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LES ARCHÈRES
Winterfell était bien différent de Fort-Griseaux. L’un imposant et froid démontrait l’abnégation du Nord, l’autre mobile et biscornu entretenait le mystère du Neck.
Malgré ce changement radical Meera ne dérogea pas à ses habitudes. Elle se leva d’un bond de son lit sans attendre la venue de la femme de chambre mise à son service. Comme tout bon chasseur, elle était une adepte du matin naissant.
La servante était censée la réveiller, la coiffer, et l’aider à entrer dans sa robe. Autant qu’elle lui était inutile.
Meera s’aspergea un peu d’eau sur le visage, attacha ses cheveux en arrière, et enfila sa tunique et son pantalon.
Silencieuse par habitude, elle se permit toutefois un petit soupir de soulagement en évoluant de les couloirs du château. Enfin se présentait un instant de détente.
Car Meera revenait de loin. Tout d’abord il y avait eu cette longue traversée du Neck à la demeure des Stark. Beaucoup y aurait vu une sorte d’épreuve, alors qu’il s’agissait d’une récompense. Une récompense pour son exploit face à cette bande de pillards.
Son père lui avait accordé l’honneur de renouveler le serment des paludiers auprès de la maison Stark. Là encore épreuve et honneur s’y étaient retrouvés mêlées.
Cette grande salle, l’assemblée, les regards, une adolescente peu accoutumée à la vie de cour aurait dû être intimidé. Sauf que se tenait au centre Ned Stark, légende du Nord et meilleur ami de son père.
Tout comme Howland on sentait en lui le guerrier expérimenté. Derrière sa force Meera perçut une sorte de bienveillance, qui la mit à l’aise. Elle parvint donc à réciter le précieux serment sans anicroche en se concentrant sur le seigneur de Winterfell. Au point qu’elle ne conservait qu’une vague image de son épouse et de ses cinq enfants à ses cotés. Elle se souvenait seulement qu’il y avait deux filles et trois garçons.
Après ce grand moment succédait en cette matinée un autre plus petit et surtout relaxant.
Le soir précédent la femme de chambre tout en la guidant jusqu’à son lit, lui avait fourni un résumé de l’agencement de Winterfell. Si bien que Meera sut trouver la cour principale servant de terrain d’exercice aux soldats
En cette heure l’endroit était désert. Ainsi Meera n’aurait pas à attendre son tour avant d’user de son arc sur les cibles.
Elle exécuta quelques tirs avec un certain plaisir. . Entraînement et jeu se mélangeaient chez la jeune paludière.
Sa technique consistait en une pose appliquée et des enchaînements assez espacés. Les paludiers n’étaient pas des adeptes des pluies de flèches. Dans les embuscades on visait un point précis et disposait rarement d’une seconde occasion.
Soudain Meera s’arrêta. Ses sens toujours en éveil venaient de l’informer d’une présence. Elle se retourna alors s’attendant à faire face à un combattant également matinal.
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Il y avait de la vie à Winterfell, comme toujours. Encore et toujours. Assise sur mon lit, j’écoutais les premiers bruissements de l’aube alors que ma louve était sur mes genoux. Je n’avais plus envie de dormir, J’avais enfilé à la hâte une tenue un peu au hasard, comme toujours ou presque, qu’importe, je me ferais sûrement attraper par Mère, ou une servante qui s’occuperait de me rhabiller avant de me laisser filer à de stupides leçons de la Septa. Je préférais étudier avec le Mestre. Mais pour l’instant, il était encore tôt et donc plus que l’heure d’aller chiper quelques armes sur le terrain d’entraînement pour justement apprendre à les manier comme il fallait sans le regard de qui que ce soit. Je saisis Nymeria pour la déposer avec attention sur le sol. Ma petite louve, qui avait déjà bien grandi, s’ébroua et je lui fis un clin d’œil, déposant mon doigt sur mes lèvres.
« Viens, mais en silence ! Il ne faut pas qu’on se fasse attraper ! »
Ce n’était pas un jeu, bien sûr, mais j’allais profiter un peu malgré tout. J’avais noué mes cheveux rapidement pour ne pas être gênée avant de sortir silencieusement de ma chambre, refermant soigneusement la porte derrière moi. D’accord, j’étais habillée comme un as de pique ! Mais qu’importe ! Je voulais juste profiter du calme du matin ! Comme une petite ombre, je me dirigeai vers ma destination en esquivant les gens au maximum. Je sortis enfin du bâtiment avant de me faufiler vers cet endroit.
Déjà occupé. Je me cachais derrière des barrières pour observer, Nymeria se colla à mes jambes et je restai sans bouger. Une… Femme ? Je fronçai les sourcils en penchant la tête sur le côté en essayant de retrouver la personne qui était de dos et qui tirait à l’arc. Meera Reed. C’était Meera Reed. Elle venait de refaire un serment d’allégeance à mon père. Immobile, je détaillai cette personne en essayant d’analyser cette technique. Et elle s’arrêta brusquement. Je me mordis les joues avant que Nymeria ne sorte de notre cachette. Je me précipitai pour la récupérer et éviter qu’elle ne fasse des bêtises. Je posai mon regard sur Meera
« Bonjour ! »
Pourquoi est-ce que je me cachais ? C’était stupide… J’étais chez moi et n’avais pas à avoir honte. Je la détaillais silencieusement.
