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Ghosts ♦ ft. Naerys

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Baelon Celtigar

Baelon Celtigar

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Jour 1, Lune 4, An 298, Port-Réal


— Ghosts. —

Baelon est seul dans la cale de son navire, doucement bercé par le ressac des vagues ; de son regard clair, il mire un parchemin roulé qu’il fait distraitement tournoyer entre ses doigts. Une missive envoyée par sa cousine, Naerys Velaryon, lui quémandant une entrevue, puisqu’ils sont tous les deux présents à Port-Réal, en raison des festivités organisées en l’honneur du prince Baratheon. Les motifs qu’elle invoque pour cette rencontre impromptue sont vagues, abscons et le Celtigar est intrigué, légèrement inquiet, aussi, car cela ne lui ressemble guère. Il tirera cela au clair plus tard car, décide-t-il ; ayant envoyé son monde marauder à travers les venelles de Port-Réal, afin de profiter de quelques moments de sérénité, Baelon est temporairement dans l’incapacité de répondre à la Velaryon. Toujours prudent, un brin paranoïaque, l’héritier de Pince-Île tend la missive à la flamme de sa chandelle, la contemple lécher et dévorer le parchemin crépitant. Son dos s’appuie contre le dossier de son siège, il passe une main lasse sur son visage, soupire ; il n’a que trop repoussé l’inéluctable, se terre dans cette cale depuis qu’il est arrivé à destination, atermoyant, remettant à plus tard la découverte de cette nouvelle capitale. Pesamment, Baelon se lève, s’étire, passe, dissimulant par la même son pourpoint frappé de l’emblème au crabe, une cape de voyage à capuche, n’allant toutefois pas jusqu’à coiffer cette dernière, voulant être discret sans attirer l’attention de qui que ce soit. Avec un nouveau soupir, il se dirige vers la trappe menant au pont du navire et, de là, direction Port-Réal.

C’est une sensation presque surréaliste qui l’étreint lorsque Baelon passe la porte de la rivière, la cité grouille déjà d’innombrables hères, est fiévreuse en raison de l’événement à venir, bien que la plupart des invités notables ne soient pas encore arrivés. Il s’agit de la même cohue que jadis, au temps de sa jeunesse ; les marchands qui hèlent les badauds, les patrouilles du Guet, les miasmes nauséabonds, les forges qui grondent, les rues embouchonnées. Une ambiance dont il était friand, lorsqu’il était éphèbe, mais qui désormais le met profondément mal à l’aise. La garde de son épée, sous cape, dans l’étau de sa main, Baelon guette, à l’affût d’une potentielle menace, jauge tous ceux qui le frôlent, prêt à dégainer à la moindre incartade. Et pourtant, rien, que des quidams qui fourmillent, déambulent, tout absorbés par leurs propres songes.

Au pied des remparts du Donjon Rouge, le Celtigar est, comme à l’accoutumée, forcé à l’humilité, leur hauteur et ampleur dépassant de tant ceux du chétif château de Pince-Île. Il guigne les bannières du Cerf couronné virevolter au vent, médusé, une fois encore, de ne pas observer à la place celles du dragon tricéphale. Il pénètre dans la cour, contemplant le domestique s’affairer, quelques chevaliers s’entraîner, se dirige vers l’escalier menant au donjon même, superposant ces présentes visions à celles de ses souvenirs, notant chaque détail qui a changé, une nostalgie douce-amère l’enivrant. C’est presqu’un pèlerinage, que Baelon effectue alors, le plus infime élément soulevant en lui une foule de réminiscences de ses vertes années, et il évolue dans le dédale de couloirs avec une presque piété.
Alors qu’il s’apprête à bifurquer à l’angle d’une allée, il se heurte violemment à quelqu’un ; il marque un pas en arrière, se prépare à décocher une remarque cinglante, lorsque son attention est happée par une chevelure d’argent, des yeux clairs, pas dissimilaires aux siens, tirant sur le lilas. « Naerys ! » s’exclame-t-il avec surprise. Voilà qui évitera à son écuyer de retrouver la trace de la Velaryon. « Les Sept font bien les choses. » dit-il d’une voix chaleureuse, faisant allusion au mot qu’elle lui a envoyé plus tôt dans la journée, chaussant sur ses lèvres un sourire qui se veut courtois. « Où courriez-vous donc ainsi ? »


