There's only you and me in this world brother.

Daenerys Targaryen

toi et moi mon frère. -- feat. @Viserys Targaryen

Il faisait beau aujourd'hui, c'était une journée plus tranquille et le tout s'achevait sur un coucher de soleil que les Dieux nous offraient pour nos beaux yeux. Alors que je contemplais ce coucher de soleil de ma fenêtre, je vis en bas Viserys se diriger dehors, un verre à la main.

Cela faisait un moment que je me demandais ce que lui pensait de tout ça, le fait que je me marierai très probablement au Khal des Dothrakis et que je ne serais plus à ses côtés pour l'aider. Prise de doutes, je me dirigeai vers les pas de mon frère, discrète car timide.

Il était là, observant le soleil se coucher. Je m'approchai alors, le saluant très respectueusement, craignant toujours par habitude sa réponse, donnant ma joue en guise de salutation, comme il a toujours eu l'habitude de me montrer parfois son affection quand je me montrais digne de la recevoir.

- "Puis-je te faire part de mes craintes mon frère ?"

Entre Viserys et moi, on se parlait toujours en Haut-Valyrien, car rien n'était plus pur que cette langue qu'avait portait nos ancêtres jusqu'ici; même si ce n'est plus la même histoire qu'autrefois, j'applaudis encore notre entretien de cette langue entre nous deux, comme deux dragons dansant dans leurs propres flammes.

A mon regard, Viserys pouvait facilement voir mes réserves, mes doutes et mes craintes, à lui seul je n'ai jamais rien pu lui cacher. Il a toujours su chercher les bons mots, sécher mes larmes ou me créer d'autres préoccupations pour que je ne me soucie plus des dernières.

Je portais une robe blanche qui se laissait porter par le vent, celle-ci m'allait si bien que je pensais qu'elle avait spécialement été faite pour moi, sûrement est-ce le cas, car Illyrio Mopatis était le seul à avoir ramener des présents lors de notre installation ici il y a peu.

Mon devoir était d'assurer le destin prometteur de mon frère, et pour cela, j'étais prête à donner beaucoup pour lui; seulement ferait-il pareil, pour moi ? Il ne fait aucun doute que oui.

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Je déambulais dans les jardins de la demeure d’Illyrio, mon verre de vin à la main, observant le soleil qui s’abaissait lentement à l’horizon. Le vin ambré de Pentos glissait sur ma langue, doux et acide à la fois, tout comme les pensées qui tourbillonnaient dans mon esprit. La proposition de mariage entre Daenerys et ce Khal Drogo... Elle me hantait. Je savais que c'était peut-être notre seule chance de reconquérir Westeros, mais l'idée de voir ma sœur liée à un barbare me troublait profondément.

Les derniers rayons du soleil caressaient les murs de la ville, et je me perdis un instant dans cette lumière dorée. Pourtant, l’incertitude ne me quittait pas. C’est alors que j’entendis des pas légers derrière moi. Je n’eus pas besoin de me retourner pour savoir que c’était Daenerys. Elle me salua respectueusement, tendant sa joue vers moi. Je passai doucement ma main sur sa peau, répondant à son salut comme je l’avais fait tant de fois auparavant.

Usant de Haut-Valyrien, la langue sacrée de nos ancêtres. Ses yeux, grands et violets, étaient remplis de doutes et de peur. Elle ne pouvait rien me cacher, je le savais bien. Je pouvais voir l’inquiétude qui la rongeait, et une part de moi s’en voulait de la soumettre à de telles épreuves, car je ne pouvais d'avantage l'imaginer dans les bras d'un autre.

Je pris un instant pour répondre, cherchant les mots justes. Je ne pouvais pas lui montrer mes propres hésitations. « Parle, Dany, je t’écoute. » dis-je en caressant sa joue.

De ses peurs, j'aimais déjà à penser que tout ceci avait des liens avec l’idée de ce mariage avec ce Drogo, le fait qu’elle serait éloignée de moi, que cela puisse lui peser, voir encore plus qu'elle préférait ce donner à moi, plus qu'à un autre, perpétrant ainsi les mœurs des nôtres. Je la laissai parler, écoutant chaque mot. Je savais que son devoir était d’assurer mon avenir, mais ses liens que nous partagions avaient eux aussi leur poids dans la balance.