« Vous tiriez à l’arc, je ne voulais pas vous interrompre. »
Fi-je d’un ton malgré tout, avec envie. Je voulais aussi tirer à l’arc.
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Meera eut droit à deux surprises. A la place d’un combattant elle vit une gamine sommairement vêtue, probablement une domestique.
Que faisait-elle ici surtout si tôt ? Ce lieu était plutôt l’apanage de la soldatesque.
La paludière ne lui fit pas la leçon. Cette fillette était si jeune. De plus elle était au service des starks et non au sien.
« Bonjour. » Répondit-elle d’un air aimable. « Ce n’est pas grave. Je m’exerçais juste un peu. »
Les paroles sonnèrent juste, puisqu’elles l’étaient. Meera s’occupait tout au plus sur les cibles. Le véritable entraînement se pratiquait sur une proie pouvant sentir votre présence et vous accordant rarement un second tir.
La gamine procura à la paludière un sentiment de déjà-vu. Ce qui n’était pas étonnant. Meera pouvait très bien l’avoir croisé hier en circulant dans Winterfell.
Puis la seconde surprise se manifesta. Ce petit animal au coté de la gamine était visiblement un chien. La chasseresse l’identifia rapidement en fait comme un loup. Son œil aiguisé lui apporta une information supplémentaire et intrigante.
Meera s’avança alors en quête de confirmation.
« C’est un loup-garou ? » Demanda ou plutôt constata-t-elle surprise.
Dans le Neck on ne pratiquait pas l’élevage et l’équitation. Les paludiers voyaient les animaux comme des adversaires ou au mieux des voisins. Alors la notion de domestication fascinait quelque peu Meera.
A cette pratique étrange s’ajoutait l’animal concerné.
Même si les loup-garous ne sévissaient pas au sein des marais, Meera savait à quel point ce genre de créature se révélait dangereuse et sauvage.
Celui en question s’éloignait de cette image. Il laissait sans frémir la petite fille la retenir dans ses bras.
Cette scène était bien curieuse.
« Comment se nomme-t-il ? »
Que faisait-elle ici surtout si tôt ? Ce lieu était plutôt l’apanage de la soldatesque.
La paludière ne lui fit pas la leçon. Cette fillette était si jeune. De plus elle était au service des starks et non au sien.
« Bonjour. » Répondit-elle d’un air aimable. « Ce n’est pas grave. Je m’exerçais juste un peu. »
Les paroles sonnèrent juste, puisqu’elles l’étaient. Meera s’occupait tout au plus sur les cibles. Le véritable entraînement se pratiquait sur une proie pouvant sentir votre présence et vous accordant rarement un second tir.
La gamine procura à la paludière un sentiment de déjà-vu. Ce qui n’était pas étonnant. Meera pouvait très bien l’avoir croisé hier en circulant dans Winterfell.
Puis la seconde surprise se manifesta. Ce petit animal au coté de la gamine était visiblement un chien. La chasseresse l’identifia rapidement en fait comme un loup. Son œil aiguisé lui apporta une information supplémentaire et intrigante.
Meera s’avança alors en quête de confirmation.
« C’est un loup-garou ? » Demanda ou plutôt constata-t-elle surprise.
Dans le Neck on ne pratiquait pas l’élevage et l’équitation. Les paludiers voyaient les animaux comme des adversaires ou au mieux des voisins. Alors la notion de domestication fascinait quelque peu Meera.
A cette pratique étrange s’ajoutait l’animal concerné.
Même si les loup-garous ne sévissaient pas au sein des marais, Meera savait à quel point ce genre de créature se révélait dangereuse et sauvage.
Celui en question s’éloignait de cette image. Il laissait sans frémir la petite fille la retenir dans ses bras.
Cette scène était bien curieuse.
« Comment se nomme-t-il ? »
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S’exercer un peu. J’observais la paludière en silence pendant quelques longues secondes. Tout en elle hurlait la guerrière, la femme qui n’était pas une lady et qui l’assumait globalement. J’aimerais lui ressembler, ou peut-être la traîner devant ma mère pour lui prouver que c’était possible. Même Tante Lyanna était une guerrière qui montait à cheval ! Il faudrait aussi que je lui en reparle à Mère. J’inclinai la tête en regardant les cibles.
« Vous êtes douée. »
Répondis-je simplement avant que Nymeria ne pointe le bout de son museau et observe la nouvelle venue. Ce n’était encore qu’un chiot ! Mais j’avais hâte de la voir grande et puissante ! Mais elle avait le temps de grandir, comme moi ! Elle inclina la tête en regardant Meera en silence et je souris quand elle demanda si c’était une louve. Je hochais la tête avec un grand sourire.
« Oui ! Encore un chiot, mais c’est bien un loup-garou. »
Une adorable jeune louve. Comment elle se nommait ? Je grattais Nymeria derrière les oreilles et elle s’ébroua à nouveau.
« Elle s’appelle Nymeria. Elle est encore toute jeune. »
Ma princesse chérie. Elle s’ébroua à nouveau toute fière et me regarda avec attention, elle avait déjà bien grandi ma pucette.
« Elle n’est pas toute seule. Elle a aussi des frères et une sœur. »
C’était une grande famille, un pour chacun d’entre nous après tout. Elle s’assit tranquillement à mes côtés.