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Naerys Velaryon

Naerys Velaryon

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ghosts
Baelon & Naerys
Jour 1, Lune 4, An 298, Port-Réal
A peine avait-elle mis les pieds dans le Donjon Rouge, quelques jours plus tôt, qu'elle savait que son temps était compté. Cela n'avait rien de nouveau finalement, elle le savait depuis bien plus longtemps que cela : depuis que Monford avait découvert son secret, voire avant, lorsqu'elle l'avait surpris alors qu'il assassinait son épouse de sang froid. Mais maintenant que le tournoi en l'honneur du prince Joffrey allait débuter, elle sentait l'urgence la presser. Son paternel n'attendrait pas beaucoup plus longtemps avant de la marier avec le premier venu : ce n'était pas qu'une menace cette fois-ci, elle l'avait bien compris. Et malgré la véritable terreur qu'il lui inspirait, elle ne pouvait pas se laisser vendre au plus offrant. Sa liberté en dépendait, tout comme son ambition. Mais il était difficile d'échapper au regard du vieil hippocampe et lorsqu'elle y parvenait, c'était de celui de son épée-lige, Ser Ormund, qu'elle ne parvenait pas à esquiver. L'un comme l'autre, ils surveillaient le moindre de ses faits et gestes, entravant ses moindres libertés et commençant à étouffer la petite étincelle d'espoir qui subsistait malgré sa situation délicate.

En désespoir de cause, elle avait pris la décision d'envoyer une missive à son cousin, Baelon Celtigar. Peut-être existait-il une chance pour qu'il puisse lui venir en aide : ils s'étaient rapprochés, depuis qu'elle avait mûrit et s'était prise de passion pour la navigation. Parfaitement au courant qu'il assistait lui aussi aux réjouissances - si on pouvait appeler le fiasco qui se profilait comme tel - et au pied du mur, elle n'avait trouvé que cette solution pour tenter de sortir de son mauvais pas. En revanche, ce qu'elle n'avait pas imaginé, c'est que son appel à l'aide se retrouverait sans réponse. Là où elle pensait pouvoir obtenir de l'aide, elle ne reçut qu'un silence glacial. Peut-être était-elle trop pressée, car après tout, elle n'avait envoyé sa lettre que le matin même, mais s'il y avait bien une chose que la valyrienne n'était pas, c'était une sotte. Elle savait que le temps jouait contre elle et qu'attendre était un luxe qu'elle n'avait pas.

Raison pour laquelle elle marchait rapidement dans les couloirs du Donjon Rouge, ayant par miracle réussi à fausser compagnie à son épée-lige par un habile tour de passe-passe. Large capuche sur le crâne, Naerys rasait les murs tout en gardant le regard baissé sur ses pieds, tentant de se faire la plus discrète possible alors qu'elle tentait pour la première fois de fuir sa famille. L'idée lui était déjà venue, mais jamais elle n'avait trouvé le courage de le faire... jusqu'à aujourd'hui. En bifurquant dans une nouvelle aile du château, elle ne s'attendait pas à tomber nez à nez avec quelqu'un, ni à lui rentrer dedans. Pire encore, elle eut la véritable impression de foncer droit dans un mur. Etouffant un grognement disgracieux face à la douleur qui saisissait son nez, elle releva la tête d'un geste brusque, quelques mèches d'argent coulant hors de son capuchon dans la manœuvre. Et alors qu'elle allait se confondre en excuse avant de s'enfuir à nouveau, la surprise lui coupa la langue. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsqu'elle reconnut son cousin et ses traits se détendirent légèrement alors que sa posture se relaxait. « Baelon. » souffla-t-elle de soulagement. « Vous m'avez fait peur. » Cependant, des bruits de pas derrière elle lui firent tourner la tête et à nouveau, son corps se raidit alors que d'un geste brusque, elle attrapait le bras de son cousin pour le tirer vers elle, se plaquant elle-même contre le mur dans l'espoir de se dissimuler aux yeux de Ser Ormund. « J'essaie de fuir père et mon épée-lige. » lui répondit-elle dans un murmure sans le regarder, observant autour d'eux d'un air paniqué.