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Toi et moi mon frère. -- feat. @Viserys Targaryen

Laissant mon corps inerte face aux gestes tendres de mon frère, seul mon visage répondait d'une peur grandissante des paroles qui allaient sortir de ma bouche qui m'a pas tant servi jusqu'ici, toujours par peur de blesser ou montrer ma position peu importe laquelle.

Mes yeux criaient l'inquiétude et le réconfort d'être aux côtés de celui qui m'a défendu jusqu'ici; Viserys n'est pas un être parfait mais il est le seul que j'ai et quand je le regarde dans les yeux, je ne peux qu'être d'accord avec mon amour fraternel pour lui.

- "Viserys, je ne pense pas pouvoir me marier au Khal des Dothrakis. Tu sais que notre force a toujours été dans l'union de nos deux cœurs, je ne voudrais pas que le mien ne soit séparé du tien car tu es ma seule famille en ce bas monde et dénuder mon cœur à une bête comme Khal Drogo m'est impossible; il séparera notre amour d'un coup de hache, je le sens et ce n'est pas qu'une peur irrationnelle."

Dans mes yeux dansaient les larmes de la peur et de l'amour, une guerre sans merci pour savoir quel sentiment allait sortir vainqueur de ce combat; Viserys, le dragon, lui seul avait le pouvoir de les effacer ou de faire gagner l'un ou l'autre.

Dans un réconfort certain à avoir sortie cette douleur de sa tête, à avoir fait vaciller les mots par ma langue nouée par le Haut-Valyrien, j'attends dans un silence presque pesant d'avoir la réponse de mon frère qui peut passer d'un extrême à un autre; ici j'attends qu'il ressente ce que moi, sa petite sœur ressent.

Le vent doux du bord de Pentos faisait balayer mes cheveux d'avant en arrière faisant ressortir la lueur blanche des Targaryen, signe de puissance et de beauté, de pureté et d'un héritage aussi grand que maudit.

La folie du Roi fou, mon père nous a valu être presque éradiqués de la surface de ce monde, mais ici, je vois que nous pouvons faire mieux, faire taire à jamais les mauvais et ressortir le meilleur des bons et des justes.

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Les mots de Daenerys flottaient dans l’air comme un voile fragile, chargés de la peur et de l’amour qu’elle avait pour moi. Elle était si petite, si frêle dans la lumière du crépuscule, ses cheveux argentés capturant les derniers rayons du soleil. Pourtant, ses paroles portaient un poids que je ne pouvais ignorer. Elle parlait de notre lien, de la force de nos cœurs unis, et du danger qu’elle pressentait à l’idée de se lier à Khal Drogo. Je la laissai parler, mes doigts effleurant sa joue, captant chaque tremblement de sa voix.

Je restai silencieux, observant ses lèvres qui formaient les mots avec cette douceur et cette pureté qui la caractérisaient. Mais au fond de moi, une autre voix murmurait. Elle n’avait pas tort, mais elle ne comprenait pas non plus. Ce que nous avions perdu, ce que nous avions enduré, tout cela pesait sur moi bien plus que sur elle. Elle parlait d’amour et d’union, mais moi, je pensais à notre survie, à notre droit ancestral, à cette couronne qui m’était due.

Je fis glisser ma main de sa joue à son menton, relevant doucement son visage pour croiser son regard. Ses grands yeux violets me fixaient avec une telle intensité que je ressentis un moment de faiblesse, un bref instant où je faillis céder à la tendresse. Mais ce n’était pas ce que la situation exigeait.

« Ainsi donc, tu penses... » dis-je, une pointe de moquerie dans ma voix, comme si penser n’était pas vraiment son domaine. J’appuyai légèrement mes doigts contre sa gorge, sentant le pouls de son cœur, rapide et nerveux sous ma paume. Elle avait raison de craindre, mais elle devait aussi comprendre.