« Mais elle ne sert pas de cible et elle est encore un peu petite pour chasser. Même si c’est la plus turbulente d’entre tous ! »
Une vraie chipie. Mais elle m’allait très bien.
« Vous êtes douée. »
Répondis-je simplement avant que Nymeria ne pointe le bout de son museau et observe la nouvelle venue. Ce n’était encore qu’un chiot ! Mais j’avais hâte de la voir grande et puissante ! Mais elle avait le temps de grandir, comme moi ! Elle inclina la tête en regardant Meera en silence et je souris quand elle demanda si c’était une louve. Je hochais la tête avec un grand sourire.
« Oui ! Encore un chiot, mais c’est bien un loup-garou. »
Une adorable jeune louve. Comment elle se nommait ? Je grattais Nymeria derrière les oreilles et elle s’ébroua à nouveau.
« Elle s’appelle Nymeria. Elle est encore toute jeune. »
Ma princesse chérie. Elle s’ébroua à nouveau toute fière et me regarda avec attention, elle avait déjà bien grandi ma pucette.
« Elle n’est pas toute seule. Elle a aussi des frères et une sœur. »
C’était une grande famille, un pour chacun d’entre nous après tout. Elle s’assit tranquillement à mes côtés.
« Mais elle ne sert pas de cible et elle est encore un peu petite pour chasser. Même si c’est la plus turbulente d’entre tous ! »
Une vraie chipie. Mais elle m’allait très bien.
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« Merci. » Répondit Meera au compliment sans laisser l’orgueil l’emporter.
Elle se débrouillait bien, même très bien un arc à la main. Toutefois un long chemin l’attendait encore. Elle lui suffisait de se comparer à son père pour le réaliser.
La gamine parla de son animal d’une façon particulière. Les cavalier ou les laboureurs que Meera avait croisé en chemin considéraient leurs bœufs et leurs chevaux comme un bien précieux.
Dans son cas elle paraissait voir sa louve comme une sorte de camarade. C’était plutôt touchant.
La paludière n’était pas un génie maîtrisant de multiples sciences comme un mestre, ni un fin stratège comme des grands seigneurs des sept couronnes. Par contre elle savait observer.
Meera perçut la manière dont son interlocutrice regardait son arc.
« Il y a d’autres cibles. » Répliqua la chasseresse d’un air complice en lui tendant son arme.
Le message était clair.
Quant aux raisons de cette générosité, il n’y en avait pas. En fait c’est plutôt les raisons d’un refus, qui manquaient.
La séance de Meera était quasiment achevée. La gamine étant du château elle ne risquait pas de disparaître avec l’arc.
L’arc en question était un modèle consacré à la chasse. Sa tension était inférieure à ceux de guerre devant percer des cuirasses. Par conséquent la petite nordienne parviendrait à l’utiliser.
Quant aux rôles et aux activités dévolues par la société, on les percevait d’une manière particulière dans le Neck. Au sein de cette nature hostile chacun devait savoir se défendre. Il était donc accepté, qu’une femme même roturière use d’un trident ou d’un arc.
Il subsistait tout de même en Meera un certain plaisir nostalgique.
En effet elle avait auparavant transmis les bases de l’archerie à son cher frère. Sous son patronage Jojen était devenu un tireur convenable. Et surtout ils avaient passés de bons moments.
Si la proposition semblait réjouir la gamine, il en allait différemment de Nyméria.
Pourquoi lui lançait-elle cet œil noir ? De la jalousie !
Le petit animal était du genre possessif, et sentait le rapprochement en train de s’opérer. Meera trouva cela drôle.
Elle pouvait encore se le permettre. Quand Nyméria aurait achevé sa croissance, ce serait une toute autre affaire.
Elle se débrouillait bien, même très bien un arc à la main. Toutefois un long chemin l’attendait encore. Elle lui suffisait de se comparer à son père pour le réaliser.
La gamine parla de son animal d’une façon particulière. Les cavalier ou les laboureurs que Meera avait croisé en chemin considéraient leurs bœufs et leurs chevaux comme un bien précieux.
Dans son cas elle paraissait voir sa louve comme une sorte de camarade. C’était plutôt touchant.
La paludière n’était pas un génie maîtrisant de multiples sciences comme un mestre, ni un fin stratège comme des grands seigneurs des sept couronnes. Par contre elle savait observer.
Meera perçut la manière dont son interlocutrice regardait son arc.
« Il y a d’autres cibles. » Répliqua la chasseresse d’un air complice en lui tendant son arme.
Le message était clair.
Quant aux raisons de cette générosité, il n’y en avait pas. En fait c’est plutôt les raisons d’un refus, qui manquaient.
La séance de Meera était quasiment achevée. La gamine étant du château elle ne risquait pas de disparaître avec l’arc.
L’arc en question était un modèle consacré à la chasse. Sa tension était inférieure à ceux de guerre devant percer des cuirasses. Par conséquent la petite nordienne parviendrait à l’utiliser.
Quant aux rôles et aux activités dévolues par la société, on les percevait d’une manière particulière dans le Neck. Au sein de cette nature hostile chacun devait savoir se défendre. Il était donc accepté, qu’une femme même roturière use d’un trident ou d’un arc.
Il subsistait tout de même en Meera un certain plaisir nostalgique.
En effet elle avait auparavant transmis les bases de l’archerie à son cher frère. Sous son patronage Jojen était devenu un tireur convenable. Et surtout ils avaient passés de bons moments.