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Baelon Celtigar

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Jour 1, Lune 4, An 298, Port-Réal


— Ghosts. —

Si, lorsque sa cousine l’a percuté avec une violence relative, Baelon s’est voulu léger, il remarque aussitôt que l’heure ne l’est pas ; Naerys a l’air inquiète, agitée, presque soulagée de le voir apparaître devant elle. Si, à sa grande honte, il a longtemps quelque peu négligé ses cousines et cousin Velaryon, les liens familiaux l’unissant à la jeune femme ne s’étant amplifiés que depuis le décès de la mère de cette dernière, le Celtigar connaît toutefois le sérieux de l’Hippocampe, sait instinctivement qu’il ne s’agit pas là d’un caprice d’une demoiselle étourdie, d’une incartade espiègle, sent l’urgence qui anime la valyrienne. Un soupçon de culpabilité s’insinue alors en lui ; s’il avait mis plus de hâte à répondre à son mot, peut-être ne serait-elle pas présentement dans une telle situation. Il n’a pas l’occasion de s’appesantir plus longuement sur ce sentiment car Baelon s’étonne de sentir Naerys lui agripper le coude et l’attirer vers elle, elle-même se plaquant contre le mur, à l’affût. C’est alors qu’il entend les bruits de pas précipités résonner dans le couloir, un talon pressé marteler les dalles, les paroles de sa cousine éclairant davantage sa lanterne.
Sans plus réfléchir, Baelon rabat la capuche sur sa crinière d’opale, plaquant une main contre le mur, inclinant le chef vers sa cousine, leur souffle se mêlant, sa haute et imposante charpente semblant la couver. Dans son dos, le Celtigar peut entendre la marche cadencée du chevalier, qui ralentit quelque lorsqu’il passe à leur hauteur, avant de presser à nouveau l’allure ; sans doute conclut-il à une idylle interdite entre deux figures encapuchonnées, ne prend même pas la peine de les questionner, et continue sa quête futile. Le regard acéré de l’héritier de Pince-Île suit l’épée-lige déambuler hâtivement, qui ensuite bifurque à l’angle du couloir, avant de vriller dans celui de sa cousine. «[color=#5895c1] À quoi me mêler vous donc ? [/colot]» siffle-t-il près de son visage. Le valyrien doit avouer n’entendre goutte aux dynamiques qui lient la famille Velaryon, n’ayant pas la moindre idée du motif qui peut pousser la fille à fuir le père avec tant de zèle, le clan offrant, au moins en façade, un front plus ou moins uni.

Une fois les bruits de pas entièrement engloutis par l’immensité du Donjon Rouge, c’est au tour de Baelon d’agripper Naerys, avec une légère brusquerie, par le coude et de l’entraîner à sa suite, rebroussant le chemin parcouru par son chaperon. Un peu plus loin, au détour d’une aile du château, il la fait tournoyer sur elle-même pour qu’elle lui fasse face, étudie les traits fins de son visage anxieux. Elle n’est plus la jeune fille qu’il a connu par le passé, s’est épanouie en une femme dotée de la beauté singulière et troublante de l’Antique Valyria, remarque-t-il de manière saugrenue. La glace implacable interroge le lilas tracassé. « Pourquoi fuyez-vous votre propre épée-lige ? » exige de savoir la voix impérieuse du seigneur en devenir. Baelon ne parvient pas à faire sens de la situation qui évolue devant ses yeux, ce qui exacerbe sa frustration. « Si j’écoutais mon sens du devoir, je vous mènerais immédiatement au-devant de votre père, Naerys. » dit celui qui, notoirement, n’en a jamais fait qu’à sa tête. Il est légèrement tenté de mener le geste à la parole, de se laver les mains de ce problème sibyllin qui ne le regarde guère. Toutefois, dans sa détresse, c’est vers lui qu’elle s’est tournée, à qui elle a fait appel, par le biais de ce mot porté un peu plus tôt dans la journée ; l’abandonner là ne serait point chevaleresque. Et puis, il y a cet impromptu besoin de la protéger, d’être certain qu’elle soit sauve, qu’il peut sentir sourdre en lui. D’un geste rageur, il rabat sa capuche, crispe ses mâchoires, puis soupire : « Hé bien, où comptiez-vous vous rendre, que je vous y accompagne ? »