« De nous deux, c’est moi qui pense, Dany. Je pense à notre passé, à ce que nous avons perdu et traversé. Ce qui me… ce qui nous revient de droit. Tu le sais aussi bien que moi, nous n’avons plus rien. Plus de royaume, plus de soutien, juste l’hospitalité d’autrui, tant qu’elle nous est encore offerte. » Je laissai mes doigts se déplier, les laissant flotter un instant près de sa peau. « Cet arrangement avec ce Drogo, c’est un cadeau des Dieux, même si ce sont les plus cruels d’entre eux. »

Sentant le cœur battant de ma sœur en effleurant sa peau, mon regard ce détournant du sien, parcourant ses courbes que sa fine robe blanc épousée avec soin. De là à en saliver, il n'y avait qu'un pas. Qu'un frétillement naturellement et animal, détournant la raison mit à défaut par mes envies et ses soit disant sentiments, je repris alors. « Tu prétends à l'union de nos cœurs, petite sœur... Mais nous pourrions unir bien plus que cela. Avoir cette armée, m'avantagerait effectivement pour mon retour triomphant sur le trône, mais je dois bien avouer que l'idée de me priver, et d'avantage, de ce que tu pourrait apporter, pourrait bien me faire changer d'idée. » Dis-je alors en laissant ma main quitter lentement son coup pour l'apposer délicatement sur son ventre et porter de l'autre mon verre de vin à mes lèvres.

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Encore à pencher sur mes inquiétudes, je ne saisissais pas pleinement les gestes et les paroles de Viserys. Pourtant je m'étais préparée à une réponse, mais pas celle-ci, il ne mesurait un tout autre plan et essayant de comprendre, j'entrevoyais une explication mais celle-ci n'était pas dans les pensées de mon frère, pas celui que je connais depuis mon enfance; je ne pouvais accepter cette idée.

Baissant la tête face aux piques humiliantes, sa main contre mon ventre, je le laisse finir ce qu'il voulait exprimer, moi, après qu'il finit d'exprimer le fond de sa pensée, je pris la parole une nouvelle fois, transpercée par un tout autre regard que me lançait mon frère.

- "Mon frère, que puis-je bien t'apporter autre qu'un mariage avec ce Dothraki ?"

Mon regard était dirigé vers le bas, effacée, la vérité et les paroles de mon frère étaient les seules choses qui me contrôlées. Ici, en ce bas monde, je n'avais pas ma volonté et je ne pouvais pas la mettre en pratique; je pense même que j'existe peu à ce niveau.

Servir les intérêts des autres était mon existence actuelle et prendre conscience de cela m'était encore hors de portée, mais rien que de penser cela, peut-être suis-je moins prisonnière de mes pensées que je le pensais ? Est-ce que je prends enfin conscience ?

Emprisonnée dans une geôle faite de mes propres peurs et lacunes, mon innocence m'aveugle, mon amour me brûle, ma gentillesse me ralentit, ma fragilité me pousse à rester sur de mauvais appuis et ma condition de femme Targaryen me pousse à me retrancher loin de ma terre natale et de ne rien vouloir, de ne point rêver et servir mon frèrecomme un esclave servirait son maître; mais il est mon frère, ma maison et ma famille.

J'accepte plus que la majorité de ceci, mais quand vais-je pouvoir enfin exister ? Quand est-ce que les Dieux vont me le permettre ?

Sur ce balcon, la situation était devenue plus lugubre de part la disparition presque du soleil progressive. Après cette phrase, j'étais revenue dans un mutisme habituel, ne laissant que peu de place à ma présence.

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Je retirai lentement ma main de l’abdomen de Daenerys, ressentant sous mes doigts la tension qui habitait son corps frêle. Ses mots résonnaient encore dans l’air, une question simple, mais lourde de sens. Une part de moi s’irritait de sa naïveté, de son incapacité à voir plus loin que le bout de son nez, mais je savais que la brutalité ne ferait que la briser davantage. Je devais être doux, calculateur.

Je déposai soigneusement le verre que je tenais sur le rebord de pierre du balcon, puis apposai délicatement mes mains sur ses joues. Le crépuscule avait teinté le ciel de nuances sombres, et la lumière mourante accentuait l’ombre sur son visage, rendant ses traits encore plus vulnérables.