Si la proposition semblait réjouir la gamine, il en allait différemment de Nyméria.
Pourquoi lui lançait-elle cet œil noir ? De la jalousie !
Le petit animal était du genre possessif, et sentait le rapprochement en train de s’opérer. Meera trouva cela drôle.
Elle pouvait encore se le permettre. Quand Nyméria aurait achevé sa croissance, ce serait une toute autre affaire.
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J’observai l’arc qu’on me tendait et après une infime seconde d’hésitation, je le pris en le soupesant avec soin. Léger et il me semblait moins dur à bander que l’arc avec lequel j’avais appris à tirer à l’arc. Je m’en souvenais encore, un arc oublié et une flèche au sol. J’avais passé plus d’une heure à m’entraîner, faisant des allers-retours pour aller reprendre la flèche jusqu’à toucher la cible et cela remontait à quelques années maintenant. Père, qui avait tout vu, m’avait applaudi même ce jour-là ! Enfin, pour l’instant on m’offrait un arc et des flèches, et je savais aussi que j’étais déjà bien meilleure que Bran à ce jeu-là. Quoi que ce n’était pas vraiment un jeu, mais je voulais prouver que je pouvais le faire, que j’étais meilleure que certains garçons.
Nymeria regarda d’une drôle de façon Meera et je fronçai légèrement les sourcils avant de la flatter derrière les oreilles, ce n’était pas la peine d’être jalouse ma belle. Je reviens vers les cibles avant de me mettre en position. L’arc était très différent de ce que j’avais l’habitude ! Mais je pris une flèche en baissant soigneusement les épaules, j’avais écouté, en secret, l’entraîneur qui corrigeait toujours Bran, tout comme Robb et Jon qui le corrigeaient : il montait toujours ses épaules vers ses oreilles et c’était pas bon, il ne pouvait pas bien tirer comme ça. Alors je baissai les miennes, tirant sur la corde, non pas avec les muscles de mes bras, mais ceux de mon dos, rapprochant mes omoplates l’un de l’autre avant de poser mon regard sur la cible, visant le cœur.
Le trait partit et se planta dans le cercle extérieur, pas exactement celui que je voulais, mais cela ferait l’affaire, il fallait que je prenne en main cet arc. Je pris une nouvelle flèche, je n’avais pas besoin d’autant de force qu’avec un arc de guerre. C’était perturbant pour moi, mais je repris mon temps pour lâcher mon trait qui frappa un cercle intérieur. C’était un peu mieux. Mais sans doute mettais-je trop de force ? Possible. Je choisis une cible plus lointaine pour mieux appréhender la puissance de l’arc. Il me faudrait plusieurs tirs avant de vraiment le prendre en main, trois flèches ne seraient clairement pas assez. Alors j’en pris une quatrième pour retourner à la première cible, il ne fallait pas trop s’habituer aux mêmes distances et aux mêmes positions de cibles, c’était ce que l’entraîneur avait dit ! Néanmoins je prenais beaucoup de plaisir à avoir une arme dans les mains.
« C’est un bon arc en tout cas ! Il est plus léger que ceux dont j’ai l’habitude. »
Ce n’était pas un défaut, juste une simple remarque. J’enchaînai les tirs jusqu’à ce que le carquois soit vide, mais je l’avais déjà mieux prit en main cet arc ! C’était pas si mal. Je viens près des cibles pour retirer les traits enfoncés dans la paille, Nymeria bondissant autour de mes jambes. Je lui flattai les oreilles, la partie qu’elle préférait.
« Oui, oui, je sais, tu préfères quand on va dans le bois sacré, on ira après. »
S’entraîner avec une épée en bois que j’avais réussie à subtiliser.
Nymeria regarda d’une drôle de façon Meera et je fronçai légèrement les sourcils avant de la flatter derrière les oreilles, ce n’était pas la peine d’être jalouse ma belle. Je reviens vers les cibles avant de me mettre en position. L’arc était très différent de ce que j’avais l’habitude ! Mais je pris une flèche en baissant soigneusement les épaules, j’avais écouté, en secret, l’entraîneur qui corrigeait toujours Bran, tout comme Robb et Jon qui le corrigeaient : il montait toujours ses épaules vers ses oreilles et c’était pas bon, il ne pouvait pas bien tirer comme ça. Alors je baissai les miennes, tirant sur la corde, non pas avec les muscles de mes bras, mais ceux de mon dos, rapprochant mes omoplates l’un de l’autre avant de poser mon regard sur la cible, visant le cœur.
Le trait partit et se planta dans le cercle extérieur, pas exactement celui que je voulais, mais cela ferait l’affaire, il fallait que je prenne en main cet arc. Je pris une nouvelle flèche, je n’avais pas besoin d’autant de force qu’avec un arc de guerre. C’était perturbant pour moi, mais je repris mon temps pour lâcher mon trait qui frappa un cercle intérieur. C’était un peu mieux. Mais sans doute mettais-je trop de force ? Possible. Je choisis une cible plus lointaine pour mieux appréhender la puissance de l’arc. Il me faudrait plusieurs tirs avant de vraiment le prendre en main, trois flèches ne seraient clairement pas assez. Alors j’en pris une quatrième pour retourner à la première cible, il ne fallait pas trop s’habituer aux mêmes distances et aux mêmes positions de cibles, c’était ce que l’entraîneur avait dit ! Néanmoins je prenais beaucoup de plaisir à avoir une arme dans les mains.