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Naerys Velaryon

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Baelon & Naerys
Jour 1, Lune 4, An 298, Port-Réal
Si elle se pensait assez maline pour pouvoir échapper à Ser Ormund durant quelques heures, force est de constater qu'elle s'est cruellement fourvoyée. Même son pas pressé dans les couloirs n'a pas suffit à le semer, et finalement, elle s'estime chanceuse d'être justement tombée sur Baelon à un moment aussi critique. Alors qu'elle est plaquée contre le mur, les yeux fixés sur le pourpoint de son cousin, son cœur manque de la lâcher lorsqu'elle perçoit les pas précipités de son épée lige se rapprocher d'eux. Mais elle n'a pas le temps de s'appesantir sur sa panique que le valyrien réagit de lui-même, sans réellement chercher d'explications à son étrange comportement. Elle sursaute légèrement lorsqu'elle voit la main qui se plaque juste à côté de sa tête, et sa respiration se bloque dans sa poitrine durant quelques secondes lorsqu'il abaisse assez sa tête pour qu'elle puisse sentir son souffle s'échouer sur son visage. Aussitôt, ses yeux remontent jusqu'aux siens alors qu'elle se mordille la lèvre inférieure pour s'empêcher de parler ou de paniquer. Baelon se montre assez chevaleresque pour la dissimuler aux yeux de son garde, ce n'est pas le moment de gâcher cette chance de lui échapper. Pourtant, sa respiration rapide et hachée montre bien sa panique à l'idée d'être retrouvée aussi vite, alors qu'elle n'a même pas pu lui expliquer réellement pourquoi elle s'évertue à fuir sa propre famille. Durant un instant, elle songe que sa situation est risible, puis elle ferme les yeux et compte dans sa tête pour rester calme alors que les pas de l'épée lige ralentissent devant eux avant de repartir de plus belle. Puis, le calme revient et Naerys s'aventure à rouvrir ses yeux, tombant sur le regard acéré de son cousin qui la fait déglutir difficilement, tout comme la courte distance qui les sépare alors qu'il est penché au-dessus d'elle, prêt à l'engloutir. Pourtant, elle ne le craint pas comme elle pourrait craindre son père, lorsqu'il se comporte de cette manière pour la dominer. Elle a confiance en son cousin et sait pertinemment qu'il ne lui fera pas de mal : pourquoi le ferait-il ? Il n'est de toute façon par Monford Velaryon et à ses yeux, il n'y a pas pire homme que lui sur cette terre. « Je peux tout vous expliquer. » répond-elle dans un murmure, n'osant pas bouger un muscle sous le regard scrutateur de Baelon.

Pourtant, il ne lui en laisse pas immédiatement l'occasion, préférant lui saisir le coude d'une façon qui lui aurait déplu si ce n'était pas lui, et la valyrienne se laisse entraîner dans son sillage, ne résistant pas alors que son regard reste fixé sur le sol pour que personne ne puisse voir son visage. Brusquement, son corps effectue une rotation et elle sent à nouveau un mur derrière elle. Observant durant quelques secondes les alentours, elle est rassurée de voir qu'ils sont plus ou moins à l'abri des regards indiscrets, ce qui la pousse à relever les yeux pour croiser la glace des iris du Celtigar. Maintenant que la panique est passée, il ne reste que Naerys et, comme à son habitude lorsque quelque chose lui déplaît, ses sourcils se froncent alors qu'elle relève le menton pour mieux l'examiner, plissant ses paupières d'un air agacé. « Parce qu'il est d'un ennui mortel. » siffle-t-elle en levant les yeux au ciel, tout aussi frustrée que son cousin. Cette situation ne l'enchante pas et joue avec ses nerfs : à fleur de peau, elle sent le masque de sa bienséance sur le point de se briser. Poussant un profond soupir, elle tente de calmer la vague d'agacement qui la saisit, la refoulant derrière les barrières mentales qu'elle a érigé des années plus tôt. Le silence accueille la menace de Baelon et Naerys ne trouve pas la force de lui répondre, surtout parce qu'elle a peur d'avoir un mot trop haut et qu'il refuse de l'aider ensuite. Ce serait là le pire dénouement possible. Baissant les yeux quelques secondes pour éviter de le regarder, ses mains se joignent devant elle alors qu'elle triture l'une de ses bagues pour se donner assez de courage, consciente que ce qu'elle va dire ne va pas plaire à son cousin. « Je comptais fuguer. » marmonne-t-elle tout bas, n'assumant pas réellement son comportement. Maintenant qu'il est là devant elle, elle a l'impression d'être puérile. Peut-être sa situation n'est-elle pas aussi désespérée qu'elle pouvait le croire ? Pourtant, c'est bien de la détresse qu'elle ressent au plus profond de son cœur, elle ne peut se tromper. « Je ne peux pas rester ici. » ajoute-t-elle finalement, les yeux toujours rivés sur le sol, la tête basse. Et cette simple constatation fracture un peu plus son cœur déjà abîmé par les actes de Monford.

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