« Dany... Ma chère Dany... » murmurai-je, laissant mes paroles s’insinuer doucement dans son esprit. « Je suis prêt à acquiescer à ta demande... Mais... ce que je souhaite de toi en compensation, au-delà de ton bonheur... c’est que tu sois mienne. »

Je plongeai mon regard dans le sien, cherchant à capturer toute son attention. Ses yeux, ces grands yeux violets qui avaient toujours su trahir ses émotions, me fixaient avec une confusion palpable. Elle ne comprenait pas encore, mais elle le ferait. Elle devait le faire.

« Je veux perpétuer la tradition des Seigneurs Dragons de Valyria. » continuai-je, ma voix se faisant plus douce, presque tendre. « Faire de toi ma femme et préserver notre sang par les enfants que tu porteras de moi. »

Je pouvais sentir la tension dans son corps se muer en quelque chose de différent, une sorte de résistance intérieure. Mais cette résistance ne durerait pas. Elle était douce, malléable, encore plus avec les bonnes paroles. Je devais faire en sorte qu’elle comprenne que tout cela n’était pas seulement une question de pouvoir ou de domination, mais de survie, de perpétuation de notre lignée.

« Dany, nous sommes les derniers dragons. » insistai-je, mes mains toujours sur ses joues, les caressant doucement. « Il n’y a personne d’autre. Personne qui puisse comprendre ce que signifie être un Targaryen, personne qui puisse partager ce fardeau avec nous. Si nous nous perdons l’un l’autre, tout est perdu. »

Je vis ses yeux s’embuer légèrement, mais je ne devais pas faiblir. Elle devait comprendre que ce que je demandais n’était pas une option, mais une nécessité. Nous étions seuls au monde, et le poids de notre héritage reposait sur nos épaules. Ses lèvres tremblèrent légèrement, mais elle resta silencieuse, comme si elle cherchait encore à digérer ce que je venais de dire.

Je relâchai doucement son visage, laissant mes mains glisser de ses joues pour retomber le long de mon corps. Je savais que le combat était loin d’être terminé, mais c’était un pas en avant. Il ne me restait plus qu’à attendre, à voir si elle accepterait de marcher à mes côtés dans ce sombre chemin que j’avais tracé pour nous.

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Toi et moi mon frère, mon amour fraternel ne te suffisait pas, il fallait encore plus au nom de la survie de notre famille et de notre héritage. Comment pourrais je me lier si intiment à mon frère; ses paroles m'avaient étourdis, un torrent dur et incertain voguait en moi.

J'avais demandé à Viserys qu'est-ce que je pouvais faire pour lui, et il m'a répondu avec beaucoup de délicatesse, mais cette demande est lourde, dure bien que je la comprends. Si je n'accepte pas, je serais liée à Khal Drogo, si je marche encore à côté de mon frère, je serais sa femme et je porterai ses enfants.

Dans un état de choc certain, je peine à réaliser ce qui pèse sur mes épaules, mais pourtant, je comprends ce qu'il veut dire. Il y a que peu de choix, et celui du mariage à mon frère est le plus censé; est-ce que mère validerait une chose pareille ? Est-ce que j'arriverai à satisfaire Viserys de ce mariage ou est-ce qu'il en demandera encore plus ? Plus que je ne peux lui donner..

Relevant la tête, je m'approchai de Viserys et délicatement, avec incertitude et un certain effroi bien que la compréhension soit pas loin derrière, je posai ma main sur la sienne, et dans le même moment, je le regarde dans les yeux. Il était un dragon, sans aucun doute, il en avait l'assurance et les caractéristiques; je pouvais le voir désormais, plus proche de lui que jamais.

- "Je comprends désormais, je me lierai à toi Viserys, pour la survie de notre famille. Un jour nous reviendrons sur la terre qui nous a vu naître et nous serons plus forts et plus nombreux qu'à notre départ, car je compte sur toi mon frère."

Plus enclin à le comprendre sur le profil que j'ai en face de moi, j'essaie de prendre enfin le rôle qui m'a été attribué; je dois sauver à ma façon notre famille bien que cela n'est pas ce que je veux au fond de moi, mais on a rien sans rien et il qu'on avance sur chemin lugubre et incertain, car le destin se joue de nous tous et les Dieux rigolent de notre malheur.