« C’est un bon arc en tout cas ! Il est plus léger que ceux dont j’ai l’habitude. »
Ce n’était pas un défaut, juste une simple remarque. J’enchaînai les tirs jusqu’à ce que le carquois soit vide, mais je l’avais déjà mieux prit en main cet arc ! C’était pas si mal. Je viens près des cibles pour retirer les traits enfoncés dans la paille, Nymeria bondissant autour de mes jambes. Je lui flattai les oreilles, la partie qu’elle préférait.
« Oui, oui, je sais, tu préfères quand on va dans le bois sacré, on ira après. »
S’entraîner avec une épée en bois que j’avais réussie à subtiliser.
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Deux nouvelles surprises attendaient encore Meera.
Ce qu’elle prenait pour de la simple curiosité, se révéla être un vif intérêt. En effet la gamine enchaîna les traits d’un air concentré.
Son positionnement, sa manière de s’adapter à son arme, tout indiquait une certaine expérience des armes.
D’ailleurs la gamine le confirma par une réflexion sur l’arc.
« C’est une arme paludière légère, et précise. » Expliqua-t-elle non sans une certaine fierté nationale.
C’était étrange. De ce qu’elle en savait seules les femmes de l’île aux ours avaient accès à une formation au combat en dehors du Neck.
Ainsi cette petite maligne s’exerçait en douce. Elle méritait bien un peu de soutien.
« Vos tirs ne sont pas mauvais. Mais vous négligez votre respiration. En bandant inspirez bien fort. Ensuite lors du tir retenez votre souffle. »
Meera se souvint de la façon de son père lui avait fait la même leçon à sa manière. Il s’était lancé dans une envolée lyrique parlant d’harmonie, de contrôle du corps et de l’esprit….
Elle se refusa à reproduire ce supplice sur son élève improvisée.
« Essayez un peu. »
La gamine mit alors le conseil en pratique attentivement.
Peu de temps après arriva la seconde surprise sous la forme d’une interruption. Décidément on ne pouvait plus s’entraîner tranquillement.
« Hé qu’est-ce que vous foutez-là ! » S’écria une voix jeune et masculine.
Meera se retourna d’un air renfrogné. L’intervention du nouvel intrus était nettement moins agréable que celle de la gamine. De plus elle n’était pas habituée à ce qu’on s’adresse à sa personne de cette manière. Elle était la fille du seigneur de Fort-Griseaux.
Cet homme lui aussi était également accompagné mais par d’autres homme. Les deux portaient une tenue de soldat se limitant à une protection en cuir. Au vue de cet équipement léger, ils venaient certainement eux aussi pour s’entraîner. Ce devait être leur horaire.
Meera et la gamine avaient sans doute un peu trop traîné.
Celui ayant interpelé la paludière et la gamine paraissait assez jeune, la vingtaine tout au plus.
L’un de compagnon plus âgé d’approximativement dix ans, effectua une petite tape dans son ventre visant seulement à le stopper dans son élan.
Ensuite il exécuta une légère courbette, et prit la parole d’une voix roque.
« Excusez-le mesdames. Il vient à peine de rejoindre nos rangs. »
Cette explication engendra une interrogation.
Certes la soldatesque devait demeurer courtoise envers une invitée de marque. Mais qu’en était-il de…
« Mesdames ? » Répéta Meera en regardant la gamine d’un air surpris.
Quelle gaffe ! Elle commençait à comprendre sans vouloir l’admettre.
Ce qu’elle prenait pour de la simple curiosité, se révéla être un vif intérêt. En effet la gamine enchaîna les traits d’un air concentré.
Son positionnement, sa manière de s’adapter à son arme, tout indiquait une certaine expérience des armes.
D’ailleurs la gamine le confirma par une réflexion sur l’arc.
« C’est une arme paludière légère, et précise. » Expliqua-t-elle non sans une certaine fierté nationale.
C’était étrange. De ce qu’elle en savait seules les femmes de l’île aux ours avaient accès à une formation au combat en dehors du Neck.
Ainsi cette petite maligne s’exerçait en douce. Elle méritait bien un peu de soutien.
« Vos tirs ne sont pas mauvais. Mais vous négligez votre respiration. En bandant inspirez bien fort. Ensuite lors du tir retenez votre souffle. »
Meera se souvint de la façon de son père lui avait fait la même leçon à sa manière. Il s’était lancé dans une envolée lyrique parlant d’harmonie, de contrôle du corps et de l’esprit….
Elle se refusa à reproduire ce supplice sur son élève improvisée.
« Essayez un peu. »
La gamine mit alors le conseil en pratique attentivement.
Peu de temps après arriva la seconde surprise sous la forme d’une interruption. Décidément on ne pouvait plus s’entraîner tranquillement.
« Hé qu’est-ce que vous foutez-là ! » S’écria une voix jeune et masculine.
Meera se retourna d’un air renfrogné. L’intervention du nouvel intrus était nettement moins agréable que celle de la gamine. De plus elle n’était pas habituée à ce qu’on s’adresse à sa personne de cette manière. Elle était la fille du seigneur de Fort-Griseaux.
Cet homme lui aussi était également accompagné mais par d’autres homme. Les deux portaient une tenue de soldat se limitant à une protection en cuir. Au vue de cet équipement léger, ils venaient certainement eux aussi pour s’entraîner. Ce devait être leur horaire.
