septa en disait long.

Seriez vous une demoiselle en danger Naerys ? demanda Gerold avec un sourire prédateur. Si ce rustre vous retient prisonnière de vos états, faites le moi savoir. Je me ferai un plaisir de vous délivrer quelques heures de cet imbécile et vous faire goûter à la rose du jour.

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Les dragons n'étaient désormais plus qu'une utopie, un rêve inatteignable. Jamais plus l'ombre menaçante de ces animaux ailés ne viendrait obscurcir les villes, jamais plus ils entendraient leurs rugissements ou sentiraient le souffre de leur souffle. De véritables créatures, ils étaient devenus légendes. Vhagar, Caraxes, Vermithor... même Balerion, dont les seules traces ne subsistaient que dans les esprits des plus férus d'histoire. Au fond, Naerys ne savait même pas dire si cela était une bonne ou une mauvaise chose, que leur espèce se soit éteinte. Ce qu'elle savait néanmoins, c'est que le sang valyrien coulait dans ses veines. Et le sel de la maison Velaryon avait plusieurs fois été mélangé au feu des Targaryen. Ainsi, par cet héritage, elle ne pouvait que soutenir la mémoire de ceux qui furent leurs plus grands rois et espérer secrètement leur retour. Mais encore une fois, peut-être n'était-ce qu'un rêve inatteignable dont elle se plaisait se remémorer le plus régulièrement possible.

Mais il y avait tout de suite plus intéressant que ses propres espoirs pour l'avenir, notamment en la personne de Gerold. Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres lorsqu'il recula son visage et qu'elle croisa son regard, appréciant là ce qu'elle croyait y voir. Mais la remarque du chevalier la ramena bien vite à sa condition, et surtout au regard brûlant qui lui perçait le dos. Ser Ormund prenait son rôle très à cœur, il n'y avait aucun doute. Cet homme était pire qu'un limier : il était comme son ombre, rapportant le moindre de ses faits et gestes à son paternel avec un plaisir mesquin. Dire qu'elle le détestait était un euphémisme : elle le haïssait bel et bien, ne souffrant plus sa vue ni cette façon qu'il avait de se tenir à ses côtés avec fierté. Aussi, son regard changea lorsqu'elle le mentionna mais, avec ses mots charmants, Gerold parvint rapidement à lui faire retrouver sa bonne humeur. Ses paupières se plissèrent légèrement, étrécissant ses yeux alors qu'elle dévisageait le chevalier. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, son attitude devenant aussitôt plus féline alors qu'un nouveau sourire espiègle se dessinait sur ses lèvres. « Ai-je l'air d'être en danger, ser ? » répondit-elle d'un ton bas et vibrant, ne le quittant pas des yeux avant de pousser un soupir ravi face à sa proposition. « Je me joindrai à vous avec un plaisir non dissimulé, Gerold, mais je ne veux vous causer du tord. Et même si cette brute ne brille pas d'intelligence, il l'est suffisamment pour s'accrocher à moi afin de ne pouvoir me quitter des yeux une seconde. » marmonna-t-elle d'un ton dépité, laissant entrevoir la grandeur de la détresse qu'elle ressentait véritablement. Elle ne portait pas Ser Ormund dans son cœur et se sentait prisonnière, même lorsqu'elle était chez elle. Peut-être l'avait-elle cherché mais elle ne méritait sans doute pas un tel traitement. Et semblable à un oiseau en cage, même si celle-ci était faite d'or et de diamants, elle commençait à perdre ses plumes.

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