Cette interaction avec mon frère était nouvelle, je ressentais la chaleur de sa main, la tendresse de ses gestes et le poids de ses paroles; il me semblait plus à découvert qu'avant et j'en étais heureuse.

Mes émotions dansaient la valse à l'intérieur de moi, faisant battre mon cœur à mille à l'heure, j'étais déstabilisée.

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Je la regarde intensément, mes mains toujours fermement ancrées contre ses joues, cherchant dans son regard la confirmation que j’attendais. Chaque mot qui sort de sa bouche est une douce mélodie pour mes oreilles, une promesse que je savais inévitable. Le sourire qui se dessine sur mes lèvres est subtil, contrôlé. Je dois maintenir une certaine contenance, ne pas montrer à quel point je suis satisfait, à quel point j'ai enfin ce que je voulais.

« Et je compte sur toi, ma sœur », murmurai-je, ma voix teintée d’une tendresse calculée. Puis, sans un mot de plus, je m’approche et cherche ses lèvres. Je le fais avec une douceur étudiée, comme un prédateur qui s’assure de ne pas effrayer sa proie. Le contact est léger, presque chaste, mais je sens le frisson qui parcourt son corps. Je savoure cet instant, ce premier baiser volé, espérant qu’elle me le rende, qu’elle accepte pleinement ce que cela signifie.

Mais je ne pousse pas trop loin. Je relâche doucement mes mains de ses joues et m’éloigne légèrement, rompant le baiser avant qu’elle ne puisse vraiment réaliser ce qui vient de se passer. D’un geste fluide, je récupère mon verre sur le rebord du balcon et le lui tends. « Bois, cela te fera du bien. » Un ordre déguisé en conseil bienveillant.

Je la laisse tenir le verre un instant, avant de continuer, ma voix reprenant une teinte plus pragmatique. « Je vais devoir annoncer à notre hôte que nous déclinons finalement son offre. Cependant, il est possible qu’il ne prenne pas bien la nouvelle et décide de nous mettre à la porte. » Je la regarde droit dans les yeux, jaugeant sa réaction à ce qui va suivre. « Nous devrions peut-être envisager de nous débarrasser de lui, juste pour gagner un peu de temps. J’ai une idée, mais j’aurai besoin de ton aide, une fois de plus. »

Je vois la lueur d'incertitude qui traverse son regard, mais je n’ai pas l’intention de lui laisser trop de temps pour y réfléchir. « Pense à notre avenir, Dany. Nous devons être forts, et parfois, cela signifie prendre des décisions difficiles. Illyrio est un obstacle, et les obstacles doivent être éliminés. »

Je pose ma main sur son épaule, serrant doucement pour lui rappeler que nous sommes seuls dans ce monde, que nous devons nous battre pour chaque avantage. « Tu es une Targaryen, Dany. Le sang du dragon coule dans tes veines. »

Je lui donne le temps d’assimiler mes paroles, de comprendre ce que je lui demande vraiment. « Ensemble, nous réussirons. Nous n'avons pas le choix. »

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Ses murmures et gestes délicats me mettaient mal à l'aise mais je ne savais reculer ou dire non; Viserys voulait me faire comprendre que cette nouvelle alliance commencerait maintenant, et il finit par aller bien plus loin après avoir dit qu'il comptait sur moi.

Se rapprochant de moi, de mon corps et plus de mon visage, je sentis ses lèvres toucher les miennes, une chaleur qui m'était encore inconnue prit le contrôle de ma bouche et mon corps, de là, je restais presque comme une statue, ne sachant quoi faire sur l'instant. Ce baiser avait été rapide mais d'une puissance démesurée, mes yeux en avaient lâchés quelques pauvres larmes à cause de la surprise de ce contact fort en sentiments. Ayant fermé mes yeux, je les ouvris de nouveaux, bouleversée par ce nouveau geste.