Meera et la gamine avaient sans doute un peu trop traîné.
Celui ayant interpelé la paludière et la gamine paraissait assez jeune, la vingtaine tout au plus.
L’un de compagnon plus âgé d’approximativement dix ans, effectua une petite tape dans son ventre visant seulement à le stopper dans son élan.
Ensuite il exécuta une légère courbette, et prit la parole d’une voix roque.
« Excusez-le mesdames. Il vient à peine de rejoindre nos rangs. »
Cette explication engendra une interrogation.
Certes la soldatesque devait demeurer courtoise envers une invitée de marque. Mais qu’en était-il de…
« Mesdames ? » Répéta Meera en regardant la gamine d’un air surpris.
Quelle gaffe ! Elle commençait à comprendre sans vouloir l’admettre.
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Légère et précise, la précision est-ce que cela ne dépendait pas normalement de l’archer en question ? J’observai silencieusement la paludière pendant quelques secondes sans rien rajouter, hochant simplement la tête. J’avais bien noté la différence entre les deux armes. L’une était lourde et celle-ci non. Mais je n’étais pas tout à fait satisfaite de mes tirs, j’aimerais beaucoup être meilleure que ça. Mais il fallait que je m’entraîne plus et ce n’était pas possible aussi facilement. Clairement pas… Malheureusement. Je pris les conseils et les notai soigneusement. On ne savait jamais. Respirer profondément en bandant, d’accord. Et on retient son souffle en lâchant mon trait.
J’essayai aussitôt, et mon trait fut en effet plus précis. C’était logique, la respiration faisait bouger très légèrement la flèche ce n’était pas négligeable. J’essayais plusieurs tirs en essayant donc cette technique, les traits étaient meilleurs mais la voix d’un garde me fit grincer des dents alors que je me retournais. Et il était pas seul ! Merde et pisse d’âne ! Ce n’était pas juste ! J’avais besoin de plus de temps ! Vraiment beaucoup plus, parce que là ils n’allaient pas me laisser continuer, clairement pas. Ils avaient peur de ma mère… Et ils ne voudraient pas la contrarier. Ou pire, contrarier mon père. Mesdames. Je grognai, littéralement, ma louve m’imita et je frottais ses oreilles.
« Je ne suis pas une dame ! »
Ça je pouvais le clamer haut et fort. Je glissai un œil à Meera en haussant les épaules.
« C’est rien. »
Le garde posa son regard sur moi avec grande attention.
« Qu’est-ce que vous faite là dame Arya ? Votre mère ne serait pas contente de vous voir ici si tôt et… ainsi vêtue. »
Je rougis et il se pencha pour me prendre l’arc des mains et le rendre à Meera. Je serrais les dents avant de pivoter sur mes talons pour m’éloigner à grands pas, furieuse, mère serait au courant très rapidement ! Et je détestais cette idée. Nymeria bondissait derrière moi.
J’essayai aussitôt, et mon trait fut en effet plus précis. C’était logique, la respiration faisait bouger très légèrement la flèche ce n’était pas négligeable. J’essayais plusieurs tirs en essayant donc cette technique, les traits étaient meilleurs mais la voix d’un garde me fit grincer des dents alors que je me retournais. Et il était pas seul ! Merde et pisse d’âne ! Ce n’était pas juste ! J’avais besoin de plus de temps ! Vraiment beaucoup plus, parce que là ils n’allaient pas me laisser continuer, clairement pas. Ils avaient peur de ma mère… Et ils ne voudraient pas la contrarier. Ou pire, contrarier mon père. Mesdames. Je grognai, littéralement, ma louve m’imita et je frottais ses oreilles.
« Je ne suis pas une dame ! »
Ça je pouvais le clamer haut et fort. Je glissai un œil à Meera en haussant les épaules.
« C’est rien. »
Le garde posa son regard sur moi avec grande attention.
« Qu’est-ce que vous faite là dame Arya ? Votre mère ne serait pas contente de vous voir ici si tôt et… ainsi vêtue. »
Je rougis et il se pencha pour me prendre l’arc des mains et le rendre à Meera. Je serrais les dents avant de pivoter sur mes talons pour m’éloigner à grands pas, furieuse, mère serait au courant très rapidement ! Et je détestais cette idée. Nymeria bondissait derrière moi.
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Arya Stark !
La paludière dont un simple sifflement suffisait à identifier l’espèce d’un oiseau, n’avait pas été capable de reconnaitre une personne vue la soirée précédente.
S’en était extrêmement vexant. Elle se trouva quelques excuses notamment la différence de tenue. De plus la jeune Stark s’était faite discrète ce soir-là.
Tout en reprenant son arc Meera trouva les propos du soldat injustes.
Howland la réveillait parfois avant le lever du soleil pour crapahuter dans les marais, lui imposait des séances de maniement des armes s’étendant jusqu’à trois heures, la faisait nager dans des eaux crasseuses…. Par contre jamais il ne l’avait repris sur des sujets aussi triviaux que sa tenue.
La pauvre gamine prenait également mal la chose. Elle allait jusqu’à répliquer au soldat.
Cette audace méritait bien un peu d’aide.
Meera se plaça ostensiblement entre le soldat et la fille de Ned Stark avant de prendre la parole.
« C’est moi, qui lui ait proposé de s’exercer. Et elle ne pouvait pas le faire en robe. »
« Le tir à l’arc n’est pas une activité pour… » Commença à dire le soldat avant d’être coupé par sa nouvelle interlocutrice.
« Une dame. J’en suis pourtant une. »
Le visage du combattant se crispa. Les insolences de la jeune stark passaient encore. Elle était de la famille de son suzerain.
Mais qu’une bouffe-grenouille ose lui tenir tête dépassait l’entendement, surtout devant ses hommes.
De son côté le novice les ayant interpellés le premier, laissa s’échapper un petit ricanement. Etait-ce parce que cette adolescente si mal attifée prétendait être une dame ou pour la qualité de sa réplique ?
Dans le doute le vétéran préféra sévir. Il s’approcha de la paludière au point de la coller, et la fixa d’un œil noir.
La jeune fille lui arrivant péniblement au buste, ne frémit pas une seconde, et lui rendit même son regard.
Il ne s’agissait pas d’insouciance. Meera savait reconnaitre un véritable guerrier lorsqu’elle en voyait un.
Malgré son jeune âge, elle avait été confronté à plusieurs dangers. Par conséquent elle contrôlait sa peur.
« Occupez-vous de vos affaires. »
Le timbre employé par le soldat était glacial voir menaçant.
Après tout cet homme se trouvait dans son bon droit. En tant qu’invitée Meera ne devait pas intervenir dans les affaires internes de Winterfell.
A ce raisonnement logique s’opposa l’insolence de la jeunesse.
« Sinon ? »
Ce simple mot de la part Meera provoqua une sorte de miracle. Le monde s’arrêta du moins dans les limites du terrain d’entrainement.
Un incident diplomatique allait-il avoir lieu ?
La paludière dont un simple sifflement suffisait à identifier l’espèce d’un oiseau, n’avait pas été capable de reconnaitre une personne vue la soirée précédente.
S’en était extrêmement vexant. Elle se trouva quelques excuses notamment la différence de tenue. De plus la jeune Stark s’était faite discrète ce soir-là.
Tout en reprenant son arc Meera trouva les propos du soldat injustes.
Howland la réveillait parfois avant le lever du soleil pour crapahuter dans les marais, lui imposait des séances de maniement des armes s’étendant jusqu’à trois heures, la faisait nager dans des eaux crasseuses…. Par contre jamais il ne l’avait repris sur des sujets aussi triviaux que sa tenue.
La pauvre gamine prenait également mal la chose. Elle allait jusqu’à répliquer au soldat.
Cette audace méritait bien un peu d’aide.
Meera se plaça ostensiblement entre le soldat et la fille de Ned Stark avant de prendre la parole.
« C’est moi, qui lui ait proposé de s’exercer. Et elle ne pouvait pas le faire en robe. »
« Le tir à l’arc n’est pas une activité pour… » Commença à dire le soldat avant d’être coupé par sa nouvelle interlocutrice.
« Une dame. J’en suis pourtant une. »
Le visage du combattant se crispa. Les insolences de la jeune stark passaient encore. Elle était de la famille de son suzerain.
Mais qu’une bouffe-grenouille ose lui tenir tête dépassait l’entendement, surtout devant ses hommes.
De son côté le novice les ayant interpellés le premier, laissa s’échapper un petit ricanement. Etait-ce parce que cette adolescente si mal attifée prétendait être une dame ou pour la qualité de sa réplique ?
Dans le doute le vétéran préféra sévir. Il s’approcha de la paludière au point de la coller, et la fixa d’un œil noir.
La jeune fille lui arrivant péniblement au buste, ne frémit pas une seconde, et lui rendit même son regard.
Il ne s’agissait pas d’insouciance. Meera savait reconnaitre un véritable guerrier lorsqu’elle en voyait un.
Malgré son jeune âge, elle avait été confronté à plusieurs dangers. Par conséquent elle contrôlait sa peur.
« Occupez-vous de vos affaires. »
Le timbre employé par le soldat était glacial voir menaçant.
Après tout cet homme se trouvait dans son bon droit. En tant qu’invitée Meera ne devait pas intervenir dans les affaires internes de Winterfell.
A ce raisonnement logique s’opposa l’insolence de la jeunesse.
« Sinon ? »
Ce simple mot de la part Meera provoqua une sorte de miracle. Le monde s’arrêta du moins dans les limites du terrain d’entrainement.
Un incident diplomatique allait-il avoir lieu ?
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J’avais quitté en parti le terrain à grands pas, mais mon regard tomba sur un arc que je connaissais bien, abandonné dans un coin. Je glissai un regard à Nymeria qui inclina la tête sur le côté et un sourire étira mes lèvres.
« Oui. »
Elle savait très bien ce que nous allions faire. Je pris l’arc sans hésiter, me postant derrière la barrière alors que Meera défiait le garde en se postant face à lui. J’inspirai profondément, en bandant au maximum l’arc et en visant soigneusement. Ma flèche partit et se ficha avec un bruit mâte au centre de la cible. Les deux gardes sursautèrent, se désintéressant de Meera pour se retourner vers moi. Je fis une petite révérence.