Alors que je tente de me conforter en le regardant dans les yeux, j'essayais de comprendre ce nouveau rapprochement; Viserys avait il désiré depuis un moment de se rapprocher ainsi de moi ou est-ce cette demande qui fit à l'instant qui l'obligea à faire cela ? Mes pensées furent bousculées par l'appel de mon frère à boire un peu de sa boisson; de l'alcool.

Je pris le verre de mes mains frêles et pâles, prenant deux gorgées de celle-ci. Ecœurée par la première gorgée, je prie une deuxième pour passer le goût de la première, et je finis par apprécier cette boisson qui m'était étrangère jusqu'à maintenant; je tiens le verre à sa demande, n'y touchant plus, une fois les deux gorgées avalées.

Après ses paroles dures et incertaines sur Sir Illyrio, je pris la parole pour comprendre ce qu'il pouvait attendre de moi. Juste après ce baiser, j'avais la gorge nouée et j'étais gênée, cela s'entendait dans ma voix.

- "Que dois-je faire pour nous aider ?"

Bien qu'il fallait assurer la survie de la famille et reprendre ce qu'il nous appartient, le ton qu'empruntait mon frère m'effrayait un tantinet bien qu'il est été si prévenant avec moi ce soir; peut-être veut-il que je parle simplement à Sir Illyrio, lui faire comprendre que je n'épouserai pas Khal Drogo ? Je ne sais pas, mais je sais que Viserys n'apprécie pas trop que je prenne la parole face à notre hôte.

Ici je n'étais pas quelqu'un qui avait son mot à dire, mais peut-être que les choses ont changé ? Car ce soir se sont déroulées nombre de choses qui me firent sentir à une autre place, peut-être suis-je plus qu'une jeune femme mais bien une princesse avec le sang du dragon qui coule dans ses veines.

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Je me détourne d'elle, fixant l'horizon avec une détermination silencieuse. Chaque pensée qui traverse mon esprit est un mélange d'ambition, de méfiance, et de cette impatience brûlante qui m'a toujours caractérisé. Je sens le poids de mon nom, celui de notre famille, et je sais que la moindre erreur pourrait tout anéantir. Sir Illyrio est un allié, mais aussi une menace potentielle. Rien n’est jamais acquis, et dans ce jeu, il n’y a pas de place pour la faiblesse.

Je prends une profonde inspiration, tentant de calmer la tempête qui gronde en moi. Sans tourner la tête vers ma sœur, je lui dis d'une voix que je veux rassurante, mais qui trahit un soupçon de tension : « Dany, ce que je te demande est simple. Continue de te faire apprécier des domestiques, fais-toi discrète, mais présente. Si les choses tournent mal, nous aurons besoin de leur soutien, même si cela doit passer par le mensonge. »

Je me retourne alors, un large sourire accroché au visage, comme si tout était sous contrôle. Je cherche à la rassurer, à lui faire croire que tout ira bien, que nous avons un plan. « Je veux juste que nous évitions de retomber dans la misère, ou pire. Nous avons survécu à tant de choses, Dany. Le monde est dangereux, et je vois les pièges partout. Mais peut-être qu'Illyrio comprendra et que nous n’aurons rien à craindre. Dans le cas contraire, tu devras être prête à agir pour notre survie, comme tu l’as déjà fait. »

Je tends la main pour récupérer doucement le verre qu’elle tient toujours, effleurant à nouveau sa joue avec une tendresse calculée. « Va te reposer dans tes quartiers. Je vais parler à Illyrio, voir s’il est prêt à revoir ses plans, à ralentir cette décision hâtive. »

Je la raccompagne tranquillement vers l'intérieur, me préparant déjà à la prochaine étape. Dans cette lutte pour le pouvoir, chaque geste compte, chaque mot a son importance. Dany est mon atout, mais elle est aussi ma faiblesse, et je dois jouer cette partie avec prudence. Je ne peux pas me permettre de tout perdre, pas maintenant, pas alors que je suis si près du but.

Lorsque je la vois disparaître dans l'ombre du couloir, je me retourne une fois de plus vers l’horizon. Le crépuscule laisse place à la nuit, et avec elle, les ombres s’allongent. Une nouvelle partie commence, et je suis prêt à en tirer les ficelles.

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