« Dame Arya ! »
Le plus jeune s’élança vers moi, et je m’enfuis en courant pour éviter d’être attrapé. J’étais peut-être petite, mais j’étais rapide. Je me faufilai entre ses bras, Nymeria sur mes talons, je filai en courant, souplement jusqu’aux bois sacrés, les deux gardes sur mes talons. Hors de question de me laisser attraper ! Vraiment, j’étais une louve libre et sauvage et puis quoi encore ! Je savais très bien que mon père ou ma mère allait m’attraper et j’allais passer un sale quart d’heure, mais c’était hors de question que je me laisse faire. Puis j’avais prouvé que je savais tirer à l’arc. Je bondis au milieu des buissons, courant entre les branches et les racines e cela jusqu’au Barral, je m’arrêtais en reprenant mon souffle avec un petit sourire. Voilà, je les avais semé ! J’étais à nouveau tranquille pour quelques minutes !
« Oui. »
Elle savait très bien ce que nous allions faire. Je pris l’arc sans hésiter, me postant derrière la barrière alors que Meera défiait le garde en se postant face à lui. J’inspirai profondément, en bandant au maximum l’arc et en visant soigneusement. Ma flèche partit et se ficha avec un bruit mâte au centre de la cible. Les deux gardes sursautèrent, se désintéressant de Meera pour se retourner vers moi. Je fis une petite révérence.
« Dame Arya ! »
Le plus jeune s’élança vers moi, et je m’enfuis en courant pour éviter d’être attrapé. J’étais peut-être petite, mais j’étais rapide. Je me faufilai entre ses bras, Nymeria sur mes talons, je filai en courant, souplement jusqu’aux bois sacrés, les deux gardes sur mes talons. Hors de question de me laisser attraper ! Vraiment, j’étais une louve libre et sauvage et puis quoi encore ! Je savais très bien que mon père ou ma mère allait m’attraper et j’allais passer un sale quart d’heure, mais c’était hors de question que je me laisse faire. Puis j’avais prouvé que je savais tirer à l’arc. Je bondis au milieu des buissons, courant entre les branches et les racines e cela jusqu’au Barral, je m’arrêtais en reprenant mon souffle avec un petit sourire. Voilà, je les avais semé ! J’étais à nouveau tranquille pour quelques minutes !
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La conclusion du face à face fut assez déroutante. La jeune audacieuse n’eut pas le dessus sur le vétéran, ni l’inverse.
« L’enjeu » du combat se chargea de le clore avant qu’il ne commence.
Normalement ce résultat aurait dû frustrer Meera. A son âge on aimait tester ses limites, quitte à se battre contre un homme bien plus imposant que soit.
Sauf que l’intervention d’Arya était si réussie. Une magnifique diversion, suivi d’une fuite furtive. Une tactique digne d’une paludière !
Visiblement il ne s’agissait pas d’un coup d’essai, si on se fiait à l’air à la fois agacé et blasé des soldats.
De nouveau seule Meera rangea son arc, et alla récupérer ses flèches. Les tirs de la gamine étaient plutôt bien placés. Elle commençait à lui plaire.
Certes les paludiers étaient des nordiens mais…..
Il y avait toujours ce « mais » concernant leurs habitats, leurs techniques de combat, leurs alimentations, leurs physiques…
Au final Meera ne s’était jamais rapprochée d’une personne extérieure au Neck du moins jusqu’à présent. Avec Arya elle ressentait une certaine affinité.
Pourquoi elle ? Ce n’était pas la première nordienne qu’elle croisait hors de ses marais. Sur le chemin conduisant à Winterfell elle avait fait des rencontres.
Howland toujours dans ses envolées mystiques auraient mentionné le lien unissant les Reed et les Stark suite à de nombreuses épreuves.
La paludière misa plutôt sur le tempérament de guerrière d’Arya.
Quoiqu’il en soit elle espérait avoir l’occasion de décocher encore quelques flèches avec la petite louve. Sans doute sa mère lui interdirait. Comme si ça suffirait à l’arrêter pas.
« L’enjeu » du combat se chargea de le clore avant qu’il ne commence.
Normalement ce résultat aurait dû frustrer Meera. A son âge on aimait tester ses limites, quitte à se battre contre un homme bien plus imposant que soit.
Sauf que l’intervention d’Arya était si réussie. Une magnifique diversion, suivi d’une fuite furtive. Une tactique digne d’une paludière !
Visiblement il ne s’agissait pas d’un coup d’essai, si on se fiait à l’air à la fois agacé et blasé des soldats.
De nouveau seule Meera rangea son arc, et alla récupérer ses flèches. Les tirs de la gamine étaient plutôt bien placés. Elle commençait à lui plaire.
Certes les paludiers étaient des nordiens mais…..
Il y avait toujours ce « mais » concernant leurs habitats, leurs techniques de combat, leurs alimentations, leurs physiques…
Au final Meera ne s’était jamais rapprochée d’une personne extérieure au Neck du moins jusqu’à présent. Avec Arya elle ressentait une certaine affinité.
Pourquoi elle ? Ce n’était pas la première nordienne qu’elle croisait hors de ses marais. Sur le chemin conduisant à Winterfell elle avait fait des rencontres.
Howland toujours dans ses envolées mystiques auraient mentionné le lien unissant les Reed et les Stark suite à de nombreuses épreuves.
La paludière misa plutôt sur le tempérament de guerrière d’Arya.
Quoiqu’il en soit elle espérait avoir l’occasion de décocher encore quelques flèches avec la petite louve. Sans doute sa mère lui interdirait. Comme si ça suffirait à l’arrêter pas.
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